mercredi, mars 31, 2021

Recherche de vitesse efficace

Dernièrement, je me suis concentré sur les moyens d'augmenter ma vitesse à ski quand il m’arrive de me retrouver sur des pistes en pente faible, au printemps et en milieu d'après-midi, c’est donc pourquoi je me concentre sur la meilleure façon d’améliorer ma glisse. 

Après avoir revisité la contribution de mon compatriote Jean Vuarnet à la position de recherche de vitesse moderne, j’ai également réfléchi à une forme de position « schuss » qui s’observe sur les pistes de ski américaines depuis maintenant 25 saisons. 

Cette position simplifiée, et à ma connaissance sans nom, consiste à placer ses mains sur le postérieur et à laisser les bâtons flotter derrière pour accompagner les turbulences. 

Bien que l'on ressente une brève augmentation de vitesse quand le centre de gravité du skieur est ramené vers l'arrière, cette position n'est pas aussi aérodynamique qu'on pourrait le croire et n’arrive pas au niveau d’une position de recherche de vitesse normale ou relevée (ce qu’on appelait autrefois « fusée »). Croyez-moi, j’ai essayé et mesuré. 

Puisqu'il ne semble pas y avoir de nom pour cette position de glisse, j'ai tenté de demander à des experts du ski alpin des deux côtés de l'Atlantique, mais personne n'a été en mesure de m'aider, sauf mon ami Thomas Cooke de Park City, qui m’a assuré qu’il s’agissait du « Jerry Tuck » (le schuss à la Ouin-Ouin ou celui du Monchu). 

Certains comme Konrad Barteski, ancien descendeur britannique qui s'est classé 2e à Val Gardena,  Italie, en 1981, a commenté: « C'est la position des connards. Ayant passé pas mal de temps dans une soufflerie, je peux dire que seul un connard l'utiliserait ». 

Sandy Liman, un autre expert en la matière, a postulé qu'il s'agissait d'une « position pour se réchauffer les mains, souvent rencontrée sur les pistes des versants nord en décembre », une bonne représentation visuelle, mais nécessitant quand même un train-arrière dégageant une forte chaleur. 

Au fil des ans, je reconnais avoir adopté cette position à de nombreuses reprises dans le but de l’essayer, de faire comme tout le monde ou d’en attendre un miracle aérodynamique, mais surtout parce que je trouvais ça cool. 

Plus récemment, je l’ai comparée à la position de recherche de vitesse relevée, et j'ai découvert que cette position alternative n’était quand même pas à la hauteur ! 

Le résultat à retenir de cette analyse a été de trouver un nom pour cette position. C’est ça, il y a la « Jerry Tuck » (recherche de vitesse des Monchus ou autres connards) ; il y aussi Seth Masia, un journaliste spécialisé dans le ski qui propose « Plumes au Cul ». 

Quant à moi, je propose « Œufs brouillés », ou encore « Comète » à cause de la traînée de lumière qu’on observe derrière ce corps céleste. Bien sûr, si vous avez une meilleure idée, c’est le moment de vous manifester !

mardi, mars 30, 2021

Mon ski peut-il s'améliorer ?

Je ne sais pas s’il s’agit là d’une vérité universelle, mais certains jours, le ski peut sembler nul, tandis que d’autres fois, l’expérience est simplement extraordinaire. 

Il y a en fait tellement de variables dans le ski qu'aucune journée ou qu’aucune expérience n'est jamais la même. On a aussi parfois l'impression de skier comme un Dieu tandis que l'instant suivant on trouve qu’on skie comme un manche. 

Cette réflexion me donne à penser, que lorsque tout va bien, tant les conditions que ma forme physique et mentale, je skie mieux qu'il y a 50 ans en arrière. 

Difficile à croire, mais c’est pourtant vrai. C’est clair qu’en 1971 je forçais comme un bœuf et ne savais pas encore skier tout en douceur. 

L'équipement a aussi joué un rôle énorme pour me permettre de conserver un bon niveau, mais c’est surtout la fréquence, le kilométrage et toute les efforts que j’ai investis dans mon ski, qui m’ont permit de repousser les limites et ont contribué a me rendre beaucoup plus efficace et performant qu'il y a un demi-siècle. 

Espérons que cela continue, ha, ha, ha!

lundi, mars 29, 2021

Redécouvrir la position « fusée »

Park City est une belle montagne de ski, mais elle est truffée de nombreuses traversées presque à plat qui exigent des positions de ski les plus aérodynamiques qui soient pour gagner du temps. 

Utiliser une position de recherche vitesse parfaite pour parcourir ces passages n'est pas vraiment pratique, effraie un peu les autres usager et attire un trop l'attention, donc cet hiver, j'ai redécouvert une recherche de vitesse relevée, appelée autrefois position « fusée » qui n’est en fait qu’une variante du vénérable « œuf », avec les jambes un peu relevées. 

J’ajuste mes mains vers le haut et en les rapprochant du visage et en les reposant juste sous le menton. Selon les tests effectués en soufflerie par l'équipe américaine de ski, cela réduit presque aussi bien la traînée que la position d’œuf traditionnelle. 

Cela fend l'air avec un point de contact aigu. En alignant bien les bras avec les jambes cela réduit la surface d’exposition du skieur. Le fait de combler les autres espaces, comme entre les coudes par exemple, limite les zones de turbulence, ce qui réduit la traînée. 

Selon ces mêmes tests, une position relevée avec un bon placement des mains est souvent préférable à une position basse qui gêne les virages et l’absorption des irrégularités de terrain. 

Cette position fusée permet de tourner efficacement ainsi que d'amortir les chocs, d'obtenir une vitesse optimum et de retrouver rapidement l'utilisation des bâtons si la situation l'exige.

dimanche, mars 28, 2021

Cher, Dear Deer Valley !

