mardi, août 31, 2010

Aventures au pays des implants ...

Ce 16 Juin dernier, je cassais malencontreusement un bridge dentaire à trois dents et cela ne manquait pas de me mettre très en colère contre moi-même, le monde, la nature et tout le reste. Pour être honnête, ce bridge bien compliqué était attaché à une dent qui elle-même ne tenait que par un fil et ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle me fausse compagnie. Les conséquences de cet incident étaient toutefois assez malencontreuses car j'avais maintenant l'air d'un clochard édenté et la réparation allait me coûter une petite fortune. Assez vite, mon dentiste avait recollé la couronne en place et m'avait expliqué, qu'à moins que mon souhait soit de rester édenté pour la vie, des couronnes sur implants dentaires étaient ma seule option.

Je me suis tout de suite mis à la recherche de chirurgiens dentistes qui pourraient m'assister dans ce travail de reconstruction. Mon premier arrêt avait lieu chez le chirurgien qui avait déjà placé quatre implants dans ma petite bouche. Les deux premiers avaient échoué au bout de cinq ans, mais leur remplacements en ont maintenant dix et apparemment, s'accrochent toujours à ma mâchoire. Si j'avais besoin de raisons supplémentaires pour faire confiance à ce spécialiste c'est tout simplement qu'il avait réussi à séparer huit dents de sagesse de mes deux enfants. Je suis donc allé le voir, il a pris une bonne vieille radio de la zone problématique, m'a pincé l'os de la mâchoire avec ses doigts comme un vieux maquignon saisirait la mâchoire d'un canasson pour en estimer l'âge. Ce faisant, il voulait « déterminer » l'épaisseur de l'os à cette endroit (comment le pouvait-il?) Il me déclarait alors que j'aurais besoin d'une greffe osseuse, et après quatre mois d'attente pour qu'elle fuse avec l'os, il serait alors en mesure d'installer les implants. L'ensemble du processus s'étendrait presque sur une année entière, serait très coûteux et sa façon de procéder m'avait profondément déplut.

Je suis ensuite allé voir ClearChoice un institut qui fait une publicité très agressive à la télévision et qui m'a sorti un numéro fort impressionnant, en me promettant - entre autre - que je pourrais sortir de leur établissement, le jour même de mon opération, avec mes nouvelles couronnes en place. Trop beau pour être vrai? Très probablement, mais ce que j'ai aimé, c'est qu'ils ne se sont pas contentés de prendre une simple radio, mais de scanner ma mâchoire en trois dimensions afin de vérifier qu'il y avait suffisamment d'os pour éviter une greffe osseuse, me permettant ainsi une économie appréciable de temps et d'argent. Si vous me suivez toujours, je retrouvais mon moral en raison du laps de temps et des frais un peu plus raisonnables, mais je n'avais pas confiance dans la rapidité avec laquelle les couronnes seraient mises en place.

J'ai donc poursuivi mes recherches et je trouvais finalement un chirurgien juste à Park City, qui était capable de neutraliser mon scepticisme en me donnant suffisamment de bonnes raisons d'arrêter mon choix sur lui. Le fait qu'il ait un scanner et qu'il ait lui aussi confirmé que je n'avais pas besoin de greffe osseuse suffisaient pour conforter mon choix. Je choisissait aussi de ne pas avoir d'anesthésie générale, afin de pouvoir suivre la procédure en « direct » depuis le « confort » de ma chaise. C'est ainsi que la semaine dernière, je confrontais courageusement cette corvée, m'équipait de mon iPod et m'installais sur la chaise à torture. D'abord, le spécialiste a dû extraire la dent qui était à l'origine de toute cette catastrophe et a fallu qu'il se batte littéralement contre deux racines rebelles qui s'entêtaient à rester sur leurs positions. C'était particulièrement intéressant de voir les hauts et les bas de cette joute, le chirurgien perdant parfois patience ou donnant l'impression de paniquer face à cet imprévu.

Quand il s'est mit à percer ses trous dans ma maxillaire supérieure afin d'y installer les implants, je me posais pas mal de questions quand à ses compétences techniques pour bien positionner ceux-ci, et c'est à mon grand soulagement qu'il prit alors quelques radios pour vérifier où il en était. La procédure était très bruyante, remplie de vibrations de toutes sortes et me secouait dans toutes les directions, mais je n'avait guère d'autres options que de rester bien gentiment collé à ma chaise. C'est alors que je me suis imaginé que je pratiquais un genre de sport très dangereux, du type qui produit un flux d'adrénaline constant et qui vous force à vous demander si vous allez vous en tirer vivant. Encore une fois, j'étais surtout préoccupé par le bon positionnement de mes futures couronnes et n'était toujours pas sûr que celles-ci allaient finir au bon endroit; j'avais aussi peur que mon chirurgien finisse par perdre son sang-froid, abandonne tout, et fiche le camp au Canada en me laissant cloué à mon siège !

Ce jeu mental m'a tenu occupée jusqu'à la fin de l'opération, et quand tout était enfin terminé, j'étais complètement épuisé. Pour couronner le tout, je devais alors me rendre chez mon dentiste afin qu'il puisse prendre les empreintes nécessaires à la fabrication du dentier temporaire que je porterai pendant ces cinq prochains mois, et c'est ainsi qu'un après-midi bourré d'aventures passionnantes prenait fin …

lundi, août 30, 2010

Mon dimanche en Inde ...

Récemment, ma femme me rappelait que je n'avais pas été au téléphone avec l'Inde ou les Philippines depuis un bon moment. Elle avait tout à fait raison et, bien sûr, faisait allusion à ces longues séances d'assistance technique qu'il faut souvent subir pour régler nos problèmes frustrants avec ordinateurs, appareils photos et autres machine électroniques; celles-ci ne sont toujours drôle, car personne ne se comprend et que je finis immanquablement par perdre mon sang-froid et m'énerver au beau milieu de la session !
C'était jusqu'à hier après-midi; quelques jours auparavant, j'avais finalement fait le saut pour acheter une imprimante Wi-fi afin que nous puissions imprimer tout ce dont nous avions besoin, et où que soient situés nos différents ordinateurs. Je ne me doutais pas que j'étais sur le point d'ouvrir un panier de crabes ... monumental.

