mercredi, juin 30, 2021

Un premier voyage autour du monde, 18e partie

Après deux semaines coincés sur le bateau, avec du mauvais temps et une mer très agitée, nous étions ravis de retrouver le soleil alors que nous passions au large de la ville du Cap dans son cadre exceptionnel. 

Le lendemain était un mercredi qui tombait juste à la fin juin, et qui nous amenait enfin à notre escale de Durban en Afrique du Sud. Nous avions les fourmis dans les jambes et un désir incontrôlé de fouler enfin la terre ferme. 

Vue depuis le bateau, la ville était autant moderne qu’impressionnante. En 1971, elle comptait environ 850 000 habitants, le port de Durban était le plus important d’Afrique du Sud et le 4e dans toute l’hémisphère sud. 

Cette fois, malgré le retour du soleil, l’air plus frais se faisait bien sentir en ce début d’hiver austral. 

La population semblait assez diversifiée avec beaucoup d’Indiens, qui à l’époque, comptaient bien pour un tiers, l’autre tiers étant constitué de noirs tandis que les blancs et autres personnes de « couleur » qui venaient des quatre coins de l’océan Indien, représentaient le tiers restant.

Bien entendu, nous étions encore en plein apartheid avec des panneaux différenciant clairement les zones « White Only » de celles qui indiquait l’opposé, « Colored Only ». 

Le deuxième jour, après avoir reçu nos indemnités, nous avions exploré un peu la ville et son marché où marchants et odeurs étaient positivement d’origine indiennes ; nous avions acheté du haschisch de qualité assez douteuse qu’on nous proposait un peu partout, avant d'en faire l'expérience, plus tard, sur le bateau. 

Jean-Pierre en avait déjà fumé aux États-Unis, mois c’était la première fois. Comme je n’étais pas un fumeur, le produit n’avait eu pour effet que de m’incommoder les yeux et je n’avais pas poursuivi. 

Oh ! avant que j'oublie, Elon Musk (Tesla, SpaceX, etc.) est né à Pretoria, capitale d'Afrique du Sud, le 28 juin 1971, il avait donc un jour lorsque nous sommes arrivés à Durban SA. J'aurais pu prendre l'avion pour lui rendre visite et lui amener une peluche, ce n'était qu'à une heure de vol de là...

Bien que le ski fut très loin dans nos esprits, nous restions quand même de grands skieurs dans l’âme, et savions qu’il était possible de skier assez près de là où nous étions, dans le massif du « Grand Escarpement » avec des sommets atteignant plus de 3000 mètres d’altitude.

La partie la plus élevé était connue en tant que chaîne du Drakensberg, où le Peak Mafadi, culminait à 3450 mètres d'altitude, tout près du Lesotho. C’était bien avant que soit crée en 1993, la station de Tiffindell, située à 500km, ou 7 hr de route de Durban.

mardi, juin 29, 2021

Premier (mini) concert, post-pandémie

Vendredi dernier, nous avons enfin assisté à notre premier concert en plein air depuis la fin de l'été 2019 et bien évidemment, toute la pandémie.

C'était juste une petite fête de quartier tout à fait décontractée. Le groupe, "Silver King and Friends", composé de gens du coin que nous connaissions pour la plupart, était sympa et jouait plutôt bien. 

Nous nous sommes rendus sur les lieux à pied, c’était juste à 600 mètres de chez nous, apportant no chaises et notre pique-nique. Le temps était frais et il n’y a pas eu d’orage. 

Nous avons rencontré des gens que nous n'avions pas vus depuis longtemps, avons écouté les derniers potins et nous avons passé une excellente soirée. 

Petit à petit, la vie reprend ses droits ...

lundi, juin 28, 2021

Ce que je crois…

De temps en temps, il est bon de dire ce que l'on croit, de l'écrire pour être clair et avancer plus librement. Cela est particulièrement vrai en ces jours de « fake news » et autres mensonges organisés où la vérité devient trouble et nous nous demandons même si elle existe. Alors, c'est parti, laissez-moi tenter le coup…
  • Je crois que je n'existais pas avant ma naissance et que je cesserai d'exister à ma mort. 
  • Je crois au bon sens, tous les jours, tout le temps. 
  • Je ne suis pas sûr qu'il y ait quelque chose qui soit Dieu, mais s'il y en a, cela a très peu ou rien à voir avec ce que les religions organisées essaient de nous raconter. 
  • Je crois en quelque chose comme la loi du Karma, en d'autres termes, on récolte ce qu'on sème. 
  • Je crois que les êtres humains sont tous citoyens de la terre, que tout le monde est inclus et qu'il faut laisser suffisamment de place à toute la création pour qu’elle puisse respirer et vivre. Actuellement, nous ne le faisons pas. 
  • Je crois qu'aucun pays ou communauté n'est meilleur qu'un autre ou est « choisi par Dieu ». 
  • Je crois que nous sommes extrêmement chanceux d'être en vie et notre passage sur terre est ce qui ressemble le plus au paradis.

dimanche, juin 27, 2021

Le Colorado recule …

Alors que l’Utah a battu tous les records de visites après une bien étrange saison Covid-19, difficile dans son ensemble mais malgré tout très réussie, le Colorado n’a pas pu en faire autant. 

Il n’a pas pu battre, et encore moins se rapprocher de sa saison record de 2018-2019 avec ses 13,8 millions de journées-skieurs, et a du se contenter « d’atteindre environ 12 millions ». 

Ce qui, pour moi, qui lit entre les lignes, veut dire que notre voisin a obtenu moins que ces 12 millions annoncés… 

Bien sûr, la neige tardive est blâmée pour cette contre-performance, ainsi qu'indirectement, sans le nommer spécifiquement, le système de réservation à la noix de Vail Resorts, qui n’a pu, à mon avis, que coûter des visites sans toutefois influencer positivement la pandémie. 

Finalement, il y a beaucoup trop de monde qui skie sur les pistes du Colorado et les usager commencent à en avoir assez, et votent avec leur matériel de randonnée.

samedi, juin 26, 2021

Je ne veux plus aller en Enfer !

J'ai toujours aimé plaisanter en disant qu’à ma mort, le coin où je préférerai aller serait l’Enfer, plutôt que le Paradis, parce que j’ai toujours été convaincu que tous les gens marrants que l'humanité a connu vont tous se retrouver là-bas. 

