mardi, août 31, 2021

Covidite aiguë

Après 18 mois, le monde entier est maintenant bien malade de la Covid. Je ne parle pas de la Covid-19 à part entière avec hospitalisation et mise sous respirateur, mais du mal que nous avons à vivre simplement sous cette menace omniprésente, cette incertitude persistante et avec tout ce bruit de fond qui est autant inutile que destructeur. 

Les liquidités débridées avec taux d'intérêt poussés à zéro qui n'ont aucun sens, le marché boursier non plus et l'héritage de Trump en matière de diabolisation des masques et des vaccins a créé trop de chaos et de dommages inutiles et irréparables. 

Peu importe à quel point nous sommes forts mentalement, cela ressemble à une histoire dystopique sans fin, une période « glacière » éternelle si vous préférez, et, avec le temps, cette crise persistante devient très difficile à supporter. 

Je souffre peut-être d’une forme d’hyperactivité, mais j'aime créer des choses, aller de l'avant, essayer de nouvelles routes, mais je m’en sens incapable ! 

Un peu comme si j’étais en quelque sorte freiné par cette psychose sociale appelée Covid-19. Ma motivation habituellement forte semble émoussée et je ne peux pas retrouver mon élan naturel. Est-ce l'âge, la Covid ou les deux ? Est-ce juste moi, ou ressentez-vous la même chose ?

lundi, août 30, 2021

L'armée que nous avons …

Bien avant qu’il quitte ce monde, le secrétaire à la Défense, Donald H. Rumsfeld, avait déclaré : « Il faut faire la guerre avec l'armée qu’on a ». Je suppose que, sur la base de son commentaire, notre armée était loin d'être au point au début des guerres d’Afghanistan et d’Irak. 

Est-ce que ça s'est amélioré ? Pas en ce qui concerne la qualité et les résultats de nos opérations sur les deux théâtres, si l’on tient compte du temps passé sur place, de toutes les victimes et du coût obscène de notre intervention. 

C'est pourquoi j'aurais maintenant tendance à être d'accord avec ce « faucon » qu’était Rumsfeld, car notre performance militaire ne m'a pas non plus impressionné, en particulier au cours des deux dernières décennies passées en Afghanistan. 

En tentant de pacifier la population et d’entraîner une nouvelle armée, nous avons gaspillé plus de 2 000 milliards dollars pour chacune des deux guerres ! Les hauts gradés n'arrêtaient pas de nous promettre que le revirement culturel de ce pays arriéré et l’issue victorieuse du conflit étaient toujours « imminents » et que le mois suivant verrait enfin de vrais progrès. 

Si Biden n'avait pas soudainement stoppé cette incompétence à répétition, nous aurions pu rester dans ce pays pendant encore 30 ans sans voir une seule preuve tangible d'amélioration. 

Bien sûr, c'est maintenant au tour de Biden d'être blâmé alors que tout le blâme doit être imputé à l'institution militaire la plus coûteuse au monde. Si nous n’avons pas affaire ici à une incompétence lamentable de la part de nos généraux présents et passés, je ne sais pas ce que qu’incompétence veut encore dire.

Aujourd'hui, face à cet échec total, à ce manque de bon jugement et de plans appropriés, je me demande s'il reste à nos militaire une stratégie qui tienne la route pour défendre notre pays si jamais nous étions attaqués ...

dimanche, août 29, 2021

Un premier tour du monde, 47e partie

Pour ce qui est de mes pistes de ski préférées à Mt. Buller, j'en ais peut-être laissé une autre pour la fin; à savoir, Federation, qui à l'époque faisait partie du réseau des Orange Lifts, donc de la concurrence. 

On pouvait y skier parce qu'on nous y donnait libre accès, car j’imagine qu'il existait une réciprocité entre les remontées Bleues et Orange permettant aux moniteurs de ski d'aller sur les deux réseaux. 

D'un point de vue ski, les pistes au départ de Federation ressemblait beaucoup à celles de Bull Run, la taille de la combe desservie étant quand même plus petite, mais cela restait du très bon ski sur une pente bien raide, surtout avec une bonne qualité de neige quand il y avait une couverture suffisante pour skier partout. 

N'oubliez pas qu'à cette époque, Mt. Buller n'avait pas de canons à neige et que le bas des pistes de ski orientées au sud était trop souvent à la limite d’enneigement naturel. Avec un dénivelé de seulement 190 mètres, la combe de Fédération était nettement moins profonde que celle de Bull Run. 

La particularité de Federation était son « bluff », c’est à dire cette petite falaise arrondie qui traversait le sommet d'un côté à l'autre et constituait une transition naturelle entre pente douce et mur très raide. Par rapport aux pistes de Bull Run, les pistes de la Fédération étaient beaucoup plus boisées, ce qui corsait une peu les lieux, car personne n’a envie d’embrasser un eucalyptus en ratant un virage ! 

Ce téléski à archets était donc un autre de mes lieux de prédilection où j'aimais m'échapper quand j'avais du temps pour skier à titre personnel. Le terrain était apparemment plus accidenté que celui de Bull Run, mais suffisamment varié pour justifier le déplacement. 

Contrairement aux autres téléskis à archets, celui là était fabriquée par GAM, une maison australienne. Juste à temps pour le saison 1981, cette remontée a été remplacée par un télésiège triplace à pinces fixes fait par Doppelmayr, offrant un dénivelé beaucoup plus important atteignant 332 mètres. 

Je ne sais pas où ils ont trouvés les 142 mètres de dénivelé supplémentaires, très probablement je pense en déplaçant la station supérieure beaucoup plus haut vers le sommet plat, et en reculant la station de départ un plus bas dans la pente.

Au vu de tous ces changements, il faut absolument qu’on y retourne tous, le plus vite possible, pour comparer Bull Run et Federation avec tout le reste!

samedi, août 28, 2021

Un premier tour du monde, 46e partie

À Mt. Buller, il y avait souvent du brouillard, beaucoup de pluie et de crachin, parfois - Dieu merci ! - de la neige et, de temps en temps, des monticules de glace sur les remontées mécaniques comme je n'en avais jamais vu auparavant. 

Il est vrai que la grande humidité, l’espèce de bruine qui régnait souvent, l’air quasi-maritime, le tout saisit par un coup de froid et de givre soudains, créaient les conditions parfaites pour ce genre de phénomène.

Ces jours-là, tôt le matin, alors que nous étions encore bien au chaud dans nos lits, l'équipe d’entretien des remontées mécaniques se mettait au travail pour enlever tout le givre et la glace qui paralysait notre réseau afin que tout soit prêt pour l’ouverture. 

Avec le genre de climat sous lequel nous étions, nos téléskis à perches ou à archets ainsi que notre télésiège se retrouvaient totalement paralysés sous cet amoncellement de glace. Les conditions météorologiques extrêmes et volatiles dans lesquelles nous nous trouvions bloquaient ainsi toute nos remontées mécaniques. 

Le personnel devait d'abord évaluer la quantité de glace gelée sur le volant, au départ, sur toute la ligne et ses pylones. En dépit des températures glaciales et de vents souvent violents, l'équipe grimpait sur les pylônes. Armés de marteaux en aluminium, ils frappait pour briser et faire tomber tous ces blocs de givre et de glace. 

En tapant très fort, les vibrations des marteaux décollaient souvent la glace jusqu’aux chaises voisines, sur de longues sections de câbles, entre les pylônes, ainsi que sur les trains de galets qui y étaient attachés. 

Parfois, lorsqu'il était trop exposé aux éléments, le volant principal donnait du fil à retordre à ceux qui étaient chargés de le libérer de la glace. 

Bien sûr, sur notre seul télésiège et partout ailleurs du reste, il était essentiel de s'assurer que toute la glace soit complètement éliminée pour éviter toute chute ultérieure pouvant blesser les skieurs évoluant en contrebas. 

Bien que je n'ai jamais vu ces accumulations de glace dans les Alpes ou les Rocheuses américaines, ces situations sont également possibles dans certaines stations de Colombie-Britannique, au Japon, en Scandinavie et bien sûr, en Nouvelle-Zélande ...

vendredi, août 27, 2021

Combien de plus ?

Juste hier, cela faisait 36 ans que nous sommes arrivés à Park City et avons commencé à nous enraciner dans cet endroit magique. 