Après avoir déballé mon nouveau jouet et suivit les instructions d'installation abrégées, je glissait le disque dans mon ordi et découvrais qu'il était destiné à un système Windows 7 et non Vista 64 bits comme celui que j'ai sur ma machine de bureau. J'ai immédiatement appelé le service d'assistance technique et me suis vu transportée au beau milieu de l'Inde; sans le savoir, j'allais y passer l'heure et demie suivante, l'oreille collée au téléphone avec un gars du coin. Nous avons réussi a faire fonctionner la connexion Wi-fi sur cet ordi et, après le déjeuner, j'ai du tout recommencer pour l'ordinateur portable de mon épouse et mon mini-ordinateur portable qui tous deux utilisent le système Windows XP. Tout compte fait, j'ai passé ma journée toute entière à mettre en route une imprimante valant 120 Euros, mais qui vaut beaucoup moins que mon temps si l'on ne me payais que 20 Euros de l'heure! J'ai décidé qu'après ce petit incident, j'allais faire un point d'honneur de ne plus jamais téléphoner en Inde - ou ailleurs en Asie - entre aujourd'hui et la fin de l'année!

dimanche, août 29, 2010

Champignons ... à Park City

Comme nous avons eu un peu de pluie ces temps dernier, nous avons décidé hier, de faire une balade en montagne à la recherche de ces champignons si rares – en tout cas dans notre climat désertique d'Utah où ils n'y en pas toutes les années. Nous avons prit la télécabine des Canyons et suivit un petit sentier chemin en direction des crêtes, la randonnée étant en elle-même un vrai plaisir. Eh oui, nous avons réussi à trouver des bolets, quelques lactaires et avons même repéré des chanterelles desséchées, sorties beaucoup plus tôt. Même si on en trouve assez facilement dans le Colorado, les champignons sont plutôt un événement en Utah, dans le genre « éclipse solaire. » La dernière fois que j'avais trouvé des cèpes, c'était près de Brighton en 1999!

Plus récemment, j'avais récolté des tas de chanterelles à Vail, dans le Colorado, juste au bord du chemin. Je n'avais qu'à me baisser pour les ramasser; à l'inverse des Alpes où tout le monde traque la moindre apparence de champignons, ceux-ci sont totalement ignorés dans les Montagnes Rocheuses à l'exception peut-être de quelques individus d'origine italienne ou d'Europe de l'est, et de farfelus comme moi.
Je pense que grâce à Walt Disney, Blanche-Neige et ses sept nains, la phobie des champignons vénéneux est solidement installée dans dans la psyché américaine. Même mon épouse n'est pas trop sûre de mes compétences mycologues; quand nos enfants étaient petits, ils étaient carrément terrorisés quand il m'arrivait de rapporter des champignons à la maison, et ont toujours refusé d'en manger. Notre modeste récolte a été roulée dans une omelette hier soir à diner, et oui, j'ai survécu pour raconter l'histoire!

samedi, août 28, 2010

Pakistan, Katrina et priorités gouvernementales

En ce cinquième anniversaire de l'ouragan Katrina et alors que le fleuve Indus continue sa destruction à travers le Pakistan, il est difficile de ne pas faire le lien entre ces deux catastrophes et de se rendre compte à quel point les petites gens peuvent devenir « invisible » lors de tels désastres. Dans les deux situations, les chefs d'état respectifs sont incapable de communiquer avec toute cette misère et sont tout à fait démunis pour pratiquer la compassion qu'ils prétendent posséder. Leurs priorités sont ailleurs, comme de s'enrichir à titre personnel et de s'assurer que leurs fidèles supporters sont parfaitement pris en charge. Ah oui, j'oubliais, leur autre priorité est de bien s'assurer que leur arsenal nucléaire est du dernier cri et parfaitement fonctionnel ...

vendredi, août 27, 2010

Moins cher qu'un télésiège débrayable!

Je viens d'apprendre que la petite station de ski de Silverton, juste au-dessus d'Ouray, au fin fond du Colorado, qui ne dispose que d'un seul télésiège, va augmenter son débit de 50% cet hiver en installant tout simplement des sièges supplémentaires. En réduisant l'espace entre les sièges (il fallait y penser, n'est-ce pas?) les propriétaires espèrent éliminer la queue qui se formait parfois en début de journée. C'est une idée toute bête à laquelle les ingénieurs auraient bien du penser avant d'inventer les télésièges débrayables qui coutent des fortunes aux stations de ski. Il suffisait simplement d'ajouter d'avantage de sièges sur les installations à pinces fixes!

Cette configuration doit apporter une expérience beaucoup plus « rapprochée » car il sera maintenant possible d'avoir une conversation confidentielle, ou peut-être même de jouer aux cartes, avec les passagers à l'avant et l'arrière, dans la mesure où le moteur est renforcé pour supporter la charge supplémentaire. If convient aussi d'espérer que tout le monde débarquera parfaitement au sommet, sinon il pourrait y avoir une sacrée pile d'usagers pêle-mêle à l'arrivée. Cette initiative est en tout cas un exemple de génie créatif en ces temps de récession!

jeudi, août 26, 2010

Il y a déjà 25 ans ...

... Notre famille mettait enfin les pied à Park City après un périple de cinq jours à travers les États-Unis, tous les quatre entassés dans la berline familiale. La dernière « étape » avait commencé à Vail, dans le Colorado, nous avait emmenés à Steamboat Springs avant de nous faire découvrir un endroit où les arbres brillaient par leur absence. Ce soir-là, la maison que nous venions d'acheter n'était pas encore prête et notre camion de déménagement n'était pas au rendez-vous, donc il a fallu que nous couchions tous à l'hotel Landmark flambant neuf, situé tout près à Kimball Junction.
Alors que nos enfants exploraient leur nouvelle demeure, Charlotte, qui était encore un bambin, ne trouva rien de mieux à faire que de marcher sur une mince couverture en polystyrène qui flottait sur le hot-tub et a instantanément coulé dans l'eau froide en poussant des cris effrayants; c'était là sa façon de se familiariser avec l'équipement avancé de notre nouvelle residence ! C'est vrai, en plus de ses arbres qui n'étaient pas au rendez-vous, ces jours là, Park City était encore un endroit bien étrange pour nous tous, ce n'était pas la station huppée qu'elle est devenue aujourd'hui et il a fallu une bonne année pour que chacun de nous y trouve ses repères. Aujourd'hui, ma femme et moi sommes si heureux de vivre dans cet endroit idyllique que nous anticipons d'y passer 25 ans de plus. Si Dieu le veut, bien entendu!

mercredi, août 25, 2010

Sièges chauffants ...

