samedi, mars 31, 2018

Que cette Subaru me botte !

Hier, alors que j'avais fini de skier et m'apprêtais de rentrer à la maison, mon regard s'est porté sur une vieille Subaru Loyale immatriculée dans le Colorado, mais plus important encore, arborant l'ancienne décoration officielle des véhicules qui équipaient l'« US Ski Team », notre équipe nationale de ski américaine.
De plus, le petit break était en parfait état et j'ai eu l'impression d'être transportée 33 ans dans mon passé de skieur !  Garée à gauche de cette vieille « Subie », s'en trouvait une autre, plus récente, et alors que je quittais le parking, son propriétaire ayant lui aussi fini de skier avait rejoint celle-ci.

En partant, j'ai ralentis et baissé la vitre du coté passager pour partager ainsi mon appréciation pour cette belle auto, emblématique d'une période chère à tout skieur américain. J'ai dit: « Que cette vieille Subaru est belle, n'est-ce pas ? » Il a répondu: « Quoi ? » (L'homme, qui avait à peu près mon âge, semblait être dur d'oreille).

J'ai donc répété ma remarque. Finalement, l'homme l'entendit et grogna: « Si vous saviez comme je m'en fous ... » Encore un drôle de bonhomme qui laisse son caractère de cochon gâter le peu de jours qui lui restent à vivre !

vendredi, mars 30, 2018

Qui pourrait remplacer Facebook ?

Avec son manque de transparence et sa réticence à vouloir prendre ses responsabilités, Facebook est en passe d'ouvrir la porte à un produit alternatif en matière de média social, susceptible de rallier la confiance du public.

Pour réussir, ce remplacement devrait bénéficier d'un financement hors-pair et se doter règles crédibles et nécessaires pour redonner confiance à ses utilisateurs en protéger son intégrité et la sécurité de ses membres.

Google pourrait-il aspirer à ce rôle ou verra-t-on certains produits comme Vero assumer ce remplacement? Nous verrons bien, mais nous devrions nous préparer à être surpris!

jeudi, mars 29, 2018

Forfaits 2018-19 : l’embarras du choix

Pour moi et tout autre détenteur du forfait de ski « Epic », la question logique à se poser en vue de la saison 2018-2019 est quel forfait supplémentaire considérer pour la prochaine saison d'hiver, afin de compléter la liste de stations offertes par mon forfait Epic ?

J'ai désormais deux options à ma disposition avec le nouveau forfait Ikon et le forfait existant Mountain Collective. 

En comparant les deux, il semblerait que si je devais me procurer un forfait de plus, le Mountain Collective serait plus avantageux car il est beaucoup plus abordable et m'offre l'option d'ajouter un enfant de moins de 12 ans pour un seul dollar !

De plus, il n'y a pas de journée bloquée sur ce forfait j'ai suffisamment de journées de ski me permettant d'« essayer » de nombreuses stations de ski, si j'ajoute la pléthore de destinations que m'offre déjà mon forfait Epic ...

mercredi, mars 28, 2018

Quand Facebook perd la « face »

Mike Zuckerberg et Sheryl Sandberg ont des noms qui riment, ils mentent tous les deux aussi tres mal et sont de très mauvais vendeurs.

En un mot, ces deux compères exhibent tous les traits qu'ont les individus parfaitement corrompus.

Il y a plus de 130 ans, Lord Acton avait déclaré que « Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument, les grands hommes sont presque toujours de mauvaises personnes ».

Pour adapter cette citation au tandem Zuckerber-Sandberg, je dirais que « le pognon corromps et beaucoup trop de pognon corrompt absolument ». Qui vends le titre Facebook à découvert ?

mardi, mars 27, 2018

Êtes-vous heureux où vous êtes?

Le Rapport du Bonheur Mondial 2018 vient de sortir!

Si vous cherchez encore le pays idéal, ou si votre propre idée de ce qu'est le bonheur diffère avec le classement de votre pays de résidence, il est temps pour vous de jeter un œil au classement de chacun de ces 156 pays qui ont fait l'objet de cette étude (document en anglais seulement).

Ce classement est basé sur les résultats groupés des sondages « Gallup World Poll » portant de 2015 à 2017. Alors que la Finlande est le nouveau leader, les pays classés dans les dix premiers restent à peu près les mêmes.

Aurais-je à mon âge l'audace de déménager en Finlande ou dans un autre pays scandinave ?

Probablement pas, mais je serais peut-être disposé à m'installer un peu plus au nord de mon patelin, quelque part en Colombie-Britannique, au Canada. Et vous; où iriez-vous ?

lundi, mars 26, 2018

D'où vient la foi religieuse ?