Alors que nous commençons notre 37e année en tant que « Parkites », combien d'années pouvons-nous encore espérer profiter de ce lieu idyllique ? 

Si c'est une de plus, cela fera de Park City l'endroit où j'aurai passé la moitié de ma vie par rapport à tous les autres lieux où j'ai vécu depuis ma naissance. 

Combien d’années encore pour moi à Park City ? Je les prends toutes tant que je reste en bonne santé et je m’efforcerai d’en faire le meilleur usage possible dans ce qui est pour moi un petit paradis sur terre !

Un premier tour du monde, 45e partie

Rétrospectivement, je pense que Kooroora était la piste de ski la plus dangereuse de tout Mt. Buller, en raison de sa « culture alcoolisée » un peu déjantée. Je pense aussi que les Australiens étaient de gros buveurs. Eh bien, oui et non. 

Ils comptaient en effet parmi les plus grand buveurs du monde, avalant plus de dix litres d'alcool pur par an, du moins selon certaines données que j'ai lues récemment. Je suis sûr que cela n'a pas beaucoup changé depuis que nous avons cessés de fréquenter Kooroora. 

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, les Australiens boivent plus d'alcool pur par an que les Américains, les Canadiens et les Japonais. Le rapport indique que : « Les Australiens boivent 10,6 litres d'alcool pur chaque année, bien plus que la moyenne mondiale de 6,4 litres. » 

La raison pour laquelle nous avons survécu les dangers de Kooroora est que nous avions auparavant bénéficié d'une formation très sérieuses en France, pays dans lequel, le même rapport affirme que l’individu moyen avale plus de 12 litres d'alcool pur, battant les Russes qui ne pouvait guère en descendre que 11,7 litres et du coup, les australien ! 

Alors, qu'en est-il de l'Amérique ? Nous sommes toujours en dessous des 10 litres, mais Covid-19 pourrait faire dérailler ce bon comportement. 

Le rapport a également révélé que les Australiens figuraient parmi les meilleurs du monde en matière de beuverie, 45% d'entre eux étant identifiés comme tels. 

Ce « binge drinking » ou « beuverie express » comme on dit en français, affecte principalement les jeunes âgés de 15 à 19 ans. Ce comportement est défini comme une « consommation épisodique abondante » où 60 grammes d'alcool pur sont consommés d’un seul coup, catégorie qui propulse l'Australie presque au sommet des statistiques mondiales. 

Il devait bien y avoir déjà un virus de « beuverie express » lorsque nous étions à Mt. Buller, et ceux d'entre nous qui n'étaient pas vaccinés ont du l’attraper. Ce qui est sûr, c'est que nous nous pointions pourtant toujours tous les matins, à l'heure, pour donner nos cours collectifs de ski. Á 23-24 ans, nous nous sentions encore absolument invulnérables ! 

Cela dit, je suis content que nous ayons quitté le bar Kooroora un peu avant le delirium tremens et bien avant qu'on nous enterre au cimetière de Mansfield... Je vais donc trinquer à notre survie !

jeudi, août 26, 2021

Un premier tour du monde, 44e partie

J'ai toujours été très intéressé par la technique d'enseignement du ski. Peut-être est-ce dû au fait qu'enfant j'ai appris à skier tout seul, et que je n'ai jamais bénéficié d'aucun encadrement jusqu'à ce que je commence à travailler dans une école de ski et à suivre les stages de formation à l'ENSA de Chamonix. 

Ce manque d'apprentissage de base a dû stimuler mon intérêt et ma curiosité dans ce domaine. L’École du Ski Français du Mont Buller était bien naturellement orientée sur l'enseignement de la technique française, d'autant plus que depuis le début, ses dirigeants, de Maurice Jaun à Alexis Saudan ou encore Gérard Bouvier, faisaient tous partie du corps enseignant de l'ENSA. 

Juste à côté, à l'école de ski autrichienne, les choses étaient différentes et peut-être moins orthodoxes que la pure technique de ski autrichienne. Parce que nous étions voisins, ils étaient bien difficile pour moi d’ignorer ce qui s’y passait, et je dois dire que leur simple présence avait stimulé mon intérêt à en savoir plus sur leur méthode d'enseignement. 

J'aimerais donc d'abord passer quelques instants à expliquer l'approche autrichienne de l'enseignement du ski. Celle-ci s'est développée après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le professeur Stefan Kruckenhauser a pris la direction du Foyer des Sports (l'ENSA autrichienne) à St. Christoph, juste au-dessus de St. Anton, en Arlberg. 

A partir de 1955, Kruckenhauser devient l'évangéliste de sa technique "Wedel" et la diffuse dans le monde entier. En 1956, l’Österreichischer Schi-Lehrplan (Mémento du ski autrichien) est également publié et ce livre s’avère très vite devenir un best-seller traduit dans de nombreuses langues. 

Disons qu'il était l'équivalent du livre écrit par le tandem français Paul Gignoux – Emile Allais, sauf que leur "Ski Français" sorti en 1937 n'a, à ma connaissance, jamais été traduit et par conséquent, la notoriété généralisée de la technique autrichienne peut être attribuée à ses efforts de tout faire pour traduire et diffuser cette technique de base.

Pour simplifier, « Wedel » (godille) sacrifiait l'apparence pour l'efficacité, ce qui n'était pas loin ni différent de l'obsession française pour le « Christiana léger ». Ce programme est resté en vigueur jusqu'en 1970, mais Kruckenhauser et ses moniteurs ont fait de leur mieux pour observer la confluence de la technique de compétition et de celle de l’évolution du matériel, pour trouver des solutions et faire évoluer leur méthode. 

Tous ces développements techniques et en particulier la "Wellen Technique" (qui aurait pu signifier "surfer sur les vagues") venaient d'apparaître après l’Interski d'Aspen en 1968, juste avant que nous nous trouvions à Mt. Buller, dans le nouveau "Austrian Ski Curriculum" (cursus autrichien du ski), qui avait été publié par l'association des moniteurs de ski autrichiens. 

À peu près à la même époque, le 1er janvier 1970, Georges Joubert publie son fameux bouquin « Pour apprendre soi-même à skier », qui est aussitôt traduit en anglais (bravo Jojo !) et plus tard en allemand, et validait ainsi la nouvelle approche de la « trace large » que venait de proclamer Kruckenhauser qu’on appelait aussi « le Pape du ski ». Son propre gendre Franz Hoppichler, qui avait commencé par diriger le foyer fédéral des sports d'Obergurgl en 1959, allait prendre la direction de celui de St. Christoph en 1972. 

En somme, ce changement de direction est né de l'observation de Killy, de sa forme de ski efficace, voire iconoclaste, et avait commencé à éloigner l’enseignement autrichien de sa philosophie dogmatique avec son obsession pour le style parfait et « l’inversement d’épaule », adoptant une trace large et une façon plus utilitaire de skier. C'était aussi une réponse défensive par rapport à la popularité croissante de la technique française. Cette nouvelle approche autrichienne contenait bien sûr un élément discutable d’allègement par flexion, mais personne n'est parfait !

Une chose notable est que Kruckenhauser préconisait de garder les débutants sur des skis courts jusqu'à ce qu'ils comprennent les éléments de base et aient définitivement adopté le sport, rendant l’activité beaucoup plus ludique avec des skis de 1,50 mètre pour les femmes et de 1,70 maximum pour les hommes. 

Il s’agissait là d’une excellente initiative et, à ce jour, je ne peux toujours pas comprendre pourquoi la technique française ne lui a pas emboîté le pas. Pour moi, une longueur excessive de planches reste un obstacle tyrannique à l'apprentissage. Je me souviens qu'à l'ESF, tous les moniteurs (les gars) étaient sur des skis de 207 cm ! 

L'école de ski autrichienne du mont Buller était dirigée par l’autrichien Walter Frois, de Wolfurt au Voralberg, siège des remontées mécaniques Doppelmayr. La saison australienne terminée, il retournait à Alpine Meadows, en Californie, où il dirigeait également l'école de ski et y travaillait avec Mike Porter qui allait plus tard reprendre le flambeau, avant d'avoir une très belle suite de carrière à Vail. Selon Mike, de retour au pays, Walter a continué d’enseigner à Zürs jusqu’il a 2 ou 3 ans, et vit maintenant à Daalas, un petit patelin au pied de la station de ski de Sonnenkopf.