Pour ne pas être en reste, la station de Park City Mountain Resort a réagit à l'initiative de sa station rivale et voisine de Canyons et à son nouveau télésiège quatre places débrayable, équipé de bulle et de sièges chauffants, en adaptant son vieux télésiège biplace de Jupiter pour la saison à venir. Comme son nouveau président, Jenni Smith vient de le déclarer, « Jupiter est la remontée la plus élevée que nous ayons à Park City et dessert un domaine skiable marqué par un fort enneigement et des conditions météorologiques extrêmes; il était donc logique de l'équiper avec des sièges chauffants. Nous n'allons pas ajouter de bulles protectrices à nos sièges car nous estimons que cela chargerait la ligne et ralentirait encore plus le temps de montée, surtout comme il s'agit déjà d'un télésiège a pinces fixes … »

Le système de chauffage a fait ses preuves puisqu'il s'agit de la bonne vielle bouillotte en caoutchouc qui se trouve logée dans une cavité pratiquée dans le bas du siège, là où le passager pose ses fesses. Il y aura donc deux bouillottes de deux litres chacune par chaise. Celles-ci vont non seulement fournir la chaleur nécessaire, mais serviront aussi à améliorer le confort général en offrant un rembourrage supplémentaire. Ce système de chauffage intégré sera mis en service continu à partir de la date d'ouverture jusqu'à la fin de Février et sera disponible en fonction des conditions météorologiques pour le reste de la saison. Interrogée à propos du fonctionnement du système, Mme Smith a déclaré « nous aurons une équipe de deux personnes de 'récupérateurs' au départ du télésiège, dont le rôle sera de récupérer les bouillottes froides au retour et de les remplacer par des chaudes » Elle reconnaît que ce travail demandera des réflexes rapides et une excellente coordination, mais reste confiante qu'il pourra être facilement intégré dans les opérations normales de cette vieille remontée mécanique.

Un grand chauffe-eau situé à proximité, servira a remplir les bouillottes d'eau chaude et permettra aussi aux utilisateurs de prendre un thé ou un chocolat chaud pour la montée. « Certes, les coûts d'exploitation sont assez élevés, mais l'investissement est négligeable et va tout à fait avec la philosophie générale de notre entreprise; si l'expérience fonctionne bien, nous espérons adapter ce système à notre grande flotte de télésièges à pinces fixes tels que le Town Lift, Pioneer, Mother Lode , Thaynes et même Three King, ce qui devrait nous permettre de prolonger leur vie utile jusque dans les années 2020 », a ajouté Jenni Smith. Il paraît évident que la réponse de Park City aura un énorme impact sur l'innovation technologique introduite par son concurrent Canyons ...

mardi, août 24, 2010

Faire aboutir une transaction ...

Dans le passé, les affaires étaient généralement assez faciles et bien simples et même si je suis aujourd'hui ce que l'on pourrait appeler « retraité, » je viens de passer ces 16 derniers mois à travailler presque à plein temps afin de faire aboutir une affaire qui était très importante pour moi, est ce n'est seulement qu'hier que nous avons pu la conclure, ceci pas avant je me sois trouvé face-à-face avec quelque 42 intéressés. Ce qui s'est passé reflète parfaitement l'état actuel de notre économie. Je pourrais presque résumer cela en disant, « je n'ai jamais autant travaillé et contacté autant de gens pour un si maigre résultat ... »

De cette armée de 42, et en dehors des « curieux » et autres « rêveurs » habituels, nombreux étaient ceux qui étaient vraiment intéressés, mais quand la question d'argent arrivait, tout se coinçait et l'affaire ne pouvait plus se faire; ce n'était pas que mon prix était déraisonnable ou trop élevés, ces gens là n'avaient tout simplement pas l'argent pour conclure. Ils étaient saignés à blanc, ils étaient carrément à sec. Tout cela me fait dire que notre économie est vraiment sur les genoux et que les débutants dans tous les domaines doivent s'abstenir de se lancer dans les affaires, en tout cas pour un bon moment. Aujourd'hui, je me sens soulagé, mais quelle année!

lundi, août 23, 2010

Vivre à la verticale

En tant que montagnard, j'ai toujours aimé me retrouver au sommet de quelque chose, découvrir des vues inédites et faire l'expérience de ce sentiment de liberté qui nous saisit lorsque l'on se trouve soudainement en hauteur. Je ne me sens pas bien quand je me trouve perdu dans les plaines ou coincé au fond d'un trou. Ma réaction immédiate est de reprendre très vite de l'altitude. Ce sentiment est analogue au plaisir de voler ou d'escalader; tous deux libèrent de la tyrannie de la gravité et offrent une vue toujours bien dégagée. Ces derniers jours, alors que je repeignais les boiseries extérieures de notre maison, j'ai fait un grand usage de nos échelles et me suis souvent retrouvé les pieds accrochés à 8 mètres du sol. Je me suis très bien débrouillé pour déplacer celles-ci, en monter et en descendre continuellement tout en restant très concentré car tomber n'est absolument pas une option acceptable. J'ai apprécié l'exercice, il m'a stimulé et j'étais un peu triste hier soir quand j'ai dû ranger ma collection d'échelles ...

dimanche, août 22, 2010

Une de nos stations de ski investit gros ...

Alors que toutes les autres stations de ski sont en train serrer la ceinture et d'essayer de survivre à la crise du mieux qu'elles peuvent, The Canyons, l'une de nos trois stations locales à Park City, va carrément à contre-courant en offrant cette saison deux nouveaux télésièges débrayables à quatre places, en améliorant l'accès à ses pistes et en confirmant sa position de plus grand domaine skiable en Utah avec plus de 1.600 hectares. L'un des télésièges offrira une bulle et des sièges chauffants, mais franchement qui a vraiment besoin de ça! En tant que skieurs, nous sommes très heureux de ces améliorations car c'est justement là où nous skions et cela fait longtemps que nous nous étions rendu compte des avantages de cet endroit et de son potentiel. Non content d'offrir toutes ces nouveautés, The Canyons vient d'être rebaptisée « Canyons, » une autre démarche bien ridicule, à notre avis et déjà la quatrième du genre dans la courte vie de cette station. Les changements de nom du style « Datsun » à « Nissan »ne sont pas seulement stupides, il sont aussi coûteux et créent bien trop de confusion.
A son origine dans les années soixante-dix, cette station s'appelait Park City West qui, très vite devenait Park West, une contraction du premier nom un peu trop long, mais qui liait bien géographiquement la station à celle de Park City, sa voisine toute proche et créait ainsi une continuité dans le nom, tout comme Courchevel 1550 et Courchevel 1850. Dans les années quatre-vingt-dix, un nouveau propriétaire décidait de rebaptiser les lieux Wolf Mountain avant de les vendre à un certain Les Otten et sa société American Skiing Company qui avait concocté le dernier nom de The Canyons, ajoutant à la confusion avec les stations de ski situées à Big et Little Cottonwood Canyons , communément appelées de cette façon, et dont Alta, Brighton, Solitude et Snowbird font partie. Aujourd'hui, la nouvelle équipe de marketing a encore choisi de faire évoluer le nom pour Canyons. S'ils avaient été un tantinet plus malins ils auraient dû repartir à zéro - ou presque – en faisant un tour complet et en rebaptisant leur station Park West, mais cela aurait été beaucoup trop intelligent, n'est ce pas?

samedi, août 21, 2010

Ces vieux groupes de rock vont-ils durer?