Cela fait un certain temps que je me penche sérieusement sur ce sujet, car la foi ne m'est jamais venu naturellement et n'a pas réussi à rester en mon for intérieur.

Elle m'a été imposée comme elle a été imposée aux enfants du monde entier, mais elle n'a jamais pu s'enraciner dans mon esprit. Peut-être étais-je trop rebelle ou avais-je déjà découvert que le pouvoir d'une imagination fertile pouvait inventer presque tout ce dont j'avais besoin pour faire face aux vicissitudes de l'existence .
Ma conclusion a donc été que la foi était juste une graine, inventée par un prophète créatif et charismatique et produite pour être plantée - dans l'espoir qu'elle puisse éventuellement germer - dans l'esprit d'une personne autant anxieuse qu'effrayée, incapable d'accepter la sombre réalité de notre vie.

Pour augmenter ses chances de succès, il fallait qu'elle soit plantée chez de très jeunes sujets et qu'elle soit tenue jalousement éloignée de toute lumière que peu produire la raison, la science et la vérité ; en d'autres termes, toute forme d'éducation rationnelle.

dimanche, mars 25, 2018

Le vrai prix des skis larges

Ces dernières années, les skis alpins ont pris pas mal de poids, et tout comme pour les humains, cela s'est manifeste là où se situe leur « taille », c'est à dire juste sous le pied, pour être plus précis.

L'idée qui avait donné lieu à ces planches plus larges était de pouvoir les faire « flotter » au maximum en neige poudreuse, irrégulière ou difficile, mais ce sont des situations que la plupart des skieurs ne rencontrent que très rarement.

Pourtant, le concept a été parfaitement bien « vendu » aux masses qui n'y connaissaient rien ou s'appuyaient sur ce que le vendeur du magasin de sport ou le moniteur leur avait dit.

Pour simplifier, il existe deux gros problèmes avec ces skis larges. D'abord, ils rendent le changement de carres beaucoup moins rapide et retardent la réponse des skis lorsque des virages fréquents sont nécessaires. Ensuite, ils ajoutent un poids important au ski, augmentant ainsi son moment d'inertie, en le rendant encore moins maniable et moins agile.

Plus de matériel signifie aussi que le ski sera plus cher à produire et à acheter. Alors, où se trouve le juste-milieu en matière de largeur au patin ? Probablement dans une largeur comprise entre 80 et 85 mm sous le pied du skieur.

samedi, mars 24, 2018

Le courage d'affronter les mauvaises nouvelles

Ceux d'entre nous qui ont fait l'expérience de beaucoup d'adversité sont généralement dotés de plus de courage et de résilience car ils ont une bien plus grande accoutumance aux mauvaises nouvelles.

En conséquence, affronter celles-ci devient un moindre problème dans la mesure où nous savons qu'il n'y a pas grand-chose à faire si ce n'est d'affronter ces chocs de face, de bien ressentir leur amertume jusqu'à la moelle, en allant bien au fond du puits pour enfin réaliser qu'on a survécu tout cela.

Bien que l’expérience soit manifestement désagréable, elle nous enrichit, car il nous renforce, nous donne plus d'audace et, dans la plupart des cas, nous force à agir en nous rendant beaucoup plus proactif.

Enfin, bien qu'il soit difficile de transformer cet état de choses en réflexe conditionné, être habitué à faire face à tout ce qui est déplaisant et se souvenir de la marche à suivre est une forme de discipline qui conduit à une plus grande résilience et à de plus grandes chances de succès.

vendredi, mars 23, 2018

N'arrêtez surtout pas !

Mon plus grand secret pour un plaisir garantit et continu dans ma façon de skier réside dans le fait que lorsque je skie seul, je fais tout mon possible pour ne jamais m’arrêter quelque soient la longueur de la piste ou les difficultés rencontrées en cours de route.

Cette approche me force à me concentrer davantage et à traiter chaque descente comme s'il s'agissait d'une compétition à ski, disons comme un slalom. Cela m'oblige ainsi à improviser, à esquiver les obstacles les plus imprévus et, en un mot, à « penser avec mes pieds » à chaque instant.

Essayez-ça, « don't stop » comme chantait si bien Fleetwood Mac, et si le contexte n'est pas tout à fait le même, vous allez-voir les progrès que vous ferez !

jeudi, mars 22, 2018

Vivre sans Facebook

Comme 2 milliards de personnes, cela fait trop longtemps que je suis « accro » de Facebook et aujourd'hui, j'ai décidé de réagir.