C'était jusqu'au 13 juin dernier, quand Park City a commencé à frire sous un soleil qui devrait être interdit dans notre petite communauté montagnarde ! Il faisait chaud, si chaud en fait, que nous avons du nous servir de notre climatisation pour refroidir la maison. 

Normalement, nous ne l'utilisons presque jamais, seulement en juillet ou en août, mais là, il a fallu employer les grands moyens si nous ne voulions pas finir en barbecue vivant. C’est la que j’ai rapidement conclu que l'Enfer n'était quand même pas l'endroit idéal pour nous.

À la place, j'envisage maintenant l'Islande, s'il y reste encore un peu d’espace pour moi et ma femme. Sinon, nous déménagerons à Jackson Hole, mais que c’est cher c’est endroit là !

vendredi, juin 25, 2021

Aventures en 5G

Ayant fait nos classes au début de l’internet avec un modem connecté à notre téléphone au milieu des années 90, nous sommes passés au service ADSL en 1998. Ce fut déjà pour nous une révolution ! 

Je dois admettre que nous sommes restés fidèles à cette technologie jusqu'à ce jour, espérant qu’en cours de route, notre vénérable compagnie du téléphone ou la fibre Google allaient arriver pour accélérer le débit. 

C'était jusqu'à il y a quelques mois, quand nous avons appris que T-Mobile offrait son nouveau service Internet, haut-débit à domicile, basé sur la nouvelle technologie 5G. 

Je ne sais pas si vous vous y retrouvez à propos des différents mode de distribution de l’Internet, mais pensez simplement à tout cela en matière de plomberie. L’ADSL offre de tout petits tuyaux, le câble (comme Xfinity aux États-Unis) en a de plus gros, et la ceux de la fibre optique sont géants. 

Le problème est que la fibre optique doit être enterrées et que cela prend du temps et coûte cher. Pour les habitants des zones rurales comme nous en avons beaucoup dans l'Ouest américain, au lieu de « tuyaux », il y avait toujours les systèmes sans fil qui agissent comme des « sprays » fin et plus ou moins concentrés, comme l’antenne parabolique TV ou le WISP (un services Internet sans fil, par ondes radio) qui nécessite une petite antenne pour recevoir ces signaux. 

Enfin, il y a déjà les signaux internet disponibles à partir de la 3G, du LTE (une version anémique du 4G), le 4G et bien sûr aujourd'hui 5G (cela signifie « cinquième génération »). Étant donné que le coût de ce service 5G était assez abordable, bien que plus élevé quand même que l’ADSL, je me suis dit « Essayons ! » 

Tout de suite, j'allais me procurer cette nouvelle technologie sur Internet. Quand il a fallu parler à un être humain, T-Mobile venait juste de délocaliser une grande partie de son centre d'appels vers la Thaïlande et je ne pouvais pas comprendre ce que disait la dame à l’autre bout du fil et la pauvre âme avait encore moins d’idée de ce dont elle parlait et essayait de vendre. 

Après deux ou trois tentatives, j'ai appris que T-Mobile avait l’unité dont j’avais besoin en stock dans son magasin de Park City. 

J'y suis allé, j'ai rempli un questionnaire atrocement compliqué mais il me manquait un élément clé que j'ai dû trouver chez moi, et à mon retour, j'ai encore attendu au magasin deux heures de plus avant de récupérer mon matériel, un attente inacceptable en Amérique, bien qu'elle soit assez courante en Europe. 

Encore une fois, les gens du service client qui étaient aussi Thaïlande ont semés la zizanie ! 

Le système était suffisamment simple pour qu’en deux temps, trois mouvement je l'installe à mon retour à la maison. Au début, je n'étais pas trop impressionné par sa performance, mais en fin de la journée, nous atteignions des vitesses de téléchargement supérieures à près de 200 Mbps sur nos téléphones, par rapport aux maigres 5 Mbps que nous obtenions avec l’ADSL. 

Je n'ai pas encore désactivé cette ligne, elle restera encore un certain temps en service « au cas où », mais je crois que je vais garder la 5G !

jeudi, juin 24, 2021

L'Église Catholique-Republicaine d’Amérique

Parce que Joe Biden soutient le droit à l'interruption volontaire de grossesse, les évêques catholiques américains font tout ce qu'ils peuvent pour lui refuser accès à la Sainte Communion. 

Il me semble que ces Prélats feraient mieux de se concentrer sur l'éradication de la pédophilie de leur Église, ou peut-être s'attaquer à la folie du second amendement de notre Constitution, afin de mettre fin aux carnages quotidiens avec les armes à feu qui sont devenus une routine en Amérique, ou encore – quel concept chrétien ! - travailler un peu plus dur pour réduire, ou peut-être éliminer, les inégalités sociales. 

Non, au lieu de cela, les évêques américains veulent priver Joe Biden de l'Eucharistie. 

Eh bien, avec tout le respect que je leur dois, ils devraient plutôt se fourrer leurs hosties sacrées quelque part, et le monde deviendrait d’un seul coup beaucoup plus vivable !

mercredi, juin 23, 2021

Un premier voyage autour du monde, 17e partie

Le voyage de Tenerife jusqu’à Durban n’était pas une mince affaire ; il y avait 3250 kilomètres à parcourir et cela allait prendre 15 jours ! 

Bien que le vaisseau se déplaça à 24 nœuds en moyenne, cette vitesse relative représentait quand même 45 km/h au sol, ce qui n’était pas négligeable. 

Malgré cela, le temps à bord devenait long, ponctué par un mal de mer qui ne faisait qu’empirer au fur et à mesure que nous « descendions » vers l’hiver et sur une mer de plus en plus démontée.

Quand nos malaises allaient un peu mieux, notre vie était devenue totalement nocturne et nous ne nous réveillions guère plus tôt que pour prendre le repas de midi, si nous arrivions à la salle à manger avant que celle-ci ne soit pas pas déjà fermée ! 

En rétrospective, je suis heureux que Jean-Pierre n’ai pas réalisé qu’avant de quitter Santa Cruz, nous aurions peut-être eu le temps de traverser l’Afrique jusqu’à Durban en auto-stop, car je crains bien que ne serai plus là pour relater les faits ! 

Rarement, lorsque nous sortions sur le pont, c’était sur l’arrière, un peu à l’abri, pour observer le vidage des poubelles et la meute de prédateurs marins qui se battaient pour les restes qui sortaient des cuisines. 

