mercredi, juillet 31, 2019

Aidez-moi à voter !

Autour du 25 juillet, nous avons reçu les bulletins de vote en vue de l’élection primaire pour le renouvellement d’une partie du conseil municipal de Park City, prévu pour le 13 août.

Il y a 3 sièges à pourvoir, dont 2 titulaires et 7 candidats au total. Le problème est qu’à l'exception des 2 femmes qui se représentent, nous n'avons aucune idée qui sont les autres candidats, et pour l’ensemble d'entre eux, quel est leur programme respectif.

Afin de savoir pour qui et pour quoi nous allons voter, nous avons dû nous mettre au travail. Hier, j’ai essayé de trouver une réponse à mes questions en utilisant « Messenger », la messagerie de Facebook ; même si je ne suis plus sur la plate-forme, j'utilise toujours cet outil à l'occasion, mais aucun des 7 candidats n'a daigné me répondre.

Étant donné que je ne suis pas du genre qui abandonne facilement, il a fallu que je déniche dans les archives municipales les formulaires d’inscription des candidats où se trouvaient leur adresse mail. Une fois de plus, je leur ai posé mes questions et nous verrons qui y répondra. Ceux qui ne répondrons pas seront impitoyablement éliminés de notre considération.

C’est assez brutal, mais qui a dit que la démocratie était un sport facile ?

mardi, juillet 30, 2019

La psychologie et moi

La psychologie m’a toujours fasciné, ou du moins, celle-ci m’a toujours profondément attiré.

Je trouve que les théories les plus populaires sont généralement logiques et peuvent apporter beaucoup à ceux qui les pratiquent, mais pour que je puisse les comprendre et les adopter, elles doivent être avant tout infiniment simples.

Dans la plupart des cas, les programmes proposés sont mal expliqués, très compliqués et impliquent beaucoup trop d’étapes fastidieuses. Je conviens que mes pensées sont d’une extrême importance, qu’elles ont d’énormes conséquences sur ma vie et que ma perspective mentale constitue mon gouvernail.

Je conviens également qu’il est essentiel de rester tourné vers le futur et de planifier activement l’avenir plutôt que de répéter le passé. En résumé, j'aime les formules simples, faciles à comprendre et pouvant être facilement mises en œuvre dans ma vie de tous les jours.

Probablement un sujet à développer dans mes prochains blogs ...

lundi, juillet 29, 2019

Année sans Tour de France

Après qu’Egan Bernal eut remporté le Tour hier sur les Champs-Élysées, c’était bien la première fois depuis de nombreuses années, que nous n’avons pas regardé une seule fois cet événement sportif qui tient en haleine le monde entier. 
Alors que nous avons vu quelques matchs de coupe du monde féminine de football, le Tour de France n’a pas réussi à nous scotcher à notre écran de télévision, même pas pour des rediffusions.

Nous avons eu des nouvelles de chaque étape le matin à la radio, mais c'était tout. Il se pourrait bien qu’un peu trop de dopage ait réduit notre intérêt pour ce sport ou que nous n’avons jamais été trop « accros » des sport télévisés, mais c’est la réalité et nous ne nous sentons ni bien, ni mal pour autant.

Peut être l'an prochain ?

dimanche, juillet 28, 2019

Remise en question continue

Au fur et à mesure que nous progressons dans la vie, nous continuons à être confrontés à des problèmes qui demandent à être résolus.

Soit nous les prenons comme un fardeau accablant et indésirable, soit nous sommes impatients de les rencontrer et de les résoudre avec toute l’énergie et la créativité dont nous sommes encore capable.

Nous pourrions dire que ces problèmes continuent d’alimenter une vie active et passionnée. Nous ne nous laissons pas écraser par les soucis, nous les utilisons plutôt comme un tremplin qui nous éleve encore d’avantage.

Quel changement de perspective fabuleux cela apporte à nos vies souvent remplies de souffrance et de complications!

Malgré toutes les vacheries que peut nous faire la vie, nous ne sommes jamais condamnés ni perdus, mais sommes toujours mis au défi, ce qui nous permet de rester bien vivant jusqu’à ce que finalement, il ne nous reste plus du tout de temps !

samedi, juillet 27, 2019

Coup de déprime ?

Dans la vie, il y a dépression et exaltation, et si ce dernier état est très facile à vivre, il n’en est pas de même lorsqu’on est déprimé.

Quand cela se produit, il est temps de s’arrêter et de faire le bilan de toutes les bonnes choses qui animent nos vies et de ne pas laisser une série de mauvais moments difficiles tout gâcher.

Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais avec un peu de pratique et quand on devient un peu plus vieux, cela se fait assez facilement ; il faut juste le provoquer.

Alors, ne laissez pas la poisse s'infiltrer dans vos vies, réagissez tout simplement en bouchant bien les trous avec toutes ces bonnes choses qui font partie de votre univers, et si celles représentent un peu mieux que 50%, vous êtes sortis de l’auberge !

vendredi, juillet 26, 2019

Un temps pour tout

Si vous êtes un skier, avez-vous déjà tenté, a) de sortir votre chausson avec son orthèses de la coque de votre chaussure de ski ?

Et b) de replacer le même chausson avec son orthèse dans cette même coque ?

Si vous l’avez fait, vous l’aurez probablement fait en hiver, avant ou pendant la saison de ski, alors que vos chaussures étaient juste à la température ambiante.

Si, comme moi, vous utilisez une coque assez rigide, il y a de fortes chances que cela n’est pas ete particulièrement facile sans casser quelque chose, comme l’orthèse, vos doigts ou votre poignet. Bien sûr, je ne parle même pas des erreurs que l’on peut faire comme de mettre le chausson droit dans la coque gauche ou l’orthèse gauche dans le chausson droit parce que nous ne sommes plus des débutants !

Maintenant, si faites la même opération en juillet quand il fait chaud, ou tres, très chaud, cette corvée devient un jeu d'enfant tant que vous ne laissez pas fondre le plastique (je rigole !). Tout ces matériaux synthétiques sont alors très flexibles, et tous les différents éléments glissent parfaitement les uns à l’intérieur des autres. comme pour ainsi dire « dans du beurre ».

S'il vous arrive à l’occasion de laver vos chaussures de ski ainsi que vos chaussons et semelles malodorantes à la machine à laver, comme cela est recommandé si vous comptez faire des virages bien « propres », faites-le en juillet. Pas en novembre ou en avril !

jeudi, juillet 25, 2019

Blâmons donc les baby-boomers !

Alors que le climat de notre planète semble se détériorer à vue d’œil et que notre dette nationale monte en à des niveaux tellement élevés que nous perdons le sens de leur disproportion, la question qui paraît évidente est de savoir qui nous a mis dans ce pétrin et la réponse facile, du moins pour les plus jeunes générations et d’accuser la génération née après la seconde guerre mondiale.

Il est vrai qu’à la fin des années 60 et au début des années 70, tous ces « baby boomers » avaient déclaré vouloir s’engager dans une croisade qui allait changer le monde pour le meilleur, mais cette résolution s'est vite évaporée en faisant place à une recherche de confort et de bien-être personnel. Ce qui comptait maintenant était de bien assurer l’avenir à court terme au prix d’oublier toutes ces nobles idées qui avait pu autrefois traverser leur esprit.

