mardi, janvier 23, 2024

Cyprien Sarrazin, roi de la descente !

Devenu récemment un vainqueur régulier en descente, Cyprien Sarrazin, 29 ans, n'a pas pourtant pas connu un succès immédiat. Cela fait en réalité depuis 2016 qu’il galère au sein de l’équipe de France de ski. 

D'abord skieur technique et aux prises avec de multiples blessures, il passe aux épreuves de vitesse en 2021 avant de se révéler comme un sérieux athlète en descente et en super G cette saison et de récolter six victoires en Coupe du monde à ce jour, dont une en parallèle en 2017 à Alta Badia, trois descentes et un super G cette saison. 

Contrairement au slalom ou au slalom géant, la descente est particulièrement insaisissable car elle représente un mélange complexe d’éléments affectant à la fois le physique et le mental, ce qui en fait une épreuve vraiment exigeante et passionnante. Cela commence par la vitesse extrêmement élevée qui exerce une pression énorme pour maintenir le contrôle de la navigation sur un terrain complexe et interdire la moindre erreur qui pourrait être catastrophique. 

Des forces centrifuges extrêmes jusqu’à la durée de l’épreuve, les exigences de précision dans la trajectoire et la peur de chuter et de se blesser s’ajoutent à la pression mentale de l’athlète et perturbent sa concentration. Ensuite, il y a lc coté mental de la descente. Le coureur doit mémoriser méticuleusement chaque caractéristique du parcours, en anticipant les bosses, les sauts et les changements de pente pour grignoter des centièmes de seconde cruciaux. 

De même, la nécessité de réagir instantanément aux conditions changeantes comme les rafales de vent ou les changements de neige est vitale pour maintenir à la fois vitesse et trajectoire. Le fait qu’il n’y ait qu’une seule manche, par rapport au slalom ou au géant, ajoute à la pression mentale et la longue durée de l’épreuve exige également une concentration totale en bloquant toute distraction.

Enfin, il y a les conditions météorologiques, comme le vent, la visibilité ou les chutes de neige, le choix du matériel (Sarrazin utilise des skis de 223 cm au lieu des 218 cm habituels) et une bonne préparation peuvent altérer considérablement la dynamique du parcours et nécessiter des ajustements à la volée. Je n’ai pas parlé de l’expérience qui est l’atout des plus anciens et permet de combler des tas de lacunes. Bravo Cyprien !

 

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