La nuit dernière, nous sommes allés voir "Earth, Wind and Fire" à l'amphithéâtre de Deer Valley. Nous n'avions aucune attente particulière pour la circonstance , mais avons été agréablement surpris par la prestation de ce groupe de « rythm & blues » qui dure depuis quarante ans.
Les trois principaux protagonistes sont tout près d'être sexagénaires et il est raisonnable de se demander combien de temps encore pourront-ils produire l'effort considérable qu'exige une bonne présence sur scène et un résultat décent. Ont-ils encore besoin d'argent pour rénover leurs maisons de Los Angeles, doivent-ils juste travailler pour payer les factures ou sont-ils simplement là parce qu'ils ont le spectacle dans le sang? J'espère bien évidement que c'est pour cette dernière raison, mais qui sait ... Je ne pense pas que nous ne les reverrons jamais, mais leur performance a été excellente et nous avons passé une très bonne soirée. En fait, Dieu merci que ces gars-là soient encore là sinon nous n'aurions guère que Lady Gaga à nous mettre sous la dent ...

vendredi, août 20, 2010

Cultiver le bon équilibre

Cela ne devrait pas être trop difficile de trouver un juste milieu entre faire les choses qui nous plaisent, partager de bons moments avec ceux qu'on aime, faire tous les efforts matériels qui nous sont nécessaires et aider les autres. Nous devrions faire tout ça d'une manière équilibrée afin que l'un de ces quatre éléments ne l'emporte pas sur le reste et devienne notre seul intérêt. Je n'ai jamais considéré cet aspect des choses, c'est juste une inspiration qui vient de me toucher au moment où je l'écrivais (appelons cela un heureux hasard), mais il me semble qu'il s'agit là de quatre pieds d'un tabouret qui me convient parfaitement.

À première vue, il me semble qu'à l'heure actuelle, je concentre la plupart de mon attention sur deux de ces quatre domaines et cela veut dire que les deux autres sont ostensiblement ignoré ou du moins pas trop bien développés. Voilà là quelques bons éléments de réflexion et une sacrée bonne idée à ajouter à ma longue liste ...

jeudi, août 19, 2010

La bonne façon de courir

Certains joggeurs ont parfois une démarche bizarre parce qu'ils ne courent pas pas assez souvent et leur allure n'est pas tout à fait fonctionnelle. Sauf pour des histoires de pieds liés à une pronation ou une supination excessive ainsi que des problèmes articulaires, il n'y a vraiment pas de raison d'exhiber un style de course qui sorte de l'ordinaire.
Après des années de course à pied, le corps trouve assez vite un moyen de s'adapter et de devenir aussi efficace que le permet la morphologie de chacun. En avançant en âge, il devient bien sûr essentiel d'extraire un maximum d'énergie de ce qui reste disponible.

C'est précisément à ce moment que je fais un effort conscient d'adapter ma théorie de « skier en flottant dans l'air » à la course à pied et quand j'y pense, cela fait une sacrée différence. Je me sens littéralement rebondir sur la chaussée, j'ai l'impression de m'envoler et d'aller beaucoup plus vite. Je suppose qu'en me concentrant de la sorte, mes pieds sont plus élastiques, je dépense moins d'énergie et mes articulations subissent moins d'impact. Mais une fois de plus, tout ça se passe dans la tête!

mercredi, août 18, 2010

Gestion du temps: Le fin du fin ...

Pour moi, le temps est tellement précieux que cela devient parfois une obsession. Après avoir conduit pas mal de recherches sur le sujet et lu des tas conseils, « trucs » et diverses opinions sur le sujet, je n'ai généralement trouvé qu'une vue en deux dimensions du processus, qui constamment ramène le thème: « comment bourrer un maximum de choses dans le temps qui nous est impartit? » Cette façon de voir conduit le plus souvent au bachotage et l'accomplissement de tâches simultanées, qui finissent toujours par être terriblement inefficaces.
Au début du mois, je suggérais l'utilisation de la capacité qu'a le temps à faire « murir » les choses et à organiser à la queue leu leu tous nos projets dans cette perspective, apportant ainsi une dimension supplémentaire dans notre bon usage du temps.

C'est tout à fait ça; ne pas se contenter de forcer un maximum d'élément dans un laps de temps donné, mais plutôt de « planter » des projets à des dates bien échelonnées de façon à les laisser murir, à les visiter régulièrement et s'il le faut les modifier quelque peu. Bien sûr, cela exige une projection dans le futur, une excellente planification et de bonnes capacités de gestion - en accordant une attention concentrée sur toutes ces petites marmites qui mijotent sur le feu comme le ferai un chef talentueux.
Cette manière de gérer le temps peut être très plaisante et ressembler à la conduite d'un orchestre ou la gestion d'une fourmilière si cela était humainement possible. Cela exige bien évidemment un effort de projection mental important (une activité qui en vérité est toujours particulièrement pénible) et beaucoup d'imagination, mais en fin de compte, il s'agit là d'une manière beaucoup plus efficace de bien gérer son temps plutôt que d'essayer de faire trente-six choses à la fois et d'en accomplir aucune de bien.

mardi, août 17, 2010

Faillite écologique

Le « budget écologique » annuel de la Terre sera épuisé le 21 août. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est « Global Footprint Network. » Une fois ce jour passé, l'humanité aura épuisé tous les services que la nature peut fournir pour l'année. L'an dernier, cela s'était produit le 23 septembre et la dernière fois que nous étions encore à un point d'équilibre, c'était la fin des années 80! Aujourd'hui, l'humanité utilise l'équivalent de 1,4 planètes pour fournir les ressources que nous utilisons et pour absorber tous nos déchets.
Cela signifie qu'il faut maintenant à notre petite planète un an et cinq mois pour régénérer tout ce que nous utilisons en douze mois. Les scénarios les plus modérés en provenance des Nations Unies donnent à penser que si les tendances de consommation actuelle et de surpopulation se maintiennent, il nous faudra l'équivalent de deux planètes pour nous soutenir jusqu'au milieu de la prochaine décennie. Bien évidemment, nous n'en avons qu'une seule. Pour inverser la tendance nous n'avons guère qu'une solution pratique à notre disposition qui consisterai à réduire notre population mondiale. La plupart des gens pensent encore qu'il s'agit là d'une horrible idée. Quand vont-ils changer leur façon de voir les choses?

lundi, août 16, 2010

En « poussant » mon VTT ...