Il est tout aussi vrai qu’ils n’ont pas inventé les outils du capitalisme, ils étaient juste là, à leur disposition et, comme ils ont tout de suite apprit à s’en servir, ils les ont utilisés pour améliorer leur vie quotidienne.

Bien sûr, ils savaient qu’ils pourraient être accusés de s’acoquiner à un système qu’ils avaient jadis dénoncé, mais leur besoins pécuniaires, leurs carrières, leurs maisons, leurs enfants à élever et leur prochaine retraite, les ont convaincus que suivre un chemin un peu plus facile était tout à fait excusable, voire carrément acceptable.

À cette époque, personne n’avait envie de faire de gros sacrifices, tout comme aucun membres des générations qui sont maintenant rentrées dans le monde actif. En fait, le sacrifice volontaires n’est presque jamais un réflexe naturelle et pour que les sacrifices aient lieu, il faut souvent qu’ils soient imposés.

Cela dit, au départ, la plupart des baby-boomers, ont eu une vie beaucoup moins facile que les générations suivantes et, pour les générations d’aujourd’hui qui ont été particulièrement choyées, tout sacrifice sera profondément plus douloureux qu’il ne l’aurait été pour leurs aînés.

Ils ont probablement raison d’en vouloir aux baby boomers, mais à bien des égards, nous étions d’avantage spectateurs et instruments du système plutôt qu’acteurs malévolents et pour cela, nous devrions être en partie pardonnés!

mercredi, juillet 24, 2019

Sécurité sur deux roues …

L'année dernière, je suis tombé de mon vélo de route, me suis blessé à l'épaule droite et cassé quatre côtes. Je m’étais déjà cassé trois autres côtes en skiant, mais c'était en 2004 et cette seconde fois, au lieu de prendre six semaines pour me remettre au ski, j'ai dû attendre cinq mois complets avant de me sentir totalement guéri.

Pour le moins qu’on puisse dire, cet accident a considérablement refroidi mon amour pour la bicyclette et du coup, j’ai fait très peu de vélo l’an passé.

Ceci à tel point, que je n’avais pas encore enfourché mes bécanes cette année quand mon petit-fils est venu me rendre visite le week-end dernier en amenant son nouveau vélo de course flambant neuf. C’est ce qu’il a fallu pour me remettre en selle.

Je dois dire que tout s’est bien passé et qu’après avoir roulé à deux reprises en sa compagnie, je suis rentré sans une seule côte cassée !

Aujourd'hui, je suis tombé sur cette photo qu'un ami suisse vient de m'envoyer, et qui suggère une façon beaucoup plus sûre de pratiquer le deux-roues. Il faut que je teste ce système avant la fin de l'été.

Qui pourrait bien me prêter une paire de pneus de Vespa usagés ?

mardi, juillet 23, 2019

Ma sortie de chez Look, 1982 (suite et fin)…

Au début de 1982, ma femme attendait un bébé en mars ou en avril. Look avait juste quitté New York et s'installait dans le nouveau centre de distribution Nordica à Essex-Junction, dans le Vermont. La compagnie italienne qui avait encore le vent en poupe venait de quitter RNC, une société qui avait été crée par Rossignol et Nordica.

Mon travail consistait à effectuer la transition marketing et ventes pendant les quatre premiers mois de 1982. Je conduisais chaque semaine de mon domicile de New York, jusqu’à Burlington dans le Vermont, et je restais au Ramada Inn local. Je travaillais avec Rief, alors directeur du marketing de Nordica, ainsi qu’avec ses directeurs des ventes, Petrich à l’est et Brammer à l’ouest. Ce dernier était un brave garçon de Provo, en Utah, alors que Rief était plus instable et difficile à côtoyer. Quand à Petrich était plutôt difficile à lire et pas forcément bien disposé à collaborer.

Je me suis débattu du mieux que j’ai pu pour reclasser nos anciens représentants Look au sein de la force de vente Nordica. J’y suis parvenu pour deux d’entre eux. J'ai simultanément commencé à chercher un emploi et j'ai eu une interview plutôt positive avec Volvo, dans le New Jersey, qui distribuait aussi de produits de hockey et les chaussures de ski Koflach. La définition du poste n’était pas très claire et la paye peu mirobolante, si bien que j’avais décidé de temporiser.

Quelques semaines plus tard, alors que je me rendais au salon international des sports d’hiver, connu sous le nom d’Ispo à Munich, à la fin février, je me trouvais dans le même vol que Lumet, le nouveau président de Lange USA. Il m'avait invité à le rejoindre dans la section de l'avion où il était assis en compagnie de DeLotto, son directeur financier.

Ils m’avaient alors demandé ce que je faisais et m'avaient proposé un travail sur le champ. Ils recherchaient un directeur du marketing pour soutenir leurs efforts de vente qui se trouvaient sous la houlette d’un certain Colley. Nous avions discuté du salaire, des avantages offerts et des autres détails, et j’avais accepté, sous réserve de ne commencer qu’en juin, après avoir passé un mois tranquille avec ma famille.

Aller travailler avec un concurrent direct n’avait pas forcément plu à Garland, le nouveau président de Nordica, mais chacun a fini par faire contre mauvaise fortune bon cœur. Pourtant, lors du salon de Las Vegas, en mars, nous avions eu une conférence de presse pour présenter notre nouveau système chaussure-fixation qui s’appelait « Integral » et Garland n’était pas particulièrement heureux de m’avoir à ses cotés.
Ce qui est notable est que Convert, qui m’avait remplacé à Nevers, n’avait pas trouvé mieux que de continuer en reprenant mon poste de liaison avec Look à Essex-Junction ! Pour amener une grande dose de joie dans ma vie un peu mouvementée, quelques semaines plus tard, au début avril, notre fille Charlotte naissait dans une tempête de neige !

Après encore quelques semaines de présence à Burlington, j'encaissais enfin mon bonus de fin de contrat, je recevais un énorme trophée en argent de la part de Nordica et diplômé de « l’université des coups tordus », je disais enfin « adieu » à Look avec une bonne dose d’amertume, car si j’y avais beaucoup appris, cela m’avait énormément coûté.

lundi, juillet 22, 2019

Pour les nostalgiques du ski ?

La plupart des vieux skieurs américains se souviennent peut-être de Stein Eriksen, qui est décédé en 2015, à l'âge de 88 ans. Aujourd'hui, sa maison, qui un mélange d’habitation montagnarde autrichienne et scandinave, est à vendre pour 6 millions d’euros.

Offrant une surface habitable d’environ 730 m² et comprenant cinq chambres à coucher, cette architecture vieux-style, rénovée en 1997, contraste avec ce que l’on trouve actuellement à Park City dans cette gamme de prix.
Désormais, c’est le design ultramoderne, cubique, fait de verre, bois et acier qui prime.

Il sera donc intéressant de voir quel individu pourra tomber sous le charme de cette demeure empreinte de nostalgie, à moins, bien sûr, qu’un acheteur non moins spécial, insiste pour habiter la maison d’un champion de ski légendaire.

dimanche, juillet 21, 2019

« Retourne dans ton pays ! »

Le nouveau mantra de Trump n’a rien de bien nouveau pour des gens comme moi qui ont conservé leur accent d’origine.