Pour distraire un peu les passagers pendant cette étape interminable, nous avions eu droit à un « exercice de sauvetage », le seul pendant tout le voyage du reste, comme cela est parfaitement bien dépeint sur cette photo. 

Non, je ne médite pas ; je dors profondément !

mardi, juin 22, 2021

La « dépyjamisation » de l'Amérique

La pandémie mondiale a ouvert la porte au travail à domicile comme cela ne s’était jamais vu auparavant et a radicalement changé la façon dont les employés des entreprises américaines et autres professions ont travaillé au cours de cette dernière année. 

Cela s’applique au moins pour tous ceux qui n'avaient pas besoin de se rendre dans un endroit spécifique pour offrir leurs savoir-faire, connaissances ou services personnels. 

Ces chanceux qui sont restés à la maison n'avaient qu'à se soucier de leur visage et de la partie du haut du corps qui pouvait être cadrée en toute sécurité au cours d’un appel ou visioconférence Zoom ou Skype, et pouvaient porter ce qu'ils voulaient en dehors de ce périmètre, d'où ce terme que j’ai créé : « Pyjamisation ”. 

Maintenant, avec la fin des vaccinations, notez bien que je ne parle que des vaccinations de ceux qui ont bien voulu s’y soumettre, pas de la pandémie, les entreprises rappellent leurs troupes et le retour en direction du bureau ou de l’entreprise n'est pas accueilli par tous avec l’enthousiasme que les employeurs seraient en droit d’attendre. 

Cela est particulièrement vrai pour les télétravailleurs ayant des animaux domestiques, des enfants ou des parents à garder ou à aider, ou ceux là qui sont maintenant habituées à faire des courses à toute heure de la journée, à aller chercher leur courrier ou à faire du jogging ou une partie de golf quand bon leur semble. 

Les premiers signes de « dépyjamisation » ressemblent à la menace d’arracher un pansement adhésif géant sur des hectares de peau bien poilue. Beaucoup de télétravailleurs ne peuvent même pas l'imaginer et la plupart d'entre eux auront beaucoup du mal à se remettre dans la routine d'aller au travail tous les jours. 

Après tout, qui pourrait les blâmer ?

lundi, juin 21, 2021

Un premier voyage autour du monde, 16e partie

Maintenant que nous avions franchi l’équateur avec succès, et que le temps devenait franchement mauvais, nous ramenant d’avantage du pont et son plein-air, vers le bar et ses cocktails, en Australie, la neige était au rendez-vous et la saison de ski était désormais bien lancée à Mt. Buller où Alexis et Gérard officiaient et donnaient leurs cours de ski. 

En plus de ceux-ci, Gérard était chargé, deux jours par semaine, d’encadrer les entraînements des jeunes coureurs du Victoria Ski Association, qui était l’autre équipe régionale de ski alpin affrontant principalement celle des Nouvelles Galles du Sud. 

Il s’en souvient parfaitement bien : « Cette belle petite équipe était constituée d'une douzaine de coureurs , filles et garçons, extrêmement motivés quelque soient les conditions climatiques, et qui étaient toujours prêts à s’élancer, comme d'ailleurs tous les autres skieurs qui n'hésitaient pas à se revêtir de sacs poubelles pour se protéger quand il le fallait contre la pluie et l'humidité quasi-permanente ... » 

L’Australie étant un pays d’immigrants, il n’était pas rare de rencontrer des Européens qui adoraient s’évader de Melbourne et se rendre dans les « Snowy Mountains » australiennes pour les comparer aux montagnes de l’arc alpin. 

C’est un peu comme cela qu’au début de son séjour à Mt. Buller, Gérard avait rencontré un certain Ernesto, hongrois d’origine, qui avait transité par Lanslebourg, le village de Gérard, et de plus, avait travaillé pendant 3 ans pour une entreprise de bâtiment et travaux publics toute proche de chez lui ... 

Chacun peu comprendre la joie qui fut la sienne à cet instant, et que ce souvenir restera gravé à tout jamais dans sa mémoire, car Ernesto parlait très bien le Français. 

Du reste, deux de mes amis, Jean Barbier de Voiron et Joël Gros de Vail au Colorado, moniteurs de ski à Falls Creek et Mt. Buffalo, ont ainsi rencontrés leurs épouses Paulette et Jane qui venaient respectivement de France et d’Angleterre, ayant elles-aussi, tout comme Ernesto, choisit d’immigrer en Australie

dimanche, juin 20, 2021

Un premier voyage autour du monde, 15e partie

Alors que le temps devenait vraiment mauvais et que l'océan s’agitait de plus en plus, nous traversions l'équateur juste à temps pour notre solstice d'été qui deviendrait bientôt, à durée journalière égale, notre solstice d'hiver. Allez y comprendre quelque chose ! 

Comme avec tous les autres paquebots, le Galileo Galilei marquait l’événement en organisant une cérémonie de franchissement de l’équateur assez kitsch, censée être un rite d'initiation pour marquer la première traversée de l'équateur par ses passagers. 

Les sources de cette tradition tradition avaient semble-t-il pour origine des cérémonies créée comme un test pour les marins chevronnés, afin de s'assurer que leurs nouveaux matelots seraient capables de savoir gérer les longues périodes difficiles qu'ils rencontreraient en mer. 

Les cérémonies de traversée de l'équateur, comme celle à laquelle JP et moi avions assisté très brièvement étaient très « kitsch », rappelant un peu les spectacle du style Club Med, mettant en vedette des personnages déguisés, censés représenter que la hiérarchie à bord était momentanément renversée, avec le capitaine perdant son autorité, au profit d'un individu déguisé de façon grotesque et incarnant Neptune, le tout, somme toute, assez puéril ... 

Certes, cette diversion offrait à tous les passagers l'alibi de célébrer quelque chose en route pour l'Australie, et surtout, un moyen pratique de tuer un temps autrement sans fin au milieu de l'océan Atlantique, sous un ciel gris et une mer de plus en plus agitée. 

Nous nous sommes tous les deux penchés suffisamment (comme l'avaient fait les conscrits de Taninge en route pour Madagascar) afin de franchir la ligne de l'équateur sans être trop décoiffés et avons été récompensés par un beau diplôme !

samedi, juin 19, 2021

Journées-skieur miracles en Utah !