Á Mt. Buller, son équipe comprenait des Autrichiens, bien sûr, mais aussi des Suisses comme Pierre Pfister, de Glion sur Montreux, René Zeller et quelques Américains comme Mike Porter, et tout le groupe enseignait un cocktail de technique austro-suisse-américaine à leurs élèves, y compris l’allégement par flexion et la trace large. 

En l'absence des lignes de cotes de nos ski modernes (nous sommes toujours en 1971), l’allégement par flexion ne pouvait pas fonctionner avec des skieurs novices car cette nouvelle théorie nécessitait une vitesse importante dont les débutants étaient totalement incapables. L'ancienne méthode française de flexion-extension restait encore une solution beaucoup mieux appropriée et adaptée à l'apprentissage …

mercredi, août 25, 2021

Pourquoi est-ce si difficile d’être un bon leader ?

Au fil des ans, j'ai eu de nombreuses occasions d'occuper des postes à responsabilité et je peux attester que de se trouver sous le feu des projecteurs et toujours beaucoup plus difficile que gratifiant. Prendre des décisions au quotidien, devient constamment un mal nécessaire. 

Il est vrai que ce genre de voie est souvent minée d’écueils en tous genres, et tandis qu'on apprend à éviter ceux-ci dans la mesure du possible, les accidents inévitables font très vite partie du prix qu’il faut payer. En d'autres termes, les dirigeants doivent accepter que dans le processus décisionnel, les échecs sont inévitables et doivent être acceptés comme faisant partie de l’environnement dans lequel il faut évoluer. 

Il me semble que plus un leader – ou n'importe qui, du reste – prend de décisions, la qualité de celles-ci ne cesse de s’améliorer et, avec le temps, le taux d'échec est susceptible va baisser graduellement. La plus grande difficulté c’est justement de se mettre en marche, d'accélérer le processus et de se mettre à décider. 

Il y a souvent beaucoup de peine et de revers qui attendent le décideur au virage lorsque les résultats ne sont pas ceux qui étaient escomptes. C’est comme ça, on n’a jamais rien sans rien. Tout le monde veut être considéré comme un vrai leader, mais il y a très peu de candidats prêts à se faire sanctionner si les choses tournent mal. 

C'est donc là que l’on comprend pourquoi il y a si peu de chefs d'État sont taillés pour diriger. 

Le leader en herbe doit accepter que le chemin soit ardu et qu’il lui faudra vivre avec toutes les critiques et les huées qui attendent au tournant avant de pouvoir savourer les victoires...

mardi, août 24, 2021

Un premier tour du monde, 43e partie

Je n'avais jamais vécu dans un pays anglophone avant mon arrivée en Australie et pendant les 8 ans où j'ai appris la langue à l'école, aucun de mes professeurs n'était de langue maternelle anglaise. 

Avant l’armée j’avais déjà pris contact avec Jim McConkey, directeur de l’école de ski de Whistler pour aller y enseigner, sans diplôme, mais en donnant l’assurance que j’étais particulièrement bon en « poudreuse ». J’avais alors compris l’importance qu'aurait l’anglais sur mon futur. J’étais fin prêt à boucler mes valises pour la Colombie Britannique, mais le service militaire était sur mes talons et a mit le grappin sur moi. 

J'ai donc passé mes 16 mois d’armée de l’air, à parfaire mes connaissances dans la langue de Shakespeare, au moyen de la fameuse « Méthode Assimil », bien connue des français. Cela qui m'a donné une bonne longueur d'avance lorsque j'ai commencé à enseigner le ski à des clients anglophones (principalement américains) pendant mes deux premières années de monitorat à Avoriaz. 

En route vers l'Australie sur le bateau, j'ai également eu la chance de bénéficier de cours « en immersion totale » pendant au moins 40 jours pour étudier la langue australienne, et me trouver ainsi parfaitement préparé à bien affronter la communication le premier jour où j'ai enseigné à Mt. Buller, mis à part bien sûr, un vocabulaire de ski qui lassait encore bien à désirer. 

Tout de suite j’avais remarqué que mes bâtons s’appelaient des « stocks », pas des « poles » et que la location de skis Molony’s en bas de l’école de ski était un « ski hire », pas un « ski rentals ». Depuis, bien que j’en sois maintenant à ma 45e année d'anglais américain, je dois toujours bien prêter l’oreille pour comprendre les australiens qui m’adressent la parole. 

Mais mon dieu, pourquoi parlent-ils si bizarrement ? Il y a beaucoup de théories à ce sujet. L'une est qu'en raison de l’abondance des mouches dans leur pays, les Australiens s’efforcent de parler avec la bouche aussi fermée que possible, expliquant ainsi les grognements et les mots abréviés qu’on entend aujourd'hui. 

Une autre théorie est que tous ces condamnés qu’on avait déporté la-bas, étaient ivres la plupart du temps, et ont tellement rogné leurs mots que cela a donné cette impression de bafouillement éthylique quand ils parlent. 

La version scientifique est que l'anglais australien a commencé à se séparer de l'anglais britannique et irlandais après la fondation des Nouvelle-Galles du Sud en 1788. L'anglais australien serait donc issu d'un mélange de la façon de parler des premiers colons venus des diverses régions de Grande-Bretagne et d'Irlande. 

Dans les années 1820, le nouveau dialecte était devenu tout à fait distinct du langage parlé dans le vieux monde. L'influence aborigène a aussi eu un impact sur l'australien, principalement au niveau des noms comme dingo, kangourou, boomerang, ou wallaby, qui sont également devenus internationaux. 

D'autres exemples sont le cooee et le yakka dur. Cooee exprime une idée de distance : « if he's within cooee, we'll spot him » (s'il est à cooee, on le verra). « Hard yakka » signifie travail acharné. Le mot « bung » est également d'origine autochtone, de l'anglais petit-nègre de Sydney, qui signifie « mort », et est souvent exprimé pour dire « cassé » ou « inutile ». 

De nombreuses villes ou banlieues d'Australie ont également été nommées après des mots aborigènes. L'exemple le plus connu est la capitale, Canberra, qui en langue Ngunnawal signifiait « lieu de rencontre » que l’on retrouve également dans le nom notoirement célèbre de "Kooroora" à Mt. Buller. 

Bien sûr, il y a aussi toutes ces expressions australiennes typiques, y compris « outback », qui signifie région éloignée et peu peuplée, le « bush », forêt indigène ou campagne en général, et « g'day », une forme familière de salutation. 

La liste complète est bien sûr beaucoup plus importante ; elle remplirait les pages de ce blog et utiliserait tout ce temps que nous n'avons pas … Je suis certain que ces particularités linguistiques font partie de ce nous aimons tous à propos de cette chère « 'Straya », pas vrai ? 


lundi, août 23, 2021

Un premier tour du monde, 42e partie

Il neigeait légèrement ce soir là, et mon pote Carey Petrovik m'avait suggéré, ainsi qu’à Jean-Pierre, de le rejoindre avec un groupe de ses copains de Mt. Beauty, pour aller chasser le wombat dans le bas de la vallée, en direction de la petite ville de Mansfield. 

Je ne suis pas un chasseur et la dernière fois que j'avais tenu une arme à feu, c'était il y a environ 4 ans auparavant, pendant mes classes dans l’Allier au début du service militaire. Jamais du genre à refuser ce qui semblait être une aventure et une grosse partie de rigolade, JP s’était enthousiasmé et j’avais suivis, d’autant plus que nous n’avions pas quittés Mt. Buller depuis notre arrivée. 

Nous nous sommes alors tous entassés dans ce vieux 4x4 qui ressemblait à un Range Rover, et nous sommes vite retrouvés au pied du massif. Arrivés sur place, il pleuvait assez fort, et vu la basse altitude, il n’y avait pas de neige au sol. 

Nous nous sommes ainsi retrouvés en pleine nuit, au beau milieu du « bush », les pieds dans la boue et sans rien voir du tout. Avec la pluie et la couverture nuageuse, c’était une nuit d’encre et j'avais peur que nous déchirions nos anoraks de l'école de ski dans tous ces fourrés et ce noir absolu.

