mercredi, janvier 31, 2024

Il faut s’appeler Vail Resorts ...

Dimanche après-midi, alors que je terminais ma journée de ski sur le secteur des Canyons, je suis resté coincé sur le télésiège Super Condor pendant plus de 15 minutes. « Problème mécanique » m'a dit le secouriste en me remettant un coupon pour une boisson chaude gratuite à Park City Mountain. 

Les problèmes liés au manque d’entretien semblent être épidémique à Vail Resorts qui ne dispose probablement pas d’un personnel suffisamment qualifié et bien formé. L'arrêt des télésièges est désormais quasiment constant et ne s’était jamais produit aussi fréquemment avant que Vail Resorts ne reprenne la gestion de la station. 

Parfois, je m'interroge même sur ma propre sécurité lorsque j’emprunte leurs remontées mécaniques… Par pure coïncidence, ce soir-là, j'ai appris que dans la nuit du 27 janvier, une femme était restée coincée 15 heures, toute une nuit, dans une télécabine de la station de ski d’Heavenly à Lake Tahoe, elle aussi propriété de Vail Resorts. Monica Laso a survécu à une nuit glaciale (– 5 degrés C), jeudi passé, que trop fatiguée pour descendre la piste, elle avait demandé de redescendre en télécabine où elle est montée vers 16 h 58. 

Deux minutes plus tard, la télécabine s'arrêtait, la laissant seule et effrayée (elle n’avait pas de téléphone portable). Tout ce qu'elle pu faire, fut de crier à l'aide chaque fois qu'elle voyait un employé passant en dessous, mais personne ne semblait l'entendre. 

Le lendemain matin, le personnel du complexe a découvert Laso toujours vivante mais bien refroidie. Tom Fortune, directeur de l'exploitation de Heavenly a déclaré que la station « Enquêtait très sérieusement l’origine de cet incident. » Il a ajouté : « La sécurité et le bien-être de nos clients sont notre priorité absolue à Heavenly Mountain Resort. » Bien sûr, entendre cela m’a fait très plaisir. 

Quelle bande d'incompétents ; j’espère juste que Monica Laso a au moins reçu un coupon pour un chocolat chaud gratuit !

mardi, janvier 30, 2024

Festival du film de Sundance, 40ème edition

Dimanche était le dernier jour du quarantième Festival du Film de Sundance et en bons Parkites, ma femme et moi avons profité de l'événement annuel pour aller voir « Ibelin », le prix de la mise en scène du Festival dans la catégorie Documentaire sur le cinéma du monde.

Le réalisateur Benjamin Ree a déclaré au public que même s'il ne connaissait pas personnellement le sujet de son film, il s'était vu sur un enregistrement VHS en train de jouer avec le regretté Mats Steen dans un parc lorsqu'il était enfant, en Norvège. 

Les deux sont nés à la fin des années 1980 et leurs parents étaient amis. Des années plus tard, lorsque Ree (The Painter and The Thief, 2020 Sundance) a appris le décès de Steen des suites de complications de la dystrophie musculaire de Duchenne à l'âge de 25 ans, il a contacté les parents de Mats pour leur demander de réaliser un documentaire sur la vie fascinante de leur enfant. 

Un film émouvant que j'encourage tout le monde à voir.

lundi, janvier 29, 2024

Vail Resorts ferait-il enfin son travail ?

Depuis qu'elle a acheté Park City Mountain, la société Vail Resorts a montré très peu d'intérêt, voire aucune initiative, dans l’entretien de toute végétation qui se trouvait à proximité ou sur ses pistes de ski, qu'il s'agisse d'arbres ou de buissons de toutes sortes tombés ou dangereusement penchés, y compris les pousses de jeunes arbres, de trembles ou toute sorte de buissons. 

Ces éléments représentent un énorme danger pour les skieurs et ne facilitent pas l’évolution des usagers en début de saison quand la couche de neige est encore minimum. 

Nous assistons peut-être à un énorme revirement, car l'été dernier, la station a commencé à couper la végétation sous les pylone du télésiège Crescent et, plus récemment, j'ai n’en croyais pas mes yeux de voir des secouristes, scier et débiter un arbre tombé sur Iron Mountain, meme pas avec une tronçonneuse (ils sont sans doute Verts), mais avec une scie à main bien ordinaire. Comme dans la chanson de Bob Dylan, « les temps changent » (The times they are a-changin’) à Park City Mountain… 

Les miracles existent peut-être !

dimanche, janvier 28, 2024

1-28 La chaussure de ski Van Deer …

Il m'a fallu du temps pour finalement remarquer les chaussures de ski grises de Kristoffersen et une recherche rapide m'a permit de découvrir qu’il s’agissait d’une bonne vieille paire de Lange. 

Même si je ne le cherchais pas, ni ne m’y attendais, cette recherche m’a apporté beaucoup d’autres informations ou « théories du complot » sur l’ensemble du projet Van Deer et sa relation opaque avec Rossignol. Il y a d'abord eu la rumeur selon laquelle le ski Van Deer utilisé par Henrik Kristoffersen, Timon Haugan et le Britannique Charlie Raposo n'était qu'un Rossignol maquillé. 

Pour ceux d'entre vous qui ne s'en souviennent pas, Marcel Hirscher a quitté Atomic en 2021 pour s’attelerVan Deer, son nouveau bébé, qui fait désormais partie du programme Red Bull Sports. Pour que Red Bull soit représenté dans la branche du ski, l'entreprise devait avoir sa propre usine de production et Van Deer a acheté Augment, un petit fabricant autrichien de ski « de niche » afin qu'il puisse potentiellement rejoindre le pool autrichien après ceux de Norvège et de Grande-Bretagne. 

De toute évidence, de nombreuses personnes adeptes des théories du complot soupçonnent Kristoffersen de toujours courir sur des skis Rossignol, le nom de Van Deer n’étant qu’une simple couche de peinture. Ce type de camouflage est très facile à réaliser avec des skis, ce qui n’est pas le cas pour les chaussures (bon, la rumeur avait couru qu’en janvier 2019 Pinturault avait « maquillé » une paire de Rossignol en Head, mais cela me paraît tiré par les cheveux). 

Peut-être que Van Deer s'est simplement inspiré de Rossignol en dépeçant l'une des paires gagnantes de Kristoffersen, en regardant ce qu'il y avait dedans et en le copiant tout ça ; qui sait? 

De plus, comme Lange et Rossignol font partie du même groupe, la rumeur prétend que Kristoffersen a dû négocier avec Rossignol pour récupérer son moule de chaussure de ski (je ne savais pas qu'une telle chose existait, et pourtant, j'ai travaillé avec Lange. ..), que la marque, selon les rumeurs, lui aurait dans un premier temps refusé. 

Pour ménager la chèvre et le choux, le Norvégien a également longuement testé des chaussures Nordica à Livigno et avait négocié sérieusement avec la marque italienne. 

Mais Van Deer a conclu un accord avec Lange et cela semble être la raison derrière ces chaussures de ski Lange grises, qui rappellent les anciennes Lange XLS ou « Soft », un grand succès commercial des années 80 et pour le moment, c'est la fin de cette histoire débordante de rumeurs !

