dimanche, octobre 31, 2010

Moi aussi, je suis en colère!

À la veille des élections de Novembre, la plupart des Américains sont en colère contre quelque chose; moi, ça allait encore jusqu'à ce matin, mais à six heures, c'était enfin mon tour de devenir fou furieux! Je me suis alors rappelé que l'administration Bush avait changé notre heure d'été à l'encontre de la programmation de mon réveille-matin qui avait été prévue pour afficher automatiquement le changement deux fois par an et jusqu'à la saint-glinglin ou jusqu'à la fin des temps, selon ce qui pourrait se produire en premier.

Et voilà, mon horloge affiche 5 heures alors qu'il est déjà 6 heures et que pendant toute une semaine, je vais devoir me creuser les méninges à chaque fois que j'appelle quelqu'un en Europe pour savoir à quelle heure il est déjà là-bas, ou pour regarder mon émission préférée sur la télévision française, sans oublier la remise à l'heure de cette fichue horloge la semaine prochaine car cela ne sera pas fait automatiquement. Sur près de 400 millions d'Américains, je dois être le seul avec une telle horloge programmée, car je n'entends personne d'autre se plaindre. Quoi qu'il en soit, je continue de penser que cette histoire de changement d'heure est vraiment stupide et doit être éradiquée de la surface de la terre. Joyeux Halloween!

samedi, octobre 30, 2010

Au tour de Tariq Aziz

Si vous suivez les actualités, vous avez probablement entendu que Tariq Aziz, ministre des Affaires étrangères de l'Iraq et plus tard vice-Premier ministre, a été condamné à mort en début de semaine par un tribunal irakien pour crimes contre certains membres de partis chiites rivaux. Ce n'est pas que je suis un fan de M. Aziz, mais je continue de croire que la peine de mort est barbare et ne devrait pas faire partie de la boîte à outils qu'utilise un pays comme l'Irak, qui prétend vouloir tout recommencer à neuf. Je ne pense pas d'autre part qu'en termes de victimes Irakiennes, Aziz porte autant de responsabilités que, par exemple, MM Bush et Cheney.

Il est intéressant de noter que Tariq Aziz est né d'une famille chrétienne chaldéenne, et que quelques semaines avant l'invasion Américaine de 2003, il avait obtenu une audience avec Jean-Paul II au Vatican. Depuis qu'Aziz a été condamné à être pendu, j'ai été heureux d'entendre que l'Église catholique avait pris position contre son exécution pour la simple raison que le Saint-Siège est contre la peine de mort et que cet acte de clémence « favoriserai la réconciliation et la reconstruction de la paix et de la justice en Irak après de grandes souffrances, » comme l'a déclaré son porte-parole, Federico Lombardi.

Le Vatican n'est pas le seul à soutenir Tariq Aziz car il a été rejoint dans ses appels de clémence par les Nations Unies, l'Union Européenne, Amnesty International et même la Russie. Les États-Unis, dont la devise est « In God we Trust » et où la plupart des gens croient en l'aspect sacré de la vie n'ont rien dit ...

vendredi, octobre 29, 2010

Ce qui doit changer

Très peu d'Américains sont satisfaits de notre système politique actuel. Ce dernier est complètement sur les genoux. À mon humble avis, seuls quelques-uns de ses éléments doivent être modifiés afin de tout remettre sur les rails et de tout remettre en marche pour le bien de la nation et pour que tout redémarre. Voici donc ma prescription:

1. Stopper le flot d'argent qui pourrit nos élections; les campagne devraient être financé par des fonds publics.
2. Changer les termes électoraux: Les mandats des membres du congrès et du président sont trop courts; portons les à cinq ans avec une limite de deux mandats maximum. Les membres du sénat pourraient continuer avec leur terme à six ans, mais leurs mandat devrait aussi se trouver limité à deux.
3. Encourager la participation d'autres partis (Vert, « Tea Party, » peu importe,) pour briser le monopole des deux partis uniques.
4. Virer Dieu de la politique et du gouvernement
5. Mettre nos élus en demeure de travailler ensemble et cesser de se déchirer constamment.

Ces changements sont drastiques, impliquent des changements importants dans notre sacro-sainte constitution; ils sont aussi simples et pourrait fonctionner merveilleusement bien. C'est exact, je suis un rêveur.

jeudi, octobre 28, 2010

Obama et moi

Il ne fait aucun doute que le président Obama s'est bien fait démolir par la machine de propagande malveillante et bien huilée des républicains, mais il reste cependant une réalité indéniable que vraie gentillesse, éducation impressionnante, travail acharné et intelligence remarquables ne sont pas toujours en mesure de compenser bon sens, forte intuition, méchanceté défensive et expérience. Ces pièces maitresses du puzzle politique ont fait cruellement défaut à notre Chef d'État et il est facile d'en voir les résultats désastreux.
Dès le départ, j'ai un été un fervent partisan de Barack Obama et le reste toujours, mais je réalise maintenant que lui aussi avait ses défauts et n'a pas toujours été en mesure de bien discerner ou d'anticiper tous les pièges qui ont été tendus sur son parcours. J'espère sincèrement que les résultats de cette prochaine élection ne sont pas aussi mauvais que les médias semble prédire et aussi que M. Obama sera en mesure de s'accrocher pour un second mandat. Après quatre ans de travail, il aura énormément appris et sera enfin bien armé pour prendre solidement en main les rennes des États-Unis qui, plus que jamais, auront grand besoin du meilleur leadership qui soit.

mercredi, octobre 27, 2010

Avant de partir, regardez sous votre auto ...

Ce n'est pas mon habitude de le faire, mais je vais commencer dès à présent à regarder ce qu'il y a sous ma voiture. Je viens d'entendre ce matin que lorsque Yasser Afifi, qui vit en Californie, a emmené sa voiture pour un changement d'huile, son mécano a trouvé un fil suspect sous le bas de la caisse. Celui-ci était attaché à une boite noire, elle même fixée au châssis par un aimant. Après avoir affiché des photos de l'appareil en question sur internet, l'objet a été identifié comme un dispositif de repérage par GPS et le jeune homme a reçu la visite des agents du FBI qui sont venus réclamer leur matos. Ce n'est pas que je déteste être espionné, c'est juste que je pense que glisser des objets inutiles sous une voiture n'est pas vraiment malin et que c'est toujours mauvais pour la consommation d'essence.