On m’a fait cette réflexion à plusieurs reprises, au cours des 42 années que j’ai passées aux États-Unis et au cours des trois décennies qui ont suivit ma naturalisation américaine.

Maintenant, la prochaine fois que quelqu'un me demande « D'où venez-vous ? », je commencerai par répondre en racontant l'histoire suivante:

« Quand j'étais petit, j'ai entendu parler de cet immense pays qui avait été enlevé aux indigènes après en avoir exterminés la plus grande partie et avoir parqués le peu de survivants dans quelques réserves isolées, alors qu’une considérable main-d'œuvre importée d’Afrique avait travaillé dans le pays, gratuitement, pendant de nombreuses années. 

J’ignorais alors cette réalité historique. Cela dit, la vie en amérique semblait si facile et si confortable que j’ai décidé de m’y installer. C’est donc comme ça que j’ai fini en Amérique. Je présume [en fonction de mon évaluation personnelle de l'interrogateur] que vous - vos parents - vos ancêtres, avez fait exactement la même démarche, n'est-ce pas ? 

Alors, s'il vous plaît, maintenant que vous connaissez mon histoire, ne me dites surtout pas de retourner en France, mon pays d’origine ! » 

samedi, juillet 20, 2019

La vraie religion américaine

De «In God We Trust» (Nous croyons en Dieu), tel que ces mots sont imprimés sur nos billets de banque, à ce que Marx a déclaré être « l'opium du peuple », il existe aussi une puissante drogue provoquant une formidable dépendance qui relie tous ces points et devient de fait la nouvelle religion de l'Amérique, basée sur son addiction au consumérisme et au crédit.

Autrefois, les fêtes qui marquaient l’année étaient patriotiques ou religieuses. Aujourd’hui, les plus populaires sont Black Friday, Black ou Cyber Monday et Prime Day, la dernière invention d’Amazon.

La semaine dernière, Amazon Prime Day a battu de nouveaux records, les acheteurs ayant absorbé 175 millions d'articles entre lundi et mardi, offrant à ce fournisseur le plus grand chiffre d’affaire sur une paire de jours de toute son histoire.

Amazon a dit que ses clients avaient acheté plus de produits le premier jour que le Black Friday et le Cyber Monday 2018 réunis. L'Amérique semble avoir enfin trouvé sa vraie religion en « achetant jusqu’à en mourir », comme nous aimons le dire.

Quant à nous, nous avons contribué cette manie d'achat infernale. Les occases étaient trop juteuses pour être ignorées !

vendredi, juillet 19, 2019

Look Sports 1981 (continued)…

Harrington avait convaincu Cattin, le nouveau directeur général de Look, d’acheter des voitures pour nos représentants.

Il avait choisit des VW Passat Diesel breaks. Pour bien mettre en valeur ces nouveaux véhicules, il avait été décidé que les représentants de l’Est et du Midwest conduiraient leurs nouvelles autos marquées « Look » à Sugarbush, dans le Vermont, où allait se tenir notre réunion de vente de janvier.

Il se trouvait que c’était une période particulièrement froide de l’ordre d’environ moins quarante degrés. Seules une ou deux voitures y étaient arrivées. Tout les autres étaient tombés en panne en cours de route, car le fioul figeait dans les injecteurs. Une fois que les pauvres représentants ainsi coincés eurent comprit qu’ils devaient compléter leur plein avec dix pour cent de kérosène, ils purent enfin reprendre la route et nous rejoindre à la réunion.

Un mauvais présage pour commencer l'année ! Nous avions alors fait de notre mieux pour motiver notre force de vente, même si Pike qui était en train de démissionner allait être remplacé par un certain Doe choisit encore par Harrington et qui n’allait pas beaucoup apporter d’éléments positifs à notre situation difficile.

À ce stade, les rumeurs concernant un système Nordica-Look Integral allaient bon train et tous nos vendeurs ainsi que notre personnel craignaient que Nordica finisse par la même occasion d’« avaler » les fixations Look.

Au printemps, Kelly se faisait « remercier » et laissait sa place à une nouvelle recrue, non moins excentrique, en la personne de Sinclair, le nouveau directeur de cette fameuse future usine qui assemblerait les fixations Look 27 sur la rive opposée de la rivière Hudson. Sinclair, vieux, intriguant et assez malveillant, a immédiatement essayé de se mêler de notre service des ventes et de marketing au lieu de préparer son usine comme il aurait du le faire. Il souhaitait, lui aussi, accéder au poste de président !

Pendant l’été, Look au bord de la faillite, cherchait désespérément à divorcer de Beconta et à préparer son déménagement dans le Vermont pour y rejoindre Nordica, confirmant ainsi les rumeurs qui circulaient de tous cotés. Entre-temps, un nouveau type, Mamez, avait été embauché en France pour remplacer Deschamps et avait bricolé la gamme de fixations sur le plan cosmétique pour la rendre un peu plus attrayante.

À ce moment-là, Look était en en très mauvaise posture financière, ce qui rendit encore plus difficile sa séparation avec Beconta. C’est là que Cattin m’avait invité à rester chez Look en rejoignant la nouvelle organisation Nordica (le fabricant de chaussures de ski divorçait aussi de Rossignol, pour établir sa propre filiale indépendante.

Je répondis que je réfléchirais à l’offre qui m’avait été faite et j’en profitais pour passer une semaine de vacances avec ma famille autour de Burlington, là où se trouverait ce travail, et nous avions alors conclu que nous souhaitions rester à New York.

En faisant part de ma décision auprès de Cattin, je négociais une transition qui me retiendrait avec Look jusqu’en avril 1982.

La fin de ma carrière de Look était maintenant bien en vue. En décembre, j’avais eu l'occasion de rencontrer les cadres de ventes et de marketing de chez Nordica, lors du symposium annuel consacré à la branche du ski, qui se déroulait chaque décembre à Vail, dans le Colorado.

Je n’avais pas tellement aimé les trois individus en question, ce qui avait renforcé ma décision de ne pas continuer avec Look. Cela marquait le début de la fin d'une longue relation ...

Conclusion à suivre

jeudi, juillet 18, 2019

Ces énigmatiques partisans de Trump

Hier, lors de notre promenade matinale, nous avons rencontré une voisine et nous somme mis à nous lamenter à propos de Donald Trump. En cours de conversation, elle a dit : « Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes très intelligentes que je connais, continuent toujours de soutenir Trump ? »

Ce qu’elle voulait vraiment dire, c’était que tous les partisans de Trump n’étaient pas forcément des idiots, ce qui est absolument vrai. Malheureusement, au même moment le camion de ramassage d’ordures était sur le point de vider sa poubelle et nous avons du dégager l’espace plus tôt que prévu. Sans cet élément malencontreux, je lui aurais répondu selon ce que j’avais écrit sur ce blog il y a un an.