 

samedi, janvier 27, 2024

Canards de Park City et macro socio économie

Ces dernières années, la faune a explosé en quantité à Park City. Trop de chevreuils, cerfs, élans ou canards qui finissent par mourir de faim pendant nos durs mois d'hiver. Comme les humains s’en fichent comme de leur première chemise, que peut faire la Nature ? 

Réduire leur nombre en masse avec une bonne famine, plus de prédateurs ou des maladies infectieuses. 

Elle connaît la routine et sait bien faire son travail réducteur. La Nature est beaucoup mieux avisée que l’espèce humaine qui a inventé abris, réserves de nourriture, chamans, médecins et produits pharmaceutiques pour maintenir tout son petit monde en vie, même si son nombre dépasse aujourd’hui de loin la capacité de notre planète à supporter ce trop-plein humain. 

Bon, au cas où vous n’y auriez pas prêté attention, cette surpopulation contre nature est ce qui est en train de détruire notre terre sous la pollution, l’épuisement des ressources naturelles et le réchauffement climatique. 

Pourquoi diable l’humanité est-elle incapable de voir que tous ces maux sont causés par une expansion humaine effrénée ? Quelle bonne idée ce serait, pour changer, de s'attaquer à la cause et non aux symptômes ...

vendredi, janvier 26, 2024

La sainteté de Trump !

Depuis 2015, j'ai écrit sur ce blog tous les traits que je déteste chez Trump, donc je pense qu'il serait juste, pour changer un peu, avant que l'homme ne soit reconnu coupable de crimes et finalement emprisonné, que je vous soumette un inventaire concis de ses qualités positives. 

En commençant par ses attributs physiques. laissez-moi admettre qu’il est grand (190 cm) et que je ne suis même pas dans sa ligue ! Sa chevelure est également impressionnante et magnifiquement coiffée et là aussi, je ne suis pas à sa hauteur ; je suis chauve et le peu de cheveux qui restent sur ma tête sont pour la plupart blancs. 

Ensuite, du point de vue caractère, je dois admettre que Trump n’a pas peur de dire tout ce qui lui passe par la tête. Appelons cela un trait positif et accordons-lui le bénéfice du doute. Cela pourrait être le résultat d’un autre de ses grands traits de caractère, une confiance en soi illimitée. Enfin, il est obstinément déterminé et implacable. 

Cela dit, je doit encore ajouter que ces trois dernières qualités sont les amplificateur de son océan de défauts. Ça y est, j’en ai fini avec les bons côtés de Trump. 

Bref mais spectaculaire. 

Si j’ai raté quelque chose de positif chez lui, faites-le-moi savoir et je pourrais peut-être prendre cela en considération …

jeudi, janvier 25, 2024

Comparaisons du manteau neigeux …

J'aurais dû intituler ce blog, « Qu'est-ce que le manteau neigeux ? » mais ce sujet m'est venu à l'esprit alors que je regardais nos informations météorologiques locales et que je voyais une carte de l'épaisseur de neige dans nos États de l'Ouest Américain. On y voyait une gamme variée de conditions du manteau neigeux dans les états concernés, influencées par des facteurs tels que latitude, altitude, proximité de l'océan Pacifique et topographie locale. 

Dans l’ouest de l’Amérique du Nord, la couverture neigeuse des montagnes est une question autant importante que vitale dans un climat désertique d’altitude et joue un rôle crucial dans le stockage de l’eau pendant l’hiver lorsque la neige tombe et sa fonte printanière et estivale. 

Les populations de l’Ouest Américain dépendent de la fonte des neiges des montagnes pour leur production d’énergie hydroélectrique, l’irrigation et l’eau potable. C’est pourquoi, chaque jour d'hiver, un indice du manteau neigeux est publié qui compare la quantité actuelle du manteau neigeux pour une date spécifique à l'épaisseur de neige moyenne enregistrée à cette période de l'année. 

Sur le graphique, on voit que sur les 11 États répertoriés, l’Oregon et l’Utah s’en sortent mieux que la moyenne. Les 9 autres États sont à la traîne et en dessous de leur moyenne historique.

Cela signifie que, jusqu'à présent, notre couverture neigeuse en Utah est finalement moyenne après un début extrêmement médiocre. 

Espérons que ça continue !

mercredi, janvier 24, 2024

Pourquoi avons-nous Trump ?

Ce n’est pas seulement une bonne question, c’est une interrogation fondamentale. Beaucoup d’entre nous ne parviennent pas à comprendre pas l’apparente stupidité du programme de Trump et le fanatisme religieux dont font preuve ses partisans envers lui, mais cela pourrait être une bonne raison de cette folie collective. 

Trump et ses partisans de l’Alt-right ont un programme raciste très précis. Ils veulent endiguer l’invasion de personnes plus ou moins « bronzées » sur les États-Unis, en installant un dictateur (Trump) qui aura les nerfs de suspendre ou d’abolir la constitution et de diriger le pays comme il l’entend. Pourquoi? Parce qui tirent les ficelles de Trump sont de super racistes qui ne croient qu’à la suprématie blanche et ne peuvent pas se permettre de laisser les principes de la démocratie faire dérailler leurs plans. 

Il est donc essentiel que Trump et ses alliés agissent maintenant, avant que la population américaine blanche devienne minoritaire. Selon le Brookings Institute, d’ici 2060, la population des minorités raciales continuera de croître à près de 75 %. Alors que sur cette même période, la population blanche vieillissante aura légèrement augmenté cette année, elle connaîtra ensuite un déclin à long terme jusqu’en 2060, conséquence d’un plus grand nombre de décès que de naissances (Figure 1).

Les mêmes projections démographiques du recensement confirment l’importance des minorités raciales en tant que principal moteur démographique de la croissance future du pays, qui éclipsera une population blanche vieillissante, à croissance lente et bientôt déclinante. Les nouvelles statistiques prévoient que la nation deviendra une « minorité blanche » en 2045. 

Au cours de cette année, les Blancs représenteront 49,7 pour cent de la population, contre 24,6 pour cent pour les Hispaniques, 13,1 pour cent pour les Noirs, 7,9 pour cent pour les Asiatiques et 3,8 pour cent pour les Asiatiques. populations multiraciales (Figure 2).

Tout cela signifie que les Républicains cherchent désespérément à gagner pendant qu’il est encore temps, quels que soient les moyens ou le prix à payer. C’est ce qui explique réellement leur irrationalité, leurs mensonges, leur hypocrisie et leur intention de de mettre en place un dictateur capable de suspendre les règles démocratiques.

mardi, janvier 23, 2024

Cyprien Sarrazin, roi de la descente !

Devenu récemment un vainqueur régulier en descente, Cyprien Sarrazin, 29 ans, n'a pas pourtant pas connu un succès immédiat. Cela fait en réalité depuis 2016 qu’il galère au sein de l’équipe de France de ski. 

D'abord skieur technique et aux prises avec de multiples blessures, il passe aux épreuves de vitesse en 2021 avant de se révéler comme un sérieux athlète en descente et en super G cette saison et de récolter six victoires en Coupe du monde à ce jour, dont une en parallèle en 2017 à Alta Badia, trois descentes et un super G cette saison. 