Si cela m'était arrivé, j'aurais probablement été interpellé par le FIB pour des visites excessive chez le quincailler ou des trajets trop fréquents en direction de nos stations de ski. Ils n'auraient pas pu pister ma pratique religieuse car nous n'avons toujours pas une mosquée à Park City. Tout ce que je peux dire c'est que j'ai bien assez de fils et d'électronique dans ma vie sans en avoir en plus en dessous de nos véhicules. Je vais donc conduire cette petite inspection visuelle avant chaque départ et cela me permettra d'enlever blaireaux, chats et autres créatures qui pourraient y rester accrochés …

mardi, octobre 26, 2010

Ce rêve américain qui sombre ...

Comme tout ce qui existe sur la planète, notre concept du « Rêve Américain » est une cible en mouvement qui n'en fini pas de changer. Aujourd'hui, la situation est bien différente de ce que je trouvais il y a plus de 30 ans quand je suis arrivé dans ce pays. Juste après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis étaient pratiquement les maitres au monde, avec très peu de concurrence. Désormais, nous sommes encore un participant de taille mais qui doit se battre avec des tas de nombreux intervenants et beaucoup d'entre eux sont maigres, affamés et prêts à tout. Une concurrence mondiale croissante, des politiciens corrompus, une mauvaise gouvernance, trop de gaspillage et la complaisance générale ont tué la plupart des forces vives qui animaient ce rêve.
Alors que la plupart des Américains se grattent la tête pour trouver des moyens de « créer » des emplois de manière traditionnelle, je pense qu'il est temps maintenant de repenser complètement toute notre approche économique et politique à partir de zéro et d'apporter des réformes profondes dans les façons nous sommes gouvernés, nos politiciens sont élus et la durée de leurs mandats. Nous avons également besoin de réinventer la façon dont nous gérons nos échanges internationaux et - sans être protectionnistes - incorporer des mécanismes d'équilibre dans chacun de nos accords commerciaux bilatéraux. La rapidité avec laquelle ces réformes pourrons être mises en œuvre décidera si l'Amérique va continuer de sombrer ou au contraire recommencer à émerger dans un monde beaucoup plus complexe et toujours plus compétitif ...

lundi, octobre 25, 2010

La beauté de l'effort minimum ...

Avant que la neige n'ait recouvert Park City au cours de la nuit dernière, nous avons passé notre week-end bien au chaud à l'abri de pluies diluviennes; nous avons donc regardé un peu plus la télévision qu'à l'accoutumée et dimanche nous avons suivit les premières courses de ski de la saison en Autriche ainsi que du patinage artistique au Japon. Ce qui m'a frappé en observant quelques-uns des athlètes, était leur apparente absence d'efforts lors de leurs évolutions au cours de ces compétitions.

C'est là que j'ai soudainement réalisé que dans le sport, et plus particulièrement en ski, nous nous concentrons beaucoup trop sur l'exécution parfaite de certains gestes techniques ou l'imitation d'un style particulier, alors qu'en fait, nous devrions être beaucoup plus axée sur une gestuelle démunie d'efforts. C'est vrai, nous devrions penser à rester toujours très légers, agiles et être capable de juste « flotter » sur la neige. Si nous faisions bien cela, nous serions sûrement d'avantage amenés à faire tous les gestes nécessaire de manière beaucoup plus naturelle. Se concentrer essentiellement sur le geste parfait et le placement idéal du corps trop souvent raidit le skieur et va presque toujours à l'encontre de ses gestes naturels et de sa morphologie. Aller dans le sens de l'effort minimum et une plus grande dose de douceur permet au contraire au skier de s'exprimer pleinement et d'être naturellement « beau » à regarder. C'est bien ça, la forme suit la fonction!

dimanche, octobre 24, 2010

Cette planche de salut qu'est le doute ...

La pensée critique pourrait très bien être le médicament qui sauvera un jour l'humanité de tous ces marchands de terreur et de tous ces exploiteurs qui s'attaquent aux gens trop crédules et facilement influençables. Rien n'illustre mieux cette réalité que l'actuelle campagne électorale américaine dans laquelle la droite a parfaitement bien vendu ses points de vue simplistes, tous articulés sur des slogans assez creux et stupides. Pas étonnant que les personnes croyantes sont particulièrement à risque de tomber dans ce panneau, et à accepter ce genre d'évangile pour argent comptant. Cette même approche fonctionne du reste merveilleusement bien dans toutes les autres parties du monde où l'influence de la religion est un antidote à la pensée critique et au libre choix. De l'Iran à Israël en passant bien sûr par notre Amérique profonde.
Développer la pensée critique repose bien sûr sur une éducation essentiellement laïque et sur le rejet de la superstition et autres croyances ésotériques qui ne peuvent qu'empoisonner les jeunes esprits et en faire une cible idéale pour être endoctrinés par des politiciens sans scrupules quand ils ont besoin d'être élus sans que leur électorat n'aie trop de questions à se poser. La pensée critique devrait un casque de protection obligatoire qu'il nous faudrait porter quand nous ouvrons un journal, lisons les nouvelles sur le net, écoutons la radio ou regardons la télévision. La grande question est de savoir ce que nous pouvons faire avec les ces masses qui sont déjà contaminées par des vues trop simplistes et qui ne sont désormais plus capables de penser pour eux-mêmes?

samedi, octobre 23, 2010

Sommes-nous ce que nous conduisons?

Hier, mon bon ami Bill Bocquet n'a pas pu cacher sa surprise quand il a lu mon blog quotidien, et m'a dit haut et fort qu'il ne m'aurait jamais imaginé au volant d'une Lamborghini. Il me voyait d'avantage aux commandes d'un gros camion du type F350 ou Dodge Ram; vous le voyez le genre, le véhicule-type du bon cow-boy. Eh bien, il s'est trompé sur toute la ligne. Comme je lui ai dit en répondant à son commentaire, il ne me viendrait même plus à l'esprit de monter dans une Lamborghini, car je ne saurai jamais comment sortir d'un habitacle aussi exigu et serré ma ballade finie. J'aurais besoin qu'on m'aide pour m'extraire de cette voiture et j'aurai bien trop peur de me faire un tour de rein.