En fait, la raison pour laquelle les membres du Parti Républicains de notre Congrès soutiennent Trump aussi fortement est qu’ils sont foncièrement méchants. Oui, très méchants. Les traits dominants des membres du Parti Républicain ainsi que la majorité des partisans de Trump ont des composantes égoïstes, racistes, xénophobes, antisémites, misogynes, anti-LGBT, suprémacistes, dogmatiques et bien plus encore.

En fait, il me semble que Trump est un puissant catalyseur pour tout le mal et le vice que chacun porte en soi, quel qu’en soit la quantité. Il me semble également que Trump est extrêmement habile pour transmuter ces éléments pernicieux chez les individus dont la boussole morale fonctionne comme une bonne girouette, en monstres répugnants.

Bien sûr, cela m’amène aux autres partisans de notre président, à savoir tous ces crédules, dont le soutien est souvent attisé par le fanatisme religieux, mais dont les rangs sont bien plus modestes que tous ces méchants.

Ces derniers sont les vrai piliers du Trumpisme.

mercredi, juillet 17, 2019

Bon timing, meilleur arrosage

En Utah, l’irrigation est indispensable si l’on veut une pelouse bien verte (une idée plutôt idiote, entre-nous soit dit), des plantes saines ou un potager productif.

Bien que nous ayons une pelouse plutot symbolique qu’autre chose, et quelques fleurs natives de notre regions, tous nos efforts d’irrigation se portent surtout sur nos légumes qui nous fournissent leur délicieuse verdure.

Jusqu'à cette saison, nous arrosions nos plantes après le coucher du soleil. Au printemps, j'avais expliqué cela au type qui etait venu réactiver notre système d'irrigation et celui-ci m'avait alors dit que c'était une mauvaise idée et que je devrais plutôt arroser tôt le matin, quand la température est encore fraîche.
Selon lui, cela aide l’eau à pénétrer plus profondément dans le sol et à atteindre les racines des plantes sans trop se perdre par évaporation. Arroser tôt le matin fournit également suffisamment d’eau aux plantes pour qu’elles puissent tenir confortablement pendant toute la journée, et, en particulier, les aider à mieux supporter la chaleur.

Comme nous venons de passer la mi-juillet, ce nouvel horaire semble porter ses fruits – Littéralement !

Bien entendu, cela va à l’encontre du mythe assez répandu parmi les jardiniers que l’arrosage du matin va griller les plantes, ce qui n’est évidemment pas le cas. D’abord, la plupart des régions de la planète ne reçoivent pas assez de soleil pour que de simples gouttelettes d’eau brûlent la végétation.

Ensuite, même sous une chaleur très intense, les gouttelettes d’eau seraient évaporées depuis longtemps avant de pouvoir concentrer la lumière du soleil et rôtir la plante.

Si vous arrosez encore le soir, essayez-donc de le faire le matin et vous m’en direz des nouvelles !

mardi, juillet 16, 2019

Look Sports 1980 ...

En début d'année, notre réunion de ventes avait eu lieu à Park City. C'était la toute première fois que je me rendais dans la localité qui allait devenir l’endroit où j’allais enfin me poser. Nous étions logés au tout nouveau Racquet Club, mais n’avions pas pu pas skier car il n’y avait pas assez de neige. Quel dommage !.

Deschamps, le directeur marketing de Look était venu de France en compagnie de Cattin, car je crois que Blime n’était plus à bord. John, une de nos chefs de vente, avait trouvé un conférencier-motivateur qu'il avait rencontré du temps où il travaillait chez Xerox, mais cela n’eut pas de gros effets sur nos ventes dans les mois qui allaient suivre. Nous avions présenté notre frein à ski amélioré pour répondre à Salomon ainsi que notre nouvelle fixation Look 37.

Quand je suis rentré à la maison, nous étions sur le point de quitter notre petit appartement de White Plains pour nous installer dans une maison à Hawthorne, un peu plus au nord et plus près de mon travail.

Lors du salon des sports d’hiver de Las Vegas en Mars 1980, on m’avait présenté un certain Mr. Kelly, qui venait juste d’être engagé en tant que président. Venant de chez Thermos, Kelly, tout comme son predecesseur n’avait ni une connaissance du secteur du ski, ni la tête bien vissée sur ses épaules.

Sa première initiative qui lui prit beaucoup de temps fut de sélectionner une voiture de fonction qui lui plaisait, et il jeta son dévolu sur une belle Mazda RX7 jaune vif. Même topo avec sa maison, qu’il dénicha après moult efforts à Chappaqua, une petite communauté très huppée.
Ce mois de mai, mes parents vinrent nous rendre visite depuis la France et nous avions passés de bon moments ensemble. En temps que président, Haynes Kelly s’est immédiatement imposé comme étant tout aussi mauvais qu’Ed Paul, son prédécesseur.

Soit ce poste était maudit des dieux, soit Blime ou Cattin étaient malchanceux, ou bien ils étaient absolument incapables d'embaucher les personnes qu’il fallait. Les ventes continuèrent leur chute vers le bas, tandis que les produits Salomon progressaient à pas de géant et que la société annécienne travaillait déjà d’arrache-pied sur son projet de chaussures de ski.

Look, de son côté, avait décidé de créer une usine aux États-Unis afin d’y assembler notre nouvelle fixation de bas de gamme, la Look 27. Simultanément en Europe, Look cherchait à se rapprocher de Nordica en proposant au fabricant de chaussures de ski italien un projet de système chaussure-fixation intégré.

Kip Pitou, directeur des ventes de Beconta, aimait à se moquer de Look Sports en disant : « Si vous mettiez une tente sur Look Sports, vous pourriez vendre des billets ...», exprimant d’une façon caustique que notre organisation était un véritable cirque. Une belle manière de parler de son locataire !

La bonne nouvelle de l’année arriva en décembre quand nous nous sommes installés dans la belle maison que nous venions d’acheter à Chappaqua. Et oui, juste comme Kelly, mon président !

lundi, juillet 15, 2019

Look Sports 1979…

Le passage à l’année 1979 s’était fait sans grand changement pour Look, sauf que nos ventes n’allaient toujours pas mieux et que nos chefs des ventes Harrington et Pike accusaient Look, la société mère, et Beconta, l’entreprise qui nous fournissait la logistiques, pour être la cause de leurs médiocres résultats de ventes.

D’importantes rénovations avaient été faites dans nos bureaux pour les agrandir et pour nous isoler d’avantage de Beconta, notre prestataire de services, mais la relation entre nous se tendait de plus en plus.

Les choses n’allaient pas trop bien non plus pour le distributeur d’articles de sport ; il venait de perdre la représentation de Puma et avait décidé de construire une usine d’assemblage dans le Vermont pour y monter les chaussures de ski Dolomite vendues en Amérique du Nord, qui n’arrivaient encore pas à s’imposer.

Deux ou trois personnes avaient été ajoutées à nos bureaux plus spacieux, mais sans grande influence sur nos résultats globaux. Harrington et moi-même nous tolérions, pendant que Look France observait qui des deux survivrait ce genre de crise larvée, tout en multipliant les interviews des candidats pour ce poste de président qui ne semblait pas trouver chaussure à son pied.
Entre temps, l’organisation ainsi dépourvue de gouvernail n’arrivait pas à progresser comme elle aurait dû le faire. Ce n’était pas le cas pour Salomon qui venait d’introduire sa nouvelle fixation 727, qui désormais utilisait le brevet de Look en matiere d’interface sur le rayon supérieur de la chaussure, qui venait juste d’expirer.