Depuis sa création en 1981, la station de Deer Valley Resort à Park City, s’est construite une fabuleuse image et il est assez clair que la vision d'Edgar Stern, son fondateur, a été le moteur de ce succès. 

Il a également rallié des skieurs plus âgés, plus fortunés et plus conservateurs en refusant d'autoriser le snowboard sur ses pentes, et a solidifié le fort soutien dont il bénéficie de la part de ce groupe aisé et fidèle. 

Comme on pourrait s’y attendre, un forfait de ski pour la saison à Deer Valley est aussi très cher (cher se traduit par « dear » en anglais, et se prononce comme « deer ») car il se vend maintenant pour l’équivalent de 2163 euros. 

Cela se compare à 665 euros pour le mème forfait illimité à Park City Mountain, sa station voisine, mais ce forfait trois fois moins cher que celui de Deer Valley donne accès à un domaine skiable trois fois plus grand, avec beaucoup plus de variété en matière de pistes et de terrain et offre même une saison un peu plus longue. 

Un rapport qualité-prix neuf fois plus grand ! 

C’est en grande partie pouquoi je compte continuer à skier à Park City Mountain !

samedi, mars 27, 2021

Feuille de route après Covid ...

Alors que nous somme tous en train de nous faire vacciner et qu’apparaît la lumière au bout du tunnel Covid-19, n’est-il pas temps de commencer à re-planifier dès maintenant notre avenir proche ? 

Peu importe ce que nous ressentons et ce que nous prétendons, cette pandémie nous a paralysés sur place et nous a ôté la plus grande portion de nos capacités d'adaptation et de planification. 

Cela nous a laissé un peu ce qui pourrait être un mélange de léthargie et de paresse. Du moins, c’est ce que je pense et que je suis le premier à admettre. 

Au fur et à mesure qu’un faisceau de lumière d'espoir s’accentue, il est temps de reprendre les choses là où nous les avions laissées, temps aussi de nous revigorer, de redémarrer notre esprit créatif et d’être beaucoup plus exigeants avec nous-même que nous ne l’avons été ces 12 derniers mois. 

Appelez cela réinvention ou résurrection, mais je suis tout à fait pour, et prêt à redémarrer mon moteur !

vendredi, mars 26, 2021

Suez : comme au bon vieux temps ?

L'énorme porte-conteneurs bloquant le canal de Suez me rappelle ma croisière autour du cap de Bonne-Espérance quand il n’était pas possible de traverser Suez en 1971.

Aujourd'hui, ce canal contrôle toujours près de 12% du commerce maritime mondial, et chaque jour d’arrêt immobilise plus de 9 milliards de dollars de marchandises, selon Lloyd's List. 

Si le problème persiste, les compagnies de fret devront envisager de faire demi-tour et de se diriger vers la pointe sud de l'Afrique, puis l'Europe, ou de rester coincés dans la mer Rouge et la Méditerranée. 

Cela augmenterait considérablement la durée et les coûts du voyage. La navigation entre le canal de Suez et Amsterdam prend un peu plus de 13 jours à une vitesse de12 nœuds, contre 41 jours en passant par le cap de Bonne-Espérance. 

Je trouvais que faire ce grand détour était plutôt sympa à l'époque, mais j'étais si pauvre que ni le temps, ni l'argent n'étaient trop important pour moi ...

jeudi, mars 25, 2021

La bonne décision de Vail Resorts !


Après avoir prolongé la saison de ski du 4 au 11 avril, à Park City Mountain, Vail Resorts, l’entité propriétaire, continue sur sa bonne lancée. 

L’entreprise vient d’annoncer que la saison prochaine, ses forfaits de ski saisonniers seront 20% plus abordables, ce qui n'est pas seulement un pas dans la bonne direction (les augmentations des années précédentes avaient étés exagérées), mais un bon moyen de compenser tous les vexations que sa clientèle a dû subir pendant cette saison (problèmes de réservations, règles de distanciation, et autres écueils liés à la pandémie) . 

Cette décision exercera une pression énorme sur son concurrent Alterra qui vient d'annoncer aucune augmentation de prix pour 2021-2022 par comparaison à la réduction importante annoncée par Vail. 

Bravo à Park City Mountain et espérons quand même que notre chère station élimine enfin tous ces arbustes qui envahissent nos pistes de ski et qui sans eux promettraient des jours de ski (presque) totalement heureux !

mercredi, mars 24, 2021

ENSA de Chamonix et pédagogie dans les années 70

Il y a cinquante ans j'étais à Chamonix pour le stage de cinq semaines en vue du diplôme de moniteur auxiliaire de ski à l’ancienne ENSA (ancien hôtel des Allobroges), et aujourd'hui, j'ai du mal à me souvenir des cours théoriques que nous avions reçus à cette occasion. 

Je me souviens qu’on nous avait apprit des tas de choses sur la neige et les avalanches, peut-être un peu d’histoire de la technique du ski, mais très peu, voire rien du tout, en matière de pédagogie, d’interactions avec nos futurs client et de la psychologie de base vis à vis de nos élèves. 

Les cours sur neige portaient tous sur la technique, les démonstrations, les exercices dessiccatifs, l'explication ou la démonstration des virages et autres mouvements critiques, une course de slalom chronométré, une introduction au ski de vitesse (descente aux Houches) et beaucoup de ski d'endurance entre les Grands Montets et le Brévent dans le but d'éliminer les skieurs trop faibles. 

En ce qui concerne les cours théoriques, tout était principalement axé sur la sécurité comme l'étude de la neige et des avalanches. 

