mardi, juillet 02, 2019

Comment je suis rentré chez Look

Décrocher un poste aux fixations de ski Look aura été un événement extraordinaire pour moi en cette année 1974, car cela a ouvert la voie à ma carrière dans l’industrie des sports et des loisirs.

Je cherchais depuis longtemps un travail à l’année dans le ski, et suivant les conseils de mon bon copain Chatellard, j’avais postulé pour plusieurs emplois qu’il m’avait alors signalés. Un était chez Salomon, un autre chez Rossignol et le dernier chez Look.

J'avais d’abord contacté Salomon qui m’avait très vite rejeté et immédiatement après, j'avais tenté ma chance en contactant Look. J'avais écrit une belle lettre de candidature, vantant ma « connaissance profonde » de la branche du ski ainsi que ma maîtrise de l'anglais, de l'allemand et de l'italien, sans parler bien sûr du français.

Mon curriculum vitae a dû tellement impressionner Mme Beyl, l’épouse du propriétaire-fondateur de Look, qu’elle m’avait tout de suite invité pour un entretient d’embauche. Fin juillet de cette année-là, j'avais enfilé mon beau costume en velours côtelé vert et je m’étais rendu jusqu’à Nevers, une petite ville en plein centre de la France.
J’avais réussi à trouver l'ancienne usine Look avant que celle ci ne déménage dans un beau bâtiment flambant neuf. Mme Beyl m'avait posé toute une série de questions que j'ai oubliées depuis. Elle m'avait dit que le responsable de son service course, sur la coupe du monde de ski, un Suisse nommé René Plancherel, avait quitté son poste et qu'elle lui cherchait un remplaçant.

Elle avait brièvement décrit l’emploi et ses responsabilités. Je lui avait indiqué que le travail, le salaire et le véhicule de fonction me convenaient parfaitement. C’est là que Madame Beyl m'a demandé quelle était mon signe astrologique. Heureusement que je le connaissais ; j'ai répondu: « Capricorne ! » Elle m’a dit: « Vous êtes embauché, vous commencez le 2 septembre ! »

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