vendredi, juillet 19, 2019

Look Sports 1981 (continued)…

Harrington avait convaincu Cattin, le nouveau directeur général de Look, d’acheter des voitures pour nos représentants.

Il avait choisit des VW Passat Diesel breaks. Pour bien mettre en valeur ces nouveaux véhicules, il avait été décidé que les représentants de l’Est et du Midwest conduiraient leurs nouvelles autos marquées « Look » à Sugarbush, dans le Vermont, où allait se tenir notre réunion de vente de janvier.

Il se trouvait que c’était une période particulièrement froide de l’ordre d’environ moins quarante degrés. Seules une ou deux voitures y étaient arrivées. Tout les autres étaient tombés en panne en cours de route, car le fioul figeait dans les injecteurs. Une fois que les pauvres représentants ainsi coincés eurent comprit qu’ils devaient compléter leur plein avec dix pour cent de kérosène, ils purent enfin reprendre la route et nous rejoindre à la réunion.

Un mauvais présage pour commencer l'année ! Nous avions alors fait de notre mieux pour motiver notre force de vente, même si Pike qui était en train de démissionner allait être remplacé par un certain Doe choisit encore par Harrington et qui n’allait pas beaucoup apporter d’éléments positifs à notre situation difficile.

À ce stade, les rumeurs concernant un système Nordica-Look Integral allaient bon train et tous nos vendeurs ainsi que notre personnel craignaient que Nordica finisse par la même occasion d’« avaler » les fixations Look.

Au printemps, Kelly se faisait « remercier » et laissait sa place à une nouvelle recrue, non moins excentrique, en la personne de Sinclair, le nouveau directeur de cette fameuse future usine qui assemblerait les fixations Look 27 sur la rive opposée de la rivière Hudson. Sinclair, vieux, intriguant et assez malveillant, a immédiatement essayé de se mêler de notre service des ventes et de marketing au lieu de préparer son usine comme il aurait du le faire. Il souhaitait, lui aussi, accéder au poste de président !

Pendant l’été, Look au bord de la faillite, cherchait désespérément à divorcer de Beconta et à préparer son déménagement dans le Vermont pour y rejoindre Nordica, confirmant ainsi les rumeurs qui circulaient de tous cotés. Entre-temps, un nouveau type, Mamez, avait été embauché en France pour remplacer Deschamps et avait bricolé la gamme de fixations sur le plan cosmétique pour la rendre un peu plus attrayante.

À ce moment-là, Look était en en très mauvaise posture financière, ce qui rendit encore plus difficile sa séparation avec Beconta. C’est là que Cattin m’avait invité à rester chez Look en rejoignant la nouvelle organisation Nordica (le fabricant de chaussures de ski divorçait aussi de Rossignol, pour établir sa propre filiale indépendante.

Je répondis que je réfléchirais à l’offre qui m’avait été faite et j’en profitais pour passer une semaine de vacances avec ma famille autour de Burlington, là où se trouverait ce travail, et nous avions alors conclu que nous souhaitions rester à New York.

En faisant part de ma décision auprès de Cattin, je négociais une transition qui me retiendrait avec Look jusqu’en avril 1982.

La fin de ma carrière de Look était maintenant bien en vue. En décembre, j’avais eu l'occasion de rencontrer les cadres de ventes et de marketing de chez Nordica, lors du symposium annuel consacré à la branche du ski, qui se déroulait chaque décembre à Vail, dans le Colorado.

Je n’avais pas tellement aimé les trois individus en question, ce qui avait renforcé ma décision de ne pas continuer avec Look. Cela marquait le début de la fin d'une longue relation ...

Conclusion à suivre

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