En fait, je ne savais même pas ce qu’était un wombat ou même à quoi cela ressemblait. Dans l'État de Victoria, ces marsupiaux étaient considérés comme des animaux nuisibles, en particulier par les agriculteurs qui avaient de sérieux problèmes avec leurs reseaux de terriers un peu partout dans les prés, et où les tracteurs pouvaient facilement s’enfoncer si la terre cédait sous leur passage. 

Mais comme nous avait dit Carey : « Si tu tire sur un wombat, y’en a dix qui vont se battre pour occuper le terrier ! » Pendant que nous « chassions », nous avions aperçu ce qui semblait être un wallaby, JP avait dit avoir marché sur ce qui ressemblait à un ornithorynque et j'avais une trouille inavouée des serpents. 

Plus tard, un des compagnons de Carey avait déclaré avoir vu un wombat, lui avait tiré dessus, mais l'avait raté. Bien après minuit, nous sommes rentrés à Mt. Buller, complètement trempés, nos après-skis tout crottés, completement frigorifiés et bien entendu, bredouilles.

Comme le wombat avait gagné 1-0, nous avons donc ignoré la fermeture du bar à Kooroora et sommes allés directement nous coucher.

dimanche, août 22, 2021

Un premier tour du monde, 41e partie

Je me souviens que lors des championnats australiens de ski alpin en 1971 qui avaient eu lieu à Mt. Buller, en plus de mon ami Joël Gros, nous avions eu la visite d’un autre français, l'entraîneur Robert Tessa, de la station de ski des 2 Alpes. 

Gérard Bouvier s’en souvient bien : «  Il avait tracé une des deux manches du slalom sur Bull Run. Je n'ai plus en mémoire si il avait effectué une ouverture avec moi » Robert avait été retenu par la Fédération australienne de ski pour entraîner son équipe alpine, en compagnie de Ben Griff, jusqu'à la fin de la saison olympique de 1972, culminant avec les Jeux de Sapporo au Japon. 

Assez beau gars, il parlait pourtant très peu. Il semblait distant, mais était sans doute timide et modeste. C'est drôle qu'il m'ait fait une si forte impression et que je puisse encore le revoir dans mon imagination. Tessa était un très bon skieur qui était arrivé à la porte de l’Équipe de France de ski.

Marcel, m'avait dit : « Je savais qu’il avait remporté le Challenge des Moniteurs en 1969, et je pensait qu'il était venu en Australie pour promouvoir les skis Dynamic en Australie en hors-saison … » 

En fait, il était d’avantage impliqué que cela dans le milieu du ski du ski de compétition. Excellent skieur, était aussi entraîneur aux 2 Deux Alpes, sa station, où mon ami Jacques Guillaume, se souvient avoir travaillé sous sa direction. 

En effet, la famille Tessa fait partie de l’histoire de cette station de ski. Avant que le Mont de Lans, ne soit rebaptisé les 2 Alpes, Rodolphe Tessa, le père de Robert, avait construit une première auberge pour accueillir les randonneurs et les skieurs qui s'aventuraient jusqu'à ce hameau d’alpage, et où le ski alpin allait vraiment prendre son essor entre 1946 et 1955.

Plus tard, ce modeste établissement allait beaucoup évoluer et devenir ainsi un des hôtels emblématiques de la station. Robert avait également un magasin de ski à l'entrée de cette station de ski. Tout comme nous, Robert était venu enseigner le ski à Mt. Buller quelques années auparavant, et cela l’avait introduit à la branche du ski dans ce pays et facilité son emploi d’entraîneur national. 

Après son engagement avec l’équipe australienne, il était devenu l'entraîneur des hommes de l'équipe de France de ski, jusqu'à la terrible implosion de celle-ci, à Val d'Isère, en décembre 1973, date à laquelle il avait démissionné, suite au limogeage des meilleurs skieurs de l'équipe par Georges Joubert et avait été remplacé par Noël Grand. 

J'avais revu Robert Tessa lors d'une réunion des distributeurs internationaux, organisée par les fixations de ski Look aux Deux Alpes, fin juin 1977. Il était notre guide et nous avait alors emmenés depuis le sommet des 2 Alpes jusqu'à La Grave. 

Aujourd'hui, il vit à Tain l'Hermitage, une ville pittoresque sur les rives du Rhône, dans la Drome.

samedi, août 21, 2021

Un premier tour du monde, 40e partie

Il y a cinquante ans, la capacité d’accueil de Mt. Buller était encore assez limitée. Il y avait peut-être entre 1 000 et 2 000 lits, mais les skieurs ne s’y rendaient guère que pour le week-end car la durée moyenne de séjour pour la saison n'était que de 1,25 nuitées par visiteur. 

Les skieurs arrivaient pour la plupart le samedi, passaient la nuit sur place et repartaient le dimanche en direction de Melbourne qui se trouvait à un peu moins de 4 heures le route de là. Seul, un petit contingent arrivait en station le vendredi soir. Les séjours d'une semaine étaient rares. 

Aujourd'hui, la capacité d'hébergement de Mt. Buller atteindrait plus de 8 000 lits, mais la durée moyenne des séjours est toujours inférieure à 1,4 nuit, car Mt. Buller est toujours une station de ski de week-end. 

Je présume que les gens d'Australie centrale (Adelaide) et occidentale (Perth) préfèrent prendre l’avion en direction de la Nouvelle-Zélande, ou du Japon, s’il ne vont pas en Amérique du Nord ou en Europe, ou peut-être encore à Thredbo ou à Perisher !

Les hivernants qui ont les moyens d’aller une semaine au ski exigent désormais une excellente sélection de restaurants, bars, boutiques et services personnels. Sinon ils vont s'ennuyer et préfèrent alors rester à la maison. Cinquante ans plus tard, il n'y a toujours que 9 restaurants à Mt. Buller ! Ceci, bien sûr, est l’éternelle histoire de la poule et de l'œuf. 

À part l'hôtel Arlberg, qui était plutôt haut de gamme, le Kooroora beaucoup plus rustique et la Pension Grimus, typiquement autrichienne, il y avait pour la plupart que des « lodges » de construction très élémentaires appartenant à des ski-clubs ou à des particuliers vivant à Melbourne, où les skieurs pouvaient passer la nuit et, chaque week-end, s'entassaient littéralement les uns sur les autres, souvent dans des conditions assez promiscues ! 

Il y avait cependant une autre option en matière d’hôtel, et c’était l’Enzian, du nom allemand cette petite fleur alpine bleu foncé omniprésente dans les Alpes, qui se traduit par Gentiane de Koch ou Gentiana kochiana en français. Cette auberge était plutôt grande, calquée elle-aussi sur le modèle autrichien, était abordable et le reste encore aujourd’hui. 

Elle était situé dernière notre hôtel « Hilton-Wood », où nous restions, pas bien loin de Kooroora, juste à côté de la piste Chamois et à quelques enjambées du cœur du village. Cet hôtel sans prétention se targuait d’offrir une « véritable expérience montagnarde australienne » et accueillait les skieurs ou les visiteurs et leurs familles avec chaleur et convivialité. 

C'était un endroit où se retrouvaient beaucoup de jeunes de notre âge, où il se passait toujours quelque chose et où nous terminions souvent nos soirées…


vendredi, août 20, 2021

L'Amérique est moins blanche qu'avant...

Il y a environ une semaine, le bureau américain qui s’occupe du recensement a rendu public ses chiffres pour 2020. Officiellement, nous sommes environ 331 millions à vivre en Amérique, sans compter, j’imagine, entre 10 et 25 millions de sans-papiers qui hantent le pays depuis des années, mais dont le nombre est depuis des décennies estimé à exactement 11 millions. 

C’est assez remarquable de voir un chiffre aussi stable. Cependant, l'intérêt de ce dernier recensement n'est pas tellement de savoir combien nous sommes à vivre aux États-Unis, avec ou sans papiers, mais plutôt de voir ce qui se passe avec notre couleur de peau et comment celle-ci évolue. Je peux dire que cet été la mienne est plutôt bien bronzée et que j’ai l’air bien « brun ». 

Bon, trêve de plaisanterie, car la vérité est que la tendance n'est plus en faveur de la race blanche. Cette couleur de peau serai maintenant en danger. Non pas que les blancs entrent officiellement sur la liste des espèces menacées, mais ceux-ci sont en train de perdre rapidement du terrain.