Contrairement au slalom ou au slalom géant, la descente est particulièrement insaisissable car elle représente un mélange complexe d’éléments affectant à la fois le physique et le mental, ce qui en fait une épreuve vraiment exigeante et passionnante. Cela commence par la vitesse extrêmement élevée qui exerce une pression énorme pour maintenir le contrôle de la navigation sur un terrain complexe et interdire la moindre erreur qui pourrait être catastrophique. 

Des forces centrifuges extrêmes jusqu’à la durée de l’épreuve, les exigences de précision dans la trajectoire et la peur de chuter et de se blesser s’ajoutent à la pression mentale de l’athlète et perturbent sa concentration. Ensuite, il y a lc coté mental de la descente. Le coureur doit mémoriser méticuleusement chaque caractéristique du parcours, en anticipant les bosses, les sauts et les changements de pente pour grignoter des centièmes de seconde cruciaux. 

De même, la nécessité de réagir instantanément aux conditions changeantes comme les rafales de vent ou les changements de neige est vitale pour maintenir à la fois vitesse et trajectoire. Le fait qu’il n’y ait qu’une seule manche, par rapport au slalom ou au géant, ajoute à la pression mentale et la longue durée de l’épreuve exige également une concentration totale en bloquant toute distraction.

Enfin, il y a les conditions météorologiques, comme le vent, la visibilité ou les chutes de neige, le choix du matériel (Sarrazin utilise des skis de 223 cm au lieu des 218 cm habituels) et une bonne préparation peuvent altérer considérablement la dynamique du parcours et nécessiter des ajustements à la volée. Je n’ai pas parlé de l’expérience qui est l’atout des plus anciens et permet de combler des tas de lacunes. Bravo Cyprien !

 

lundi, janvier 22, 2024

Dire gentiment des choses désagréables …

Dans notre rue, un voisin âgé a l’horrible habitude de jeter sa neige au beau milieu de la route au lieu de la pelleter quelque part sur sa propriété. Pour moi, cela a toujours été une question de bon sens, mais c'est également illégal partout à Park City, dans tout notre comté, ainsi que partout où il neige en hiver. 

L'autre jour, quand on l'a vu pelleter la butte laissée par le chasse-neige vers l’entrée de sa maison au beau milieu de la rue. Je lui ai demandé ce qu'il faisait et il m'a répondu : « Je m'en débarrasse ». J'ai répondu : « Pas vraiment, tu ne fais que le déplacer l’obstacle… » Il n’avait toujours pas l’air de comprendre que ce qu'il faisait n'avait aucun sens. Il a encore ajouté : « À Sun Valley [Idaho], ils vous laissent faire ça et puis plus tard, ils récupèrent la neige … » 

J'ai vérifié en rentrant chez moi et cela ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité car c'est illégal là aussi. À aucun moment je n’ai osé dire à cet homme de 79 ans que cette pratique était illégale et désapprouvée par toutes personnes d’une intelligence moyenne. Cette petite histoire souligne qu'il est souvent difficile de transmettre des messages difficiles de manière à la fois honnête et attentionnée. 

J'ai fait des recherches sur les moyens de dire gentiment des choses qui sont difficiles à entendre pour certains. Des moyens comme essayer de se concentrer sur le comportement, pas sur la personne. Au lieu d'attaquer le caractère de mon voisin, je me concentre sur son action et sur la manière dont elle peut causer des difficultés aux piétons, aux voitures, sur la façon dont elle donne le mauvais exemple aux personnes vivant dans le même quartier, sans trop insister sur le fait qu'elle va à l’encontre des efforts de déneigement. 

Pour que la conversation reste productive, je devrais également utiliser des « je » plutôt que des « vous » toujours plus accusateurs. Il faudrait aussi que je fasse preuve d’assez d'empathie et de compréhension en reconnaissant que mon voisin peut avoir ses propres raisons d'agir de cette manière, et expliquer à quel point ces raisons peuvent être contre-productives. 

Proposer des solutions au lieu de simplement signaler le problème est tout aussi important, par exemple : « Pourquoi n’empiles-tu pas cette neige de chaque côté de ton allée ? » Enfin, je dois être assez intelligent pour choisir le bon moment et les bonnes circonstances pour intervenir, bien rester respectueux et trouver une façon créative de terminer mes propos sur une note positive, comme « Tu va épater tes voisins quand il verront le bon travail que tu fais quand tu déneige ! ». 

Bon, maintenant, il faudra que je me souvienne de tout et que je sois assez patient pour éliminer ce petit irritant.

dimanche, janvier 21, 2024

Musique et chanson, recette d’éternité ?

Quand j’entends Charles Aznavour chanter « La Bohême », je pense à lui comme s’il était toujours là, bien vivant, même s’il nous a quitté il y a bientôt 6 ans. Tout cela pour dire que si l’on veut laisser un héritage ou viser la vie éternelle, il faut être musicien ou chanteur. 

La musique ne meurt jamais et nous rappelle constamment son créateur ! Je ne dis pas qu’il faut devenir musicien ou chanteur pour cette seule raison, mais avouons-le, pour qui recherche la gloire ou une reconnaissance sans fin, cette voie vaut bien mieux que d’être chef d’État, scientifique, sportif de haut niveau ou même écrivain ! 

La musique est un média si vaste et si répandu qu'elle nous touche tous, à tout moment et n'importe où, depuis notre salon, notre voiture, les ascenseurs et autres salles d'attente. Elle ranime nos souvenirs et réveille de vieilles émotions. 

Cela ne veut pas dire que la musique ne répond uniquement qu’à ce besoin. C’est aussi bien sûr un acte de création et de partage avec les autres dans le moment présent. En résumé, c’est un voyage d’expression artistique, de connexion et de croissance qui enrichit notre vie et celle des autres sans jamais s’éteindre. 

Pour moi, c’est vraiment le seul chemin vers la vie éternelle sur lequel on peux vraiment compter !

samedi, janvier 20, 2024

Déjà quatre ans que je médite !

À compter d’aujourd’hui, je médite quotidiennement, sans manquer un seul jour depuis quatre ans. Que puis-je dire de la pratique ? Beaucoup de choses ; d’abord, il n’existe pas une bonne technique pour méditer qui soit recommandée ou que j’ai pu découvrir. Cela aura été pour moi un voyage d’exploration plutôt difficile avec une infinité de manières de pratiquer, rendant encore plus difficile le fait d’être rassuré d’être sur le « bon chemin ».

Ma pratique, d'une approche plutôt au petit bonheur la chance, a évolué vers quelque chose qui apporte un état de « Prana », c'est-à-dire la sensation de me trouver immergé dans cette force vitale ou cette énergie cosmique qu’est Prana, et une fois là, de la laisser s'infuser en mon corps, à la recherche d'une plus grande force physique, d'un meilleur jugement et d’un flot de pensées créatives. 

Cela dit, la réalité est que chaque session représente une nouvelle aventure, sans marche à suivre bien définie pour tenter de répéter, maintenir ou dépasser ce qui a été atteint lors des sessions précédentes. Il n'y a jamais aucune garantie et il m'est toujours difficile de codifier ce qui doit être fait pour arriver à ce stade.