Il n’y avait strictement rien dans le domaine de l’étude de la psychologie des élèves, leurs peurs, leurs appréhensions, leur sens plus ou moins inné de la glisse, et aucun effort n’était fait pour introduire des rudiments d’empathie, de capacité à se mettre à la place du client et d’envisager une forme de technique capable de détendre les élèves. 

Il n'y avait rien non plus en matière d’organisation des cours de skis que ceux-ci soient individuels ou en groupe ou de pédagogie générale privée et à aborder une foule de problèmes qui se posent toujours dans la pratique du ski. 

Je ne sais pas où en est le programme de l'ENSA aujourd’hui, mais je ne serais pas surpris que la technique brute l'emporte toujours sur tout le reste dans la formation des moniteurs de ski


mardi, mars 23, 2021

Ma nouvelle philosophie du ski

En vieillissant, je ne veux absolument pas me blesser et voir ma saison de ski prendre fin prématurément. Je sais aussi que la guérison, à mon âge, prend beaucoup plus de temps. 

Tomber n'est donc plus une option souhaitable et rester en debout en toute sécurité est devenu une priorité, sans toutefois devenir une obsession constante, mais cette nouvelle perspective a fait une différence mesurable et positive pour moi tout au cours de cette saison. 

Mon autre priorité a été de préférer la qualité de mon ski à sa quantité, que ce soit en matière de vitesse, de dénivelé cumulé ou du nombre total de jours skié. 

Au lieu de cela, je me concentre davantage sur ma technique, mon plaisir de skier, les corrections que je souhaite apporter à ma manière de skier, mon efficacité et la recherche ou la découverte de nouveaux itinéraires, de nouvelles pistes et de façons inédites de dévaler la montagne. 

Cela dit, je continue à me forcer à skier des pistes et des passages très difficiles pour moi, et ne reste jamais sur un échec, car je trouve que cela continue de maintenir et développer mon aisance sur les planches !  

Une proposition gagnant-gagnant !

lundi, mars 22, 2021

Coupure de courant partielle ...

Ce dimanche matin je me lève tôt, entre dans mon bureau, appuie sur l'interrupteur, pas de lumière ! Mon Wifi ne fonctionne pas non plus, tout est sombre, mais la chaudière et le réfrigérateur tournent bien, mais pas de lumière dans la cuisine ou ailleurs. 

Je descends et vérifie les disjoncteurs, rien n'est déclenché ! J'appelle Rocky Mountain Power, notre version de l’EDF, et je les informe de la situation, on me répond qu'un technicien sera envoyé chez moi après 7 heures. Je vérifie si nous eu de la neige pendant la nuit, j'allume les éclairages extérieurs de la maison et je suis surpris de voir qu'ils fonctionnent et constate qu'il est tombé d’avantage de neige pendant la nuit ! 

Je ne comprends pas du tout cette panne. Vers 7 h 30, ma femme me dit que les lumières de notre chambre et de note salle de bain fonctionnent parfaitement. J'y apporte la machine à café. Vers 8 heures du matin, le technicien est sur place, dégageant la neige pour localiser l'emplacement de la boîte de jonction souterraine et m’explique alors qu'il s'agit d'une panne de courant partielle causée par une phase manquante dans les circuits. 

Il travaille dessus et rétablit l’alimentation à 130 V, pas celle à 240 V, et me dit que c’est soit le câble alimentant ma maison, soit le transformateur qui pose problème. Il s’avère plus tard que c’est en fait la boîte de jonction souterraine qui dessert à la fois ma maison et celle de mon voisin qui était complètement inondée et que toutes les connexions à l’intérieur sont corrodées.

Le technicien répare tout ça et le courant est complètement rétabli. J'ai été impressionné par la rapidité et la qualité du service. En plus, je me rends compte que nous apprenons quelque chose de nouveau chaque jour !

dimanche, mars 21, 2021

Pourquoi une saison de ski record à Park City ?

Chaque fois que je suis allé skier cet hiver, j'ai été frappé par les difficultés que j'avais à me garer. Je ne parle pas des queues plus importantes à cause des règles de distanciation imposees par la Covid-19, mais du nombre considérable d’autos dans les parkings de la station. 

J'ai d'abord pensé que c'était en corrélation directe avec le fait que les gens en avaient plus qu’assez du confinement et que le ski était un moyen parfait pour s’éclater en plein air, du moins pour ceux qui avaient la chance de se permettre le coût que skier représente. Cela aurait peut-être plus que compensé la réticence de certains hivernants de voyager pendant la pandémie. 

C’est alors qu’hier, alors que j'écoutais une émission de radio déplorant la fermeture de la frontière canado-américaine, j'ai finalement compris que tous ces skieurs supplémentaires étaient probablement une grande partie de ces résidents des États-Unis qui ne pouvant pas se rendre au Canada pour skier comme d’habitude à cause de la fermeture de la frontière entre les deux pays s’étaient rabattus sur leur propre pays pour aller skier. 

J'ai donc examiné mes dossiers à ce sujet, recherché tout ça, et découvert que si le Canada et les États-Unis ont perdu leurs visiteurs internationaux cette saison (environ 14 et 3,3 millions respectivement), les États-Unis auraient peut-être récupéré la plupart des skieurs qui skiaient au Canada.

Là-bas, ces visiteurs américains représentent 56% de la clientèle internationale, soit environ 7,8 millions de journées-skieurs. 

Donc, si l’on soustrait 3,3 millions de skieurs internationaux qui ne sont pas venus aux États-Unis cet hiver, nous trouvons un gain net de 4,5 millions de journées-skieurs en faveur des États-Unis, soit une augmentation globale de 9% et probablement 10 à 12 % d'augmentation pour les destinations populaires comme Park City, dotées d’un accès aérien très commode. 

Attendons le décompte final ce printemps pour vérifier ma théorie !

samedi, mars 20, 2021

Le printemps et le ski qui va avec sont là !