C'est ce que j'avais déjà remarqué et cela confirme donc mes observations. Il y aura donc d’avantage de peaux noires, brunes et jaune en Amérique. Pour ceux d'entre nous qui le souhaitent, mais n'ont pas encore tout à fait décidé, il serai grand temps de devenir suprémaciste blanc, pendant qu’il en reste encore quelques uns. 

N'attendez donc pas encore 50 ans car cette couleur risque de très vite s'estomper et devenir minoritaire !

jeudi, août 19, 2021

Médailles olympiques par habitant ?

Pour beaucoup de gens, l’élément essentiel des Jeux Olympiques c’est le nombre de médailles que leur propre pays a pu récolter et amasser au cours des deux semaines de festivités. 

Habituellement, les pays plus grands et les plus fortunés, comme les États-Unis, récoltent le plus grand nombre de médailles, mais souvent, des pays beaucoup plus petits comme la Jamaïque ou la Nouvelle-Zélande obtiennent beaucoup plus de médailles par rapport à leur population que les États-Unis. 

C’est ainsi que je me suis toujours posee la question de savoir comment s’établirait un tel classement ? Je voulais faire le calcul moi-même, mais j'ai trouvé le site Web de Craig Nevill-Manning, un Kiwi, qui a eu la même idée mais l'a exécutée sans hésiter, et offre non seulement le décompte basé sur la population, mais aussi, sur le PIB de chaque pays 

1. Classement basé sur la population 

Ce classement montre que certains pays sont plus « productifs » que d’autres en termes de leur réservoir d’athlètes de haut niveau par rapport à leur population. 

Par exemple, la petite Nouvelle-Zélande avec moins de 5 millions d’habitants, a obtenu 20 médailles, tandis que les États-Unis, un bien plus grand pays avec plus de 330 millions de gens n’en n’a « seulement » obtenu que 113, ce qui rend les Kiwis 69 fois plus productif que le pays le plus médaillé ! 

Bien que Saint-Marin ne compte pas car cette principauté fait partie de l'Italie, les performances de la Nouvelle-Zélande et de la Jamaïque sont assez impressionnantes avec environ 250 à 330 000 personnes par médaille. Le Canada, la France, la Russie ou l'Allemagne tombent dans une tranche de population beaucoup plus élevée avec une médaille pour 1,5 à 2,3 millions. 

Les États-Unis sont nettement au-dessus de ce seuil à près de 3 millions, la Chine à 16 millions, tandis que l'Inde à près de 200 millions a du pain sur la planche ! 

2. Classement basé sur le PIB 

Ce classement indique que des pays pauvres, avec un faible PIB, comme celui de 14 milliards de dollars pour la Jamaïque, ont obtenu 9 médailles, ce qui représente 670 millions de dollars par médaille. Par contre avec les très riches, comme les 20 000 milliards de dollars de PIB pour les États-Unis, où ce riche et grand pays n'en a reçu que 113, ce qui monte la part des revenus par médaille. à 71,9 milliards de dollars, et traduit un manque d'efficacité affligeant la plupart des pays riches. 

Félicitations pour le top 20 du classement qui a montré qu'un petit PIB n'exclut pas des performances exceptionnelles. Cela s'applique également à la Nouvelle-Zélande qui aussi très bien fait à 4,34 milliards par médaille, par rapport aux autres pays riches qui suivent avec des chiffres entre 6 et 10 milliards par médaille. 

Bien sûr, cela devient bien pire avec les États-Unis, mais pas beaucoup mieux pour l'Inde qui est sauvée de justesse par l’Arabie saoudite, lanterne rouge du classement.

mercredi, août 18, 2021

Peut-on faire confiance aux talibans ?

Maintenant que Zabihullah Mujahid, le porte-parole des talibans promet que les nouveaux dirigeants d'Afghanistan vont respecter les droits des femmes, vont pardonner à ceux qui leur ont résisté et garantissent désormais un pays sûr qui n'offrira pas de refuge aux terroristes, la question logique que l’on est en droit de se poser est la suivante : 

« Pouvons-nous faire confiance à ce barbu ? » Au delà de celle-ci, cette question mérite que nous nous posions, une question beaucoup plus générale « Qui pouvons-nous croire et quel est notre niveau de confiance dans les personnes que nous côtoyons, avec lesquelles nous travaillons, vivons ou dans celles qui nous gouvernent ? » 

Pour reformuler cette question d'une manière plus précise, nous pourrions nous demander sur une échelle de zéro à cent pour cent, quel est le niveau ou le facteur de confiance que nous avons en A, B ou C ? Cela devient un exercice fascinant. 

Regardez la galerie d'images ci-dessous et pour chacun des individus représentés, donnez votre propre note. C'est vrai, je n'ai montré, ni Poutine, ni Xi, ni Bolsonaro. Je ne voulais pas vous faire perdre votre temps.

Je vous donne un coup de pouce en osant indiquer mon point de vue, pour ce qu'il vaut, alors de grâce, ne le prenez pas trop au sérieux, c'est juste un exemple. 

Quand vous aurez terminé, envoyez-moi votre vote!

Un premier tour du monde, 39e partie

Dans chaque station de ski, il y a toujours un certain plaisir à atteindre le point culminant desservit par les remontées mécaniques. 

Dans le cas de Mt. Buller, son sommet, du même nom, s’élevait à 1805 mètres d’altitude, mais la plus haute remontée, en 1971, faisant partie du réseau des Orange Lifts et consistait en un double téléski Poma à perches débrayables qui grimpait jusqu’à 1780 mètres. 

Pas si élevé qu'il aurait fallu de l'oxygène pour survivre, mais quand même assez pour les Snowy Mountains d'Australie. Une courte marche était tout ce qu'il fallait pour atteindre le point culminant. Je ne l'avais pas fait la première année, mais je crois, la seconde en 1972, en compagnie de Philippe Coutaz.

Ceci, bien sûr, était considéré comme du « hors-piste ». Là, on pouvait trouver quelques bons couloirs raides du côté sud, juste en dessous du sommet et à côté de Fanny Finish, qui rejoignaient assez facilement le départ d’un téléski qui n’était autre que la partie « retour » du téléski « Summit Access/Howqua ». 

Quand je l'avait prit en 1971, j’avais trouvé le système un peu inhabituel et il m'a fallu pas mal de temps pour me remémorer la configuration exacte des remontée sur cette partie du massif, par rapport à ce qui est représenté sur la carte des pistes 50 ans plus tard.

Donc, pour atteindre le sommet, il fallait d’abord emprunter l’autre extrémité de ce même téléski « Summit Access/Howqua », à Bourke Street, juste au niveau de l'école de ski autrichienne, et continuer jusqu’au sommet de la crête où, en lâchant sa perche, on rencontrait les skieurs venant du versant opposé, celui d’Howqua sur cette même remontée mécanique. 

Qu’ils viennent de Bourke Street ou d’Howqua, les skieurs se retrouvaient ensemble, au même niveau, au sommet du plateau, et de part et d’autre du téléski. 

Selon ce que j’ai pu lire, le téléski en question était très rapide et son câble avançait à 6,5 mètres par seconde, soient 25 km/h, ce qui en aurait fait le téléski le plus rapide d’Australie et peut-être du monde. 

Aujourd’hui toute cette partie du massif a été totalement transformée, comme le montre la carte ci-dessous.


mardi, août 17, 2021

La leçon afghane

Depuis la fin du 20e siècle, les Américains n'étaient pas la première puissance militaire qui a essayé de changer la conduite du peuple Afghan. 

Cela a commencé quand les forces soviétiques y entrées en décembre 1979. Après avoir perdu 15 000 hommes et vu leur empire s’effondrer, elles se retiraient en mai 1989. Pendant cette période, nous avons coopéré avec le Pakistan pour soutenir les moudjahidins. 

Quand nous sommes allés en Afghanistan en 2001, je comprends que nous voulions nous venger du 11 septembre, mais George W. Bush aurait dû réfléchir cinq minutes avant d'en arriver là par rapport à l’expérience désastreuse qu’avaient vécu les Soviétiques. 

Non seulement cela, à peine avait-il commencé le travail en Afghanistan, qu’il s’était laissé distraire par une invasion inutile de l'Irak et à partir de là, Obama et Trump n'ont jamais eu le courage de retirer les troupes américaines d’Afghanistan. 