Nos 15 stations de ski d'Utah ont fait bien mieux que de survivre en cette seconde saison d’hiver marquée par Covid-19 qui vient juste de se terminer. 

Collectivement, elles ont battu leur précédent record en atteignant 5 301 766 journées-skieur contre 5,13 millions en 2018-2019. 

Je suis très fier d'avoir personnellement ajouté 118 jours à ce décompte très précis ! 

Cet exploit extraordinaire souligne qu'il y a eu une demande explosive pour le ski de la part de tous ceux qui se sentaient « prisonniers » de la pandémie et que la notoriété croissante de l'Utah, les forfaits multi-stations et un nouvel aéroport ont contribué à cet énorme succès. 

Nous avons fait mieux que les chiffres nationaux de 59 millions de journées skieurs contre le record absolu de 60,64 en 2010-2011 ! Comme d'habitude, j'ai immédiatement tenté de répartir ces chiffres dans chacune de nos 15 stations de ski. 

Si vous avez des commentaires ou n’êtes pas d’accord avec mes chiffres, n'hésitez pas à m’en faire part !

vendredi, juin 18, 2021

Un premier voyage autour du monde, 14e partie

Comme je l'avis dit précédemment, le Galileo-Galilei était un navire assez grand pour son époque. 

C’était en fait un village flottant de près de 2 200 habitants (jusqu’à 1 750 passagers et 443 membres d'équipage) qui étaient destinés de vivre ensemble pendant près d’un mois (dans notre cas, cela allait durer 50 jours, à cause de la grève de l’équipage). 

Les cabines de classe touriste étaient petites mais propres et confortables, la nourriture excellente, le bateau impeccable et nous étions tous très bien traités, même en seconde classe. 

En fait, le tarif aller simple pour la classe touriste entre Gênes et Melbourne était d'environ 550 contre 630 US dollars en première, une différence assez infime en dollars américains de 1971, qui serait aujourd’hui respectivement en euros l’équivalent de 3 100 et 3 400. 

Ce qui suivent sont quelques photos illustrant le navire... 









 

jeudi, juin 17, 2021

Poutine, le Pinocchio russe

Vladimir Poutine a un énorme problème, c'est un gros menteur. 

Il a appris ce savoir-faire pendant qu’il faisait ses classes au KGB, et comme on le dit si bien aux États-Unis, « Tu peux sortir le mec du KGB, mais tu n’arriveras jamais à extraire le KGB du mec ! ». 

Je suis sûr que Poutine, lui-même, est parfaitement convaincu qu'il ne ment pas et qu'il est l’homme parfait pour être à la tête de la Russie. Peut-être que même Jean-Claude Killy, autrefois mon héros incontesté, est toujours d’accord avec cette l’idée. 

Biden a pourtant su montrer hier qu'il était peut-être un vieil homme d'État, mais qu’il restait tres compétant en omettant de dire qu'il "avait vu dans l'âme de Poutine au travers des yeux de son homologue Russe" comme l'avait si bien déclaré George W. Bush, alias Gaston Lagaffe. 

Peut-être que Joe Biden a jaugé les pupilles de Vladimir Poutine et n’y a vu qu'un gros tas d'ordures. 

En tous cas, quand on lui a demandé ce qu’il en pensait il n'a pas fait l'éloge de son interlocuteur et s’est contenté de dire: « Attendons de voir les résultats, je jugerai au vu de ceux-ci ! »

mercredi, juin 16, 2021

Un premier voyage autour du monde, 13e partie

JP et moi étions encore à Santa Cruz de Tenerife en train de bien profiter des dernier rayons du chaud soleil d’été avant de plonger plein sud vers l’hiver austral en direction de l’Afrique du Sud. 

Pendant ce temps, Gérard travaillait déjà et cela avait été un baptême par le feu puisque cela tombait sur le Queen’s Birthday. un long week-end fêtant la Reine d’Angleterre dans les pays du Commonweallth ; il venait de donner ses premières leçons de ski en terre Australe à un groupe de jeunes débutants, tous étudiants à Melbourne. 

Selon lui « Ils avaient des capacités d'apprentissage largement au-dessus de la moyenne. Après seulement deux jours, Bourke Street, la seule piste ouverte en ce début d'hiver, n'entraînait plus aucune appréhension pour eux ! ». 

La fatigue du voyage et le décalage horaire déjà effacés, Alexis et Gérard mirent en place les panneaux de rassemblement et autres éléments d’organisation de l’école de ski. Le beau temps de l’arrivée avait fait place à quelques chutes de neige et à des conditions climatiques très humides, un espèce de crachin qui passait des vêtements jusqu’aux os en quelques minutes ! 

Ce phénomène assez rare dans les Alpes rendait le port du ciré indispensable dans les stations Australiennes … Ces conditions climatiques singulières avait forcé Gérard à réfléchir à ce qui se passerait quand toute l'équipe de moniteurs serait au complet ; le local de séchage pour chaussures et vêtements ne faisant guère plus de 4 m² était chauffé par un minuscule radiateur électrique mobile, au sol, qui était autant inefficace que dangereux. 

Gérard avait demandé à Alexis d’en toucher mot à John Hilton-Wood, en suggérant qu’il étais disposé, si cela était possible, de faire quelques aménagements dans cette pièce en y installant des radiateurs électriques fixes en hauteur, afin d’éviter tout risque d'incendie en cas de chute d'objets. 

C'était un important point de départ pour Gérard, car son deuxième objectif, plus au moins caché, était aussi d’installer l'électricité dans les 3 chambres qui n’étaient alors éclairées que par des lampes à pétrole ... 

John avait répondu favorablement à la demande relayée par Alexis, à une condition, que le travail soit supervisé par son bras droit. C'est d'ailleurs cet employé qui avait rapporté le matériel de Mansfield, ville de 4000 habitants, située à 60 km au pied de Mt. Buller. 


 Après cette installation initiale réussie, Gérard avait la confiance et le feu vert pour continuer l'installation électrique des chambres, disons plutôt des dortoirs ... 

Grâce aux compétences cachées de Gérard en électricité, nous allions tous bénéficier d’un plus grand confort et d’un minimum de sécurité dans ces quartiers qui allaient être les nôtres jusqu’à la fin septembre.

mardi, juin 15, 2021

Un premier voyage autour du monde, 12e partie

Je ne me souvient pas très clairement de notre escale à Ténérife, si ce n'est qu’un jour, nous avions peut-être loué une voiture en utilisant l’argent qu’on nous donnait pour les repas, comme nous l'avions fait en Sicile, mais je n'en suis même pas vraiment sûr.