Je sais, quand j'étais adolescent, je rêvais de posséder une « Fournier Marcadier » (c'est quoi ça?) C'était à l'époque la « Lamborghini du pauvre » qu'il aurait fallu que je construise moi-même (elle était vendu en kit destiné à recevoir un petit moteur Renault R8.) Je ne l'ai jamais fait et, mon acné disparue, ce rêve s'est rapidement évaporé. Aujourd'hui, alors que je ne conduis pas l'énorme « pick-up » dont parle Bill, je conduis quelque chose que j'aime beaucoup, mais qui n'est pas tout à fait ma voiture idéale. Celle-ci est une « auto-culte » en Alaska,
au Colorado, dans l'Utah et le Vermont, elle est semi-utilitaire, mais comble parfaitement tous mes désirs (c'est ça, je n'ai pas dit « besoins. ») J'en ai possédé quelques-unes dans le passé, et quand j'y reviendrai, je vais vous dirai ce que c'est ...

vendredi, octobre 22, 2010

Désirs, besoins et gouvernement

Comme nous le savons tous trop bien, il existe une énorme différence entre «désirs» et «besoins». Par exemple, je veux une Lamborghini, mais j'ai simplement besoin d'un moyen de transport. Les événements politiques et l'actualité sociale autour du monde tombent tous dans cette même catégorie.
Par exemple, il semblerait que les Français veulent travailler moins, mais que leur pays a besoin de payer pour toutes les retraites et doit contrôler son déficit budgétaire. De son coté, le peuple américain veut payer encore moins d'impôts, mais a aussi besoin d'endiguer sa dette et son propre déficit, etc. Je pourrais disserter sans fin sur cette différence subtile entre «désirs» et «besoins», mais il suffit de dire que la prochaine fois que nous VOULONS quelque chose de notre gouvernement, nous devons d'abord nous poser la question, en avons nous vraiment BESOIN?

jeudi, octobre 21, 2010

La médiocrité des services publics

Cette semaine, deux petits incidents ont contribués à éffriter d'avantage la pauvre opinions que nous avions à propose de nos services gouvernementaux. Le premier s'est produit à la poste; celle-ci n'avait pas été fichue de nous dire que nous avions reçu un colis qui se trouvait coincé depuis plus de deux semaines dans son arrière-boutique. Nous avons une boîte postale et chaque fois qu'un objet volumineux nous est envoyé, cela semble toujours occasionner des problèmes sans fin.
Nos postiers paraissent dépassés par les évènements! Leurs concurrents, Fedex et UPS, ne semble pas avoir ce genre de difficultés. Ils font leur boulot correctement, rapidement et presque toujours à la satisfaction de leurs utilisateurs. Ma conclusion est assez simple; avant que nos services postaux augmentent encore le coût des timbres, nous devrions privatiser ce service inefficace et remplacer tous ses employés qui ne veulent pas travailler. Nous pourrions économiser l'argent des contribuables et nous concentrer sur des tas d'autres choses plutot que de nous ronger à propos du courrier qui n'arrive pas.

L'autre incident s'est produit quand je me suis rendu au palais de justice local pour y effectuer une formalité. D'abord, l'officier de police chargé de la sécurité à l'entree n'a pas été capable de me dire où aller, et quand j'ai finalement trouvé le bon service, l'employée n'avait aucune idée que la façon dont elle devait traiter ce que je pensais être une operation toute simple. Elle a dû aller et venir, demander à son chef et 30 minutes plus tard, j'etais enfin rassuré sur ce qu'il convenait de faire. D'accord, je ne vais pas demander la privatisation de notre système judiciaire; je souhaite simplement que l'on trouve un moyen de « réveiller » un peu tous ces fonctionnaires qui sont généralement gras, paresseux, et n'ont pour seul horizon que leurs pensions généreuses. De très fortes doses de café tout le long de la journée seraient peut-être la solution? J'en doute un peu, en tous cas en Utah!

mercredi, octobre 20, 2010

Le même que mon père?

Ces deux photos ont été prises lorsque mon père et moi avons atteint le même âge. Y trouvez-vous une quelconque une ressemblance? D'accord, bien que je porte une casquette, moi je n'ai pratiquement plus de cheveux. Une chose est certaine, et contrairement à moi, mon père a travaillé très dur, toute sa vie, du moment où il était encore un tout petit gamin jusqu'au jour où il est devenu un septuagénaire. Boulot, boulot, boulot!
Sans sports, sans expériences culturelles et sans aucun loisir. Juste se lever tôt le matin et finir tard le soir. Pas de vacances non plus et quasiment aucun luxe, juste un bon repas en de rares occasions, mais toujours beaucoup de bonne nourriture bien riche cuisinée par ma mère. Probablement trop en fait. En dépit de tout cela, mon père était un bien brave homme qui a vécu jusqu'à 85 ans (il était né il y a 108 ans.) Quelque chose que j'aimerai bien égaler, mais rien n'est garantit ...

mardi, octobre 19, 2010

Vol au seuil du décrochage ?

Hier matin, j'écoutais une histoire à la radio à propos d'Azul, une nouvelle compagnie aérienne « low-cost » brésilienne créée le 5 mai 2008 par David Neeleman, le fondateur et ancien PDG de JetBlue, une compagnie similaire servant les États-Unis. Ce qui est remarquable dans cette histoire est que la nouvelle entreprise de Neeleman ait été conçue dans le but d'aller encore plus loin en matière de marges super-fines, en poussant les limites du risque dans des proportions encore jamais vues.

Voyez un peu: Cette compagnie aérienne vise à concurrencer les transports par bus brésiliens, et pour les passagers qui n'ont ni argent ni carte de crédit pour payer le tarif demandé, Azul est disposé à leur faire crédit! Du jamais-vu en matière de folie; non seulement cette compagnie « low-cost » travaille déjà à la limite de sa rentabilité, mais a en plus l'audace de mettre sa mince marge en jeu en vendant ses services à crédit, sans aucune garantie. Cela me rappelle notre chère crise du « sub-prime » appliquée aux transports aériens, et je me demande désormais si l'humanité sera un jour capable de tirer les leçons de ses erreurs passées!

lundi, octobre 18, 2010

J'avais vu l'avenir ... Au Japon!

Au début des années quatre-vingt-dix, je me rendais fréquemment au Japon et ne manquait jamais de m'émerveiller devant l'avance de ce pays dans des tas de domaines, y compris bien sûr ceux des produits de consommation et de la technologie. Je ne manquais jamais de dire à ma famille et à mes amis « Si vous voulez voir l'avenir, visitez le Japon! » Sans trop que je le sache, le Japon était en déjà en train de perdre pied pendant cette période qui suivait l'éclatement de sa fameuse « bulle » économique.
Ce qui était pourtant bien clair était que jusque vers 1995, le pays du soleil levant restait encore un « laboratoire du futur. » Aujourd'hui, après vingt ans de lutte et une variété de stimulations sans résultats, le Japon n'arrive toujours pas à retrouver son souffle.