Bien sûr, les Russes n'avaient absolument aucune raison de nous aider après le soutien que nous avions apportés aux moudjahidins et étaient trop heureux de vendre des armes aux talibans. 

Pendant 20 ans, nos chefs militaires n'ont jamais arrêtés de dire que les choses allaient améliorer, mais cela ne s'est jamais produit car ils n'avaient tout simplement aucune idée de la réalité du terrain, tout comme notre département d'État, et la façon dont les Afghans pensent et se comportent. 

En termes simples, nous n'avons jamais compris leur culture, leur façon de penser et d’agir. Rien qu’en cela, l'armée américaine aura été terriblement incompétente, ce qui fait craindre pour sa capacité à défendre son propre pays, mais cela c'est une toute autre histoire. 

L'essentiel est que l'Amérique n’arrive par à comprendre les cultures différentes de la sienne et lorsque cela devient une réalité flagrante, il est temps que nous nous concentrions sur notre propre pays, nettoyions ce qui ne va pas chez nous et résolvions enfin tous nos propres problèmes. 

Le rôle de l'Amérique en tant que policier du monde semble désormais terminé et Biden a eu raison de rester ferme sur sa décision.

lundi, août 16, 2021

Le Chien Électrique

Il est difficile d'arrêter le progrès et après les voitures, les vélos et les tondeuses à gazon électriques, il est maintenant temps d'étendre l’élément « électrique » à des tas d’autres situations afin de résoudre tous les problèmes qui constitueront les prochaines étapes de cette course incessante aux améliorations . 

Comme tout bon inventeur opportuniste, je me suis penché sur un problème continu et bien difficile à résoudre. Pendant trop longtemps, les chiens ont été - à mon avis - un fléau dans la vie quotidienne de nombreux Parkites - le nom donné aux habitants de Park City. 

Certains propriétaires de chiens refusent toujours de tenir leurs animaux en laisse comme ils le devraient, certains (mon voisin d'à côté, pour ne nommer personne) laissent errer les leurs en toute liberté, les plus aventureux font du vélo avec leurs chiens tenus en laisse, souvent en essayant péniblement de suivre la bicyclette. 

En plus, il y a toutes ces vieilles dames qui conduisent leurs autos en plantant leur micro-chiens sur leurs genoux, encore beaucoup trop de gens qui ne ramassent toujours pas les crottes de leur chiens, et d'autres qui ont le culot de nous dire que nous sommes des sous-humains pour ne pas en avoir un. Un cabot qui perd ses poils partout dans la maison, sent mauvais et ramène poussière et boue en rentrant à la maison. 

Pire que tout, il y cette meute de chiens « qui n'ont jamais, jamais mordu personne » et qui finissent tous un jour ou l'autre par planter leurs crocs dans une main, un mollet ou une cuisse qui ne leur avaient jamais rien fait. Ai-je mentionné les tiques ? 

Pour résoudre tous ces problèmes, je ne pouvais rien trouver de mieux que le chien électrique (CE). Plus d'émissions (lire, crottes de chien), plus d'aboiements intempestifs en pleine nuit ou à tout autre moment de la journée, plus de poils partout avec une fourrure 100% synthétique et plus d’escapades incontrôlées. 

Je m'explique, mon chien serait une version démilitarisée du chien-robot utilisé à la base aérienne de Tyndall, pour la sécurité et la surveillance de la base, située à 20 km à l'est de Panama City, en Floride (voir vidéo). 

Le CE ne mordrait jamais personne et pourrait entraîner une réduction de la prime d'assurance responsabilité civile de son maître. 

Typiquement, le CE pourrait être utilisé, comme un husky, pour tirer un traîneau sur neige, comme substitut d'un cheval en ski-joëring, ou même comme mode de propulsion d'appoint pour le vélo non motorisé, VTT, ainsi que skateboard. 

Le CE serait prêt à l’utilisation et pourrait être entièrement rechargé pendant la nuit pour une journée complète de possession canine gratifiante et sans souci. Crédit d'impôt ? Bonne question, je n'y avais pas encore songé ... 

dimanche, août 15, 2021

Samedi après-midi enflammé

Hier, vers 14 heures, je recevais un SMS de ma belle-fille avec une photo du Mont Olympus, au dessus de chez elle, à Salt Lake, en dessous ce qui semblait être un nuage. 

J'y répondit avec humour, jusqu'à ce que je remarque qu'une brume avait soudainement envahi Park City et qu’en sortant de la maison je baignais tout d’un coup dans l'odeur acre de la fumée. Elle avait raison, c'était à la fois inhabituel et sérieux ! 

L'incendie a commencé lorsque le convertisseur catalytique d’un pot l'échappement s’est mis à cracher des particules incandescentes sur l’accotement, provoquant un feu de broussailles au sud de l'autoroute I-80, près de Parleys Summit, à quelques kilomètres de Summit Park, là où commence l’agglomération de Park City.

Vers 15 h 25, le feu avait couvert environ 800 ha et se déplaçait rapidement. Plusieurs brigades du feu sont immédiatement arrivées sur place et ont commencé à combattre l'incendie aidés par un fort support aérien. À 15 h 45, il y avait 12 avions, en l'air, larguant de l'eau et des produits ignifuges sur le foyer. 


L'incendie a forcé l'évacuation de 6 à 8 000 personnes vivant dans la partie ouest de notre agglomération. 

Ceux-ci ont été hébergés au lycée de Park City et les ordres d'évacuation vont être maintenu toute la journée, et peu être vont continuer en début de semaine, pendant que les pompiers continuent de circonscrire l'incendie...

Jeux Olympiques d'hiver de 2030

Récemment, Sapporo semblait être prêt à organiser les Jeux de 2030 au Japon, avant que la pandémie de COVID-19 ne repousse les J.O. de Tokyo à cet été. Les Pyrénées-Barcelone, en Espagne, est l'autre candidat qui anticipe cette possibilité avec le CIO. 

De plus, la ville de Québec pourrait aussi entamer des discussions avec la Commission s’occupant des jeux d’hiver futurs. 

Cela laisse encore de la place pour inclure une candidature potentielle de Salt Lake City pour cette même olympiade ou celle d’après, en 2034, malgré le fait que des pourparlers pour une candidature entre notre capitale de l'Utah et le gang de Lausanne n’aient pas encore eu lieu. 

Il faut dire Salt Lake City n’a pas beaucoup de chance dans ce domaine; elle s’est déjà vue refuser les Jeux en 1932, 1972, 1976 et 1998 avant de remporter l'édition 2002. 

L’opposé est sûrement vrai, donc on ne peut pas dire que Salt Lake manque d’entraînement dans ce domaine, c'est ainsi que remettre ça pour 2030 ou 2034 n’a rien d’extraordinaire, surtout si cette candidature s’appuie sur Lindsey Vonn et Ted Ligety comme porte-paroles. 

Ce qui est intéressant est que le CIO a déjà attribué les jeux de Brisbane en 2032, mais les Jeux d’Hiver semblent à la traîne par manque de motivation et de concurrence parmi les villes candidates … 

Pour en revenir à l’Utah, avons-nous vraiment besoin, ou voulons-nous de ces jeux ? 

Les politiciens adorent ça, bien sûr, mais les gens ordinaires de Park City et de Salt Lake sont plus divisés sur la question. Nous avons déjà trop de visiteurs qui embouteillent les rues de Park City et celles des stations voisines, et n'avons sûrement pas besoin des foules que ce genre de manifestation attire. 

Il y a cependant une considération particulière qui pourrait faire pencher la balance en faveur d’un retour des J.O. Si notre gouvernement fédéral était disposé à financer un système de transports en commun ultramodernes et ultra-efficaces entre Salt Lake et ses stations avoisinantes comme Park City. 

Ce serait alors à mon point de vue beaucoup plus acceptable d’avoir les Jeux une fois de plus, si un tel coût de modernisation et d'amélioration de notre infrastructure était payé par tous les contribuables américains. 

Je sais, ce genre de manœuvre est aussi injuste que totalement irresponsable d’un point de vue fiscal, mais tellement avantageuse pour les petits gâtés de Park City !

samedi, août 14, 2021

Ma critique des J.O. de Tokyo

Contrairement à ce que j'avais annoncé précédemment, nous avons regardé beaucoup plus de télévision olympique que prévu et avons, pour la plupart, bien apprécié la plupart des sports que nous avons vu. 