Autant dire que le divertissement à bord du Galileo Galilei était une option tout aussi bonne que de débarquer en ville et d’attraper une insolation sous le soleil de plomb qui brûlait dans le climat tropical et semi-aride de cette île. 

Ce dont je me souviens, c'est que c'était en fait beaucoup mieux de rester sur la paquebot. En 1971, Santa Cruz, la capitale des Îles Canaries, était déjà une grande ville de plusieurs centaines de milliers d'habitants, juste derrière Las Palmas. 

Nous ne nous trouvions qu’à seulement 210 kilomètres de la côte africaine, mais assez loin quand même de l'Espagne qui était 1300 kilomètres plus au nord, ce qui explique pourquoi nous n'avons vu aucun Espagnol ou Portugais monter à bord de notre navire. 

Le pays était encore sous la dictature de Franco, et le grand port constituait une importante plaque tournante entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, avec des navires arrivant de tous ces pays. Bientôt, nous allions mettre le cap vers le sud, dans un hiver austral plus froid et probablement une mer bien plus agitée...

lundi, juin 14, 2021

Circuits électriques ? Moi pas connaître ...

Je bricole un peu l'électricité et dans ce domaine, mes connaissances se limitent surtout à mon savoir scolaire. 

C'était jusqu'à il y a quelques semaines, alors que je repeignais un pan de mur que je venais de réparer et qui entourait une prise électrique. Cette prise en particulier n'avait pas son couvercle décoratif en place et bien que je sache que je n'étais pas censé peindre sur cette prise, je me suis trop approché et vlan ! Je l'ai touché et j'ai entendu un bruit de disjoncteur et les lumières se sont éteintes. 

J'ai immédiatement couru vers mon panneau électrique pour rengager le disjoncteur. Comme ce n'était apparemment pas nécessaire, j’ai alors supposé qu'il était fichu (ne jamais présumer rien trop vite !). J'ai démonté le panneau, retiré le disjoncteur modulaire de 15 ampères que je croyais défectueux et j'ai couru chez Home Depot, mon gros magasin de matériaux de construction, pour en acheter un autre. 

Quand je suis rentré à la maison, je ne suis pas parvenu à l'engager dans son logement. Je suis retourné au magasin, j'ai demandé pourquoi ça ne marchait pas et l'employé m'a dit : « Ça devrait, c'est exactement le même code universel ». 

Pour avoir une seconde opinion et comme je n’avait trop confiance aux employés de Home Depot, je suis aussi allé dans un magasin spécialisé en fourniture électriques que nous avons aussi la chance d'avoir à Park City. Ses employés avaient l'air plus professionnels et mieux informés, mais ceux-ci m'ont rassuré en disant « ...c'est le bon, vas-y, mets-le, force-le, s'il faut... » 

Bon, je n'ai quand même pas osé le « forcer » comme on me l'avait dit. Fatigué autant que déprimé, j'ai appelé l'électricien qui avait fait l'installation. Il avait tellement de boulot qu'il m'a dit qu'il m'enverrait un ouvrier dans 3 jours. 

J'ai attendu patiemment et quand le gars s’est pointé, nous n'avons même pas regardé la pièce où se trouvait le problème, mais sommes allés directement au tableau de commande, et bien qu'il ne comprenne pas pourquoi le disjoncteur ne rentrait pas dans son logement, il a regardé le dos du couvercle du panneau et a vu qu'il s'agissait de la marque « Square-D » et non pas « Siemens » comme nous l'avions tous d'abord supposé. 

Il m'a ensuite montré que l'une des fentes sous le disjoncteur compatible avec le panneau Square-D était plus profonde et devait donc être la même pour s'insérer dans le panneau. On m'a dit que tous les magasins locaux n'avaient pas cet article en stock et je me suis senti chanceux quand j’en ai trouvé un sur Amazon que j'ai commandé tout de suite, mais que je n'aurais pas avant trois jours plus tard. 

Quand je l'ai reçu, après l'avoir installé, pas de chance, rien ne fonctionnait. J'ai alors parlé avec un pote en France, électricien retraité, a qui j’ai expliqué mon dilemme et qui a suggéré que cela pourrait lié à la prise qui avait été grillée. J’ai sauté sur son diagnostique, assumant (!!!) que cela devait être le problème, et c’est ainsi que je suis retourné au magasin et j'en ai acheté un nouveau. 

Après l'avoir remplacé, toujours aucun résultat, alors en dernier recours, j'ai appelé mon électricien local Mark. Il est sympa, il a mon âge et il adore le ski. Il m'a dit qu'il était débordé de travail et qu'il essaierait de passer chez moi et d'y jeter un œil à l'occasion. 

Quelques jours se sont écoulés, je lui ai envoyé un texto pour le lui rappeler, et puis, à la fin de sa journée de travail, il était sur les lieux, son testeur d’interrupteur différentiel en main. 

Il a écouté poliment ma saga, puis a commencé à poignarder prise électrique après prise électrique avec son petit outil, jusqu'à ce qu'il s'arrête sur l'une d'elle, lui fasse quelque chose qui m’a échappé et… paf ! le courant est revenu ! J’étais un peu abasourdi, ravi et je me suis senti un peu stupide. 

Je n'avais pas vu que parmi les 6 prises électriques que j'avais dans cette grande pièce, l'une d'entre elles avait un interrupteur différentiel qui avait sauté lorsque j'ai peint la fameuse prise en question. Ainsi, ni la prise ni le disjoncteur du panneau n'avaient étés endommagées. 

Juste celle disposant de l’interrupteur différentiel avait dû être réinitialisé. Stupide, simple et une bonne leçon pour un électricien en herbe comme moi. 

« Il ne faut jamais présumer quoi que ce soit ! »

dimanche, juin 13, 2021

Un premier voyage autour du monde, 11e partie

Un moment de notre voyage sur le Galilei Galileo qui restera à jamais gravée dans ma mémoire, de façon nette et parfaitement inoubliable, reste le passage du détroit de Gibraltar. 

Il faisait un temps magnifique, tout allait bien, aucun soucis, aucune pression, ni pour JP, ni pour moi, nous avions tout, il ne nous manquait rien, le paradis sur terre en quelque sorte. 