Pendant trop longtemps, et comme le reste de mes amis sur Facebook, j'ai constitué «le produit» qui a fait de Mark Zuckerberg un milliardaire en lui permettant de vendre toute sa publicité et en aidant Trump à devenir président.
Ce qui a tout fait basculer pour moi a été d'apprendre ce qu'a fait Cambridge Analytica en s'appropriant des données de quelques 50 millions de membres Facebook qui n'avaient aucune idée de ce qui se passait. C'est pourquoi j'ai décidé de désactiver mon compte.

C'est là une première étape pour désamorcer ma dépendance à ce réseau social. Mon compte est temporairement suspendu, et je peux toujours le réactiver si jamais je changeais d'avis. Cette suspension me permet de toujours continuer à utiliser Facebook Messenger, un système de message que je trouve très pratique.

mercredi, mars 21, 2018

Mon pote le coyote !

Il y a deux jours, alors que nous nous promenions, nous avons croisé un coyote qui traversait la route à quelques centaines de mètres de nous. C’était la première fois que j'en voyais un à Park City.
À bien des égards, cet animal ressemble au loup, sauf qu'il n'en existe qu'une seule espèce (Canis latrans) alors que les loups sont en principe disponibles en deux « versions » aux États-Unis : le loup gris (Canis lupus) et le rouge (Canis rufus), une espèce en sérieux danger d'extinction.

Maintenant quelques repères intéressants ; le coyote est beaucoup plus petit que le loup gris (7 à 23 kg contre 32 à 68 kg), pas aussi grand (53 à 61 cm contre 66 à 81 cm) avec un museau étroit et pointu, plutôt que large et arrondit. Ses oreilles sont grandes et pointues alors que celles du loup sont plus courtes et arrondies.

Enfin, les coyotes sont assez solitaires tandis que les loups sont plus communément vus en groupe. Maintenant vous savez tout sur mon furtif voisin!

mardi, mars 20, 2018

Rendons à l'Amérique sa vraie grandeur d'antan

Il n'y a pas si longtemps, les États-Unis étaient en tête dans tous les domaines, mais ces dernières années, nous avons été dépassés dans de nombreux secteurs par le reste du monde développé. Même les pays émergents ont fait d’énormes progrès et nous ont rattrapé dans plusieurs domaines comme celui des infrastructures, par exemple.

Toute nation qui veut rester dans le peloton de tête se doit de continuer à évoluer si elle ne veut pas être laissée pour compte, et cela devrait être accomplit de façon très différente de ce que Trump a en tête.

Premièrement, la constitution de notre nation devrait évoluer avec la société et sa culture ; trop souvent, elle se heurte au progrès parce que nous ne voulons pas la changer intelligemment pour aller de l'avant. Au lieu de cela, nous nous persuadons de cet « exceptionalisme américain » qui n'existe plus.

Avec un peu plus de réalisme, de bon sens et d'humilité, nous pourrions aller de l'avant en adoptant les meilleures pratiques comme je le proposais il n'y a pas si longtemps. Nous pourrions aussi travailler sur ce concept de liberté de religion qui souvent est une excuse pour que celle-ci influence la politique et nous retrouver ainsi avec une société beaucoup plus éclairée.

Enfin, au lieu de construire un mur au sud de notre frontière, faisons en sorte que les simples ponts piétonniers que nous construisons ne s'effondrent pas et ne tuent pas des Américains le jour de leur installation !

lundi, mars 19, 2018

Ma carrière d'auto-stoppeur

Je suis en train de lire en ce moment même, un livre écrit par un de mes amis, relatant notre vie d'internat à l’École d'Horlogerie de Cluses. Cela a suffit pour réveiller des mémoires de jeunesse, et particulièrement tout l'auto-stop que j'ai pu faire à cette époque.

Cette école technique se trouvait à 30 km de chez moi, et presque chaque week-end, je comptais sur l'auto-stop pour rentrer à la maison, qu'il vente, pleuve, ou neige, et le plus souvent j’étais chez mes parents en une heure ou deux.

En étant très conservateur, je pense avoir parcouru plus de 4 000 km de cette façon. À l'exception d'un spectaculaire « tête-à-queue » à 80 km/h au beau milieu du village de Châtillon sur Cluse, et quelques frayeurs de temps à autres avec des chauffeurs qui cherchaient à m'impressionner, je m'en suis toujours bien tiré.  Je rentrais au « bahut » tous les lundis matins avec toute la sécurité qu'offrait le service de bus régulier.