À Park City, l'équinoxe de mars a lieu aujourd'hui à 7 h 37. J'ai dû vérifier l’heure exacte auprès de l'astronome de service, car cette date marque officiellement le début de la saison du ski de printemps, même si ces conditions sont présentes parmi nous depuis plusieurs jours déjà.

Le ski de printemps cela signifie trop de chaleur, des neiges difficiles et inégales, et un tas de dangers qui nous ne rencontrons pas le reste de la saison. D’accord, il ne fait pas froid ! 

Nous devons donc devenir de bons tacticiens, rester patients, garder les yeux grands ouverts, suivre le soleil pour aller où la neige est assez bonne et être prêts à négocier toutes sortes de mauvaises surprises. 

La plupart des jours, c’est de la neige surgelée en matinée avec guère que les pistes préparées praticables, suivie par une espèce de lave en fusion l'après-midi qui colle aux skis, avec très peu de bonne neige entre ces deux cas de figure. 

Alors que d’avantage de soleil peut normalement faire des miracles en matière de bronzage, le Covid-19 de cette année avec son obligation de porter un masque n'aide pas du tout dans ce domaine et dans l'ensemble, le ski de printemps sera tout aussi laborieux sur nos jambes qu’à l’accoutumée !

vendredi, mars 19, 2021

Quand le bon vieux temps fait du bien

Ces derniers temps, j'ai skié assez souvent à Jupiter, qui est le massif de Park City le plus haut qui soit desservi par les remontées mécaniques et j'ai du prendre maintes fois son vieux télésiège biplace, un peu désuet que j’ai souvent critiqué autrefois et qui aujourd’hui me semble devenu une précieuse relique du passé dans notre monde moderne, pressé et en constante évolution. 

Certes, j'ai souvent dit le contraire, mais maintenant que Park City est envahi par les skieurs des quatre coins de l’Amérique, il est bon d'avoir encore un espace naturel préservé, même si il est un peu suranné, pour nous rappeler le bon vieux temps et j'apprécie vraiment de l’avoir encore tel qu’il est. 

Alors, aujourd'hui, je veux bien reconnaître que j'ai changé d'avis (seuls les imbéciles restent sur leurs positions) et que je veux conserver cette zone de Jupiter la même, pour toujours !

jeudi, mars 18, 2021

Skier quand on est septuagénaire (suite)

Passons aujourd’hui aux avantages qu’a le skier de plus de 70 ans… 

Si vous avez commencé à skier très jeune, vous avez probablement accumulé un trésor d'expérience et d’efficacités qui se sont bâties sur une technique sans cesse améliorée, un impressionnant kilométrage et une exposition continue à tous les types de terrains, de neige et de conditions météorologiques. 

Le skieur plus âgé « les a tous vues », ou presque ! Il y a aussi une grande appréciation et une meilleure compréhension du rôle de la vitesse, de la glisse, de l’économie des gestes et des « récupérations » quand les choses tournent mal, en sachant tombant « en style » et en connaissant ses limites. 

Ai-je mentionné savoir « lire la neige », bien connaître le terrain et l'utiliser pour en profiter au maximum ? 

Toutes ces ressources contribuent largement à compenser certains des écueils que nous avons couverts hier, alors ne les sous-estimez jamais et n'oubliez pas de toujours bien les utiliser.

Enfin, avoir plus de 70 ans signifie n'avoir rien à prouver et personne à impressionner, donc même si votre style n’est pas des plus beaux qui soient, et que les gens ne risque pas d’admirer votre tenue de ski dans les queues de remontées mécaniques, ne vous inquiétez pas, vous skiez. pour votre propre plaisir, pas celui de la galerie.

mercredi, mars 17, 2021

Skier quand on est septuagénaire

Comment évolue notre relation avec le ski au-delà de nos 70 ans ? Je me pose souvent cette question et me demande aussi comment les autres skieurs appartenant à cette tranche d’âge y répondent. L'obstacle le plus évident est la peur de se blesser en cas de chute ou de collision, en particulier par les temps qui courent sur des pistes parfaitement préparées.

Se relever après une chute devient aussi souvent un problème, particulièrement en neige profonde. Il existe aussi des problèmes liés à l'âge, tels que les perte d'équilibre, une mauvaise vue, la surdité, les trous de mémoire ainsi que des douleurs chroniques, qu'elles soient articulaires ou en provenance de la colonne vertébrale.

En plus, on peut mentionner une diminution de la puissance musculaire et une augmentation de la fatigue physique, sans oublier une raideur des muscles, tendons et autres tissus qui diminue considérablement l’absorption des chocs et les os qui se fragilisent. 

Vivre à proximité d'un domaine skiable joue également un rôle important. Si le ski est éloigné, la personne plus âgée skiera beaucoup moins souvent et pourra se demander si l'énorme temps absorbé par la pratique du sport vaut vraiment la peine du temps de trajet nécessaire ainsi que les conditions de circulation (routes encombrées, difficultés de stationnement et conduite sur neige). 

Le coût peut également jouer un rôle au vu de la flambée du prix des cartes journalières ou forfaits saisonnier des remontées mécaniques, du matériel obsolète ou usé qui devraient être remis à niveau, des gants qu’il faut remplacer et du casque qu’il convient d’ajouter à la panoplie. 

Il y a aussi le problème de ne pas avoir un ou plusieurs partenaires avec qui skier, en particulier lorsque le conjoint ne veut pas ou ne veut plus y aller. Enfin, à l’aube de chaque nouvelle saison, il semble qu’il y ai un peu plus d'appréhension à se remettre au ski car il faut une très forte motivation pour compenser toutes ces craintes et allumer l'interrupteur en décidant de remettre tout ça pour un autre hiver. 