Moi qui, d’habitude, était incapable de rester en place, toujours inquiet et à constamment en quête de quelque chose de mieux et plus satisfaisant, j’étais devenu parfaitement calme et totalement comblé. 

Cette photo emblématique, du reste, saisit parfaitement cet état de grâce, notre complicité et notre amitié. Jean-Pierre, décédé le 23 septembre 2020 était un iconoclaste, n’avait peur de rien et était un sacré personnage. 

Bien qu’il m’arrive de le suivre souvent, je ne le faisais pas toujours et c’était une bonne chose. Nous n’étions pas, non plus, toujours d’accord, mais sommes malgré tout restés copains jusqu’au bout. 

Cela se vérifia tout au long de ce voyage en Australie et a continué pendant presque cinquante ans !

samedi, juin 12, 2021

Un premier voyage autour du monde, 10e partie

Nous allions tous enseigner le ski en Australie sans connaître grand-chose sur l'histoire et les conditions de ski dans ce pays. 

La première remontée mécanique d'Australie a été mise en service en 1937, alors qu'au début, les installations d'hébergement en montagne étaient encore bien rudimentaires et limitées dans les années 1950. 

Assez vite, le ski a gagné en popularité et les stations de ski se sont développées, influencées par ce qui se passait en Europe et en Amérique du Nord. La branche a subit une forte croissance jusque dans les 1970 qui a très vite plafonnée. Skier en Australie a toujours été un peu « tiré par les cheveux ». 

De Mt. Buller, en Victoria, à Thredbo, dans les Nouvelle-Galles du Sud, les stations de skis se trouvent situées sous les 36 et 37e parallèles à très basse altitude ; par exemple, le bas des remontées mécaniques de Thredbo est à 1365 m, tandis que celle de Mt. Buller sont à 1375 mètres. 

Comparez cela aux stations de l'hémisphère nord à des latitudes similaires ; par exemple Taos Ski Valley, au Nouveau-Mexique, est à 2841 mètres, la station de ski Sierra Nevada en Andalousie à 2100 mètres, ou même Dizin, en Iran, à 2650 mètres. Il est ainsi facile de se rendre compte que l’enneigement n'est jamais garantit au pays des kangourous ! 

Cela en dit cependant long sur l'optimisme et la détermination des Australiens à faire du mieux qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont et qui remuent ciel et terre là où il n'y pas d'autre moyen. C'est une forte leçon pour nous, qui trop souvent tombons dans le désespoir au vu du changement climatique et du recul de la la limite des chutes de neige. Bravo les Aussies !

De ce fait, la saison débute exceptionnellement le week-end de l'anniversaire de la Reine (mi-juin), mais plus vraisemblablement début juillet, dates qui correspondent respectivement à mi-décembre et janvier dans l'hémisphère nord. La saison se termine les dernières semaines de septembre (mars dans le nord), si l’enneigement le permet. 

Il n'y avait pas encore d'enneigement artificiel lorsque nous sommes arrivés en 1971 et c'est à la fin de la décennie que les stations de ski se mirent vraiment à expérimenter avec la neige à canon. 

De plus, les « Snowy Mountains » australiennes et Mt. Buller ne se trouvent à vol d’oiseau qu’à seulement 135 km de l'océan, ce qui rend les conditions climatiques extrêmement changeantes et toujours très humides et affecte considérablement la qualité de la neige lorsqu'elle ne tombe pas sous forme de pluie ou de grésil !

vendredi, juin 11, 2021

Les stations de ski américaines ont bien résisté au Covid-19

Selon la National Ski Areas Association (NSAA) ou associations des domaines skiables américains, les journées skieurs aux États-Unis ont totalisé 59 millions au cours de la saison d'hiver 2020-2021. 

Il s'agit en fait de la cinquième meilleure saison jamais enregistrée et d'une forte amélioration par rapport à 2019-2020, largement raccourcie par la pandémie, qui n’avait atteint que 51,1 millions de visites. 

Malgré les problèmes posés aux opérateurs, les restrictions de capacité, débit et autres ajustements liés à Covid, comme dans certains cas le besoin de réserver avec, en plus, une certaine réticence de la part du public, les stations américaines ont bien résisté aux effets de la pandémie. 

En moyenne, les stations américaines ont été ouvertes pendant 112 jours cette saison, contre 99 jours pendant la saison 2019-2020 qui s’était terminée le 15 mars, mais quand même en dessous des 121 jours d’ouverture en 2018-2019. 

Le marché aura été fort résilient, bien qu’il demeure assez stagnant, et cela devrait augurer pour un excellent hiver 2020-2021, si toutefois la neige est au rendez-vous …

jeudi, juin 10, 2021

Un premier voyage autour du monde, 9e partie

Vers le 10 juin 1971, alors que JP et moi profitions insoucieusement du beau soleil de la méditerranée pour parfaire notre bronzage d’été avant de passer le détroit de Gibraltar, Gérard quittait sa Maurienne natale, en direction Paris-Gare de Lyon par train de nuit pour y retrouver Alexis. 

Gérard s’en rappelle encore comme si c’était hier : « A 7 heures du matin bonjour l'ambiance, avec skis et bagages dans le métro pour rejoindre les Invalides afin de prendre le bus pour l'aéroport du Bourget ...C'était une expérience très enrichissante pour découvrir l'humour et l'humeur de nos amis Parisiens ... Peu importe, nous étions déjà sur une autre planète, en tout cas pour moi ! » 

Une fois arrivés à l’ aéroport du Bourget , nos deux collègues sautait dans le vol UTA en direction de Sydney. A l'époque, les premiers gros porteurs, comme le Boeing 747, étaient encore assez rares et les 707 et autres DC8 constituaient la majorité des avions long-courrier en circulation, donc le nombre d'escales était assez impressionnant : Athènes, Téhéran, Karachi, Colombo, où un typhon avait bien secoués Alexis et Gérard à l'atterrissage.

Ensuite, c’était direction Bangkok, Singapour, jusqu’à Sydney avant de terminer avec un vol intérieur vers Melbourne. Gérard, avait été frappé par ce qu’il avait observé à l'aéroport de Sydney, « Notre avion était stationné à quelques mètres du tout nouveau Boeing 747 qui faisait son tour du monde de présentation . Je n’avais pas d'appareil photo sous la main, mais l'image de cet appareil géant me restera à tout jamais gravée en mémoire ! » 

Enfin arrivés à Melbourne, John Hilton Wood, le propriétaire des Blue Lifts de Mount Buller, était là pour accueillir les deux voyageurs épuisés après un voyage sans fin et neuf heures de décalage horaire. Il les avaient conduit directement à la station de ski, à plus de trois heures de l’aéroport. 

