Ce 2 mai 1977, Evelyne et moi arrivions à l'aéroport JFK de New York via Swissair. Une belle limousine nous avait ensuite emmenés au Ramada Inn, à Elmsford, dans l'État de New York. Jusque là tout allait bien.
Les mauvaises nouvelles étaient qu’il faisait horriblement chaud et humide, nous n’avions que deux semaines pour trouver un logement et ma femme a dû apprendre l’anglais dare-dare.
Chercher un appartement est toujours très déprimant, mais assez vite, nous en avions trouvé un à White Plains. Ma femme s’était également inscrite à un programme de cours d’anglais. Enfin, nous nous étions acheté une petite Datsun.
Cote travail c’était horrible. Moi qui comptais un peu d’aide de la part de Paul, mon patron, c'était vraiment l’inverse. En fait, c’était moi qui lui enseignais tout à propos de la branche du ski alors qu’il n’était pas fichu de m’apprendre la moindre chose dans la façon de bien mener nos affaires en Amérique. Dès le départ, cela sentait le roussi.
Peu de temps après, fin mai, Evelyne et moi étions allés en Nouvelle-Écosse pour assister à un symposium des patrouilleurs de ski canadiens.
Quelques jours plus tard, je me suis rendais déjà en Europe pour une réunion de vente Look aux Deux Alpes, où je rencontrais Deschamps, le nouveau directeur de marketing qui semblait vivre sur un nuage de théories. Je rencontrais aussi Thierry Convert, mon remplaçant ; enfin, il n'y avait toujours aucun signe d'amélioration future ou de changements positifs au sein de l'organisation.
De retour au bureau, j'étais terrorisé à l'idée de répondre aux appels téléphoniques de détaillants mécontents, d'écrire des lettres et des rapports car je me sentais vraiment comme un chien dans un jeu de quilles.
Ce qui devint évident dès le début, fut l’incompétence totale de Paul, mon chef. Mon bon sens se sentait violé au quotidien quand j’observais ce qu’il faisait et je me demandais ce que j’avais fait au Bon Dieu pour me retrouver dans une telle situation.
En fait, malgré toute cette souffrance et au travers de cette situation assez désespérée, j'avais énormément appris rien qu’en observant mon entourage professionnel collectionner les stupidités en tous genres. Comme on aurait pu s'y attendre, Paul allait se faire virer à la fin de l'année.
Un autre élément positif fut ma décision de me mettre à la course à pied pour contrecarrer ma dose de stress quotidien et cette pratique allait devenir une passion qui m’accompagnerait et me maintiendrait en forme pendant près de 40 ans.
En fin d'année, quand Evelyne et moi sommes rentrés en France pour les vacances de Noël avec Icelandic Airlines, nous avions particulièrement apprécié cette coupure après huit premiers mois terriblement éprouvants ...
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