Si vous pensez à d'autres problèmes que j’ai pu oublier, faites-le moi savoir et nous les ajouterons à la liste car j'ai l'intention de développer ce sujet en profondeur dans les prochains blogs. Demain, je vais vous soumettre tous les avantages qu’ont les skieurs de plus de 70 ans qui continuent de skier !

mardi, mars 16, 2021

Égaré sur Wheaton Way ?

L'autre jour, alors que je descendais d'Empire Pass, entre Deer Valley et Park City, j'ai remarqué « Wheaton Way », un nom de rue que je n’avais jamais vu auparavant sur la petite route escarpée qui relie l'ancienne mine à Silver Lake, la partie supérieure de station de ski Deer Valley. 

Je me suis dit : « Bob Wheaton ne peut pas être mort ! » En effet, chez-nous, on ne nomme rarement une rue après une personne encore vivante, à moins qu'il s'agisse d'un élu qui n'est plus en fonction. J'ai cherché sur Wikipedia et n’ai pas pu trouver Bob Wheaton. 

Aussi, afin de savoir s’il était mort ou vivant, j'ai intensifié mes recherches sans toutefois parvenir à me rassurer de sa vitalité. C’est que Bob Wheaton était le directeur général de la station de Deer Valley Resort, jusqu'à ce qu'Alterra, son nouveau propriétaire, décide de s’en séparer. 

Depuis la création de la station, Bob avait exécuté à la lettre la vision de son patron Edgard Stern, le fondateur de Deer Valley. 

Il s’était aussi habilement construit une image forte auprès des politiciens locaux et des associations commerciales, au point que lorsque Alterra avait acheté la station et qu’il a été licencié quelques mois plus tard, l’association des hôtelière de Park City avait demandé qu'il soit honoré d'une manière ou d'une autre. 

Aussitôt, notre maire et conseil municipal de Park City avaient approuvé à l'unanimité, le 20 décembre 2018, soient quatre mois après l’annonce de son départ, de nommer cette portion de route en son honneur.

Bien qu'il existe un « Stein Way » en l'honneur du légendaire Stein Eriksen, mort il y a plus de cinq ans, il n'y a toujours pas, à ce jour, une seule rue en l’honneur d'Edgar Stern, mort en 2008, fondateur de Deer Valley et de sa formule assez magique en matière de paradis pour skieurs. 

Cela montre qu'en cultivant intelligemment son image auprès des personnes les plus influentes de la communauté, Bob Wheaton a finalement obtenu une petite rue à son nom sans avoir donner sa vie pour gagner cet honneur. Impressionnant !

Encouragez-moi s'il vous plaît !

Imaginez comment serait nos vies si nous avions des gens qui nous soutiennent, nous applaudissent et nous offrent leurs encouragements au quotidien ? 

Je serais tenté de dire que nous accomplirions beaucoup plus et que nous aurions tous un parcours de vie encore meilleur pour démontrer les effets positifs de cette pratique. 

Mais hélas, la vie est loin d’être toujours un sport-spectacle où la foule est là nous encourager et nous aider à franchir tous ces caps que nous n’aurions jamais cru pouvoir accomplir nous-même. 

Cela m'amène au point suivant : si peu de gens ou même personne n’était là pour nous encourager pendant que nous doutions, essayions ou luttions pour franchir ce cap qui nous tient tant à cœur, ne serait-ce pas une raison suffisante pour encourager quiconque a besoin d'un coup de main, d’être poussé un peu ou attend qu’on le culbute vers l’action ? 

Pensez-y ... Il pourrait s’agir de membres de votre famille, de collègues, d’amis ou de toute personne qui mérite de ne pas être ignorée et attend subconsciemment cette validation magique !

lundi, mars 15, 2021

Il y a un an aujourd'hui ...

Il y a tout juste un an, un dimanche matin, nous avons entendu à la radio que le Colorado fermait toutes ses stations de ski conformément à un ordre en provenance de son gouverneur. 

Le matin même, je devais aller skier avec mon petit-fils, mais à peu près au même moment, j'apprenais aussi que toutes les stations de ski de l'Utah fermaient également, donc notre sortie a du être annulée

Au début, l'arrêt était prévu pour une petite semaine seulement, et franchement, même si je n'étais pas sûr que les remontées mécaniques rouvriraient pour finir la saison, je restais optimiste qu'avec l'arrivée du printemps et de l'été, le virus perdrait de sa force, que nous allions bien vite être hors de danger et la vie reprendrait normalement. 

Avec près de 540 000 décès aujourd’hui aux États-Unis et bientôt 3 millions dans le monde, je m’étais bel et bien fourvoyé !

dimanche, mars 14, 2021

Laissez-moi vous révéler "Le Secret"

Vers la fin des années 70, j'avais été très influencé par un livre sur la pensée positive, par Napoleon Hill qui s’appelait « Réfléchissez et devenez riche ». 

C’est un peu pourquoi je voulais lire « Le Secret », la mise à jour de cette philosophie de vie. Dès le départ, la présentation trop élaborée du livre, sa sélection suspecte de soi-disant experts, ainsi que la croyance affirmée que les problèmes de vue ou de santé pouvaient facilement être résolus par la « loi d'attraction », m’ont averti que tout cela était bien exagéré ! 

En fait, les quelques bons conseils prodigues par le bouquin auraient pu être dispensés par un sommaire de 25 pages, le reste n’étant que des fadaises, du bon marketing, de la prose à la guimauve à la limite de la fraude. Et où se trouve le « secret » dans toute cette histoire ? 

Le tout n’est juste que du bon sens et se trouve depuis toujours dans le domaine public ! 