Donc, qu'avons-nous regardé ? Surtout de la gymnastique, de la natation et de l'athlétisme. Bon, à la fin j'en étais pourtant pourtant fatigué, et j'aimerais offrir quelques suggestions à Thomas Bach et ses amis qui règnent en maître dans leur toute nouvelle Tour de Babel lausannoise.

D'abord les Jeux sont saturés d’épreuves, avec 339 compétitions, représentant 33 sports différents. Cinq sont des sports entièrement nouveaux (baseball/softball, skateboard, surf, escalade et karaté), tandis que d'autres voient l'inclusion de nouveaux événements dans la discipline en question. Rien n'a été abandonné depuis 2016, qui avait déjà vu le retour du golf et du rugby. 

Avec tellement de choses à voir, la plupart des gens en ont mal à la tête, tout comme c’est le cas quand ils font du shopping trop longtemps et se trouvent saturés par la pléthore d’articles qui défilent devant leur yeux. 

La prière que je fais à Monsieur Thomas Bach est la suivante : « S’il vous plaît, réduisez le nombre d'épreuves à 50 et concentrez les sur une semaine ! » Je doute que ma demande ne soit jamais satisfaite, à moins que vous et tout le monde se mettent enfin à protester que trop, c'est finalement trop. 

Si rien ne change, attendez-vous à voir, de votre vivant, l’inclusion aux Jeux Olympique d’une compétition de dégustation de hot-dogs, comme on sait les organiser en Amérique !



vendredi, août 13, 2021

Un premier tour du monde, 38e partie

La neige n'est jamais la même partout autour de la planète. La géographie et le climat locals jouent un rôle énorme dans les sensations que nous procure la neige ou la façon dont celle-ci se comporte lorsqu'on vient à son contact. 

Tout comme pour la cuisson d'un gâteau, la neige dépend de la température, de l'humidité et de divers autres ingrédients. 

Il est certain que les stations de ski australiennes à faible altitude n’étaient pas particulièrement favorisées, compte tenu de leur latitude (36-37 degrés) assez proches de l'équateur. En réalité, les vagues de froid y étaient très rares et la température avait toujours tendance à être trop élevée. 

L'humidité relative jouait également un rôle important sur la texture et la qualité de la neige. 

Les teneurs en eau de la neige dans les régions très humides, ou dans le cas de neige artificielle, peuvent être extrêmement élevées (Est des États-Unis, Japon, Australie ou Nouvelle-Zélande) ce qui fini par donner une neige super dense, alors que les teneurs en eau sont généralement extrêmement faibles (5 à 15%) dans des régions hyper-sèches comme l'Utah ou l'Iran, d’où une poudreuse ultralégère et une quasi absence de glace sur les pistes de ski.

De même, les températures affectent également la quantité d'eau dans la neige. Les basses températures garderont la neige sèche tandis que des conditions plus chaudes rapprocheront beaucoup les cristaux qui feront bloc beaucoup plus facilement.

Parce que Mt. Buller est situé à vol d’oiseau à seulement 135 km de l'océan, le temps peut y changer en un instant, et reste toujours très humide, voire carrément brumeux ou pluvieux, une réalité pour laquelle les skieurs et les moniteurs devaient être parfaitement préparés avec des lunettes qui dégoulinaient, le port de sacs poubelles ou de cirés, jusqu’aux gants en caoutchouc ...

Tout cela cependant nous donnait une neige qui s’accrochait bien aux pentes les plus raides orientées sud (le nord dans notre hémisphère), et qui pouvait permettre de bonnes conditions de ski de compétition lorsque le fond était de la partie, avec une bonne tenue de carres dans les quelques couloirs raides que l'on pouvait trouver autour du sommet de Mt. Buller, à condition qu’il ait fait suffisamment froid les jours précédents. 

Par contre, hélas, nous n'avions presque jamais de bonne poudreuse. À bien des égards, je considère le ski australien comme un petit avant-goût du sombre avenir qu’a le ski un peu partout dans le monde au moment où nous entrons sérieusement en plein réchauffement climatique et ses conséquences !

jeudi, août 12, 2021

Croyez-vous en Dieu, à Siri, Alexa ou Google ?

En quoi, en qui croyez-vous ? Où obtenez-vous les réponses à vos questions les plus importantes ? Les recevez-vous de votre Dieu, de votre mère, père, partenaire, Internet ou de votre école ? 

Selon de récents sondages, la croyance en Dieu et la fréquentation des lieux de culte continuent de diminuer à travers l’Amérique.

On pourrait se demander si toutes ces croyances glissent vers quelqu'un ou quelque chose d'autre ? Évidemment, comme pour beaucoup de gens, je trouve la réponse à beaucoup de mes questions en interrogeant Google, comme d'autres pourraient le faire grâce à Alexa ou à Siri. 

Ces sources d’information et de conseils sont-elles devenues nos nouveaux Dieux et, avec Wikipédia, nos boussoles de vérité ? Je dirais oui, car je n'accorde pas beaucoup de crédit aux théories du complot et aux mouvements de type « Q anon ». 

En vérité, nous nous tournons plus souvent vers ces outils de recherche que nous nous comptons sur nos pères, mères, amis ou chefs spirituels, si nous en avons toujours. Pas seulement au sujet de nos petits secrets, mais pour tout ce qui nous interroge. 

J'ai lu récemment que quinze pour cent de toutes les questions posées à Google sont inédites ; elles n'ont jamais été exprimées auparavant, ce qui signifie que nous ne sommes pas à la fin de notre apprentissage.

Comme Dieu ne m'a jamais parlé pendant mon sommeil ou mes heures d'éveil, je suis obligé de me fier à mon assistant vocal et lui demander : « Hé Google, qu'est-ce que je fais sur cette terre ? »

mercredi, août 11, 2021

Enfin, une solution pour Little Cottonwood Canyon ?

Ces dernières années, se rendre en auto jusqu’à Snowbird et Alta, dans le Little Cottonwood Canyon, près de Salt Lake City est devenu un véritable cauchemar, avec une route étroite sans aucune protection contre les avalanches, comme cela se fait dans les Alpes, et avec des parcs à voitures devenus trop petits dans chacune des deux stations pour un nombre de visiteurs qui ne cesse de croître. 

Des paravalanches auraient dû être mis en place au début des années 70 quand Snowbird avait été créé, mais l'État de l'Utah était trop radin pour faire cet investissement et bien trop ignorant pour comprendre l’impact que les avalanches représentaient sur l’accès à ces deux stations.

Aujourd'hui, deux solutions sont envisagées. Un service de bus amplifié avec un élargissement de la route, ou une télécabine de type 3S, avec 32 passagers par cabine. 

L'option bus serait la plus rapide, amenant les usagers jusqu’aux stations en 37 minutes environ, y compris temps de stationnement et de marche jusqu'à l'arrêt de bus. Les bus prendraient les passagers toutes les cinq minutes, mais pourraient être ralentis par des conditions météorologiques toujours variables pendant l’hiver. 

L'option nécessiterait également d'élargir la route sur tout le long du canyon, de construire enfin des paravalanches et de faire payer un péage lors les heures de pointe à ceux qui veulent se rendre au sommet en voiture. 

D'un autre côté, la télécabine offrirait une durée de trajet toujours régulière - un peu moins d'une heure entre l’aire de stationnement et l’arrivée au pied des pistes - et quitterait la station de départ toutes les deux minutes. 

Bien qu'elle ait un impact visuel plus important sur les montagnes, la télécabine aurait un moindre impact sur les réserves d’eau potable, la faune et la pratique de l'escalade dans le canyon. Sur 30 ans, les deux options coûteraient à peu près autant, soit un demi milliard de dollars. 

Toutes deux nécessiteraient également la construction de deux parkings de proximité, pour accueillir les automobilistes. 

Ma préférence irait en faveur de la télécabine, malgré sa visibilité qui ne manquerait pas d’affecter la beauté naturelle du site. 

mardi, août 10, 2021

Une virée au Parc Olympique

Le parc olympique de l'Utah a été construit pour les Jeux olympiques d'hiver de 2002, et est situé à 11 km de chez nous, à Park City. Pendant les jeux, il a servi aux épreuves de bobsleigh, skeleton, luge, saut à ski et combiné nordique. 