De là, il est assez facile de faire un parallèle avec ce qui se passe actuellement aux États-Unis et à ce qui pourrait assez vite affecter l'Europe. Une situation dans laquelle se trouve totalement incapable de retourner à une croissance « normale, » ce qui pose la question de savoir si, au départ, la consommation derrière cette croissance était saine et durable. Le plus je me penche sur ce sujet, le plus il me semble que tout notre système économique était construit délibérément comme un château de cartes qui, de par sa conception, était incapable pas se maintenir à terme. Ceci bien sûr, est tout un sujet pour un autre débat économique ...

dimanche, octobre 17, 2010

La truc avec la prière

J'avais pris l'habitude de prier, peut-être pas beaucoup, mais assez régulièrement. C'était il y a trente ans et bien que cela ne fut pas exactement une prière religieuse, cette pratique m'a beaucoup apporté. Il s'agissait d'une courte série d'affirmations quotidiennes que je récitais deux fois par jour; tôt le matin et le soir juste avant de m'endormir. Cela m'a-t-il aidée? Absolument! Comment alors? C'était un peu comme la programmation d'un GPS, je formulais ma destination et n'avais guère qu'à me répéter l'itinéraire nécessaire pour me rendre là où je voulais aller.

A force de répétition, tous mes objectifs fixés se manifestaient peu à peu sous des formes tout à fait concrètes. Pourquoi ai-je stoppé cette pratique? Probablement parce que j'avais tout bêtement décidé que j'étais « arrivé, » mais j'aurai dû savoir que dans la vie, il n'y a pas de ligne d'arrivée; d'accord, il y a une, mais celle-ci peut attendre. Devrais-je revoir ma pratique de ce genre de prière? Absolument! D'abord, il me faudra réfléchir à ce que mon avenir comptera comme destinations avant échafauder des itinéraires appropriés. Excitant, n'est-ce pas?

samedi, octobre 16, 2010

L '« effet d'entrainement »

En général, le plus on s'entraine, le meilleur on devient. Ce n'est pas seulement limité au domaine du travail, mais aussi au sport, y compris tous ceux que l'on peut pratiquer pour le plaisir. Ces derniers jours, j'ai fait beaucoup de VTT et pour la première fois en six saisons de pratique régulière de ce sport, j'ai fais de sensibles progrès.
Pas tellement dans mes capacités à grimper, qui restent encore bien moyennes et ne manquent jamais de se faire sentir dans mes jambes, mais surtout sur ma facilité à évoluer beaucoup plus vite quand je me trouve dans des sections assez plates ou dans les descente. J'ai tout simplement acquis d'avantage de confiance, j'arrive à mieux lire le terrain, à réagir beaucoup plus vite et j'ai désormais beaucoup moins d'appréhension.

Tous ces facteurs entrent en scène à un âge où je croyais que ma performance globale serai en baisse régulière. Même si cela se ressent de manière indéniable dans ma course à pieds, cela ne semble pas être encore le cas dans les sports où la technique joue un rôle infiniment plus important, et où parfaire celle-ci semble être la source de gains quasiment infinis. Je pense à deux d'entre eux en particulier, le ski et le VTT. En d'autres termes, lorsque la masse musculaire, la souplesse et la rapidité de réponse rapide commencent à baisser, une technique accrue parvient à compenser, et parfois à augmenter la performance globale par rapport à un déclin purement physique. Il reste donc encore beaucoup d'espoir; quand un facteur se détériore, un autre peut encore venir à sa rescousse pour apporter bien d'avantage qu'une simple différence!

vendredi, octobre 15, 2010

L'attitude, élément clé de sélection.

Il y a déjà assez bien longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de me trouver au milieu d'un entretien d'embauche. J'ai pourtant fait cela des tas de fois, et toujours, j'étais beaucoup trop axé sur les compétences techniques d'un candidat, son expérience et son éducation au lieu de faire très attention à son attitude. Si j'avais su que les gens avec une bonne attitude et une personnalité facile sont généralement très flexibles et ouverts pour apprendre et faire n'importe quoi, cela aurait pu avoir d'énormes répercussions sur ma carrière professionnelle et ma réussite personnelle, mais j'ai trop longtemps ignoré cette dimension humaine si importante.

En fait, c'est quelque chose de très difficile à bien saisir et à évaluer. Jusqu'à récemment, personne ne s'accordait même a bien reconnaître cette grande qualité, mais avec un peu de recul, je me rends désormais compte qu'une attitude en or est de loin le critère le plus important que quelqu'un peut apporter dans un poste de travail.
L'inverse, c'est à dire embaucher une personne dotée d'une personnalité détestable, peut faire des ravages dans n'importe quelle organisation. Cette observation n'est pas seulement vraie pour le travail, mais aussi dans le choix de partenaires sportifs, de camarades de jeu, d'amis et bien sûr, de son propre compagnon de vie.

jeudi, octobre 14, 2010

Cent jours de précipitations ...

C'est à peu près ce que nous recevons à Park City dans l'Utah et c'est le plus souvent divisé en parts assez égales entre neige et pluie. Bien sûr, la meilleure partie de cette équation est qu'il nous reste quelque 265 jours sans qu'il ne tombe rien du ciel, à l'exception bien sûr de ces généreux rayons de soleil qui nous chauffent le cœur. Ce week-end dernier, je bavardais avec un vieux copain qui partage son temps entre le Colorado et sa Haute-Savoie natale; en exagérant sans doute, il disait que dans les Rocheuses, le soleil est présent 300 jours par an, alors que dans les Alpes Françaises c'est plutôt 300 jours de pluie et de neige.