En résumé, un livre est totalement oubliable et une brève recherche sur Wikipédia à propos de la pensée positive, ou de la nouvelle pensée, et ses effets bénéfiques ainsi que ses pièges, constituent une alternative bien suffisante ...

samedi, mars 13, 2021

Envie de skier plus en douceur ?

En remontant en télésiège avec ma femme et en observant les skieurs qui évoluent en dessous, je lui montre parfois un bon skieur le nez figé sur ses spatules de skis. 

Je critique alors cette fixation visuelle sur les spatules des skis comme une terrible manière d’obnubiler le skieur sur son environnement immédiat en l’empêchant de planifier un itinéraire fluide, continu et beaucoup plus efficace. 

Trop souvent, cela conduit les skieurs à s'arrêter souvent au lieu de profiter de l’enchaînement de leurs virages et d’une vitesse minimum constante. 

Bien sûr, lorsque le niveau du skieur, les conditions de piste, terrain ou neige créent des problèmes, la réaction naturelle est de se recentrer visuellement dans l’environnement immédiat et de se priver de l’image d’ensemble du genre de trajectoire qui serait essentielle.

Pour s'entraîner à regarder plus loin, je suggère aux skieurs, sur terrain facile, de s'entraîner à ne pas pouvoir voir leurs spatules et de se persuader que leurs skis sont en fait une extension de leurs pieds. 

Ceux-ci se rendront vite compte qu’ils n’ont pas besoin de vérifier constamment où sont leur spatules et pouvoir ainsi planifier en permanence leur évolution sur la pente pour un ski plus fluide et sans effort ...

vendredi, mars 12, 2021

Comment empêcher les assassinats entre adolescents ?

Récemment, une jeune fille de 14 ans était retrouvée morte à Paris, après avoir été jetée dans la Seine. Elle avait été victime d'une embuscade organisée par ses deux camarades de classe âgés de 15 ans. 

Ce triste événement a créé une énorme émotion en France, les médias sociaux étant désignés comme les coupables évidents et le plus important. 

Vu de loin et avec un minimum de bon sens, cette terrible tragédie devrait la plus grande part de responsabilité sur les parents qui ont depuis longtemps renoncé à élever leurs enfants. 

Au lieu de cela, ils ont laissé l'école, les médias ou la technologie, assumer leur rôle parental. En vertu de la loi française, les coupables, mineurs, ne peuvent pas être incarcérés plus de 20 ans. 

Les parents ne devraient-ils pas, eux aussi, faire face à la justice et assumer une responsabilité pénale partielle en étant eux aussi incarcérés pendant un nombre d'années correspondant, sans parler de la responsabilité civile découlant de telles situations. 

Si la loi était modifiée dans ce sens, je crois que les comportements changeraient radicalement la façon dont les parents assument leurs responsabilités.

jeudi, mars 11, 2021

La bonne action de Vail Resorts

Une bonne action de la part de ce méga-groupe de stations de ski peut paraître incroyable, voire impossible, mais Park City Mountain, à travers Vail Resorts, son propriétaire, a décidé de prolonger notre saison de ski d'une semaine, du 4 au 11 avril.

C'est selon un porte-parole de l’organisation, une façon de remercier ceux qui ont acheté leurs forfaits pour leur fidélité, pour avoir bien suivi les consignes de sécurité Covid-19 et avoir étés prudents pendant toute cette saison sans précédent, et avoir tout fait pour que la station reste ouverte au public. 

J'ai beaucoup apprécié le geste, et vous l'avez deviné, je compte en profiter à fond. 

Au cours des saisons précédentes, j'ai prié, brûlé de l'encens, sacrifié un chevreuil qui passait par là ou un écureuil à la retraite, mais rien n'a marché, alors qu’en ne faisant strictement rien, il s’est produit un vrai miracle. 

Une technique dont je me souviendrai pour que mes futurs rêves se réalisent !

mercredi, mars 10, 2021

Cinq semaines à Chamonix …

Il y a cinquante ans, j’étais en train de faire mes valises pour aller à Chamonix et suivre le stage de Moniteur Auxilliaire de ski, pendant cinq semaines à l’ancienne ENSA (Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme), pour obtenir mon diplôme d’Auxillaire et la belle médaille qui allait avec. 

Je ne connaissais personne parmi les stagiaires et ne suis du reste jamais resté en contact avec aucun d’entre eux. Cela m’avait donné l’occasion de skier le Brévent, la Flégère, les Houches et les Grands Montets, d’apprendre la technique du ski français en profondeur, de m’initier aux mystères de la neige et des avalanches et d’obtenir mon diplôme sous la direction du professeur Martinal. 

Ce fut un rite de passage facile à vivre, une expérience de formation des plus agréables et une énorme étape dans qui allait m’ouvrir les portes de la branche du ski. Cinq semaines inoubliables.


mardi, mars 09, 2021

Ce que je pense de l'histoire de Meghan et Harry

Dimanche soir, comme des millions de téléspectateurs, j’ai investi deux heures de mon temps, dont une heure de pub, pour apprendre que la génération des milléniaux et la monarchie ne font pas bon ménage. 

Je sais, Meghan Markle n’est pas tout à fait une vraie milléniale, mais si vous faites la moyenne de son âge avec de celui du prince Harry, on a le compte. Je me suis surtout rappelé que la monarchie, qui est aussi le porte-étendard du colonialisme, reste toujours un foyer de racisme. 

Je ne suis pas surpris et même si je suis désolé pour Meghan d'avoir été entraînée dans cet aventure pourrie par son prince Harry, je suis convaincu que nos deux tourtereaux survivront à la rupture avec la famille royale et qu’ils auront quand même une belle vie en jouant dans leur poulailler de Santa Barbara. 