Sur le plan de mes conditions d’emploi, la seule bonne nouvelle est que j’avais hérité de la voiture de fonction de Blime, cette fameuse AMC Pacer !

dimanche, juillet 14, 2019

Look Sports 1978 …

L'année 1978 avait commencé par une réunion de vente organisée en commun avec Beconta à Aspen dans le Colorado. Une façon rêvée de lancer la saison des ventes !

Après avoir fait du très bon ski, je suis retourné à New York et c’est là quand Blime avait décidé de devenir président à temps partiel tout en restant le directeur général de Look, en France.

Il s’était procuré une AMC Pacer pour véhicule de fonction (choix suggéré par son épouse Marie-Claude qui adorait cette voiture bizarre) et après avoir fait quelques visites en qualité de président de sa filiale américaine avait vite réalisé que son plan était dysfonctionnel et avait alors décidé d’engager un remplaçant au niveau local.

Je lui avait dit que je voulais ce poste, mais il m’avait répondu que bien que j’en ais le potentiel, il était préférable que je continue d’occuper le poste de chef de marketing où ma fonction de chef de produit m’avait progressivement acheminé depuis mon embauche. Il ne pensait tout simplement pas que je pourrais réussir.

L'homme était aussi têtu que que peu perceptif. Dans l’intervalle, il avait également décidé d'embaucher deux directeurs des ventes, Harrington à l'est et Pike à l'ouest. Auparavant, Harrigton était directeur de la publicité pour les skis Olin, et visait clairement le poste de président de filiale. Il avait beaucoup de bagout, mais ne parvenais jamais à joindre les gestes à la parole.

Même chose pour Pike, un ancien vendeur de chez Xerox, qui bien qu’ayant une excellente voix de baryton, n’avait aucune idée de ce qu’était la branche du ski et sa distribution assez décalée. Ces choix en disaient long sur Blime, qui était supposé être bon avec les chiffres (?) mais totalement incapable de lire les gens.

Étant donné que la force de vente commune Beconta / Look était loin d’être parfaite, Harrington n’avait aucune meilleure idée que la changer complètement, en d’autres termes de jeter le bébé et l’eau du bain, au lieu d’apporter des changements progressifs comme le bon sens l’aurait suggéré.

C’est ainsi que Look Sports s’est retrouvé avec une équipe de « bleus » qui, à quelques rares exceptions, était fort peu talentueuse, mais surtout très inexpérimentés. Une recette pour aboutir à des résultats désastreux.

Au même moment, les produits Salomon gagnaient du terrain sur Look, je me tirais de plus en plus les cheveux, mais je continuais à apprendre énormément rien qu’en observant mes collègues incompétents multiplier leurs erreurs.

L'année s’était pourtant terminée sur une note merveilleuse; la naissance de notre fils Thomas en décembre.

samedi, juillet 13, 2019

Première année d’ Amérique

Ce 2 mai 1977, Evelyne et moi arrivions à l'aéroport JFK de New York via Swissair. Une belle limousine nous avait ensuite emmenés au Ramada Inn, à Elmsford, dans l'État de New York. Jusque là tout allait bien.

Les mauvaises nouvelles étaient qu’il faisait horriblement chaud et humide, nous n’avions que deux semaines pour trouver un logement et ma femme a dû apprendre l’anglais dare-dare.

Chercher un appartement est toujours très déprimant, mais assez vite, nous en avions trouvé un à White Plains. Ma femme s’était également inscrite à un programme de cours d’anglais. Enfin, nous nous étions acheté une petite Datsun.

Cote travail c’était horrible. Moi qui comptais un peu d’aide de la part de Paul, mon patron, c'était vraiment l’inverse. En fait, c’était moi qui lui enseignais tout à propos de la branche du ski alors qu’il n’était pas fichu de m’apprendre la moindre chose dans la façon de bien mener nos affaires en Amérique. Dès le départ, cela sentait le roussi.

Peu de temps après, fin mai, Evelyne et moi étions allés en Nouvelle-Écosse pour assister à un symposium des patrouilleurs de ski canadiens.

Quelques jours plus tard, je me suis rendais déjà en Europe pour une réunion de vente Look aux Deux Alpes, où je rencontrais Deschamps, le nouveau directeur de marketing qui semblait vivre sur un nuage de théories. Je rencontrais aussi Thierry Convert, mon remplaçant ; enfin, il n'y avait toujours aucun signe d'amélioration future ou de changements positifs au sein de l'organisation.

De retour au bureau, j'étais terrorisé à l'idée de répondre aux appels téléphoniques de détaillants mécontents, d'écrire des lettres et des rapports car je me sentais vraiment comme un chien dans un jeu de quilles.

Ce qui devint évident dès le début, fut l’incompétence totale de Paul, mon chef. Mon bon sens se sentait violé au quotidien quand j’observais ce qu’il faisait et je me demandais ce que j’avais fait au Bon Dieu pour me retrouver dans une telle situation.

En fait, malgré toute cette souffrance et au travers de cette situation assez désespérée, j'avais énormément appris rien qu’en observant mon entourage professionnel collectionner les stupidités en tous genres. Comme on aurait pu s'y attendre, Paul allait se faire virer à la fin de l'année.

Un autre élément positif fut ma décision de me mettre à la course à pied pour contrecarrer ma dose de stress quotidien et cette pratique allait devenir une passion qui m’accompagnerait et me maintiendrait en forme pendant près de 40 ans.

En fin d'année, quand Evelyne et moi sommes rentrés en France pour les vacances de Noël avec Icelandic Airlines, nous avions particulièrement apprécié cette coupure après huit premiers mois terriblement éprouvants ...

vendredi, juillet 12, 2019

Éducation en cameras de sécurité

Récemment, mon fils a acheté trois caméras de sécurité Nest et les a placées autour de sa maison. La dernière fois que j'étais chez lui, il m'a présenté ce merveilleux petit système sur son application téléphonique.

J'ai été impressionné et ma femme et moi-même avons alors pensé que ce serait une bonne idée, même si personne n'a jamais traîné autour de nos maisons, ou si nous n’avons jamais ete cambriolés. J'ai fais un peu de recherche et j’ai porté mon choisi mon choix sur l'Arlo Pro 2.

Je me suis alors rendu au magasin d’électronique Best Buy tout près de chez moi, et j'ai acheté un système à deux caméras. Ceux-ci ne sont pas particulièrement bon marché, mais Arlo, contrairement à Nest, offre 7 jours de stockage sur le « cloud » totalement gratuits.

D’abord, Best Buy s’est trompé en me donnant des cameras avec une définition de 720 au lieu de 1080. J’ai donc dû remballer le tout, retourner au magasin, négocier l’échange et ramener ce que je voulais.

Le lendemain, j'ai procédé au déballage de mon achat, à l'installation du système sur mon réseau wifi, au téléchargement de l'appli téléphonique, etc. Une heure après, je ne pouvais toujours pas faire fonctionner la deuxième camera.