Gérard ne se souvient guère du trajet, « Dans la voiture, la fatigue de ce long voyage mêlée à une langue qui n’avait plus rien à voir avec le patois de Lanslebourg m'avaient plongé dans un profond sommeil … » 

Une fois arrivés, vers minuit, Gérard se rappelle cependant qu’en prenant congé de ses deux moniteurs, Hilton-Wood leur avaient dit en plaisantant : « See you tomorrow morning, ski lessons start at 8 o'clock ! » 

Finalement, après une nuit de sommeil réparatrice, un réveil sous un beau ciel bleu et un soleil qui illuminait Bourke Street, la piste de ski principale, Gérard désormais conquis par l'odeur des eucalyptus et la décontraction des Australiens, se senti rempli de confiance et d’énergie en faisant ses premiers virages sur son nouveau monde.

mercredi, juin 09, 2021

Un premier voyage autour du monde, 8e partie

Alors que la logique aurait voulu que depuis Athènes nous aurions normalement du continuer vers l'est en direction du canal de Suez, nous avons carrément fait demi-tour en direction de Gibraltar avec Santa Cruz de Tenerife comme prochain arrêt. 

Le temps était magnifique et alors que le soleil tapait très fort sur le pont du navire, la brise marine rendait la chaleur tout à fait tolérable. À présent, nous étions parfaitement familiarisés avec le Galilei Galileo, notre nouvelle maison.

Jean-Pierre, toujours en bonne compagnie ... 

Nous profitions de ses ponts autour de la piscine, faisions enfin connaissance avec tous les passagers de notre âge, pouvions aller au cinéma de bord, profitions quotidiennement du restaurant et de sa salle de danse où un orchestre jouait les tubes du moment comme « Che sarà », ainsi que quelques classiques de danse en tous genres. 

La nourriture à bord était à notre goût, le service assez bon pour nous et les boissons étaient littéralement sans fond. La seule activité offerte à bord dont JP et moi n'aient pas profité fut de nous rendre à la chapelle pour y prier ou assister à la messe. 

La vie était belle, notre bronzage parfaitement au point, en matière de conditionnement, nous ne faisions absolument aucun exercice physique, et nous avions totalement oublié notre mission principale qui consistait à vendre des virages en ski à la française ! 

mardi, juin 08, 2021

Un premier voyage autour du monde, 7e partie

Il y a cinquante ans hier, notre navire jetait l’ancre dans le port du Pirée, le plus grand port d'Athènes et de Grèce et parmi les plus grands d'Europe. Là, aucun immigrant italien n’est monté à bord, que des Grecs ainsi que leurs voisins au nord. 

Le bateau était alors proche de sa capacité maximum de 1 594 passagers en classe touriste et 150 privilégiés en première, parmi lesquels se trouvaient les moniteurs autrichiens choyés par leur employeur ! Quelques jours plus tard quelques Espagnols et Portugais allaient encore embarquer aux Canaries et le paquebot pourrait afficher complet ...

Maintenant que nous étions en Grèce et sortis d’Italie et que la grève continuait, il était désormais très clair qu'elle se poursuivrait à chaque escale, retardant notre arrivée à Melbourne d'au moins deux semaines. 

Pour des raisons expliquées précédemment (montant limité d'argent de poche, avec maintenant plus de temps d'inactivité à venir) et aussi parce que le temps était incroyablement chaud, nous avons passé la majeure partie de nos trois jours à bord du navire, donc ni Acropole ni visite guidée d'Athènes. 

Avant que je j’oublie, laissez-moi parler du Galileo Galilei, notre navire, long de 215 mètres, qui avait été commandé par Lloyd Triestino en 1960 pour transporter les immigrants australiens avait été lancé le 2 juillet 1961, mais mis en service que le 22 avril 1963 lors de son premier voyage de Gênes à Sydney. En novembre de la même année, ce navire était rejoint sur cet itinéraire par son navire jumeau le Guglielmo Marconi. 

À l'origine, les navires se rendaient en Australie par la route orientale, en passant par le canal de Suez dans les deux sens, mais après la guerre de six jours, le voyage de retour vers l'Europe se faisait par le canal de Panama et le voyage vers l'Australie devait passer obligatoirement par le cap de Bonne-Espérance. 

Vers la fin des années 60 et jusqu’au début des années 70, ces itinéraires se sont poursuivit jusqu'au premier choc pétrolier de 1973 et avec l'avènement des billets d'avion bon marché, ces deux facteurs ont mit fin à l'immigration au moyen de paquebots comme le Galileo et le Marconi. 

Sous le soleil d'Athènes, nous ne nous souciions pas trop de cet avenir sombre et encore inconnu, et étions beaucoup plus motivés à siroter quelques verres d'Ouzo dans les bistros locaux, lors de nos quelques sorties sur les quais du port du Pirée, sans compter que nous allions nous rattraper sérieusement plus tard, au bar gratuit du le bateau…

lundi, juin 07, 2021

L’attrait d'être mis au défi

Quand j'étais petit, je détestais les corvées sous toutes leurs formes, en particulier celles qu'on m’ordonnait ou qu’on me forçait à faire sans aucune possibilité de refuser au risque de conséquences désastreuses. Parlez-moi d'une éducation et d'une culture marchant « au coup de bâton » ! 

Ainsi, quand j'exécutais ces tâches à contrecœur, la qualité du travail était au raz des pâquerettes pour ne pas dire carrément médiocre, le temps que cela prenait était bien trop long pour celui ou celle qui l’avait ordonnée et semblait encore plus interminable pour moi, l’humble exécutant, et par conséquent, personne n’était content, ce qui a entraînait une véritable spirale vers le bas avec les conséquences qu’on peut imaginer.. 

Maintenant que je suis devenu grand, les corvées ont-elles enfin totalement disparu de ma vie ? Absolument pas ! Elles pointent toujours leurs horrible museau de temps en temps, mais chaque fois que je m'en souviens, je les transforme en un défi mental comme un petit Everest à grimper ou une course de ski de descente du genre Hahnenkamm qui exige vitesse et précision. 