Peu de temps après, ce fut l'armée. Encore une fois, l'auto-stop me permettait de gagner un temps fou sur les horaires peu pratiques des chemins de fer, étant donné que mon itinéraire était extrêmement haché et compliqué, car il n’était pas rare qu'il me soit nécessaire de monter dans au moins 10 véhicules différents pour atteindre ma destination.

Cette fois, j'ai dû parcourir plus de 10 000 km en comptant sur la générosité des automobilistes rencontrés au hasard. Malgré ce kilométrage impressionnant, je n'ai eu qu'un seul gros accident (un tonneau en plein milieu de la Nationale 7, près d'Orange, dans le Vaucluse, avec un petit trou sur la tête), j'ai échappé à des prédateurs sexuels, j'ai eu beaucoup chance avec des conducteurs saouls et téméraires sans compter une foule de gens bizarres ou lunatiques, et je suis toujours rentré à la maison en à peu près bon état.

Comme pour l'école, le retour vers la base aérienne se faisait par un train de nuit, à la fois plus fiable et toujours ponctuel. Dans les deux cas, le facteur décisif, pour ainsi dire, était l'uniforme que je devais porter, ce qui augmentait énormément mes chances d’être prit en pitié et d’être rapidement ramassée

Après avoir eu ma propre auto, j'ai cessé de faire de l'auto-stop, mais j'ai rechuté en juillet 1971, après un voyage interminable sur un paquebot italien en direction de l'Australie, où j'allais y enseigner le ski.
Un collègue et moi, avions décidé de quitter le bateau et de parcourir par une piste non goudronnée les quelques 2 718 km qui séparaient Perth d'Adélaïde à travers la plaine quasi-désertique du Nullarbor, pour y rejoindre notre navire et le matériel de toute l’école de ski laissé en soute. J'ai eu plus de chance que mon copain, suis arrivé à destination en ne montant que dans deux seuls véhicules et avec assez de temps pour revenir sur le paquebot avant qu'il ne reparte pour Melbourne.

C'était là l'apogée de ma carrière d'auto-stoppeur professionnel. Il n'allait guère me rester que deux occasions supplémentaires pour mettre mes talents à contribution ; celles-ci devaient se produire d'abord au Vermont en 1982, quand ma VW Passat diesel est tombée en panne sèche sur l'autoroute, ainsi qu'une seconde fois, pour la même raison, sur l'autostrada italienne au sud de Trente, en 1985, quand j'ai dû traverser deux fois cette autoroute surchargée, en pleine nuit, un bidon d'essence à la main.

Aujourd'hui, 17 000 km plus tard, je n'ai pas encore décidé si et quand j'allais reprendrais cette activité exaltante …

dimanche, mars 18, 2018

Mon premier hiver dans l'armée de l'air

C’était il y a juste cinquante ans, l'hiver 1968 aura probablement été le pire moment de ma vie. Je me trouvais à l'armée de l'air, à Salon de Provence, tout près de Marseille, et travaillait en piste sous un mistral froid et incessant, tout en rêvant au ski dans ma vallée située à 560 km au nord de cette maudite base.

Pour tuer le temps, j'apprenais l'anglais avec la méthode Assimil, je n'avais pu voir que le slalom olympique de 1968, ce samedi 17 février, suivant anxieusement Killy en train de décrocher sa troisième médaille d'or dans cette ultime épreuve des plus controversées.

Quand je pouvais, je partais en permission le week-end pour m'entraîner en slalom au pied du Pleney, dans l'espoir de décrocher enfin ce sacré « Chamois d'Argent », qui était le sésame pour me permettre enfin de commencer enfin à passer le premier examen de l'enseignement du ski français.

Cela n'allait pas se produire avant février de l'hiver suivant …

samedi, mars 17, 2018

Retour vers le futur ?

L'été dernier, un camarade de classe d'il y a belle lurette m'avait envoyé une vieille photo de classe de 3ème, et après avoir mit des semaines à essayer de trouver qui était qui sur ce vieux document, j'avais fait ce commentaire: « Si nous pouvions remonter le temps, ce serai chouette d'apprendre à ces jeunes tout ce que nos vies nous ont apprises et comment ceux-ci pourraient utiliser cette sagesse accumulée pour réussir leur vies futures … »
J'avais bien évidement complètement oublié avoir dit ça jusqu'à ce que ce copain me le rappelle, il y a deux jours de cela. Une fois de plus, j'ai trouvé l'idée intéressante, et j'aimerai bien la mettre en œuvre.