Donc, sans trop argumenter, je préfère me contenter de seulement 100 jours de précipitations et d'apprécier 265 jours de beau temps. Tout comme mon pote, je n'hésiterai pas non plus à affirmer que dans mon village natal, c'est l'inverse, avec seulement 100 jours de soleil et 265 jours de conditions lamentables. En me rappelant de tout cela, je n'ai aucun regret de vivre à Park City et il est un fait que nous scrutons toujours le ciel pour y trouver quelques signes de changement de temps pour qu'il se mette soit à neiger, soit à pleuvoir, selon la saison. C'est vrai, j'avais un peu oublié toutes les vertus de notre cher soleil des Montagnes Rocheuses!

mercredi, octobre 13, 2010

Mon Dieu, votre Dieu, leurs Dieux

La chaine de télévision publique américaine est en train d'essayer de nous captiver avec une série sur trois nuits qui s'appelle « Dieu en Amérique. » Alors que je n'en suis qu'aux deux-tiers, je n'ai pas encore réussi à m'enthousiasmer pour cette bien longue histoire. En réalité, je lutte comme un forcené pour ne pas m'endormir tellement cette émission est ennuyeuse. Après ce soir, quand tout sera fini, je vous ferai part de mon opinion sur cette réalisation autant massive que soporifique, mais pour l'instant, je voulais réfléchir un peu sur le lien logique qu'il pourrait y avoir entre l'existence de plusieurs religions et la grande diversité de dieux qui se trouveraient à leurs têtes respectives.

C'est vrai, quand les religions sont différentes, leurs dieux respectifs ne peuvent pas être les mêmes. S'ils l'étaient, ils feraient preuve d'un peu plus d'intelligence et interviendraient auprès des factions belligérantes pour leur dire de cesser de se battre et de voir enfin les choses exactement de la même façon. Donc, tout comme pour les biens de consommation, ma conclusion est que nous sommes dominés par des centaines de dieux en train de se livrer un âpre bataille pour dominer le monde et, dans l'intervalle, pour prendre des parts de marché. Je dois aussi ajouter que chaque fois qu'un nouveau dieu apparait, il s'assortit toujours d'une promesse unique, ou d'un élément clé, destiné à attirer le plus grand nombre de foules.

A titre d'exemple, lorsque le christianisme est apparu sur le marché après être sorti du judaïsme, son « unique proposition de vente » était la vie éternelle, et à chaque fois qu'un nouveau dieu se révèle, il s'assure bien de faire monter les enchères afin d'attirer ses propres fans. Bien sûr, depuis l'avènement du téléphone, de la télévision et de Twitter, nous n'avons plus beaucoup vu apparaître de nouveaux dieux et de religions. Il se peut que le marché soit désormais saturé et il se peut aussi que « faire du neuf » exige beaucoup trop de la créativité de nos jours pour rivaliser avec la télévision par câble, l'Internet et Facebook. En fait, il se pourrait aussi que Facebook est en train de devenir notre nouvelle religion, mais ça personne ne le sait encore ...

mardi, octobre 12, 2010

Le côté barbare de la religion

Un article récent du New York Times intitulé « Testez vos connaissances religieuses, » par le chroniqueur Nicholas Kristof, posait une série de questions visant à tester les connaissances de ses lecteurs sur la religion qu'il s'agisse du christianisme, de l'islam, du judaïsme ou de l'hindouisme. Il répondait en fait à un récent sondage montrant que parmi tous les gens, les athées étaient les mieux informés sur la religion! J'ai fait le test, et j'ai raté plusieurs bonnes réponses, et suis arrivé à la conclusion que toutes ces religions ont été bâties sur la barbarie et pouvait encore se justifier à l'aube de l'humanité, quand nos ancêtres étaient encore toujours un groupe de barbares et que les écritures religieuses, venues de la tradition orale ne devraient jamais être considéré comme étant « figées dans le temps » comme ce que semblent considérer tous ces fidèles fanatiques à propos de leurs livres saints.

Cet petit test en matière de connaissances religieuses devait me montrer, une fois de plus, que le fait de prendre toutes ces écritures anciennes littéralement représente une approche rétrograde et ouvre facilement la voie au fanatisme. Tout cette façon de penser m'a encore une fois confirmé que les théologies, tout comme les constitutions doivent toujours demeurer des « documents vivants … »

lundi, octobre 11, 2010

L'occident détruit par Facebook?

Il est difficile d'être sur Facebook et ne pas être frappé par le fait que le soi-disant « réseau social » représente une superbe occasion de perdre son temps. Si cette activité pouvait être uniquement limitée au week-end, ça irait encore, mais son utilisation a bien lieu sept jours sur sept et finit par priver nos économies de toute la précieuse productivité dont elles ont tant besoin. Les partisans des « théories de complot » pourraient dire que ce mode de divertissement a été en fait mis en place par Al-Qaïda, les Chinois ou quelque autre empire pernicieux. Je ne suis pas là pour nier ce genre d'assertion.

Le fait reste que 7% de la population mondiale a trouvé dans Facebook l'ultime façon de s'amuser, et ce faisant ne fait plus guère attention a produire tous ces biens et ces services dont nous avons tant besoin. Je suis sûr qu'il doit y avoir une poignée d'économistes capables de mettre un prix sur ce que les coûts de la dépendance Facebook représente pour les économies du monde qui en sont victimes. Avec un PIB mondial oscillant entre 70.000 et 80.000 milliards de dollars, ce réseau pourrait facilement nous coûter à tous, au moins un bon millier de milliards de dollars. Ça suffit; à partir d'aujourd'hui, j'ai décidé de mettre un sérieux coup de frein à ma consommation personnelle de ce réseau social de malheur!

dimanche, octobre 10, 2010

Faire face au négatif

Je ne sais pas comment réagissent la plupart des gens, mais je ne supporte plus le coté négatif de l'actualité. On n'entend parler que de chômage, de scandales, de mauvaises nouvelles économiques et de guerre. Je ne peux pas vivre dans ce bain de négativité. J'aime les progrès qu'apportent la construction ou l'amélioration de mon environnement et n'arrive pas à jouir de cette ambiance destructive qui constitue la toile de fond de notre vie quotidienne. Face à tout cela, ma stratégie est bien simple; je veux réparer, améliorer et innover.
C'est pourquoi je prends soin de mon jardin idéologique et m'efforce toujours de lancer de nouveaux projets. Je commence par semer quelques graines, je les laisse germer, j'arrange le terrain tout autour, j'enlève les mauvaises herbes, vois grandir tout ça, récolte et répète le processus. Parfaitement; le côté intéressant de mon existence est de bâtir, de réparer, d'ajuster et de créer. Au diable les mauvaises nouvelles!

samedi, octobre 09, 2010

Histoires de papas

Hier soir, j'ai eu la chance, une fois de plus, de joindre Jésus sur Skype. L'image vidéo était assez mauvaise, Jésus m'a dit que cela devait être mon ordi, mais comme toujours, je n'y ai pas trop cru. La conversation s'est déroulée comme ça:

Jésus: Alors GO11 qu'est-ce tu fabrique?
GO11: Je reviens juste de la Nouvelle-Orléans et, comme toujours, je suis bien content d'être de retour à la maison.
Jésus: C'est pourtant bien là-bas, la bouffe n'est pas mal et puis il y le jazz. Dis-moi qu'est ce qui te tracasse aujourd'hui?
GO11: Je voulais juste savoir quelle a été votre relation avec votre père?
Jésus: Lequel? Joseph ou le Grand Chef?
GO11: Je pensais au palestinien, vous le savez le menuisier, je ne pensais pas du tout à votre père du ciel. C'est vrai que ça complique un peu la question ...
Jésus: Pas vraiment, parce que jusqu'à ce que j'ai environ 25 ans, le « père du ciel » comme tu dis me foutait une paix royale. Joseph, lui, voulait que je reprenne l'entreprise familiale, mais comme je n'ai jamais aimé la sciure et les échardes ce n'était pas du tout mon truc. Je pensais que j'étais trop intelligent pour me servir d'un marteau, je présume …
Go 11: !
Jésus: Mais papa, comme j'appelais Joseph, était un type super sympa. Quand j'avais à peine 9 ans, il me laissait déjà conduire la charrette avec l'âne attelé moi-même et il m'encourageait dans toutes mes initiatives; je peux te dire aussi qu'il n'a jamais élevé la voix quand il était avec moi. Maman, c'était une toute autre histoire, mais pas papa.
GO11: Et alors comment cela se passait avec le « père du ciel? »
Jésus: C'était un dur à cuire. Il était toujours en train de me demander d'aller faire des discours, des miracles et des tas de trucs controversés. Tu sais du reste à quoi tout cela a conduit ... Avec lui, c'était pas drôle, il me mettait la pression et arrivait toujours à ses fins. Ce n'est pas que je ne l'aimait pas, mais il était très désagréable et toujours difficile.
GO11: Quelle est votre relation avec lui ces jours-ci?
Jésus: Disons qu'on ne passe pas trop de temps ensemble. On se réunit assez régulièrement pour le travail mais nos sessions ne sont plus ce qu'elles étaient auparavant. Nous avons réduit beaucoup de programmes comme les miracles et les révélations. Nous ne recrutons plus de nouveaux prophètes et à ma demande, nous avons désormais annulé la « seconde venue. » Nous n'arrivions pas à nous mettre d'accord sur une foule de détails et sur un calendrier qui pourrait avoir l'effet le plus spectaculaire possible. Dans la même veine, personnellement, je n'ai jamais aimé l'idée du « ravissement » après les grandes tribulations. J'ai toujours pensé que c'était un peu ringard et que serai bien trop compliqué à mettre en œuvre.
GO11: Alors, quel est votre plan actuel pour ces grandes tribulations, à la fin des temps?
Jésus: Nous ne savons pas vraiment ce que nous allons faire; pour le moment, nous pensons organiser tout ça un peu à l'improviste. Nous avons également demandé au Saint-Esprit de trouver une idée nouvelle, à condition bien sûr que notre cher Saint-Esprit puisse, pour une fois, nous pondre un truc original ...
GO11: Je croyais pourtant qu'en matière d'innovation il n'y avait pas mieux que lui?
Jésus: Ne me lance pas sur ce personnage et sa sois-disant intelligence; gardons donc ce sujet pour une autre conversation sur Skype ...
GO11: C'est bon Jésus, merci pour votre temps et toutes vos idées, je ne suis jamais déçu!

vendredi, octobre 08, 2010

En quête d'inspiration

Pendant des mois, je me suis remué les méninges pour trouver une espèce de dessin ou un modèle pour une petite rocaille que j'ai l'intention de construire dans un coin, devant notre maison. Jusqu'à présent je n'avais guère qu'une vague idée de ce à quoi cela pourrait bien ressembler et il était très difficile de m'en faire une représentation mentale.
J'ai essayé de mettre tout ça sur du papier, mais ma main restait paralysée et le crayon refusait de tracer quoi que ce soit. Je suis allé chercher des pierres en tous genres qui sont maintenant entassées à côté de la maison, attendant d'être posées et alors que j'hésitais encore hier, j'ai finalement commencé à placer des dalles sur le sol pour créer un certain motif. C'est ça, il suffit parfois de faire quelques gestes pour mettre la créativité en route. Ces quelques morceaux de pierres étalées sur le sol ont commencés à définir un certaine thème et je peux désormais imaginer ce que je vais mettre en œuvre. J'ai seulement pris une première initiative bien concrète. Souvent, en cherchant à s'inspirer, si on ne s'en tient qu'au coté « intellectuel » des choses, cela ne suffit pas toujours à mettre le train en marche ...

jeudi, octobre 07, 2010

Georges Salomon, 1925-2010

L'homme qui a succédé à son père à la tête de Salomon et qui doit être crédité pour l'ascension fulgurante de l'entreprise annécienne vient de décéder ce Mardi à l'age de 85 ans. Georges Salomon était un visionnaire passionné qui se remettait en question sans cesse et n'arrêtait pas de réinventer ses produits. Pour moi, c'était le « Steve Jobs du ski » et il n'avait pas de concurrents qui lui arrivaient à la cheville. Fondamentalement, c'était le premier fournisseur qui était capable de se mettre carrément à la place de ses clients, c'était un précurseur par excellence en matière de marketing dans le domaine des articles de sports. Au cours de ma longue carrière dans la branche du ski, il a toujours été mon concurrent le plus redoutable et j'ai toujours eu beaucoup de respect pour tout ce qu'il réalisait.