Même à force de patience, d'essais et d'erreurs, j'y arrive souvent, mais suis toujours malheureusement incapable de parvenir à définir une procédure fiable, par étape par étape. 

Les résultats jusqu’à aujourd’hui ont été la manifestation d’une plus grande tranquillité d’esprit, d’un énorme réservoir de créativité et d’épisodes de chance inouïs où les étoiles semblaient être parfaitement alignées en ma faveur. 

C'est tout ce que je peux dire pour l'instant, sauf que je regrette beaucoup de ne pas m’y être mis assidûment quand j'ai découvert la méditation, à Genève, il y a près de 55 ans...

jeudi, janvier 18, 2024

Regrets, partie intégrante de l'expérience

Lorsqu’on nous interroge sur nos propres regrets, une réaction fréquente est d’en dire le moins possible. Un peu comme la réponse donnée à cette question : « Avez-vous des regrets après toutes ces années ? » et d’y répondre en disant haut et fort : « Absolument aucun. Tout va très bien ! » 

Pourtant, chaque regret s’accompagne d’une expérience mémorable qui nous reste souvent gravée en tête et représente une autre pièce de l’édifice qu’est notre sagesse et expérience accumulées au fil des ans. 

Lorsque nous les regardons de cette façon, les regrets jouent un rôle énorme dans qui nous devenons, et sans eux, nous n’aurions pas appris grand-chose. C'est du moins comme cela que je les vois. Notre expérience se construit aussi avec des regrets. 

Bien sûr, les accidents, les douleurs et les souffrances jouent probablement un rôle beaucoup plus important, alors que le succès et la joie ont une moindre influence sur cet édifice. 

Puisque nous vivons dans un monde imparfait où nous nous dirigeons souvent à l’aveuglette, chaque choix que nous faisons comporte des risques dont il est impossible de toujours prédire les issues. 

Certaines décisions conduiront inévitablement à des résultats que nous aurions aimé voir tourner différemment, ce qui n’est pas sans entraîner des regrets. Cela dit, le revers de la médaille est que les regrets nous apprennent souvent énormément. 

En réfléchissant aux erreurs passées, nous apprenons à mieux nous connaître et évitons de les répéter. Je suis convaincu qu’apprendre de chacun de nos regrets constitue un élément essentiel pour notre croissance et notre développement personnel. J’ajouterais que je ne m’attarde pas sur eux et ne leur permets jamais d’empoisonner ma vie, je les accepte comme l’un des composants de mon expérience. 

Si vous ne l’avez pas déjà fait, suivez-moi et essayez de mettre vos regrets à votre service !

La bonne façon de faire son lit

En 2017, j'avais lu un livre intitulé « Make your bed » (Faites votre lit) par l'amiral William H. McRaven. 

Au départ, j’avais trouvé ce livre un peu en dessous de la moyenne, mais il y avait son titre et cette citation à l’intérieur qui m’avait marqué : « Si vous faites votre lit tous les matins, vous aurez accompli la première tâche de la journée.Cela vous procurera un petit sentiment de fierté et vous encouragera à accomplir une autre tâche, puis une autre et encore une autre. » 

L’auteur, un officier militaire à la retraite, ancien Navy SEAL avec 37 ans de carrière militaire à son actif, postulait que faire son lit chaque matin était un acte tout simple qui pouvait imprimer une forte impulsion sur la journée qui suivrait et, en bout de compte, sur toute la vie. 

Il a donc utilisé cette métaphore pour illustrer l’importance de la discipline, de la cohérence et des petites victoires qui nous permettent d’atteindre des objectifs plus ambitieux. Pendant plus de quatre décennies de vie commune, ma femme et moi nous levions, vaquions à notre routine matinale et seulement plus tard, l'un de nous, majoritairement ma femme, faisait enfin le lit. 

Il y a quelques années, nous sommes finalement passés d'un lit de taille Queen à un de taille King (193 cm x 203,5 cm), et une seule personne avait beaucoup à faire pour refaire ce lit beaucoup plus grand car cela demande un va-et-vient bien plus long en passant d’un côté à un autre pour correctement compléter la tâche. 

C’est donc pourquoi, depuis quelques mois, nous faisons notre lit dès que nous quittons le lit chaque matin, ce qui semble amorcer un début de journée sur le chapeau des roues, littéralement du bon pied et avec un sursaut d'énergie salutaire !

mercredi, janvier 17, 2024

Park City et ses queues à rallonge !

Avant, il n'y avait jamais de files d'attente à Park City, mais c'était hier, avant que notre petite ville de montagne ne devienne aussi célèbre et autant populaire. 

Samedi dernier, alors que je skiais avec mon petit-fils, un important télésiège été fermé à Canyons Village, créant un énorme embouteillage pour accéder à la télécabine disponible pour monter une foule énorme en altitude, là où nous voulions skier. 

Nous avons donc laissé notre voiture sur le parking et sommes montés à bord du bus direct pour Park City Base où nous avons aussi découvert d’énormes queues battant tous les records. Il nous a fallu 15 minutes de patience que nous pensions ne pas avoir.

Cela dit, mais nous sommes quand même arrivés au sommet et à partir de là, avons passé une merveilleuse journée à skier sur de la poudreuse qui continuait de tomber, pratiquement sans attente et avec peu de skieurs partout où nous allions. 

Nous avons d'abord été furieux, puis nous nous sommes adaptés sereinement avant de savourer pleinement la chance et le privilège de pouvoir skier ensemble sur une si belle neige ...

mardi, janvier 16, 2024

Le résultat d'expériences étranges

L’incident du casque dans l’évier, m’a rappelé que les événements exceptionnels laissent des empreintes remarquables dans nos mémoires et qu’il y a toujours une composante émotionnelle attachée aux souvenirs durables. 

Ensuite, il y a ce qu’on ne manque jamais d’apprendre de ces faits exceptionnels, imprimant des souvenirs indélébiles qui contribuent grandement à rendre ces expériences non seulement remarquables, mais aussi des catalyseurs utiles et puissants pour apprendre intensément et, surtout, pour nous faire comprendre ce qu'il faut faire et aussi d’éviter à l'avenir, ce dernier point étant souvent le plus marquant. 

Ma nature est telle que j'aime expérimenter ou essayer de nouvelles voies, presque quotidiennement, appelez cela une curiosité débridée, si vous voulez. 

Cet état d’esprit entraîne toutes sortes de résultats surprenants et inoubliables, bons ou mauvais. J'avoue que je suis incorrigible et reste toujours tenté de suivre les itinéraires inexplorés même si ils me semblent parfois bizarres. 

J'aime sortir de ma zone de confort et rencontrer des situations inconnues dans l'espoir de trouver la clé d'un problème ou une meilleure façon d'aborder une situation qui me dérange. Non seulement j'acquiers une expérience positive ou négative, mais le processus m'oblige également à remettre en question mes convictions et mes points de vue, m’offrant ainsi de nouvelles perspectives et une vision du monde plus nuancée et plus complexe. 