J’ai appelé le fabricant qui m’a transporté aux Philippines avec non seulement avec une mauvaise ligne téléphonique, mais aussi un technicien qui parlait un anglais totalement incompréhensible et qui ne parvenais pas non plus à me comprendre. Bref, du déjà vu, un million de fois.

Au bout du compte, le gars n’a pas pu me dépanner et c’est là qu’il m’a proposé de remplacer la caméra défectueuse, mais à ce détail près que je devais renvoyer celle-ci à mes frais au fabricant. Je lui ai demandé de répéter ce qu’il venait de dire et lui ai simplement dit que j’allais ramener le tout au magasin pour être remboursé, ce que j’ai fait.

Pour la deuxième fois en deux jours, j'ai démonté mon installation, tout remballé et suis retourné au magasin. À cet instant, j’en avais plus que marre et tout cela avait également bien ébranlé ma confiance dans le produit.

C’est la que j’ai abandonné cette idée de caméra de sécurité. En tout cas, pour l'instant.

jeudi, juillet 11, 2019

Premiers mois en Amérique …

Après avoir finalisé les termes de mon emploi en Amérique, il avait été convenu que je ferais deux voyages d'environ un mois chacun, un en janvier et un en mars, avant de nous installer définitivement à New York avec mon épouse, début mai.

Je devais entre autres respecter l'engagement que j'avais pris vis à vis de l'école de ski d'Avoriaz pour les périodes de pointe de l’hiver et organiser nos affaires personnelles en vue de notre déménagement. Cela a été particulièrement dur pour ma femme qui a du restée seule en France pendant une si longue période, à proximité de ma famille, qui n’était pas particulièrement en faveur de notre décision.

En retournant à l'école de ski pour les vacances de Noël, je me suis rendu compte qu'après deux saisons complètes d'absence, le charme n’était plus du tout au rendez-vous, tout comme mon classement prioritaire. Tout cela était bien difficile à accepter.

Mon premier voyage aux États-Unis eu lieu début janvier 1977 et dura environ un mois. J'accompagnais Blime, le directeur général de Look, ainsi que Cattin, le gendre des Beyls, qui était en train d’être progressivement introduit au sein la société après avoir travaillé dans la société de distribution d'appareils ménagers en Afrique que dirigeait sa famille. Pourquoi était-t-il venu ? je n'en avais aucune idée; une forme de formation peut-être ?

Nous avions établi nos quartiers à l’hotel Rye Hilton, à Purchase, au de New York City, et avions retrouvé Paul, le nouveau président de la filiale Look Sports, Inc.. Pourquoi, je me demande, Blime avait-il embauché Paul, je n’arrive pas encore à ce jour à en comprendre la raison ? L’homme était totalement « en dehors de ses pompes » et apparemment ignorant du monde affaires en général, sans parler du secteur du ski en particulier.

Quoi qu’il en soit, nous avons passé des journées à travailler sur des chiffres, à faire connaissance avec les médias du ski, à rencontrer la force de vente et à analyser nos activités futures dans toutes les directions possibles et imaginables. Parce que, Blime venait de chez McKinsey, les chiffres étaient les seuls sujets qui l’intéressaient vraiment, mais pas les relations humaines et il ne cherchait pas trop à comprendre la distribution existante.

Nous aurions du, au contraire, avoir passé tout notre temps à parcourir le pays dans toutes les directions pour apprendre à connaître les détaillants, la distribution particulière de Beconta, sa force de vente et les besoins en produits des consommateurs. Cela aurait été beaucoup payant.

Dès le début, nous partagions la force de vente avec Beconta, notre hôte et ancien distributeur, ce qui allait très vite donner lieu à des conflits d’intérêt et t d'influence. Assez vite, Kip Pitou de Beconta se moquait ouvertement de Paul et j’ai bien compris que mon travail ne serait pas pas toujours amusant.

Quoi qu’il en soit, je suis retourné aux États-Unis en mars, ai assisté au salon annuel du ski à Las Vegas et, lentement, j’ai commencé à me familiariser avec mon nouvel environnement commercial. Enseigner le ski, comme je venais de le découvrir, n’était plus une option viable pour moi.

Maintenant, j'étais sur le point d'apprendre énormément, tout était tout beau, tout nouveau et j'étais prêt à tirer le meilleur parti possible de cette entreprise extraordinaire.

mercredi, juillet 10, 2019

Survivre Nevers pendant seize mois ...

Nous venions juste de nous marier lorsque mon épouse et moi avions emménagé à Nevers en septembre 1975.

Nous avions d'abord loué un pavillon bien ordinaire avec des trophées de chasse sur tous les murs, puis nous avons acheté un appartement « historique » en plein cœur de la vieille ville, près du marché Saint Arigle.

C’est là que j’allais faire une expérience prolongée de la vie urbaine, où il fallait garer notre auto dans la rue, supporter les voisins opposés qui lorgnaient dans notre espace, et faire face à un toit remplit de fuites qu’il a fallu remplacer peut de temps après notre installation.

Pour tout arranger, l’été 1976 avait ete horriblement chaud, et cela sans même mentionner un emploi et un lieu de travail que je n’aimais pas du tout. Dieu merci, les Beyls avaient eu la gentillesse de m'accorder un mois de congé en janvier 1976 pour aller à Chamonix afin d’y passer mon diplôme national de moniteur de ski.

Cela m’avait permis de skier un peu plus, même si nous revenions tous les week-ends sur Morzine en dépit de cinq longues heures et demie de trajet. Cela nous permettait de skier assez régulièrement et d'échapper à des lieux que nous détestions l’un et l’autre.

Comme je n’appréciais ni ma nouvelle carrière, ni notre lieu de résidence, nous avions alors décidé de mettre notre appartement en vente en novembre 1976, et dans le même temps, en dépit d’un excellent salaire, je démissionnais de mon poste chez Look.

Mon idée était de retourner à l'école de ski d'Avoriaz pour y enseigner pendant la saison d'hiver et de profiter de ce temps pour réévaluer mes options professionnelles. Noël étant la date choisie pour mon départ, j'avais participé à notre réunion internationale qui se tenait toujours début décembre et qui allait devenir un moment charnière dans notre vie.

Au cours de cette réunion, Look accueillait Paul, le président qui venait d’être embauché pour diriger sa nouvelle filiale américaine, qui allait commencer ses activités le 1er janvier suivant, et était située dans les installations de son distributeur du moment, à Elmsford, dans l’État de New York.

Ce distributeur, Beconta, était dans la branche du sport et distribuait notamment les chaussures de sport Puma, sa propre gamme de vêtements de ski, les chaussures de ski Dolomite et les skis Kästle.  Pitou, son directeur des ventes, avait accompagné Paul à cette réunion, et lorsqu'il avait appris que j’étais sur le point de quitter Look, avait suggéré que ce serait une bonne idée que je vienne aux États-Unis pour aider le lancement de cette nouvelle filiale.