J'ai même postulé à trois reprises pour un emploi dans sa société et j'ai essuyé trois refus. Je n'étais probablement pas assez bon pour la marque et j'en ai du reste tiré les conclusions qui s'imposaient. Ce qui est remarquable et ce qui m'impressionne toujours, c'est qu'il a réalisé un maximum avec les cartes qui lui étaient distribuées par le destin. De tous les « géant » de la branche du ski, M. Salomon est celui qui devait le mieux monnayer ses efforts quand il a vendu son affaire en 1997 à Adidas. Dommage que les nouveaux propriétaires n'aient pas réussi à suivre la voie qu'il avait tracé pour sa marque et quand l'entreprise de chaussures de sport a cédé Salomon à Amer Sports en 2004, ce qui était autrefois le numéro un dans le domaine de la neige est allé carrément au tapis. Georges Salomon avait vendu son entreprise mais pas son génie créatif.

mercredi, octobre 06, 2010

Autos: Prix transatlantiques

J'étais hier au téléphone avec mon ami suisse François Feuz et comme c'est souvent le cas quand deux gars discutent, nous nous sommes très vite mis à parler voitures. François m'avait dit qu'il était en train de changer d'auto et il se trouvait que j'étais intéressé par la même marque et et le même modèle, mais dans une version légèrement différente. Je lui ai dit combien coûtait ce véhicule aux États-Unis et mon ami a été fort choqué et m'a alors indiqué le prix qu'il fallait débourser dans son pays. Moi, je n'étais pas vraiment surpris car je connaissais déjà l'énorme différence de prix qui existait surtout au niveau des voitures allemandes qui sont fortement « subventionnées » en Amérique du Nord, parce que c'est leur plus grand marché et qu'ils ne veulent absolument pas céder la moindre part. Bien que l'auto dont on parlait n'était pas allemande, mais une bonne vieille Volvo faite en Suède, la situation était exactement la même.
Cliquer sur l'image pour l'aggrandir
Aujourd'hui, j'ai vérifié sur internet, et découvert que la même voiture (encore un peu mieux dans sa version US, avec un plus gros moteur et quelques options supplémentaires,) est 85% moins cher ici qu'en Suisse en tenant compte du taux de change actuel. Nous autres Américains pensions que les Chinois étaient les seul à nous prêter des sous, eh bien ce n'est pas tout à fait le cas. Les Européens sont prêts à payer beaucoup plus que leur part afin que leurs voisins d'outre Atlantique puissent continuer à tenir le haut du pavé et impressionner le monde entier aux volants de leur Audi , BMW, Mercedes et Porsche!

mardi, octobre 05, 2010

Qu'aurait du faire Obama?

Nous savons tous qu'avec juste un peu de recul il est toujours facile de voir ce qu'il aurai fallu faire et, une fois de plus, cette leçon s'applique parfaitement au président Obama. Quand il a pris les rennes du pays en Janvier 2009, Barack Obama a fait tout son possible pour ne surtout pas froisser les républicains, en choisissant de ne pas poursuivre le tandem Bush-Cheney pour leur guerre en Irak à la fois injustifiée et ruineuse ainsi que pour les crimes de
guerre perpétrés à cette occasion, en acceptant de placer Tim Geithner et Larry Summer à la tête de la direction financière et économique de la nation, et continuer d'enfoncer le pays encore plus profondément dans cette cause perdue qu'est notre guerre en Afghanistan.

En réponse à tous ses efforts présidentiels, le parti d'opposition n'a su dire que «Non, » Non» et «Non» et sa tactique d'obstruction a fonctionné à merveille car il semble qu'aujourd'hui que l'Amérique profonde ne comprenne pas pourquoi son Président n'a pas réussi à sortir un troupeau de lapins de son chapeau après juste vingt mois à la tête de l'État. La morale de cette triste histoire est que lorsqu'on croit à fond en quelque chose, que l'on jouit d'une solide majorité (ce qu'Obama avait jusqu'à présent) il convient de faire un vrai « forcing » afin de faire avancer son ordre du jour. Il y a peu de place pour le compromis. Il reste toujours bien assez de temps à se faire du souci dans le cas où les choses ne tournent pas comme on les aurait voulu, mais c'est là une considération dont les chefs efficaces ne s'embarrassent jamais.

lundi, octobre 04, 2010

Survivre dans une culture américaine

Hier, alors que je discutais avec Bernard Feeser, un ancien camarade de lycée, celui-ci me demandait comment je faisais face à ma vie en Amérique avec sa culture si différente, et si un retour en France n'était pas une option que j'avais envisagée. Une question aussi profonde que pertinente. J'ai essayé de lui répondre de mon mieux, mais n'étais guère satisfaits par ce que je lui ai dit; je n'avais en fait jamais bien réfléchi à cette idée et ma formulation me paraissait un peu décousue. Tout a commencé quand, il y a déjà longtemps, j'ai presque inconsciemment pris deux engagements vis-à-vis de moi-même; d'abord, je voulais avoir une carrière dans laquelle je ferai quelque chose de passionnant et ensuite, vivrai dans un endroit que j'allais adorer.

Dès le départ, je, je savais que les tous les éléments de ce puzzle n'allaient pas s'assembler d'un seul coup. Il me faudrait être patient et je devrais sauter à travers une série d'obstacles pour y parvenir. Mes objectifs à long terme étaient au demeurant assez simples, je voulais aller vivre en Amérique et voulais m'établir dans « l'endroit le plus chouette des Montagnes Rocheuses », comme je l'avais alors formulé. Aujourd'hui, j'ai atteint ce but et tout semble parfait; d'accord, il y a eu pas mal de difficultés et de moments difficiles le long du chemin,  plus, je dois reconnaître aussi, pas mal de chance.
J'ai finalement eu tout ce que je voulais. Aujourd'hui, avec toute ma famille en Amérique, ma culture française dans un coin de ma tête et un accès facile au vieux continent grâce au miracle des communications modernes, que pourrais-je vouloir de plus?

dimanche, octobre 03, 2010

Excellents professeurs

Alors que nous faisions notre sortie en VTT hier matin nous avons vu à deux reprises un groupe de lycéens en train de s'entrainer au cross. Ma femme m'a alors dit: "Nous aurions bien dû commencer tôt comme ces jeunes ..." Je lui ai répondu: « A l'époque, je détestais courir et en plus cela me donnait des points de côté, » et j'ai continué en disant: «... je n'étais pas très bon non plus et mes professeurs de gym ne manquais pas une occasion pour m'humilier. » C'est tout. C'est vrai. Sauf pendant les quelques années où j'étais en primaire, je n'ai jamais eu la chance d'avoir de bons enseignants capable de nourrir mon esprit, de faire preuve de compassion, d'encouragements et de motivation.