Je prévois donc de contacter tous les intervenants que je connais en leur demandant de rédiger leurs propres recommandations à l'intention de ces jeunes de 1962, en utilisant uniquement des expériences vécues et éprouvées qui ont fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui, en évitant les éléments de sagesse populaire, citations, maximes ou autres généralités qui ne les ont pas aidés ou affectés d'une manière directe.

Ce sommaire devrait se situer entre 350 et 1000 mots, être rédigé en français, et quand nous en aurons un maximum, nous essaierons alors de voir comment ces recommandations - si nous les avions eues suffisamment tôt et avions pu ler appliquer - auraient pu transformer le cours de nos vies. Si les résultats sont attrayants, certains d'entre nous pourraient alors envisager ... la réincarnation !

vendredi, mars 16, 2018

Argent, moniteurs et écoles de ski (3)

Le paradoxe entre ce que les écoles de ski facturent à leur clients et ce que les moniteurs gagnent est assez simple à expliquer.

En Amérique, les stations de ski (disons plutôt les sociétés de remontées mécaniques) possèdent et contrôlent leur école de ski comme la plupart du reste, possèdent et contrôlent la location de matériel, les restaurants et l'hébergement.
Dans tout cela, l’activité école de ski est la plus lucrative. Leurs moniteurs sont salariés, la station leur fourni l'uniforme et personne d'autre n'est autorisé à enseigner le ski sur la station.

L'organisation professionnelle des moniteurs (PSIA aux États-Unis) est simplement là pour concevoir et exécuter le système de diplômes d'enseignement auprès de leurs membres. Cette façon de gérer l’activité de moniteur est assurée de durer très longtemps.

Comparez cela avec les Alpes où les moniteurs de ski sont des travailleurs indépendants qui sont tolérés sur les piste par la société de remontées mécaniques. Ils coexistent avec d'autres moniteurs non-affiliés et indépendants. L’exploitant leur donne en plus, sans contrepartie, la priorité à ses remontées mécaniques lorsqu'ils sont avec des clients.

Cette façon de faire durera-t-il éternellement ? Probablement pas; Un de ces jours, les opérateurs de remontées mécaniques vont soudainement ouvrir leurs yeux, voir tout l'argent qui leur échappe et vont changer les règles du jeu.

Cette probabilité de « changement » future dans la façon dont l'enseignement du ski est commercialisé en Europe arrivera tôt ou tard, quoi que les associations de moniteurs peuvent en penser.

jeudi, mars 15, 2018

Argent, moniteurs et écoles de ski (2)

Alors que nous découvrions hier à quelle point les stations de ski américaines battent leurs homologues européennes sur le prix de l'engagement d'un moniteur de ski à la journée, voyons aujourd'hui comment les moniteurs s'en sortent sur ces deux continents.

Comparons simplement un moniteur de ski français qui fait bonne saison dans une station assez bien fréquentée comme Avoriaz, avec Deer Valley, l'une des deux stations où j'habite. Supposons également que nos deux moniteurs enseignent chacun 700 heures par saison.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le moniteur diplômé américain ne gagnera guère plus que la moitié de ce que va recevoir son homologue français, même si le taux horaire payé par le client est deux fois plus élevé aux États-Unis qu'en France.

Le moniteur américain gagnera environ 20 euros de l'heure et accumulera peut-être 4 000 euros en pourboires au cours de l'hiver. Supposons que les pourboires paient pour ses impôts, ce moniteur se retrouvera avec 14 000 euros, net d'impôts, en fin d'hiver.
Le moniteur français, après taxes et contribution à l'école de ski qui a réservé la leçon, gagnera environ 30 euros de l'heure et si les pourboires sont rares en France, il devrait avoir gagné près de 26 000 euros à la fin de sa saison.

Pourquoi un tel paradoxe ? J'essaierai d'expliquer ça dans mon blog de demain.

mercredi, mars 14, 2018

Argent, moniteurs et écoles de ski (1)

Récemment, je regardais le coût de l'engagement journalier pour un moniteur de ski dans mon patelin (Park City en Utah, qui comprends deux stations ; Deer Valley et Park City Mountain) et je me suis mis à comparer ce que j'avais trouvée à d'autres stations de ski nord-américaines et européennes.
Mes conclusions sont qu'il coûte deux fois plus cher d'avoir un moniteur de ski pour la journée complète là où j'habite ou encore à Vail, au Colorado, qu'à Avoriaz (ma station d'origine, en France) ou à St. Anton / Lech, en Autriche.

Une question intéressante serait de savoir si en baissant leur tarif journalier, les stations de ski américaines feraient d'avantage de chiffre d'affaire et aussi si les tendances sont à la hausse ou à la baisse pour ce genre de leçon particulière ?