Cela contribue à enrichir mon inventaire personnel d’expériences les plus variées. Non, je ne compte pas remettre mon casque de ski dans un lavabo, à moins d’être certain que le robinet ne le noiera pas au moment où je m’y attends le moins !

lundi, janvier 15, 2024

Expérience hors du commun …

Vendredi, je suis allé skier avec mon petit-fils Finn. Il faisait froid, il neigeait et il y avait beaucoup de vent, mais la neige était fabuleuse. 

Après le déjeuner, je suis allé aux toilettes et comme, quand le temps est trop rigoureux, je porte un long manteau Descente vieux de trente-cinq ans, j'avais besoin de me voir dans le miroir pour pouvoir fermer correctement certains des nombreux boutons-pression du vêtement en question, qui se trouvent invisibles pour moi, car situés juste sous le menton. 

Mon compagnon de ski m'attendait dehors, là où nous avions laissé nos skis. J'avais placé mes gants sur le panier au-dessus du lavabo, mais quand j'ai posé mon casque à l'envers sur le comptoir, il n'était pas stable et menaçait de rouler au sol. J'ai donc décidé de le sécuriser momentanément en le plaçant à l'intérieur de la cuvette du lavabo. 

Soudain, à ma plus grande horreur, j'ai vu de l’eau jaillir du robinet, inondant mon casque. Je l'ai sorti aussi vite que possible, mais tout l’intérieur était trempé. 

Ce sont des robinets activés par des cellules photoélectriques qui s'ouvrent lorsque les mains ou autre objet étranger se glissent entre la cellule et l'intérieur de l'évier. 

J'ai secoué mon casque, essayé de le sécher du mieux que je pouvais avec des serviettes et des mouchoirs en papier et n'ai eu d'autre choix que de le remettre sur ma tête et de reprendre le ski malgré l'horrible humidité et le froid glacial de la journée. Dieu merci, je suis un dur à cuire ! 

Demain, j’essayerai de vous expliquer la signification de cet incident ...

dimanche, janvier 14, 2024

Bon ou mauvais, exploitons nos souvenirs !

Les souvenirs, bons ou mauvais, ont toujours eu une énorme influence sur ma vie. Ils ont construit mon histoire personnelle, ont été des jalons et une source de réconfort, car instinctivement, je semble donner la priorité aux bons plutôt qu’aux autres. 

À bien des égards, les bons souvenirs constituent le carburant nécessaire pour aller de l’avant, être plus actif et se lancer dans des rêves et des projets. Ce genre de souvenirs, vous l’aurez deviné, sont tous de nature positive. Ils m'apportent de la positivité et de la résilience. 

Ils sont également une source de joie car ils soulignent mes réalisations et renforcent fortement ma confiance en moi. Ils me rappellent que je suis capable d’affronter les défis et sont ma batterie émotionnelle dans les moments difficiles. 

Lorsque je suis avec d’autres, partager des souvenirs positifs m’aide à faire cette connexion si importante, à comprendre et à me sentir partie intégrante du groupe. Se souvenir de mes réussites personnelles m’inspire également à me fixer de nouveaux objectifs et à persévérer. 

D’un autre côté, même s’ils jouent un rôle caché, les mauvais souvenirs me rappellent toutes les leçons que j’ai appris ; sur moi-même, sur les autres et sur mon environnement, renforçant ainsi ma résilience, mon empathie et ma capacité à résoudre les problèmes. 

Parfois, ils m’ont poussé à jouer le rôle de catalyseur, m’obligeant à modifier mon comportement, à travailler sur mes relations ou même à ajouter un important savoir-faire professionnel. Il est évident que les difficultés nous rendent tous plus forts et constituent un tremplin vers une personnalité à la fois plus complète et mature. 

En fin de compte, bons et mauvais souvenirs contribuent à construire notre propre parcours et à nous façonner. De plus, notre capacité à les intégrer de manière constructive nous fait grandir, prendre conscience de qui nous sommes et d’être résilient.

samedi, janvier 13, 2024

Avalanche sur piste de ski ouverte

Ce 10 janvier, vers 9 h 30, une avalanche s'est produite à la station Palisades Tahoe (anciennement Squaw-Valley), plus précisément au-dessus de la zone de la combe du géant à KT-22. Les pompiers d’Olympic Valley ont répondu à l’alerte lancée par la la station et ont contacté le service des pistes qui a confirmé l’accident. 

Le bureau du shérif du comté de Placer a assisté les pompiers locaux dans l’opération de recherche et de sauvetage. Plus de 100 membres du personnel de Palisades ont participé aux recherches et deux lignes de sondes ont été mises en place. Le massif tout entier a été fermée pour le reste de la journée. 

Le champ de débris avalancheux mesurait environ 45 mètres de large, 150 mètres de long et 3 mètres de profondeur. L’accident a fait un mort et un blessé. Toutes nos condoléances aux famille touchées par cette tragédie. Ce qui est assez choquant est qu’une avalanche puisse tuer sur une piste de ski ouverte. Habituellement, les patrouilleurs de ski veillent à faire exploser des charges pour déclencher toute couche instable avant d'ouvrir une piste. 

Il semblerait que les responsables aient confondu ce qu'ils pensaient être la neige lourde qui tombe habituellement en Californie, avec une poudreuse très légère à faible teneur en eau. Sur les 243 décès par avalanche aux États-Unis au cours de la dernière décennie, 7 seulement ont été signalés dans le périmètre de domaines skiables, selon l’association des stations de ski américaines. 

On pourrait se demander si Palisades Tahoe, qui fait désormais partie de l’énorme groupe de stations de ski Alterra, est aussi bien géré que les stations traditionnelles l’étaient autrefois quand elles étaient détenues et exploitées en majorité par des individus ou des familles, et si les nouveaux gestionnaires ont la sagesse, l'expérience et le savoir-faire nécessaires pour gérer ces stations aussi bien qu'avant ? 

vendredi, janvier 12, 2024

Redécouvrons la joie de rouler sur neige !

Il nous aura fallu attendre jusqu’au 10 janvier pour retrouver une vraie saison d’hiver grace à une série de chutes de neige abondantes, nous ramenant enfin à un hiver normal. 

Nous avions pris l'habitude de rouler sur des routes sèches, de conduire des autos toutes propres et d'avoir un plancher de garage décent, mais tout a changé. 

La route est redevenue précaire avec les aléas de la conduite hivernale et ses glissades intempestives, des voitures très sales et le sol de mon garage mélange indescriptible de matière gluante salée et fondante qui ressemble à de la boue et nécessite de sautiller pour monter et descendre d’auto ! 

L’hiver est de retour et je ne suis plus du tout prêt pour ça. J'avais juste oublié que le ski allait (enfin) être fabuleux !

jeudi, janvier 11, 2024

La Cour suprême va-t-elle déclarer Trump inéligible ?

Avec trois juges récemment nommés par Trump, et désormais une majorité super-conservatrice, il semble presque impossible que la Cour Suprême des Etats-Unis refuse la candidature de Trump à la présidence. C’est presque devenu une idée reçue. 

Cela dit, certains juristes qualifiés affirment que les actions de Trump à propos de l’émeute du 6 janvier au Capitole, constituent une « insurrection » au sens propre du 14e amendement, le rendant inéligible à un nouveau mandat. Des voix opposées suggèrent que la disqualification pour ces motifs créerait un dangereux précédent et violerait une procédure régulière, soulevant des inquiétudes quant à la séparation des pouvoirs. 