La plupart n'étaient guère capable que de débiter un charabia de connaissances sans aucun égard pour la pédagogie de base; ils parlaient, c'est tout, sans dialoguer avec leur classe. Certains allaient même jusqu'à se moquer des difficultés de leurs élèves ou de leur inepties. C'est en grande partie pourquoi je n'ai jamais compris les mathématiques, la physique ou la chimie. Je ne cherche pas d'excuses et ne nourris aucune rancœur, je regarde juste cette période de manière froide et objective. À ce jour, je suis convaincu que l'enseignant idéal est celui en mesure de se mettre totalement à la place de son l'élève et de transformer une histoire complexe en quelque chose de très compréhensible. C'est ce que j'appelle l'excellence dans l'enseignement.

samedi, octobre 02, 2010

Voler, quelle corvée!

Pour quelqu'un qui a voyagé autant que j'ai pu le faire, je suis désormais stupéfait à quel point, de nos jours, se balader est devenu un horrible corvée. L'expérience n'est plus la moitié du plaisir qu'elle était autrefois, entre les longues périodes d'attente, les contrôles de sécurité déplaisants, les fauteuils inconfortables et le personnel navigant le plus souvent franchement désagréable. Ainsi, la magie du vol semple être reléguée en dessous du bus ou de la voie ferrée parmi les moyen de transport dit « civilisés. » Bien sûr, il reste toujours les options de vol en classe affaires ou en première, mais ceux-ci sont incroyablement cher par rapport au tarif de base et pas vraiment pratiques si le patron ne paie pas ou s'il ne reste plus de kilomètres gratuits dans les comptes. Toutes ces observations réduisent mes perspectives d'aventures au loin pour l'avenir et franchement, je peux très bien m'accommoder de vivre en dehors de la jet-set planétaire. Nous habitons déjà dans un petit paradis où il est possible de tout avoir à quelques minutes de la maison, donc tout est parfait. Il ne restera plus aux compagnies aériennes du monde entier de se creuser un peu plus la cervelle pour enfin trouver des solutions créative afin de me sortir de mon palais plus d'une fois ou deux fois par an!

vendredi, octobre 01, 2010

Les aéroports sont des vitrines

les offices de tourisme devraient toujours consacrer plus d'attention et investir plus d'argent dans tout ce qui se passe autour de leurs aéroports, et particulièrement ceux qui sont principalement utilisés par les touristes. Bien que les gens ne passent pas généralement beaucoup de temps à l'aéroport au moment de leur arrivée, ils finissent souvent par trainer assez longtemps et tuer pas mal de temps dans ces installations au moment de leur retour à la maison. En fait, il n'est pas rare qu'ils finissent par y passer des heures entières et il est important pour toutes les destinations touristiques servies par un aéroport travaillent de façon concertée pour y laisser la meilleure impression possible auprès de tous ces visiteurs.

Cela commence évidemment par les installations et leur infrastructure, tout le personnel qui y travaille ainsi que l'ensemble des différents services qui sont offerts à tous les visiteurs. Cela inclus bien sûr les chauffeurs de taxis, d'autobus et de limousine, la police d'aéroport, les agents des compagnies aériennes, tous les commerçants et leurs employés, y compris ceux des bars et des restaurants, jusqu'au personnel de sécurité, bien souvent trop peu sympathique.

Comment toucher tous ces gens? Il existe des tas de bons systèmes de formation pour inculquer à tous les bases d'une conduites qui vont avoir un effet positif sur tous les visiteurs et qu'il serait très pertinent d'engager systématiquement auprès de toutes ces parties prenantes. J'écris cela parce que mon expérience récente à la Nouvelle-Orléans, dont la deuxième source de revenus est le tourisme, laisse beaucoup à désirer. Être gentil n'est pas sorcier, c'est la juste ce qu'il faut faire, de plus cela ne coute jamais trop cher et représente le premier investissement qui devrait être engagé auprès de tous les touristes!

Notre chauffeur de taxi Palestinien

En quittant la Nouvelle-Orléans en direction de l'aéroport, nous nous trouvions dans un taxi conduit par un Palestinien qui nous a dit qu'il était originaire de Jérusalem et avait travaillé en Amérique depuis 17 ans. Lorsque nous lui avons dit que nous habitions en Utah, il a commencé à poser des questions sur le mormonisme et la polygamie, questions pas si inhabituelle de la part des gens qui n'ont jamais mis les pieds dans notre état et qui ne comptent guère que sur les clichés véhiculés par les médias. Nous lui avons ainsi expliqué que seule une minorité de mormons polygames existent et que la grande majorité des fidèles de sexe masculin semblent se contenter d'une seule épouse.
Notre chauffeur de taxi s'est alors lancé dans une harangue sur le fait que si les lois contre la polygamie n'étaient pas appliquées pour les Mormons, elle le seraient certainement pour des musulmans comme lui, qui serait encore une autre forme de discrimination de la part du système juridique américain. Quand nous lui avons demandé s'il avait plusieurs épouses, il nous a répondu que comme sa famille vit toujours à Jérusalem, il a dû prendre plusieurs maîtresses en Amérique afin de trouver le confort charnel dont il avait besoin (quel gars adorable!)

Il a en outre continué à nous dire que il n'aimait pas les Américains, les trouvait trop vénaux et trop permissifs, et qu'il ne permettrait jamais que ses trois enfants (tous adolescents et jeunes adultes) de vivre dans un pays aussi dépravé. Il a notamment un gros problème avec le fait pouvoir de discipliner les enfants physiquement comme il l'entend, sans être pris pour un bourreau d'enfant. Bien évidemment, notre débordait de ressentiment envers les États-Unis et encore - de son propre aveu - ne pouvait pas nous dire où il comptait résider quand sonnerait l'heure de sa retraite (on lui avait bien entendu posé cette question précise.) Pendant les quelques minutes passées dans son taxi, cet homme a parfaitement réussi à mettre au grand jour un cas complexe de contradictions en tous genre.

J'avais déjà observé des comportements similaires à plusieurs reprises avec des résidents américains d'extraction étrangère. Ces individus semblent tiraillés entre leur culture d'origine et le confort et la commodité qu'ils tirent de leur pays d'accueil, mais ils ont absolument besoin de mordre la main qui les nourrit. En plus de trouver ce comportement aussi détestable qu'hypocrite, j'ai du mal à expliquer pourquoi il en est ainsi, et pourquoi certaines personnes ont besoin d'attaquer, de critiquer avec véhémence le pays qui leur donne l'occasion de vraiment se développer et leur octroie en plus le droit de s'exprimer librement au sujet de leur opinions. La morale de cette longue anecdote est que la colère qui n'est pas canalisée entraine presque toujours à des propos et des vues totalement irrationnelles.