L'État de l'Utah met tout en œuvre pour générer activité et revenus avec cette infrastructure qui, trop souvent, devient cet éléphant blanc qui coûte une fortune une fois les jeux terminés. À lui seul, le parc à coûté 75 millions de dollars ! 

Il sert toujours de centre d'entraînement pour le développement de nos athlètes, ainsi que pour distraire les visiteurs. 

Les autres installations, en plus des tremplins de ski et de la piste de bobsleigh, situés sur le site, comprennent le musée du ski d'Alf Engen et le musée des Jeux olympiques d'hiver de Salt Lake 2002, un pavillon d’accueil qui sert de restaurant, une pataugeoire d'entraînement pour le freestyle d'été, des ziplines et autres activités ludiques.

Le 31 juillet dernier, nous sommes allés voir les championnats américains de saut à ski 2022 sur le grand tremplin de 120-134 m, et avons bien apprécié le peu de temps pendant lequel nous avons observé la compétition. 

À dire vrai, je n'étais jamais allé voir des sauts de ski nordiques, et j’ai trouvé que cela valait le déplacement. C'était très intéressant, et l'an prochain, si je suis toujours en forme, je devrais me faire inscrire pour sauter sur ce beau tremplin !

lundi, août 09, 2021

Retour à mon église préférée

L'année dernière, j'avais expliqué dans ce blog ce qu'était « Notre Dame des Terres » ou en anglais « The Church of Dirt » à Park City et, à quelques reprises, j'ai eu l'occasion de passer à coté en faisant de la randonnée cette saison.

L'église est toujours « debout » comme on pourrait le dire, mais devient de plus en plus populaire et traite un impressionnant volume de mariage. 

Pendant toute la pandémie, elle a continué à offrir une alternative populaire aux mariages en salle quand les rassemblements étaient limités et qu'il était conseillé aux gens d’observer une certaine distance entre eux, mais c'est fait plus que cela; 

Elle est devenue l’endroit abordable pour se marier dans une région envahi par les gens riches et fameux et où les prix de l'immobilier sont devenus totalement surréels. 

Comme par le passé, il n'y a toujours pas de moyen officiel de faire une réservation ; tout est fondé sur la confiance. Les couples écrivent leur nom dans un agenda et laissent une pierre ou un morceau de bois revendiquant une date et une heure pour le jour de leur marriage. 

Interviewée par la station de radio de Park City, Cassie Crook qui s'est mariée à la Church of Dirt, a déclaré qu'elle était attirée par l'endroit en raison de ses vues. "En plus, c’était vraiment cool d'économiser de l'argent ainsi", a-t-elle déclaré. "C’était parfait pour nous ; nous avions des belles vues de montagnes pour un prix qui n’avait rien à voir avec ce que l’on doit payer en station. Comme partout ailleurs, Deer Valley nous aurait probablement demandé 12 000 dollars rien que pour l’emplacement. Donc c'est l'une de ces situations où vous avez les mêmes vues, mais juste sans certaines des facilités qu’aurait offerte la station. » 

La radio a mentionné que les prix des emplacements pour se marier à Deer Valley variaient énormément, avec l'option la plus abordable qui commence à 6 000 dollars pour organiser la cérémonie à Cushings Cabin.

Alors voilà : un lieu de mariage qui ne coûte rien du tout, juste à côté de maisons valant toutes plusieurs millions de dollars. 

Rien ne capture aussi bien les contrastes et les contradictions que cet énorme écart de richesse qui continue de se creuser dans notre bon vieux Park City !

dimanche, août 08, 2021

Un premier tour du monde, 37e partie

Un des mes endroit préférés pour skier, sur le réseau des Blue Lifts, était Bull Run, une remontée orientée plein sud avec de la neige de bonne qualité quand il y en avait assez, desservant une grande combe qui se terminait en forme d'entonnoir, avec une dénivellation d'environ 240 mètres, et comportant une variété de belles pistes comme Wood, Funnel, Plug Hole, Sun Valley (ma préférée) et les pistes de « descente » pour dames et messieurs. 

Parce que ce téléski à archets offrait le meilleur dénivelé parmi les remontées bleues ou oranges, il pouvait s’y organiser des compétitions alpines agrées par la FIS (slalom et slalom géant) et accueillir quelques équipes européennes en quête d'améliorer leur classement FIS tout en s'entraînant pendant leur pause estivale. 

Gérard s'en souvient bien, car il s'occupait de l’organisation de ces compétitions qui tombaient généralement en août. « Le Slalom avait eu lieu, » se souvient-il, « mais le GS avait été annulé. Il avait plu et le fond était cassant et pas suffisamment ferme pour donner le feu vert à la course ; l'équipe autrichienne avait continué à s'y entraîner… » 

Quand la neige était devenue plus dure après un coup de froid, le ski pouvait être à la fois rapide et excellent sur toute la zone, en particulier sur Sun Valley ! 

Gérard se régale à se rappeler aussi d'une demi-journée passée en compagnie de Macolm Milne, le descendeur australien, alors qu’il s’entraînait en slalom géant sur Bull Run juste avant la saison Olympique de 1972. 

N’oublions pas qu’en décembre 1969 à Val-d'Isère, Milne est devenu le premier skieur australien à remporter une épreuve de Coupe du monde. Deux mois plus tard, il s’emparait de la médaille de bronze aux championnats du monde de descente de Val Gardena… Pas mal pour un Australien ! 

Aujourd'hui, le téléski Dopplemayr qui existait en 1971 a été remplacé en 1984 par un télésiège quatre place à pince fixe du même fabricant.


samedi, août 07, 2021

Existe-t-il de la fumée sans feu ?

Ce vendredi, Park City s’est soudainement trouvée envahi par la fumée alors que nous terminions notre promenade matinale. 

D'abord, nous étions très inquiets et pensions que cette fumée épaisse qui étouffait notre quartier était le résultat d’un incendie local, mais en fait, elle provenait d'incendies brûlant à des centaines de kilomètres de là, dans l'Oregon et le nord de la Californie.

Alors qu’un vent froid et fort traversant l'ouest soufflait, il a aussi entraîné la fumée de ces incendies de forêt sur le nord de l’Utah et sur notre petite ville et cela pourraient durer tout ce samedi. 

Selon IQAir, qui suit en temps réel la qualité de l'air dans le monde entier, Salt Lake City a eu vendredi la pire qualité d'air au monde, battant Dubaï aux Émirats Arabes Unis et Kaboul, en Afghanistan. 

Encore un record douteux à retenir si, en attendant, on peut survivre en restant à l'intérieur jusqu'à ce que tout cet air vicié parte ailleurs !

Le livre de Bill Gates sur le climat

Juste avant que ne se manifestent ses problèmes conjugaux, Bill Gates avait présenté son livre "Comment éviter une catastrophe climatique" dans les différentes émissions de radio et de télévision américaines. 

Cet essai aurait probablement eu plus de succès si la nouvelle de sa séparation maritale n'avait pas assombri et asphyxié son lancement. Comme le contenu semblait à la fois intriguant et intéressant, j'avais tout de suite décidé de le lire, ce qui est maintenant chose faite. 

Dans cet ouvrage, Gates explique très bien ce qui se passe avec les gaz à effet de serre et présente des arguments assez solides pour les éliminer complètement d'ici à 2050. 

Pourtant, comme le reste des soi-disant experts dans ce domaine, il ignore totalement la véritable cause de tous les maux qui sont à l'origine de la pollution et du réchauffement climatique, à savoir la surpopulation. 

C'est un homme d'affaires qui écrit et croit qu’une grande population est nécessaire pour maintenir la vitalité de l'économie, peut importe l’impact que pourrait avoir une influence plus qualitative sur celle-ci.

Il compte également sur les gouvernements pour prendre l'initiative de mettre en œuvre les politiques qu'il préconise. Bonne chance avec ça. 

En résumé, une information très exhaustive sur le sujet, beaucoup de bonnes intentions pour s'attaquer au problème, mais un déni systématique de ce qui détruit notre planète : Une foule croissante de gens qui n’en finissent pas de l’envahir et de l’étouffer !