Ce triste spectacle m'a montré, une fois de plus, que la monarchie britannique, tout comme l'Église d'Angleterre qu'elle représente, sont devenues des institutions obsolètes et irrationnelles dans notre vingt-et-unième siècle, qu'il n'y a pas de « firme » ou institution qui tire les ficelle de la monarchie, mais une vieille reine et son fils stupide qui sont bloqués dans la tradition, la tête enfouie dans le sable pour ne pas dire ailleurs.

Ce qui était drôle dans l'interview, c'était le rôle royal, sinon divin, joué par Oprah, la papesse de la culture pop, qui n'a malheureusement pas posé la question essentielle à Harry : « Voyez-vous encore un avenir dans la monarchie britannique ? »

lundi, mars 08, 2021

Ceux qui adorent leurs autos

En ce qui concerne les automobiles, il semble qu’il existe un énorme écart entre la satisfaction du conducteur-propriétaire (une notion très subjective) et le classement technique et objectif des voitures. 

Dans un article récent de Consumer Reports (l’équivalent américain de 60 millions de consommateurs), le magazine comparait la façon dont il évalue les voiture à la perception qu’en ont les utilisateurs, et les résultats étaient assez frappants. 

Tesla est clairement arrivé en tête de ce classement alors que les testeurs du magazine étaient loin d’être enthousiasmés par la marque. Les propriétaires de Tesla sont-ils fanatiques ou y a-t-il quelque chose que les testeurs ont manifestement raté ? 

Autres surprises, Lincoln et Ram / Chrysler suivaient immédiatement le constructeur de voitures électriques, alors qu'ils ne sont pas terriblement à la mode sur le marché. Subaru et Hyundai correspondaient d’avantage aux notes qu’ils recevaient du magazine. 

Par contre, les soi-disant « marques de luxe » comme Lexus et Infiniti se classaient plus bas que leurs marques d’origine, beaucoup plus ordinaires (Toyota et Nissan)! 

Juste pour dire que ce que l’on peut percevoir comme étant très satisfaisant peut être fort loin de ce que déterminent des ingénieurs et des testeurs professionnels les mieux intentionnés. En ce qui me concerne, je suis du coté des usagers !


 

dimanche, mars 07, 2021

L’esprit de compétition est-il mauvais ?

Certaines religions et philosophies semblent avoir une assez mauvaise opinion de la compétition et de tout ce qui s’y rapporte, affirmant qu’il est mauvais d’opposer les gens les uns contre les autres. 

Pourtant, je fais partie de ces personnes qui ont grandi en pensant que la concurrence était bonne et était l'un des piliers de la croissance et de l'enrichissement, à la fois mental et matériel. 

Souvent, la concurrence est assimilée au capitalisme et à sa volonté de croissance illimitée et sa quête maladive «  d’améliorer » tout ce qui se trouve sur son chemin même cela doit entraîner des effets souvent néfastes.

Du même coup cependant, le progrès matériel et social est le résultat de ces diverses formes de compétitivité et rend difficile de condamner celle-ci de manière totale et irrévocable. 

Cela dit, je crois qu'en fin de compte, la forme de compétition la plus saine est celle que nous trouvons en nous opposant à nous-mêmes et je pense que celle-ci reste un énorme moteur de motivation et de croissance personnelle, qui nous apporte à la fois une vie saine et une bonne santé mentale ! 

C'est en fait ce que devrait toujours être la compétition sportive, mais trop souvent, elle est détournée par l'orgueil et tourne trop souvent en péché détestable ...

samedi, mars 06, 2021

Skier plus vite pour se protéger ?

Hier, j'apprenais que mon voisin qui a 76 ans a eu un accident de ski il y a trois semaines et a fini par passer quatre jours à l'hôpital pour des côtes cassées. 

Il ne se souvient pas clairement de ce qui s’est produit, mais pense s’être fait rentrer dedans par l’arrière, par un snowboardeur ou un skieur incapable de se contrôler. Il est tombé à la suite de l'impact et le coupable aurait aussitôt quitté les lieux de l'accident. 

Aujourd'hui, il va bien et continue sa récupération. Il m'a simplement dit: « Continue de skier vite pour ne pas te faire rentrer dedans par ce genre d’imbécile ... » 

Il y a certainement beaucoup de vrai dans ce conseil que je mets du reste en pratique chaque fois que je skie seul. Lorsque je suis en compagnie d’autres personnes et me retrouve en tête, je maintiens généralement une vitesse qui me semble confortable et prudente pour ceux qui me suivent. 

Dans ces conditions, nous devenons tous des cibles potentielles pour ces idiots qui vont trop vite, n’ont pas la technique requise et sont prêts à nous faucher comme des fétus … 

Je ne sais pas non plus combien de temps je pourrai encore skier assez vite pour m'offrir ce genre de protection active, mais mis à part certaines circonstances (le ski de printemps étant l'une d'entre elles), j'évite les pistes parfaitement damées où ces prédateurs sévissent, et préfère de loin faire mes glissades sur des terrains plus accidentés et dans des conditions de neige tout à fait marginales !

vendredi, mars 05, 2021

Descente d’« Indicator » à Jupiter

Depuis cette saison, quand je skie, je suis devenu moins réticent à prendre mon temps à explorer et à fouiner au lieu de simplement skier pour accumuler du dénivelé. 

Il y a quelques jours, j'avais skié sur « 6 Bells » pour la première fois cette saison ; c’est un couloir raide et étroit dont l’entrée est au sommet des pistes de ski de Jupiter et qui est entre 45 et 50 degrés.

Sur sa droite se trouve un autre passage étroit, dénommé « Indicator » et que je n’avais jamais dévalé. 

Donc, l'autre jour, j'y ai volontairement plongé mes skis dans l’ouverture, et me suis ainsi embarqué dans cette ravine inconnue. J'ai vite vu que la première partie était très, très raide, quelque chose comme 50 degrés. 