Hier après une sortie matinale en compagnie de mon épouse, je me sentais en si bonne forme que je décidais d'aller à la station des Canyons pour y parcourir la « Mid-Mountain Trail » et redescendre sur Park City par le sentier de « Spiro » en début d'après-midi. Je suis partis à vélo de chez moi, j'ai sauté dans la télécabine, et en quelques minutes, je me retrouvais à 2.500 mètres d'altitude prêt à rouler. Tout s'est parfaitement passé jusqu'à ce que je tombe sur une déviation juste à l'endroit où The Canyons est en train de construire leur nouveau télésiège sur le flanc d'Iron Mountain. Cette déviation longue de plusieurs kilomètres accidentés, escarpés et tout en lacets pompait toute mon énergie et me forçait à descendre de vélo sur une assez longue distance.

Je me suis dit que je n'étais plus jeune et que j'avais du atteindre un seuil significatif me forçant désormais à « pousser » mon VTT quand mes capacités physiques étaient dépassées. J'étais fatigué, couvert de poussière et littéralement à bout de souffle jusqu'à ce que je reprenne la descente sur le versant de Park City. Ce n'est qu'au moment où j'ai rejoint l'asphalte, que j'ai réalisé que j'étais reste sur le plateau moyen de mon dérailleur avant tout au long de la montée, ce qui m'a forcé à galérer pendant tout le trajet. Cela m'a mit du baume au cœur quand je me suis rendu compte qu'après tout, je n'étais pas encore fichu!

dimanche, août 15, 2010

À quelle genre de reprise doit-on s'attendre?

Pour la plupart des américains, une vraie reprise économique devrait être un retour au plein-emploi et à un PIB proche de ce qu'il était en 2006 et 2007. La réalité pourrait être très différente compte-tenu du fait que la performance économique précédant la récession étaient déjà le sous-produit d'un développement économique « dopé » par la spéculation immobilière et par des montages financiers parasites. La vraie question qui n'a pas reçu de réponse, voire même abordée, reste à quelle performance économique doit-on s'attendre, sachant que celle-ci doit être raisonnable, durable et réalisable tout en tenant compte d'un désendettement massif, d'un changement radical dans les habitudes de consommation et d'un retour à l'épargne des ménages et des individus . Une autre façon d'exprimer tout ça est de se demander où se trouve le vrai niveau de « prospérité économique » pouvant faire suite à cette grande récession.

Il est difficile de trouver une quelconque stratégie destinée à ramener toute la production industrielle qui jusqu'à présent a été systématiquement délocalisée? De plus, sommes nous vraiment sérieux à propos d'une nouvelle « conquête de la lune » comme par exemple le développement d'énergies nouvelles et autres innovations qui devraient être élevées au niveau de cause nationale? Ces questions essentielles ont jusqu'à présent été délibérément ignorées et mises de coté. Mon sentiment est que toutes ces cartes doivent êtres mises sur la table et former l'image dont nous avons vraiment besoin pour éviter de sévères illusions à propos de ce que sera la vraie reprise économique.

samedi, août 14, 2010

La maison prend une douche ...

Cette année, nous avons décidé de nettoyer la maison de la tête aux pieds, du toit au gouttières, tout le long jusqu'au sol. Je parle de l'extérieur bien entendu. Avec principalement de la neige comme précipitation, l'Utah ne voit guère de pluie est tout y est tellement poussiéreux qu'une bonne douche tous les deux ou trois ans n'est pas un luxe.
En fait, nous n'avions jamais fait cela depuis que nous avons repeint la maison de A à Z il y a cinq ans. Il nous a fallu deux jours pour faire ce travail, monter et descendre du toit, déplacer les échelles, et laver tout ce qui était visible au jet d'eau à haute pression, depuis les gros cacas d'oiseaux jusqu'à la plus minuscule toile d'araignée. Cet exercice, tout comme le lavage méticuleux d'une voiture, fait découvrir tout ce qui ne va pas car il n'y a pas un centimètre carré ni aucun recoin qui échappe à la vue. Une bonne façon de voir tout ce qui s'abime et nécessite des réparations. En somme, un « bilan de sante » pour l'habitation!

vendredi, août 13, 2010

Redéfinir qui nous sommes ...

Au fur et à mesure que le temps passe, nous sommes façonnés le plus souvent par nos expériences et par les événements extérieurs. Au fil du temps, ces facteurs affectent nos valeurs, notre façon d'agir, de penser et de voir le monde. Ce changement est principalement passif et se produit généralement sans même que nous ayons conscience de cette transformation. C'est peut-être pourquoi certaines actions, plus conscientes et contrôlées seraient sans doute désirables afin d'ajuster nos valeurs qui ne cessent d'évoluer à notre insu. Celles-ci pourraient être alors appliquées à intervalles réguliers afin de maintenir un certain contrôle sur la façon dont nous finissons inévitablement de penser et d'agir.

D'un point de vue pratique, cela consisterait a effectuer une réévaluation critique de ce qui nous sommes et de ce que nous faisons. Ce processus semble bien sûr très logique mais n'est pas automatique et demande donc un réel effort à mettre en place et à organiser. Quand devrions-nous le faire? Au moins tous les cinq ans, et peut-être plus souvent si possible. Comment devrions-nous procéder? Je ne connais aucune méthodologie existante qui pourrait aider et n'ai pas encore réfléchi à une quelconque marche à suivre, mais il existe sans doute des idées quelque part, sinon pourquoi ne pas en développer?

jeudi, août 12, 2010

Quand le Pakistan crie au secours ...

Une autre catastrophe naturelle frappe le Pakistan et il semble normal que ce pays appauvri demande de l'aide auprès du monde entier. Hier soir, j'entendais que l'ONU avait demandé une contribution de la part de ses pays membres à hauteur d'un demi-milliard de dollars. C'est bien, mais attendez une minute, les priorités du Pakistan sont-elles ordonnées comme elles le devraient? C'est vrai, ce pays en voie de développement a choisi d'investir le plus gros de ses ressources dans la construction d'armes atomiques.