Je me demande si ces questions ont été recherchées ?

mardi, mars 13, 2018

La "Magie" s'est envolée

  Des que je me suis installé à Park City au milieu des années 80, il était difficile de ne pas remarquer un moniteur de ski qui avait des rubans fluorescents attachés à ses rondelles de bâtons de ski, et qui au fil des années, s’était construit une solide clientèle. 
De son nom iranien Majid qu'il avait anglicisé en « Magic », ce qui veut dire « magie » en français, notre ami avait crée sa propre mystique. Majid "Magic" Seghatoleslami avait débarqué à Park City en 1980 et jusqu'à la saison dernière faisait littéralement partie des « meubles » sur les pistes de Park City.

Pendant les Jeux olympiques de 2002, il a même travaillé comme entraîneur auprès des skieurs iraniens qui participaient aux épreuves.  Cette année, malheureusement, Magic a disparu de notre scène locale après avoir subit un accident vasculaire cérébral qui l'a malheureusement écarté de l'enseignement du ski.

Son programme de ski « magique » comme il l'appelait, sera difficile à remplacer car il englobait, en plus de la technique du ski, des conseils en matière de nutrition, de mise en condition physique, de méditation, avec en prime des leçons portant sur l’équipement et les conditions de montagne.

lundi, mars 12, 2018

Retour aux bois

J'adore skier dans les bois et parmi les arbres.

Probablement parce que les arbres contiennent des tas de fibres et que c'est ce qui est recommandé pour mon régime alimentaire, mais surtout parce que ces lieux bien particuliers motive naturellement le skieur, même le plus paresseux, à faire tous les virages indispensables, à se baisser sous les arbres à moitié tombés et à rester à l'affût de souches, de snowboardeurs morts et d'animaux sauvages.

J'ai tourné ce clip samedi. Une vidéo complète du parcours entier sera bientôt publiée, à moins que je ne puisse refilmer tout ça après une nouvelle chute de neige d'ici à la fin de saison.

dimanche, mars 11, 2018

Qui peut faire de la politique ?

Vendredi soir dernier, nous sommes allés à une réunion politique au cours de laquelle nous avons pu rencontrer tous les candidats du parti qui parrainait l'événement.

Après avoir pu apprécier tous ceux et celles qui allaient représenter le parti lors de l'élection de novembre, je me suis mis à gamberger et à me demander quelles étaient vraiment les qualités pour gagner notre campagne d'automne.

Cela m'a amené à pondre une liste de traits essentiels pour sortir vainqueur :

1. Un mélange de confiance en soi, d'assertivité et de charisme
2. Une compréhension approfondie des objectifs et du message (le produit)
3. Une vision optimiste et positive
4. Un talent de persistance et de ténacité
5. Une excellente concentration et beaucoup de détermination
6. Un sens d'empathie naturel et de vrais capacités d'écoute

Ces traits nous les trouvons généralement chez tous les bons vendeurs et il se pourrait que la politique soit l'arène de vente la plus difficile à cause de l'intangibilité inhérente du « produit » vendu.

Sans ces qualités, je crois vraiment que n'importe quel politicien aura du mal à réussir.

Êtes vous d'accord ?

vendredi, mars 09, 2018

Mon pote, l'écrivain

Il y a quelques jours, j'ai reçu un livre flambant neuf, en français, intitulé « L'Improbable Ulysse », écrit par un de mes compatriotes et presque voisin, puisqu'il vit à New York, et qui était aussi mon pote au lycée dans cette École d'Horlogerie de Cluses, hyper-régimentée, dont la mission était de tous nous transformer en tocards de la mécanique.

J'avais déjà lu le manuscrit de ce livre il y a plusieurs années, et j'avais trouvé l'histoire excellente et très bien écrite. J'étais donc stupéfait de voir toute cette prose très divertissante contenue dans un livre réel, juste sorti de la presse.

J'ai menacé d'écrire plusieurs livres dans le passé et je n'ai toujours rien à mettre sur la table. Quel leçon d’humilité quand un de mes potes d’école emballe sa propre inspiration dans un volume bien tangible que je vais dévorer à nouveau, dans sa forme finale, dès que j'en aurai fini le bouquin que j'essaie de lire en ce moment.

Bravo, Bill!

Ravi d'être vieux, vivant et en bonne santé !

Chaque matin, en me réveillant, j'ai pris l'habitude de m'émerveiller d'être toujours en vie (des tas de gens de mon âge meurent chaque jour dans leur sommeil et n'ont pas la chance de voir un autre lever de soleil).