Cela m'avait semblé intéressant car c'était en tout cas bien mieux que de « retomber » dans l'enseignement du ski ou de travailler ailleurs en France. Appelez ça « fuite en avant » si vous voulez, mais j'avais été séduit par cette option et bien que je pensais déjà, que j’aurai la possibilité d’improviser en cours de route, j'avais accepté l'offre et négocié des conditions d’emplois moins que parfaites pour franchir ce pas vers l’Amérique ...

mardi, juillet 09, 2019

Chef de produit chez Look

Juste un an après mon embauche en tant que responsable du service de course, j’avais été promu au poste de chef de produit pour les fixations Look.

Il s’agissait d’un tout nouvel emploi au sein de l’organisation pour lequel, comme vous l’auriez peut-être deviné, il n’existait pas de description de poste. La seule idée était que je servirai de liaison entre nos différentes forces de vente ou distributeurs, et le bureau d’étude de la société afin de générer les produits dont le marché avait besoin.

Ce travail devait s’avérer très difficile. Non seulement le poste devait être créé à partir de zéro, mais il était rendu encore plus difficile sous le régime autocratique de Mr. Beyl, le fondateur de Look. Ce dernier filtrait essentiellement tout ce qui entrait dans le bureau d’études et était très dogmatique sur ce qu'il souhaitait en matière de nouveaux produits Look.

Pendant toute la durée de mon emploi en qualité de chef de produit, j'essayais de mettre en garde Monsieur Beyl contre les assauts incessants de Salomon et de sa gamme de produits dont l’utilisation était extrêmement pratiques, mais celui-ci tempérait toujours mes élans de passion énergiques avec des commentaires du type « Salomon, Salomon, Salomon… C'est tout ce que vous savez dire, mais rappelez vous de ce que je vous dit, Salomon est un géant aux pieds d’argile qui va ne tardera pas de se casser la gueule ! »

À cette époque, les comptes de Look était déjà dans le rouge et la société réagissait au coup par coup en proposant des produits assez douteux comme la plaque LK5, une fixation réclamée à corps et à cri par la force de vente française pour laquelle Mme Beyl était toujours aux petits soins, peu importe le chaos que le commercial français pouvais créer dans ce qui aurait du être une stratégie de développement de produit, disciplinée et visant le long terme.

Je m’arrachais les cheveux en réalisant comment je m’était fourvoyé en acceptant ce poste et en plus en étant venu vivre dans un coin perdu comme la ville de Nevers, plantée au beau milieu de nulle part ...

lundi, juillet 08, 2019

Petits projets, gros temps perdu ...

« Cela ne me prendra que quelques heures »…

C’est ce que nous disons tout le temps et à la fin, ce qui ne semblait être juste qu’un petit projet pour lequel nous avons alloué 120 minutes finit par prendre une demi-journée, une journée complète, voire même peut prolonger dans un deuxième jour de travail infernal.

C’est exactement ce qui m’est arrivé ce week-end lorsque j’ai décidé de remplacer les tubes fluorescents de mon garage par des lampes à diode électroluminescente beaucoup plus puissantes et pourtant plus petites.

Bien sûr, je ne suis pas électricien, mais j’ai eu tellement de problèmes que les deux ou trois heures que j’avais prévues pour ce petit boulot ont trouvé le moyen de déborder sur le jour suivant. Ce n’était pas sans compter sur l’aide de ma femme qui a fortement contribué à finir le travail.

Bon, au final, j’ai peut-être perdu du temps, mais j'ai beaucoup appris dans cette lutte de deux jours et je ferai beaucoup mieux la prochaine fois !

dimanche, juillet 07, 2019

L’origine du « village des chèvres ? »

Bien avant que les touristes envahissent le hameau alpestre des Lindarets, tout près d'Avoriaz, et bien que je ne fus âgé que de trois ans et demi, je n'avais pas peur de caresser les chèvres.

Même si le troupeau n’était qu’une fraction de ce qu’il est devenu aujourd’hui, j’avais en quelque sorte « inventé » le « marketing de la chèvre » qui allait rendre cet endroit si célèbre quelques décennies plus tard.

Alors, étais-je en avance sur les temps ou tout simplement me trouvais-je au bon endroit, au bon moment ? En toute humilité, j’opterais pour cette dernière possibilité, mais je pense quand même que j’ai toujours eu un talent inné pour déceler toutes les nouvelles « tendances ... »

samedi, juillet 06, 2019

La fin d'une longue saison de ski

Ce 4 juillet, Snowbird était ouvert au ski pour la toute dernière fois de la saison, après 190 journées d’activité.
J’aurai bien aimé y aller, mais ma femme s’y est farouchement opposée. Elle avait sans doute marre de mon addiction pour le ski et je ne vais quand même pas lui reprocher cela.

J’avais pourtant une sacrée envie d’y aller, car j’aurais ainsi battu mon record de journées sur les planches pendant une saison complète, et du coup j’aurai également atteint ou dépassé les 2 millions de pieds (609 600 mètres) en dénivelé, mais cela n’aura pas été le cas.

Si Dieu le veut, j’essaierai d’atteindre et de battre ces records la saison prochaine et de mieux m’organiser pour y parvenir.

En attendant, j’ai enfin déplacé le levier de vitesse et suis maintenant officiellement en position « été » ...

vendredi, juillet 05, 2019

Trop riche pour sortir le drapeau ?

Les jours fériés comme Memorial Day ou le 4 juillet, il est de coutume que les Américains marquent l’occasion en accrochant leur drapeau devant la maison. Comme hier était justement notre fête nationale, nous avons mené une étude informelle et pas du tout scientifique.

Nous nous sommes promenés et avons essayé de compter le nombre de propriétaires qui arboraient le drapeau américain dans notre quartier.À notre grande surprise, seuls 20 à 30% d'entre eux l’avaient sorti ou avaient placés une décoration un tant soit peu patriotique.

Ce qui était encore plus étonnant, c’est que plus les maisons étaient luxueuses et imposantes, moins on y voyait flotter l’oriflamme national, ce qui aurait voulu dire que le patriotisme n’est pas nécessairement le « truc » des classes plus aisées, et que toutes ces marques d’appartenance sont reléguées au second plan.

Il est vrai que les classes modestes sont souvent plus crédules et beaucoup moins cyniques. Que vous viviez aux États-Unis ou en Arabie Saoudite, de quel niveau de patriotisme font preuve vos voisins ?

jeudi, juillet 04, 2019

La grosse gaffe de Macron

Aujourd'hui c’est notre fête nationale. C’est super, sauf que Trump nous a promis que, cette année, la célébration du jour de notre indépendance, constituera « l’un des plus grands rassemblements que Washington n’a jamais vu ».  Cela dit, la parade extravagance qu’il a en tête va nous coûter les yeux de la tête, à nous, les contribuables.

Il y a un gros responsable pour cette idée mégalomaniaque et c’est bien le président français Macron qui a eu la mauvaise idée de montrer à Donald son propre défilé militaire du 14 juillet 2017. Je pense qu'il serait juste que nous passions l'ardoise de ces festivités à la France pour que Macron règle tout ça ...

Bonne fête nationale, joyeux 4 juillet !

mercredi, juillet 03, 2019

Look : Mission impossible?