Avec un arsenal composé entre 50 et 100 ogives nucléaires, le Pakistan a bien évidemment gaspillé ses richesses et ses réserves de sécurité dans le développement d'armes de destruction massive. Il s'agit là d'une occasion parfaite pour la majorité des nations de faire entendre leurs voix: « D'accord pour l'aide financière, mais vu que le roi est nu, il est temps maintenant de démanteler toutes ces armes nucléaires qui de toute évidence sont au dessus de vos moyens. » Cela devrait être une étape préalable ; Qu'en pensez-vous?

mercredi, août 11, 2010

L'épilogue d'un amour cinquantenaire

On dit que les amours fulgurants ne durent pas très longtemps, mais ce n'était pas le cas pour celui-la. En fait, tout a peut-être commencé dès 1959. Alors que j'étais encore gamin, je voulais une paire de jeans Levi's, comme un pré-adolescent d'aujourd'hui harcèlerait probablement ses parents pour avoir un i-phone. Donc après de longues prières et toutes sortes de manœuvres créatives, ma mère cédait et m'en achetait un. Elle avait eu assez de mal à les trouver et n'était pas du tout sûre qu'il s'agissait là d'un bon produit. Elle n'a probablement pas remarqué les deux chevaux essayant de déchirer le vêtement en le tirant de part et d'autre, comme le montrait l'applique en faux-cuir cousue sur le coté arrière, mais l'essentiel était que je les avais finalement obtenus! Depuis ce temps, j'ai probablement "consommé" entre 80 à 100 jeans, dans leur versions les plus diverses, allant du 501 au 550, sans jamais m'écarter de cette marque sacro-sainte et en évitant d'essayer des Lees ou des Wranglers.

J'avais Levi's dans la peau, bref, j'étais un client à vie! Cela aura duré jusqu'à hier. Dans le passé, j'ai comme des tas d'américains commis le crime de surconsommation, en allant jusqu'à acheter deux produits identiques, alors qu'il ne m'en fallait qu'un seul, afin de stocker, sous prétexte qu'ils s'agissait d'une bonne affaire et que « j'économisais. ». Dans le courant de l'année dernière, j'avais ainsi acheté deux paires de Levi's d'un coup. Ces dernières années, mon tour de taille avait plus ou moins suivi les fluctuations boursières en atteignant un pic en 2002 quand il me fallait 34 pouces « pour me sentir à l'aise » dans mon pantalon. Le grande récession, beaucoup d'exercice et une alimentation beaucoup plus saine devaient ramener tout ça d'abord à 33 et aujourd'hui à 32 pouces.

Comme une des deux paires de jeans achetés l'an dernier n'avait toujours pas été mise en circulation et portait toujours toutes ses étiquettes, mon épouse s'est d'abord rendu au magasin Levi's de Park City pour l'échanger, quelque chose d'assez routinier là où nous vivons. Les employés lui firent une histoire terrible et refusèrent l'échange, car elle n'avait pas son ticket de caisse, en insinuant même qu'elle aurait pu avoir « volé » ce précieux pantalon à trente dollar. Hier, je mettais enfin mis la main sur ce fameux ticket et, mon Levi's sous le bras, retournais au magasin. D'abord, l'employée fut incapable de trouver une autre paire dans ma taille avant de finalement dénicher un modèle différent que je n'aimais pas vraiment, mais était néanmoins prêt à accepter. C'est alors qu'en examinant mon reçu de plus près, un autre employé m'a déclaré qu'il y était clairement stipulé qu'aucun retour ne serai accepté 30 jours après l'achat. Ce n'était pas un retour, c'était un simple échange, mais je n'essayais même pas de discuter et leur ai simplement dit que Levi's venait de perdre un bon client pour toujours ...

mardi, août 10, 2010

Tirer le meilleur de ce qui nous est donné

La vie nous distribue les cartes et c'est à chacun de nous de faire le mieux possible avec ce que nous recevons. Qu'il s'agisse de nos capacités physiques ou mentales, de nos compétences ou de nos talents, rien ne nous est jamais attribué de manière juste et équitable. Au fil du temps, notre situation continue de changer et c'est à nous de nous adapter effectivement à nos fortunes qui ne cessent jamais de changer et à tous les défis qu'elles apportent. Face à tout cela, nous pouvons choisir soit le désespoir, soit l'abandon pur et simple, ou au contraire, de se mettre à voir le potentiel qu'il nous reste et de l'utiliser afin de le transformer en quelque chose de bon et d'inspirant.

Je me souviens de cela à chaque fois que je pense à un ami qui, au printemps dernier, est devenu tétraplégique. Il y a des tas choses qu'il peut encore faire et qui peuvent apporter beaucoup pour lui-même et son environnement. Ses actifs peuvent sembler terriblement diminués, mais, quelque part, il existe un moyen de les amplifier et d'en tirer le plus grand parti possible. Visuellement, c'est un peu comme de regarder une série de verres de tailles très différentes et de les imaginer remplis. Cette recherche du remplissage optimum devrait être une poursuite vitale dans laquelle nos circonstances du moment importent peu, mais où atteindre le fin bord du récipient devient l'idée maitresse …

lundi, août 09, 2010

La joie de la randonnée ...

Entre la course à pieds, le VTT et les ballades autour de notre quartier, il ne reste pas beaucoup de temps pour la randonnée en montagne. Hier, après une sortie matinale en VTT, j'ai senti le besoin de faire un tour en altitude et retrouver mon activité préférée du temps où j'étais enfant et adolescent. J'ai donc pris la télécabine là où nous skions en hiver et en quelques minutes je me retrouvais à 2.650 mètres d'altitude, prêt pour entamer ma première randonnée en montagne de l'année.

C'était en fait la deuxième, puisqu'Évelyne et moi avions déjà descendu "Holly" une piste de VTT, il a environ un mois afin de la reconnaître avant de la parcourir à vélo. Cette rando était cette fois-ci une montée de 350 mètres de dénivelé. Au départ, mon « alibi » était de voir si les champignons avaient poussés, mais je me suis vite rendu compte que l'été avait été bien trop sec pour nous offrir de quoi nous régaler. Je n'ai pas tout à fait atteint la crête surplombant le télésiège « 9990, » et décidait de remettre ça pour ma prochaine sortie. Dans l'intervalle, j'ai redécouvert le plaisir de la randonnée ...

dimanche, août 08, 2010

Vivre en station ...