C'est là que je m'émerveille et que je suis plein de reconnaissance au saut du lit, quand réalise que mon corps fonctionne encore - pour l'essentiel - et que mes jambes peuvent encore m'emmener jusqu'à la cuisine où il est temps pour moi de mettre en route notre café quotidien.

Je vérifie la température extérieure, soulève quelques rideaux pour bien apprécier le firmament, et sans plus attendre, je décide que ce jour sera un de plus, unique et inoubliable, qui passera hélas bien trop vite et ne me laissera pas réaliser tout que je voudrais accomplir.

C'est sûr que même c'est chance renouvelée au quotidien n'est pas parfaite, mais je ne veux pas envisager d'autre alternative !

jeudi, mars 08, 2018

Les nouveaux forfaits vont-ils changer la façon de skier ?

Hier, les nouveaux ski forfaits saisons Ikon et Epic étaient officiellement introduits pour la saison d'hiver 2018-2019, ainsi que leur longue listes respectives de stations appartenant aux deux groupes ou simplement associées à ceux-ci.
Armés de ces cartes, les skieurs nord-américains commenceront à envisager une approche totalement différente dans la façon dont ils consomment le ski. De part l’énorme choix de destinations offertes par ces deux forfaits, les skieurs auront désormais une alternative de taille par rapport à une seule station de ski unique pour la saison.

À sa place, les skieurs pourront passer leur temps à envisager une multitude de voyages faisant étapes dans les stations participantes, ou planifieront un plus grand nombre de visites en montagne, plus courtes mais centrées sur quelques destinations toutes proches les unes des autres.

Les locaux seront eux aussi tentés de prendre la route et de sortir de leur routine, même si cela leur coûte un plus en matière de frais de déplacement, d'hébergement et de nourriture. Cette petite révolution pourrait enfin développer une industrie du ski qui jusqu'alors était restée stagnante et difficile.à stimuler.

Enfin, Park City / Deer Valley seront-t-il capables de tirer leur épingle du jeu dans cette univers de ski itinérant ? Très probablement, car son énorme facilité d'accès va ressortir plus forte que jamais quand les skieurs pourront enfin la comparer parmi des tas d'autres choix de destinations et en faire le choix idéal pour les courtes escapades à ski qui vont clairement devenir l’unité de base dans la façon dont le ski se consommera désormais dans toute l’Amérique du Nord !

mercredi, mars 07, 2018

Site de traitement d'eau ou étang de pêche?

Quand vous skiez à Canyons sur l'autre versant de Park City, et que vous prenez le télésiège "Orange", il vous faut traverser un petit lac de montagne juste avant la gare supérieure.
Il y a quelques jours, je montais en compagnie de deux hommes de mon âge et alors qu'aucun d'entre nous ne se connaissait, un a dit: « Je me demande pourquoi quelqu'un a pu planter une installation de traitement des eaux usees juste à cet endroit ? »

L'autre mec a alors déclaré : « Quelqu'un qui avait l'air de savoir de quoi il parlait m'a dit qu'on pouvait y pécher d’énormes poissons en été ! »

J'ai finalement remis chacun à sa place en éclairant leur lanternes : « Non, c'est juste un étang que la station utilise pour faire de la neige artificielle ... »

mardi, mars 06, 2018

Rencontre sur l'aire de stationnement

Alors que nous revenions du ski hier après-midi, il y avait ce type, garé à côté de nous, le hayon de sa Subaru ouvert, et assis sur le rebord en train de crier dans son téléphone portable. Sa paire de skis et ses chaussures traînaient par terre juste derrière notre auto. 
Après avoir oté nos chaussures de ski et nos casques, et alors que nous étions prêts à quitter les lieu, j'ai demandé au gars, de façon humoristique: « Vous avez intérêt à enlever votre matériel de derrière ma voiture si vous voulez vous en servir demain ! »

À ma grande surprise, le mec a mal prit mon avertissement, et quand il a entendu mon accent français, il a lâché d'un ton hostile: « Parlez-moi comme ça et je vous fais déporter ! ». Ma femme lui a répondu du tac au tac: « Déportes-toi d'abord et on verra ensuite! ».

Nous avons rapidement fait marche arriéré et dégagé les lieux pour échapper à un fou furieux qui avait sans doute voté pour Trump ...

lundi, mars 05, 2018

Virages à ski par « poussée-pelvienne » ?

Initier des virages en terrain difficile n'est jamais des plus faciles, même pour forts skieurs. Nous sommes toujours à la recherche de l'emplacement idéal pour tourner, surtout quand le parfait « timing » fait défaut.