C'était aussi très serré, et même si je ne skie sur des skis de 180 cm, il n'y avait pas beaucoup de marge de manœuvre! 

Comme il y avait pas mal de pierres et de racines qui couvraient dans la partie supérieure, cela m'a obligé à procéder avec extrême prudence et à zig-raguer un peu entre les arbres pour ne pas abîmer mes skis. 

J’ai finalement pu skier jusqu’au bas de ce passage sans encombre et me suis promis de remette ça après une chute de neige fraîche ...

jeudi, mars 04, 2021

À moitié vaccinés !

Ces derniers jours, ma femme et moi avons reçu notre première injection du vaccin Covid-19. On ne nous a pas demande notre avis et avons eu droit à la version Moderna. 

À la fin du mois, nous recevrons la deuxième dose et, espérons-le, serons enfin à l’abri de ce virus bien embêtant. Park City et son comté ont mis du temps à démarrer le processus de vaccination, mais je dois dire que l'effort a désormais pris de l'ampleur et que toute la procédure est parfaitement organisée.Tout s'est déroulé en restant à l’intérieur de notre auto au beau milieu des studios de cinéma de Park City, maintenant inactifs, et s’est parfaitement enchaîné du début à la fin. 

Un petit fardeau a été ôté de nos épaules et maintenant que la moitié de la famille a entamé le processus, nous avons hâte que les trois membres restants soient eux aussi vaccinés !

mercredi, mars 03, 2021

Victime de la propagande américaine ?

Très souvent, les gens me demandent pourquoi ai-je bien pu quitter mes belles Alpes pour venir en Amérique. Le plus souvent, je marmonne une réponse un peu évasive ou pas vraiment claire. 

La réalité cependant, c'est que quand j'étais petit, nous recevions de temps à autre une circulaire ou magazine à la maison, vantant la beauté et les merveilles de l'Amérique et de sa société. En lisant tout ce matériel impressionnant, j'ai dû tomber instantanément sous le charme. 

La vie matérielle de notre famille était bien loin de ressembler au pays de contes de fées décrit dans ces pages, et à l’époque, je me fichais totalement du bel environnement dans lequel je vivais. Cette description de pays des rêves a dû marquer de façon forte et permanente mon jeune esprit influençable et, à partir de là, m’a irrévocablement conduit a modifier mon destin.

Personne ne pouvais rien y faire ! 

De toute évidence pure propagande, cette littérature faisait partie de l'endoctrinement de l’« American Way of Life » promulgué par l'USIA, une agence anticommuniste fondée en 1953, en pleine guerre froide, par le président Eisenhower, avec pour mission de « comprendre, informer et influencer les publics étrangers. afin de promouvoir l'intérêt national américain et d'approfondir le dialogue entre le peuple et les institutions américaines avec leurs homologues à l'étranger. » 

De toute évidence, je faisais partie du public ciblé et dans mon cas, cela a fonctionné à la perfection !

mardi, mars 02, 2021

Ma bataille contre le temps qui fout le camp …

Plus j'ai de projets ou d'activités passionnantes, moins j'ai de temps pour accommoder tout ça dans un délai serré de 24 heures. 

Cela est devenu mon dilemme aujourd’hui, et je dois admettre que je finis par perdre beaucoup moins de temps qu'il y a encore dix ans ! 

Bien sûr, je pourrais encore faire mieux, mais j'apprécie tellement tout ce que je fais que je n'ai pas l'intention de faire des coupes où que ce soit. 

Ce temps devenu si rare, donc précieux, explique mieux pourquoi jours, semaines et années ne semblent plus durer autant qu’avant, et même si le temps est parfaitement réparti entre nous tous, humains - pas d’iniquité dans ce domaine - il me semble que j’en manque de façon chronique ! 

Maintenant, aussi rare, précieux et curatif que cela puisse paraître, s’il m’arrivait de tomber sur un peu d’inactivité, je crois que je n'aurais plus jamais l'impulsion de gaspiller ce moment là !

lundi, mars 01, 2021

Ces livres qui inspirent les futurs alpinistes ...

Récemment, j'ai lu une série de livres sur l’alpinisme en haute altitude relatant exploits et accidents survenus dans les massifs asiatiques du Karakorum à l'Himalaya, et je dois dire que non seulement cette lecture d'aventure me tient en haleine, mais est aussi un passe-temps que je trouve extrêmement addictif. 

Si je n’étais un septuagénaire, je pense que je franchirai le pas et me perdrais dans cette merveilleuse activité ! Pas étonnant donc que de nombreuses vocations d’ascensions en montagnes aient été déhanchées par les cette surdose d’aventures déversées à dose régulière par ce genre de lecture. 

Je me souviens très bien qu'enfant, quand j’avais vers les 8-10 ans, j'ai passé du temps quelques étés dans mon alpage des Lindarets en compagnie de François Braize, un citadin d’à peu près mon âge, vivant à Thonon-les-Bains, qui avait été totalement été conquis par la lecture des œuvres de Roger Frison-Roche, cet écrivain prolifique sur l’aventure et l’alpinisme, rendu célèbre grâce à son roman « Premier de cordée » en 1944. 

Cette lecture avait déclenché chez lui une passion pour l'escalade qui allait dominer sa vie et c’est ainsi qu’il m’avait introduit à la pratique en me faisant grimper sur les petites falaises qui entourait le village. 

À la maison, nous n’avions pas de livres et encore moins des ouvrages sur l’alpinisme ! Heureusement ou malheureusement, je n'avais donc pas eu accès à ce genre de culture qui aurait pu attiser ma passion pour la haute montagne. 

Si cela avait été le cas, je ne serais peut-être plus en vie aujourd'hui pour raconter cette histoire ...