D’autres affirment également qu’une telle décision déclencherait une immense révolte populaire. Je crois qu’en plus, il y aura des tendances plus pragmatiques qui pourraient disqualifier Trump. Elles pourraient être amenées par John Roberts, le juge en chef de la Cour, qui pourrait y voir une occasion en or de se débarrasser de Trump et des problèmes qu’il ne cesse de causer, comme par exemple son idée de révoquer la Constitution et d'autres mesures étranges et dangereuses qui obligeraient sa Cour à prendre des mesures impossibles et des décisions qui détruirait irrémédiablement sa crédibilité.

Il suffit de cinq voix pour refuser à Trump une nouvelle candidature à la présidence, et John Roberts n’aurait qu’à persuader Bret Kavanaugh de peser contre l’ancien président pour atteindre cette majorité. Roberts et Kavanaugh sont tous deux considérés comme des juges conservateurs, bien que Roberts ait parfois affiché une volonté de rompre avec l'idéologie conservatrice stricte, tout comme Kavanaugh sur au moins une question de droit de vote. 

En outre, Roberts a toujours exprimé sa préoccupation afin que la Cour suprême soit perçue comme un organe politique et donc illégitime. Il pourrait tenter de persuader Kavanaugh que la disqualification de Trump, malgré un potentiel alignement idéologique, pourrait être nécessaire pour maintenir cette légitimité et la confiance du public. 

De toute évidence, les arguments juridiques spécifiques pour et contre la disqualification seront cruciaux. Roberts, en tant que juge en chef, jouera un rôle clé dans l'orientation des débats de la Cour et l'interprétation de la Constitution, influençant potentiellement le vote final de Kavanaugh. Je continue de penser et j'espère que cela tournera de cette façon.

mercredi, janvier 10, 2024

Échanger convictions contre certitudes !

Il y a une douzaine d’années. un ancien camarade de classe me confiait cette maxime, mais la façon dont elle était formulée ne m’a jamais paru importante ou fondamentale dans ma façon de vivre. Puis, en début de semaine, j'ai entendu la même idée présentée d'une manière légèrement différente par un autre ami, et cette fois, j’y ai prêté davantage attention. 

Celle-ci soulève des différences importantes entre ce qu’on croit et ce qui est vrai. Nos croyances se façonnent à travers notre éducation, notre culture, nos expériences personnelles et nos préjugés émotionnels. En conséquence, des croyances profondément ancrées peuvent devenir des angles morts bien trompeurs. 

Bien sûr, certaines croyances fondamentales, comme la méthode scientifique ou l’état de droit, sont cruciales pour le fonctionnement de notre société et remettre ceux-ci en question est rarement productif. C’est pourquoi il nous faut prendre du recul, examiner nos croyances d’un œil critique, ne pas simplement les accepter comme étant la vérité absolue, en n’hésitant pas à les remettre en question, en envisageant des perspectives alternatives et en recherchant des preuves pour les étayer. 

Nous devons avoir le courage de donner la priorité au rationnel par rapport à nos croyances profondément ancrées et, si nécessaire, développer des convictions fondées sur une analyse logique et des preuves solides. Nos croyances ne peuvent pas non plus être statiques ; nous avons besoin de curiosité intellectuelle et d’ouverture pour remettre constamment en question notre compréhension du monde en fonction du changement constant et de nos expériences. 

Ce raisonnement nous permet d’apprendre et de nous adapter, alors qu’une croyance inébranlable peut nous conduire à stagner et à devenir trop rigides. Une approche saine implique à la fois des convictions fortes (pour guider nos actions) et une volonté de les examiner de manière critique à la lumière d’informations et de raisonnements nouveaux. En fin de compte, cela exige une grande humilité intellectuelle et un désir d’apprendre. 

Rappelons-nous simplement que même si nos croyances sont précieuses, elles ne doivent jamais être considérées comme acquises.

mardi, janvier 09, 2024

Bienvenue au « Goulag Clusien ! »

Quand j’étais en classe de 4ème au collège de Saint Jean D’Aulps, près de Morzine, je ne faisais rien et je m’enfonçais dangereusement. Peut-être n’etais-je pas motivé, juste ennuyé et indifférent aux professeurs et aux matières qui m'y étaient enseignées. Très vite, mes résultats scolaires sont passés de bons à catastrophiques, au point qu'aller à l'école était devenu source d’angoisse profonde, constante et quotidienne. 

Un jour de mai ou juin 1961, alors que j'étais assis dans le bus scolaire à côté de Marcel Losserand, un copain qui était en 5ème, celui-ci m'annonçait qu'il allait se présenter au concours d'entrée de l’École Nationale d'Horlogerie de Cluses. Étant donné que je cherchais désespérément à me sortir de ce collège et que le fonctionnement interne des horloges et des montres m’avait toujours intrigué, je considérais cette occasion comme une solution parfaite à mes problèmes. 

Marcel et moi passions alors l'examen et là, je réussissait alors que Marcel était recalé. Alors, sans ce copain, je me retrouvais au pensionnat de Cluses en septembre. J'ai vite découvert que cet endroit était un véritable enfer. La discipline y était dure, nous ne pouvions pas porter de jeans, juste une longue blouse grise terne, et nous devions porter un uniforme de type militaire lorsque nous quittions le périmètre de l'école.

Il fallait également travailler très dur (40 heures de cours par semaine, plus de longues heures d’étude), faire face à diverses punitions cruelles qui nous étaient infligées, ainsi qu'à un bizutage généralisé administré généreusement par les étudiants plus âgés. 

Au début, je devais rentrer à la maison (à 30 kilomètres de là) toutes les deux semaines et les week-ends dans l'enceinte de l'école étaient horribles. C'est pourquoi j'ai intitulé ce blog le goulag de Cluses. Aujourd’hui, certaines personnes placées dans des camps de délinquants témoigneront du bien que cela leur a fait, tandis que d’autres détestent ces institutions. 

Pour moi, ce fut une véritable planche de salut, car cela m'a enfin appris l'ordre, la discipline et l'organisation qui m'ont si bien servi au long de ma vie. Malgré toutes ces souffrances, je dois reconnaître que cette vénérable institution Clusienne a énormément contribué à ma réussite professionnelle ! 

Juste comme le philosophe allemand Friedrich Nietzsche l'avait si bien dit en 1888 : « À l'école de guerre de la vie, ce qui ne me tue pas me rend plus fort. »

lundi, janvier 08, 2024

Résoudre les problèmes de l’Amérique (conclusion)

Comme dans tous les pays, l’Amérique compte une grande part « d’imbéciles-égoïstes » dans sa population, ce qui rend presque impossible la mise en œuvre de tous les changements dont nous avons besoin, à moins qu’une grave crise ne nous y force. 

Même si cela est vrai pour l’Amérique, cela s’applique également à un grand nombre de nations « développées ». 

Qu’entends-jr par « égoïste-imbécile » ? Un groupe de racistes, de fanatiques, d'ignorants, d'idiots, de crédules, ou offrant une combinaison de ces traits, qui manquent de bon jugement. 