Début septembre 1974, je commençais mon travail chez Look, en tant que nouveau directeur du services de course. D’abord, je suivais la formation traditionnelle qui m’initiait à la philosophie des fixations Look, à savoir tout ce qui les rendait supérieures aux autres, comme leur grande course élastique, leur plaque tournante placée anatomiquement et leur étanchéité assez unique.

La prochaine étape logique aurait été de me familiariser avec les archives du service de course dont je devenais le nouveau responsable, mais il n’existait rien du tout à propos de l’activité « Compétition ».

Un vide total, c’est tout. Pas de fichiers, pas de carnet d’adresse, pas de rapports, pas de budget, pas non plus de correspondance avec les différentes fédérations de ski ; strictement rien.

Plancherel, l'ancien responsable, était un sous-traitant indépendant résidant à Kreuzlingen, en Suisse, pour lequel la séparation avec Look s’était faite en des termes moins qu’amicaux. Madame Beyl m’avait du reste interdit tout contact avec Plancherel, ce qui n’était pas du tout fait m’aider.

Le seul élément que j'avais trouvé, lié à l'activité course, étaient quelques copies récentes du periodique Ski Racing, une publication américaine à laquelle le service export était abonné. Je n’arrivais pas à comprendre cette absence d’information et j’en avais conclu que c’était la façon dont Look fonctionnait, ce qui s’est du reste très vite avéré vrai.

Sans le vouloir, je venais de me mettre dans une situation catastrophique où j’aurais été voué à l'échec total si je n'avais pas eu une détermination acharnée, une généreuse dose de bon sens, pas mal de chance ainsi que beaucoup d'énergie et de créativité. C’est là que j’ai immédiatement commencé à contacter les différents techniciens que nous avions en France, en Italie, en Suisse, en Allemagne, en Autriche, aux États-Unis et au Canada. Sauf pour la France et l'Amérique du Nord, tous ces techniciens avaient été embauchés et mis en place par mon prédécesseur, Plancherel, alors qu'il était chargé d’administrer le programme.

Chacun d’entre eux avait sa propre vision des choses, de ce que sa mission devrait être, et n’était pas nécessairement au courant des objectifs de Look en matière de promotion et de marketing. De plus, ces gens craignaient la maison-mère, avaient beaucoup à perdre dans ce changement et ne voulaient surtout pas m’avoir sur leur dos. Bref, les parfaits ingrédients pour échouer.Ce que j’ai vite appris, c’est que sous Plancherel, le budget de course de Look avait explosé à un niveau insoutenable. En dollars, la course coûtait à la société 1 million par an contre un chiffre d'affaires autour des 12 millions, sans compter les dépenses normales en publicité, promotion et marketing.

Au même moment, Look sentait la pression de Salomon qui se mettait à fabriquait des produits très attrayants, à des prix plus abordables et surtout beaucoup plus pratiques, et qui allait bientôt dominer l’immense marché que constituaient les skieurs débutants et moyens.

Garder des coureurs comme Thöni ou Moser-Pröll sur le produit coûtait très cher et dans un environnement concurrentiel beaucoup plus sévère, cet argent dépensé sur la course aurait mieux profité si il avait été alloué à la recherche et au développement de nouveaux produits.
Bien sûr, je n’ai jamais pu découvrir pleinement la dichotomie qui existait entre le coût du maintien d’un programme de course et la gravité de la situation financière dans laquelle se trouvait l’entreprise. On m'a simplement donné un budget et demandé de le suivre en essayant d’économiser au maximum.

Dans le même temps, Blime, le nouveau directeur général qui venait de chez McKinsey, essayait par tous les moyens de réduire les dépenses afin de maintenir la société à flot. Il avait mis en place une analyse de la valeur dans le but de rendre nos produits moins chers à fabriquer, mais l’élément d’économies potentiel qui ressortait le plus restait le coût énorme du service de course, qui n’apportait aucun avantage évident à court terme ou directement sur la promotion et le chiffre d’affaire de la marque.

On m'avait alors demandé d'analyser l'ensemble de ce département et ma recommandation avait été de mettre en commun nos services techniques sur le terrain (poste extrêmement coûteux) avec un autre fabricant de matériel, comme par exemple Rossignol. Ce n’était pas du tout du goût de M. Beyl, qui valorisait farouchement l’indépendance de sa marque et a préféré décapiter l’ensemble du programme de course, à l’exception toutefois de l’Italie et de la France.

J'ai malgré tout survécu à cette importante coupure car Look m'avait alors offert un poste de chef de produit à Nevers - lieu que je détestais – mais qui prolongerait de manière providentielle ma carrière chez le fabricant de fixations de ski.

mardi, juillet 02, 2019

Comment je suis rentré chez Look

Décrocher un poste aux fixations de ski Look aura été un événement extraordinaire pour moi en cette année 1974, car cela a ouvert la voie à ma carrière dans l’industrie des sports et des loisirs.

Je cherchais depuis longtemps un travail à l’année dans le ski, et suivant les conseils de mon bon copain Chatellard, j’avais postulé pour plusieurs emplois qu’il m’avait alors signalés. Un était chez Salomon, un autre chez Rossignol et le dernier chez Look.

J'avais d’abord contacté Salomon qui m’avait très vite rejeté et immédiatement après, j'avais tenté ma chance en contactant Look. J'avais écrit une belle lettre de candidature, vantant ma « connaissance profonde » de la branche du ski ainsi que ma maîtrise de l'anglais, de l'allemand et de l'italien, sans parler bien sûr du français.

Mon curriculum vitae a dû tellement impressionner Mme Beyl, l’épouse du propriétaire-fondateur de Look, qu’elle m’avait tout de suite invité pour un entretient d’embauche. Fin juillet de cette année-là, j'avais enfilé mon beau costume en velours côtelé vert et je m’étais rendu jusqu’à Nevers, une petite ville en plein centre de la France.
J’avais réussi à trouver l'ancienne usine Look avant que celle ci ne déménage dans un beau bâtiment flambant neuf. Mme Beyl m'avait posé toute une série de questions que j'ai oubliées depuis. Elle m'avait dit que le responsable de son service course, sur la coupe du monde de ski, un Suisse nommé René Plancherel, avait quitté son poste et qu'elle lui cherchait un remplaçant.

Elle avait brièvement décrit l’emploi et ses responsabilités. Je lui avait indiqué que le travail, le salaire et le véhicule de fonction me convenaient parfaitement. C’est là que Madame Beyl m'a demandé quelle était mon signe astrologique. Heureusement que je le connaissais ; j'ai répondu: « Capricorne ! » Elle m’a dit: « Vous êtes embauché, vous commencez le 2 septembre ! »

lundi, juillet 01, 2019

Donald Trump, le nouveau Neil Armstrong ?

Ce week-end, dans la zone démilitarisée située entre la Corée du Nord et la Corée du Nord, un new-yorkais à l’ego démesuré a fait un petit pas en avant sur le sol Nord-coréen, ce qui était en fait un bond géant en matière de bêtise.

Certains médias américains assimilaient presque ce « coup » diplomatique à l'exploit qu’avait accomplit Neil Armstrong il y a presque un demi-siècle, en marchant sur la Lune.
Le vrai héros de cette petite histoire restera Kim Jung-un qui s’amuse avec Trump comme un chat joue avec une souris ...