Le résultat final est qu'en hésitant, nous continuons à avancer en nous éloignant d'avantage du lieu idéal ; l'alternative étant de faire tourner les skis au dernier lorsque nous manquons d'options et que nous ne sommes pas prêts à déclencher un virage de façon efficace.

De tout temps, j'ai toujours privilégié la fameuse « anticipation » préconisée par les ESF et même Georges Joubert, dans laquelle le torse se sépare avant les jambes et les pieds en direction du virage suivant. Bien que pas naturel du tout, ce mouvement est des plus efficaces quand le skieur y pense.

Au cours des dernières années, surtout avec l'avènement des virages de géant à la « Ted Ligety », l'attention s'est déplacée vers les hanches, et après avoir pris le temps d’étudier la question de plus près, j'ai découvert que le vrai « moteur » se manifestait sous forme d'une poussée pelvienne légèrement ascendante qui a l'avantage de combiner toutes les vertus de l'anticipation avec une légère extension vers l'avant et le haut qui s’avère avantageuse sur des terrains et dans des conditions difficiles.

Si je me suis suffisamment bien expliqué, essayez-la méthode et vous découvrirez la différence !

dimanche, mars 04, 2018

L'autre (bonne) raison pour l'animal de compagnie

Pour moi, les animaux de compagnie semblent devenir de plus en plus importants et beaucoup plus gratifiants que la présence humaines.

Si je vais au delà des explications traditionnelles comme la compagnie qu'ils offrent ou les besoins mutuels qu'il remplissent, j'ai tendance à penser que de plus en plus de gens ont des animaux parce qu'ils ne posent aucun risque de conflit, par rapport aux êtres humains qui représentent tout l’opposé.
L'animal domestique semblent donc être devenu un pari beaucoup plus sûr que n'importe qui d'entre nous !

samedi, mars 03, 2018

Plus d'années, moins de regrets

Au fil du temps, il me semble que j'ai de moins en moins de regrets et que mon script de vie s'explique ou se justifie de mieux en mieux, au fur et à mesure que je progresse dans mon existence.

Aujourd'hui, toutes les route que j'ai pu choisir semble parfaitement se justifier et même souvent se qui aurait pu constituer mes choix les plus discutables.

C'est vrai; chaque élément semble tomber parfaitement en place comme une pièce de puzzle.

Plus je m'avance dans mon parcours de vie, plus je crois au destin et à une certaine forme de fatalité sans avoir pour autant de preuves et d'explications rationnelles.

vendredi, mars 02, 2018

La révolution américaine des forfaits de ski

Le forfait « Epic » de Vail Resorts change la façon dont les gens skient en Amérique du Nord. Il y a quelques jours, j’étais sur le télésiège en compagnie de visiteurs d'Arizona.

Ceux-ci m'ont expliqué qu'ils étaient allés passer un long week-end de ski de trois jours à Summit County, au Colorado (A-Basin, Breckenridge et Keystone), et qu'aujourd'hui ils faisait la même chose à Park City.

En plus, ils prévoyaient deux autres sorties cette saison ; l'une à Lake Tahoe en Californie, et un dernier week-end de ski à Whistler, au Canada. Le tout avec leur forfait « Epic ».

Je ne parle pas des innombrables Australiens titulaire de ce forfait qui l'ont acheté à Perisher Valley, ou des Californiens qui font un saut dans l'Utah pour élargir leur horizon.

Toutes ces visites au demeurant impromptues entre régions ou entre pays se faisant au moyen de leur forfait « Epic ».

Dans quelques jours, un produit concurrentiel (le forfait Ikon) sera lancé et attendez-vous à voir beaucoup plus de skieurs et de snowboardeurs adopter ce style de ski nomade dans les années qui viennent !

jeudi, mars 01, 2018

Le défi de vouloir « skier » son âge

Il y a juste quelques jours, je venais de skier autant de fois que mon nombre d’années. C'est tout à fait exact, je venais juste franchir « 70 » le même chiffre que mon âge ou que le nombre de sorties à ski faites cette saison d'hiver.

Je m’intéresse à cela depuis quelques années maintenant ; s'il était facile d'atteindre ces chiffres quand j'étais plus jeune, je réalise maintenant que cela va se corser si je veux scorer « 100 » quand je serai .. centenaire !

En fait, ce n'est qu'après avoir quitté mon emploi quotidien que j'ai pu régulièrement « skier mon âge » ... Le futur nous dira combien de temps je serai capable de satisfaire un défi qui ne cesse de grandir ...