Quand je regarde les résultats de l’élection présidentielle de 2020, je peux la voir comme un iceberg représentant 239 millions d’Américains votant, pour seulement 159 qui se sont rendus aux urnes (66,8 %) et 80 (33,5 %) qui se sont abstenus. Je les mettrais dans le même sac que ceux (31 %) qui ont voté pour Trump, soit un total de 154 millions (65,5 %) d’Américains qui n’ont pas de « bon jugement ». 

Cela représente environ les deux tiers de notre population et même si mon vote personnel vaut 50 % de plus qu’il ne le devrait à cause de tous ces gens stupides qui ne votent pas, c’est une bien triste consolation.


dimanche, janvier 07, 2024

Résoudre les problèmes de l’Amérique (troisième partie)

De toute évidence, il reste encore bien d’autres problèmes américains à résoudre. Cela dit, je considère les deux premiers dont nous avons déjà parlé comme des écrans cachant le reste des problèmes contre lesquels nous devons lutter. 

Sur le plan économique, il y a les inégalités de revenus et les écarts de richesse qui se creusent depuis des décennies, entravant la mobilité économique et la paix sociale. Ensuite, il y a un énorme besoin en matière de soins de santé abordables, la santé consommant près de 18 % de notre PIB avec des soins médicaux ruineux et l’absence d’assurance universelle.

Notre dette nationale et notre déficit budgétaire sont également terrifiants, créant une incertitude économique à long terme et liant les mains du gouvernement. Si nous regardons le paysage social, notre politique sous Trump est devenue malade, polarisée et bien trop partisane, créant une discorde nationale généralisée. 

Il y a bien sûr la violence armée et les fusillades de masse aux États-Unis, avec 400 millions d’armes pour 350 millions de personnes. Une fusillade de masse quotidienne semble être un petit prix à payer pour maintenir un deuxième amendement anachronique ! Tout cela se déroule sur fond d’iniquités raciales et ethniques qui ne veulent obstinément pas disparaître et continuent d’ empoisonner la société américaine. 

Nous nous retrouvons également confrontés à un changement climatique et à une dégradation de l’environnement dont nous sommes en grande partie responsables, mais que trop d’Américains choisissent encore d’ignorer. Les conséquences croissantes du changement climatique, telles que les phénomènes météorologiques extrêmes et l’élévation du niveau de la mer, posent des défis environnementaux et économiques majeurs. 

Nous avons parlé hier d'éducation. Mes compatriotes n’en profitent pas pleinement, mais celle-ci reste inégale et insuffisamment financée. La toxicomanie et la santé mentale sont d’autres problèmes qui doivent être résolus, tout comme une infrastructure souvent en ruine, ancienne et obsolète. Comme vous pouvez le constater, la liste est très longue. 

Demain, je partagerai mes conclusions, mais j’aurai, hélas, peu de remèdes à proposer …

samedi, janvier 06, 2024

Résoudre les problèmes de l’Amérique (deuxième partie)

Ma deuxième réponse aux problèmes de l’Amérique s’applique également à la résolution d’un fléau planétaire majeur : les médias sociaux. Au début, vers 2008, je les avais adoptées et les avais beaucoup utilisées. Pourtant, très vite, j’ai réalisé l’étendue des problèmes insidieux qu’ils apportaient. 

Bien sûr, j’adorais leur impressionnantes possibilités de connexion et de communication avec famille et amis, mais j’ai rapidement découvert des côtés beaucoup plus sombres. L’un d’eux etait leur capacité à répandre et à diffuser des informations erronées ou de « fausses nouvelles » auxquelles trop de gens croyaient parce qu’on ne leur avait jamais appris à penser de manière critique et à vérifier leurs sources. 

On sait également que les algorithmes des médias sociaux créent des chambres d’écho qui confirment ce que les gens croient déjà, accélérant ainsi la propagation de la désinformation et des théories du complot ainsi que la polarisation politique ou l’extrémisme. Ensuite, il y a toutes ces belles histoires, photos et vidéos des autres qui semblent mener une vie de rêve, loin du train-train quotidien et des problèmes terre-à-terre auxquels nous sommes tous confrontés.

Cela contribue souvent à un sentiment d’incapacité, à une faible estime de soi et à la dépression. Il y a aussi l’aspect hautement addictif de la plateforme, qui encourage les utilisateurs à passer toujours plus de temps à parcourir les flux et à interagir avec le contenu. 

Malheureusement, c’est cette nature addictive qui maintiendra les médias sociaux en vie pendant trop longtemps. L'incivilité, la cyber-intimidation et le harcèlement font également partie intégrante des médias sociaux en raison de leur caractère anonyme qui permet aux auteurs de se cacher. 

Dois-je mentionner les problèmes de confidentialité et l'utilisation abusive des données, car celles-ci collectées par les plateformes de médias sociaux sont ensuite utilisées à des fins de publicité ciblée, de profilage et même de manipulation. 

Même si j'utilise toujours YouTube pour stocker et partager mes vidéos et WhatsApp pour la messagerie instantanée, j'ai quitté Facebook/Instagram en 2018 et Twitter (maintenant X) l'année dernière. Ce ne furent pas des décisions faciles, mais je suis content de les avoir prises !

vendredi, janvier 05, 2024

Résoudre les problèmes de l’Amérique (première partie)

Très souvent, lorsque je me plains, on me demande quelles sont les idées que je peux offrir pour résoudre les problèmes de l’Amérique. C’est là une demande raisonnable ! 

Puisqu’il s’agit d’une question plutôt ouverte qui appelle une longue liste de réponses complexes, je commencerai par celle qui me paraît la plus essentielle et qui, je pense, si elle était appliquée, contribuerait grandement à résoudre la plupart de nos problèmes actuels. 

Ma réponse est la suivante : « Passons plutôt le temps consacré à l’église, à apprendre dans nos écoles ! » 

Qu'est-ce que cela signifie? 

En appliquant à la lettre ce précepte d'apprentissage rationnel, la nation tout entière deviendrait moins irrationnelle, mieux éduquée, les gens commenceraient progressivement à penser par eux-mêmes, à apprécier les preuves scientifiques et mesurer leur propre ignorance, au lieu de rester crédules et de devenir proie des politiciens et de leurs promesses ainsi que de tomber dans toutes les théories du complot ...

Comment progresser à ski ?

Cette année sera pour moi celle de la qualité plutôt que de la quantité. 

Cela dit, je suis allé skier mercredi. Le temps était froid, maussade et peu engageant, et en plus j'avais beaucoup de paperasse à faire, mais je me suis forcé à sortir et j'ai décidé que ce serait une excellente opportunité de « Mettre du ski de qualité dans ma vie ! » L’idée semble bonne et l’objectif a du sens, alors comment y parvenir ? 

Voici une recette adaptée à ma façon de skier. Je choisis la zone la plus difficile que je connaisse là où je skie, et lorsque les conditions sont ce qu'elles ont été jusqu'à présent, je vais me concentrer sur une façon de skier prudente, aussi douce et fluide que possible, tout en évitant les nombreux obstacles (rochers, souches, arbres petits et grands, plaques glacés, ainsi que les horribles bosses que nous avons en ce moment). 