Chaque fois que nous quittons Park City pour nous rendre dans une grande région métropolitaine, ou pour visiter des régions rurales, nous sommes toujours surpris de voir comment tout semble y rester figé dans le temps.
Le changements rapides et l'évolution constante qui affecte tout lieu touristique n'existe pas dans tous les communautés qui n'ont pas besoin de montrer leur plus beau visage en continu afin de survivre économiquement. D'autre part les lieux de villégiature, ou tout endroit qui bénéficie d'un grand nombre de visites par des gens de l'extérieur, sont toujours appelés à se remettre en question. Bien sûr, ils leur faut affronter la concurrence, ce qui crée une émulation très saine et orientée vers le progrès, mais les administrations locales sont également plus riches grâce à une assiette fiscales beaucoup plus importante qui leur donnent ainsi d'avantage de moyens matériels pour continuer à investir dans l'embellissement , l'infrastructure et toutes sortes d'activités.

Cela sert aussi de source d'inspiration pour le reste de la population et crée un courant progressif positif. Ces circonstances particulières donnent d'emblée une longueur d'avance à toutes les stations par rapport au reste. Alors, il y aurait-il des inconvénients à tout ça? Le coût de la vie en est un (surtout en matière de logement,) les possibilités d'emploi une autre, les grandes disparités de revenus peuvent aussi causer pas mal de pressions, et élever des enfants n'est pas toujours sans problèmes dans ces « petits paradis. » En fin de compte cependant, tous ces obstacles embêtants sont plus que compensés par une excellente qualité de vie, ce qui après tout reste le plus important!

samedi, août 07, 2010

Raymond Muffat, 1932-2010

Quand je grandissais à Montriond, en Haute-Savoie, Raymond et son épouse Lina étaient nos voisins les plus proches. Jeunes mariés, ils venaient juste de s'installer dans un vieux chalet, juste à côté de notre maison; c'était je crois en 1959. Au fil des ans ils allaient transformer leur vieille maison en une grande et belle demeure. J'étais encore un gamin et je me souviens que je m'entrainais en slalom juste devant leur porte, dans la pente raide qui plonge 50 mètres plus bas vers le ruisseau qui s'appelle la Dranse. Je damais moi-même la piste et j'avais piqueté le parcours au moyen de piquets rudimentaires que j'avais du couper dans les buissons environnants et remontais patiemment en « escalier » après chacune de mes descentes. Lina et Raymond étaient mon premier public et ne manquaient jamais de m'encourager ... Ils m'ont vu grandir, partir au lycée et puis, un jour de 1977, quitter mon pays natal pour l'Amérique. Tous deux étaient de merveilleux voisins et avaient élevé une belle famille, bien unie.

Un lève-tôt, Raymond était toujours debout bien avant le soleil, soit revenant déjà de la pèche, soit travaillant dans son jardin; en hiver, sa fenêtre était toujours la première à être illuminée. Cette année, vers la mi-Juin, Raymond a dû aller à l'hôpital pour y subir une intervention chirurgicale très grave. Il est rentré à la maison deux semaines plus tard, affaibli et épuisé par toutes les procédures qu'il avait du subir et avait bien du mal à récupérer. Fin Juillet, il était une fois de plus hospitalisé et devait malheureusement décéder le dimanche 1er août. Raymond, ton sourire calme et ta présence rassurante vont nous manquer terriblement!

La traversée du Nevada

Nous venons tout juste de traverser l'État du Nevada dans les deux sens sur l'autoroute 80. Chaque aller simple représente une distance d'environ 540 kilomètres. Nous l'avons déjà fait à plusieurs reprises, principalement sur la même route, et une fois au sud, sur la Route 50 surnommée bien à propos « la route la plus solitaire d'Amérique. » Même si le paysage est assez varié entre Salt Lake City et Reno, ce n'est pas un itinéraire passionnant, avec juste quelques petites localités entre les deux villes. Tout commence avec la sortie d'autoroute en direction de la piste de vitesse sur fond de lac salé à Bonneville, juste avant Wendover et ses casinos, aux portes de l'Utah. Wells suit, un simple point d'arrêt pour gros camions glorifié, Elko arrive ensuite avec son industrie orifere, vient alors Battle Mountain, une réserve Shoshone et puis c'est au tour de Winnemuca et Lovelock de ponctuer ce parcours bien isolé.
Bien sûr, alors que nous nous approchons de Reno, nous remarquons la sortie Mustang celebre pour son fameux bordel et tous ses récents problèmes. Peu de temps après apparaît Reno, surnommée la « plus grande petite ville dans le monde entier » juste aux pieds de la Sierra Nevada. Aujourd'hui, alors que nous sommes encore en pleine récession, cette petite sœur de Las Vegas semble triste et peu engageante, couronnant ainsi la monotonie du parcours tout entier. Pourtant, malgré l'aspect assez rébarbatif du voyage, le temps et les kilomètres défilent très vite à plus de 110 kilomètres à heure de moyenne ...

vendredi, août 06, 2010

L'art d'utiliser le temps judicieusement

Tout comme notre cerveau, le temps est une ressource bien trop précieuse pour être gaspillée. Le problème, bien sûr, est de savoir comment nous pouvons l'utiliser de la meilleure façon possible, car il s'agit d'un élément plein de contradictions: d'une part, il nous est très utile pour faire mûrir toutes nos réflexions et tous nos projets, et d'autre part, nous voulons bien en profiter quand quand il est là, juste à notre disposition. Cette contradiction est tellement écrasante qu'elle nous paralyse au point que nous ne pouvons plus que faire. Bien sûr, si nous attendons trop longtemps, le temps passe, et très vite, il n'en reste plus! Il y a évidemment une meilleure façon de travailler avec le temps. Nous devons commencer par cesser de toujours remettre à plus tard et de lancer sans attendre tous les projets qui nous sont importants.
Plus nous serons en mesure d'en traiter un grand nombre, plus grande sera notre moisson. À partir de là, de jour en jour, de mois en mois et d'année en année, nous pourrons nous occuper de tous ces projets désormais en gestation dans notre « pipeline » personnelle. Nous allons faire des ajustements ça et là, de temps en temps, jusqu'à ce qu'ils arrivent à maturité et atteignent la perfection espérée. Quand un problème spécifique est arrivé à terme, il est temps alors de le remplacer au sein de notre incubateur avec une ou plusieurs tâches nouvelles, en s'assurant de garder cet espace aussi rempli que possible. En fait, l'art de travailler avec le temps ressemble d'avantage au travail d'un fermier qu'à celui d'un gestionnaire qui va essayer de maitriser cette denrée si volatile. C'est pourquoi nous trouvons toujours le temps tellement difficile à bien exploiter à notre avantage, sans avoir ressentir ce sentiment d'impuissance à son égard ...

jeudi, août 05, 2010

Dur de réduire!