Bien sûr, cela nécessite toute mon attention, le « ski robotisé » comme nous en faisons généralement sur des pistes de ski parfaitement préparées n’étant ni possible, ni autorisé. Je fais cela aussi longtemps que je peux le supporter ou que le temps qui m'est imparti le permet. J’ai même trouvé ça amusant (évidemment, je suis un fanatique du ski) et je suis rentré chez moi pleinement satisfait. J'ai très bien dormi cette nuit-là. 

Essayez-le, il suffit d'avoir le cœur assez gros et fort !

jeudi, janvier 04, 2024

Perdons-nous notre pertinence à 75 ans ?

La période des fêtes est généralement le moment de l'année où nous retrouvons tous en famille au milieu de générations beaucoup plus jeunes, et pouvons souvent nous sentir dépaysés et plus exactement à la même longueur d'onde que ces nouvelles générations qui nous entourent. 

Sommes-nous progressivement devenus inutiles, alors que notre âge avancé est parfaitement visible et que notre contribution au monde qui nous entoure est supposée être en chute libre ? Quelle que soit la bonne réponse, c’est souvent l’impression que nous percevons. Nous savons que devenir non pertinent dépend bien sûr de ce que l’on entend par « pertinent » et aussi de notre situation personnelle. 

Nous savons également que ce qui est pertinent pour une personne ou un domaine peut ne pas l'être pour d’autres. S’agit-il de contribution à la société ? Du maintien de liens personnels ? De son propre épanouissement personnel ? Il peut y avoir des réponses spécifiques à chacune de ces questions. Ce qui reste vrai, c’est qu’au plus profond de nous, notre sagesse et notre expérience gardent une valeur précieuse. Nous avons tous vécu des décennies de changement et été confrontés à de nombreux défis.

Ces expériences peuvent donc être précieuses pour les jeunes générations. Nous avons également un savoir-faire et des idées à apporter, certains d’entre nous continuent à travailler, même si c’est moins, et à poursuivre leurs passions et leurs passe-temps. Nous sommes toujours disponibles pour notre famille avec notre amour, notre temps à donner et nos points de vue à partager et il nous reste encore beaucoup de temps à consacrer à notre croissance et à notre épanouissement. 

Bien sûr, il existe des soucis et des limites qui peuvent se dresser. Certains d’entre nous doivent faire face à des limitations physiques ou cognitives qui empêchent une participation totale à certaines activités. Cependant, même face à ces défis, il est possible de s’engager et de créer des liens. En fin de compte, tout est une question de choix personnel et d’adaptation : l’âge n’est pas un signal absolu si un individu conserve l’état d’esprit et la volonté de s’adapter. 

C'est une question de choix individuels, de perspectives et de la manière dont nous abordons les opportunités et les défis de l’âge. Nos vies ne cessent jamais d’avoir un sens et une valeur. Ne laissons personne nous dire le contraire !

mercredi, janvier 03, 2024

Finies les fêtes, que faire maintenant ?

Les fêtes de Noël et du Nouvel An sont une période que nous attendons habituellement avec impatience et appréhension. Quand tout est fini, je respire mieux en pensant que je vais retrouver notre précieuse routine et reprendre notre mode de vie habituel. Je pense que lorsque la période des fêtes est terminée, et lorsqu'il a fallu être hébergé, héberger d’autres personnes et faire de la route, cela nous vide en nous laissant épuisés et parfois déprimés. 

Il est temps de se reposer et de se ressourcer en commençant à prendre des vacances mentales au moins face à ce tourbillon d’événements. C’est donc ce que je vais essayer de faire au cours des prochains jours en revenant lentement à ma routine quotidienne, sans trop me précipiter. 

J'attends aussi avec impatience tout la neige que nous a promise la météo pour refaire du ski dans de bonnes conditions hivernales, pour changer des mauvaises conditions que nous avions jusqu'à présent avec une foule de vacanciers. 

Une chose est sûre, je mangerai et boirai beaucoup moins ce qui est une bonne chose. J'introduirai également en douceur mes objectifs pour la nouvelle année en prenant mon temps pour les peaufiner et m'assurer qu'ils s'intègrent bien dans ma vie normale. Je peux comprendre que se sentir un peu déprimé est normal après les fêtes, et j'ai l'intention d'être patient et de laisser mon corps et mon esprit assez de temps pour bien récupérer. 

J'espère que cela fonctionnera et si ce n'est pas le cas, je vous demanderai de m'aider !

mardi, janvier 02, 2024

Quand le ski est vraiment mauvais …

Pour bien marquer la nouvelle année, je suis allé skier avec ma fille ce lundi, premier jour de 2024. Dans la mesure du possible, nous avons choisi des pistes hors des sentiers battus, libres d’hivernants aux comportements imprévisibles et allant comme des fous, en évitant donc les pistes bien damées. 

Nous avons décidé d'y aller le matin car nous pensions qu'un grand nombre de skieurs auraient encore tous la gueule de bois pour skier aussi tôt dans la journée. Hypothèse versifiée, mais nous avons quand même trouvé un assez grand nombre de skieurs passionnés qui comme nous n'avaient pas trop bu la veille au soir ! 

Sur les pentes difficiles qui sont habituellement nos préférées, il s'agissait donc d'éviter horribles bosses, buissons, pousses en tout genre et rocs de toutes tailles et cela exigeait que nous restions extrêmement attentifs et que nous ralentissions considérablement notre rythme normal et rapide. 

Pour le peu de temps passé sur les skis ce matin-là, nous étions fatigués et heureux d'arrêter vers midi. Alors, quel a été le bilan de cette première sortie du nouvel an ? Que d’épouvantables conditions de ski restent une fantastique occasion d’améliorer son ski à condition que personne ne se fasse mal. 

Bon, ces mauvaises conditions devraient s’améliorer dans les jours qui viennent, si les prévisions météo sont à peu près justes !

lundi, janvier 01, 2024

Comment bien démarrer l’année ?

Avant de plonger tête baissée dans une nouvelle année, bon gré mal gré, commençons par être reconnaissant de pouvoir le faire ! Ensuite, il pourrait être utile de se poser la question : « Comment tourner cette page blanche en bonne année ? ou mieux encore « très bonne année… » 

N’étant pas expert dans ce domaine particulier, j’ai fait un peu de recherche pour nous aider tous à découvrir la formule magique, si jamais il en existait une. Certains recommandent de commencer par passer en revue l’année écoulée, notamment les réussites, les obstacles et les leçons apprises dans le but de comprendre ce qui a bien fonctionné pour nous. 

Après l'avoir fait, nous devrions être prêts à fixer des objectifs significatifs après avoir défini ce que « bien » veut dire pour nous et rassurer un peu, quels que soient les buts que nous choisissons de poursuivre, afin qu'ils correspondent bien à nos valeurs et aspirations. 

Nous devrions les rendre spécifiques, mesurables, réalisables, pertinents et limités dans le temps. Je pourrais ajouter davantage de conseils, mais gardons tout cela compact et léger, juste assez pour nous faire réfléchir, voire aller fort et vite en 2024. 

Bonne année !