Dans mes blogs passés, j'ai parlé longuement de l'inévitabilité de notre désendettement collectif, qu'il s'agisse des particuliers et des entreprises. Le processus est à la fois difficile et épuisant et c'est pourquoi – dans le cas des États-Unis qui sont juste au beau milieu de cette situation - il y a un malaise rampant où que vous regardiez. L'immobilier ne se vend pas comme il devrait, car les vendeurs n'en sont pas encore arrivés à accepter la réalité d'un plancher dans les prix pratiqués.
Les entreprises n'embauchent pas, parce qu'elles ne semblent pas voir de fond dans leur activités. Les propriétaires sont réticents à louer pour moins, car ils restent encore sous l'influence des loyers élevés de l'avant récession. Les demandeurs d'emploi rêvent encore de salaires stratosphériques, alors qu'en fait ceux-ci se sont déjà écrasés sous une offre et une demande renversée. La nouvelle réalité est présente partout, mais les idées reçues ont la vie dure. En résumé, nous savons tous plus ou moins ce qu'il faut faire, mais nous n'en sommes pas encore arrivés à accepter la nouvelle donne. En conséquence, tout s'arrête, les décideurs hésitent, tout le monde souhaite un redémarrage à la hausse qui manque de se manifester, donc on s'arrête, le temps s'écoule, et nous gaspillons gros.

Cela me rappelle un moment dans ma carrière quand j'avais perdu mon travail, que j'en avais terriblement besoin et que j'avais accepté un poste rémunéré à 50% en dessous de ce que je gagnait auparavant. J'ai alors foncé, je me suis appliqué à montrer ce que je pouvais faire, et en peu de temps je regagnais mon ancien salaire et continuais sur ma lancée en gagnant encore beaucoup plus. Réduire signifie consommer moins, accepter un PIB de misère, moins d'argent pour tout le monde et, évidemment, des revenus en baisse! La perspective de désendettement est effrayante, mais elle constitue un plancher salutaire à partir duquel nous pouvons tous nous regrouper, remettre les compteurs à zéro et repartir en gardant toujours à l'esprit que la crème ne cesse jamais de monter ...

mercredi, août 04, 2010

Quand affaires et émotions se mélangent

Le plupart des gens aiment montrer qu'ils s'y connaissent en affaires et peuvent régler n'importe quelle situation avec brio. Pourtant, aujourd'hui, je me trouve littéralement coincé au beau milieu d'une négociation où les deux partis opposés sont dans une impasse, car ils permettent à leurs émotions de prendre le dessus sur la conclusion d'un accord mutuellement bénéfique.

Les deux entités sont fâchées l'une vis à vis de l'autre, s'accusant mutuellement de mentir se se trouvant totalement incapables d'agir avec pragmatisme et une tête bien froide pour parvenir à un accord qui les avantagerait tous. Où se trouve l'écueil? Dans des tas d'émotions puériles, des égos un peu trop gros et un jugement fallacieux, tout en se voilant la face et en prétendant qu'ils sont de vrais hommes d'affaires. Je rirai volontiers si je n'avais pas beaucoup à perdre dans la résolution de cette situation!

mardi, août 03, 2010

Point Reyes

L'un de mes bons amis m'avait recommandé la visite de Point Reyes Station et Point Reyes Seashore, situés à environ une heure de route au nord de Berkeley. Il s'agit d'un d'un parc naturel de 280 km2 situé sur la péninsule de Point Reyes à Marin County, juste au nord de San Francisco. Comme cela fait partie du littoral Américain, ce parc est contrôlé par les Parcs Nationaux en tant qu' importante réserve naturelle dans laquelle l'agriculture établie y reste permise.

Je m'attendais à quelque chose d'extrêmement pittoresque et fus un peu déçu de n'y trouver que du littoral à perte de vue. J'ai fait malgré tout contre mauvaise fortune bon cœur; après un excellent pique-nique, nous avons longuement marché le long de la plage avant de nous lancer dans une randonnée d'environ une heure à travers bois, où nous avons vu un petit lièvre et un aigle énorme. Nous nous sommes aussi offert une délicieuse douzaine d'huîtres locales avant de rentrer chez nous, rempli d'une forte dose d'air marin, qu'il nous est bien impossible de respirer dans notre État enclavé d'Utah ...

lundi, août 02, 2010

Festival allemand

Hier après-midi, nous avons assisté à une Fête Allemande, un "Biergartenfest" organisée par un Club Allemand d'Oakland. Comme nous n'étions pas en possession de nos propres « lederhosen » ou « dirndl, » nous nous y sommes rendus à la bonne franquette, comme nous étions, en jeans et t-shirts, notre fille et son copain étaient en notre compagnie et cela a bien fait passer l'après-midi.

Il y avait un orchestre bavarois, un groupe de danseurs qui ont interprété toute une sélection de danses folkloriques en costumes traditionnels, il y avait aussi de l'excellente bradwurst, des saucisses polonaises, des desserts, et bien sûr plein de bière allemande! Bien que seulement certains d'entre nous avons dansé la polka (cela n'a jamais été a été mon fort), nous nous sommes ensuite débridés en faisant la danse du poulet, qui, selon notre propre évaluation, fut exécutée avec brio et nous a tous énormément amusés!

dimanche, août 01, 2010

Courir le long de la baie

J'ai toujours aimé courir autour de la baie de San Francisco. D'une part, nous n'avons pas à courir sur la route ou dans les rues. Nous consultons simplement la carte pour repérer où se trouve un lieu de stationnement proche du littoral qui nous donnera accès au chemin destiné aux piétons et aux cyclistes qui veulent longer la baie, et nous voilà partis! Courir dans ces conditions est toujours très agréable; le brouillard matinal maintient une bonne fraîcheur et l'humidité de l'air fait ressortir toutes les senteurs du coin.

Il ne fait jamais trop chaud, surtout en début de matinée. Je n'ai jamais couru là au printemps et je ne peux pas dire quels sont les parfums qui flottent dans l'air en cette saison; je ne connais guère le coin qu'en été et en automne, lorsque la végétation est déjà bien fanée et commence à se décomposer. L'odeur y est alors tout à fait particulière et a fait sa marque depuis des décennies dans le fond de ma mémoire. Cette fois, nous sommes allées courir déjà à deux reprises juste à l'est de la marina de Berkeley et ce furent huit kilomètres des plus agréables tout au long l'immense baie ...