C’est ainsi que la corvée repoussante devient beaucoup plus appétissante, elle perd son coté répulsif et peut alors se transformer en jeu amusant. 

Le seul problème avec cette approche magique est que, dans la plupart des cas, ce n'est pas un réflexe chez moi ; je dois me rappeler de transformer ce qui apparaît comme une corvée abjecte en un défi glorieux et mon imagination fait généralement le reste...

dimanche, juin 06, 2021

Qui va payer pour rebâtir Gaza ?

Selon le vice-premier ministre palestinien, la reconstruction de Gaza coûtera au moins 6 milliards de dollars. L'Égypte a promis de l'argent, tout comme le Qatar, mais Biden a déclaré que les États-Unis aideraient aussi, sans compter qu'il a également promis d'aider Israël à reconstituer son système de défense antimissile « Iron Dome », qui a ete utilisé pour abattre jusqu'à 90% des roquettes artisanales lancee par le Hamas contre Israël. 

C'est dingue ! Non seulement nous donnons près de 4 milliards de dollars par an à Israël pour qu'il puisse démolir Gaza, mais nous mettons maintenant plus d'argent sur la table en avant pour continuer ce cycle insensé. Rappelez-vous qu'Israël se classe avant la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et la France en matière de PIB par habitant, alors pourquoi les actions belliqueuse de l’état sioniste devraient-elles être payées par les contribuables américains ?

N'est-il pas temps d'asseoir tous les belligérants autour d'une table et de leur dire sans fioritures d'arrêter de se foutre sur la gueule ? Bien sûr, Biden a une horrible peur du puissant lobby juif, tout comme les Français et les Britanniques, mais n'est-il pas plus que temps d'arrêter cette folie ?

samedi, juin 05, 2021

Un premier voyage autour du monde, 6e partie

L’arrivée au port de Messine, en Calabre, me faisait d’avantage penser à la Corse, où j'avais passé une partie de mon service militaire dans l'armée de l'air, qu'à Gênes ou Naples. Une fois sur place, nous avions apprit de nouveau que la grève habituelle de l’équipage allait se poursuivre, retardant encore un peu plus notre arrivée à Melbourne. 

Le lendemain, un samedi comme aujourd'hui, pas du tout découragé par le retard qui s’accumulait, JP m’avait suggéré ainsi qu’à quelques amis, de mettre en commun nos indemnités de nourriture journalière et de louer une voiture pour faire le tour de l'île et découvrir un peu le paysage. 

Nous sommes tous tombés d’accord et avant même que nous nous en rendions compte, nous nous retrouvions, à environ 100 km au sud, au pied du mont Etna, un volcan de 3 345 mètres d’altitude, qui s'élève au-dessus de la ville de Catane. Sur les pentes du volcan, des compétitions de ski appelées « Tre giorni dell'Etna » (Les trois jours de courses de ski de l'Etna) se tenaient régulièrement, quand il n’y avait pas d'éruption pour tout annuler, et ces courses attiraient des compétiteurs de calibre international.

Cette fois, pas de ski au programme. Deux mois auparavant, suite à un sérieux remue-ménage sismique, le sommet de l'Etna avait explosé en plusieurs parties vers la côte 3 000. Cette éruption de 1971 reste parait-il parmi les plus notoires ; bien sûr, nous ne l'avons pas vue, mais nous avons pu en apprécier le pouvoir destructeur. 

Après avoir bien regardé toute la lave durcie et tout ce qu'il y avait à voir, nous sommes rentrés à Messine et avons rejoint notre navire pour un autre bon dîner italien suivi d'une soirée dansante qui allait s’étirer très tard dans la nuit, aux sons de l’orchestre de seconde classe ...

vendredi, juin 04, 2021

Un premier voyage autour du monde, 5e partie

Il y a cinquante ans, les 1er, 2 et 3 juin, nous partagions nos journées entre le Galilei Galileo, notre navire, et tuions le temps dans le port animé de Naples, en Italie, le berceau de la pizza. Je me souviens que l'endroit était sale, malodorant et bondé de gens et d’activités. 

J'étais déjà allé dans le nord de l'Italie, mais cela ressemblait à la caricature typique de ce pays autrement magnifique. Je ne pense pas que JP et moi n’avions même pensé à nous rendre à Capri (que nous connaissions bien grâce à Hervé Vilard) ou encore Pompéi, qui étaient tout près, bien qu’il fut difficile de ne pas remarquer le Vésuve et son profile volcanique de l’autre coté du port. 

Il faut dire que nous n'avions pas assez d'argent de poche pour jouer les touristes, car nous avions relégués cette activité pour notre voyage retour en globe-trotters, à la fin de la saison de ski. Avec autant de temps mort à occuper, il fallait donc faire très attention et surveiller chaque dollar qu'il nous restait dans nos poches ! 

Encore une fois, nous avions dû nous résigner à accepter une autre grève de l’équipage pendant deux jours supplémentaires, et ce drôle d’état de fait semblait maintenant devenir un problème récurant qui allait sérieusement retarder notre arrivée à Melbourne. Nous ne pouvions malheureusement rien y faire, à part de bien profiter de chaque moment d’attente supplémentaire. 

Pour en revenir à Mt. Buller la station de ski où nous allions enseigner le ski, deux exploitants de remontées mécaniques se partageaient le massif, les « Blue Lifts », là où nous allions enseigner, et les « Oranges Lifts » qui employaient une école de ski autrichienne dirigée par Walter Fröis, de Wolfurt dans le Voralberg, lui-même directeur de ski de la station d’Alpine Meadows, aujourd’hui absorbée par Squaw Valley, tout près de Lake Tahoe. 

Alors que nous quittions Naples pour repartir vers Messine, JP avait remarqué que nos concurrents de l'école de ski autrichienne, avaient eu beaucoup plus de chance que nous, car tous s’étaient vu offrir un passage en première classe. 

Nous leurs avions parlés depuis notre pont inférieur de seconde classe, en levant le cou, et pouvions sentir une certaine condescendance émanant de leur part. Je me souviens que JP n'était pas du tout content de la façon dont Alexis Saudan nous avait traités !

jeudi, juin 03, 2021

Chine, jamais deux sans trois !

L'idée de limiter la progéniture à un bébé par famille était à mon avis très bonne, mais son exécution à la chinoise était terrible, et a généré des conséquences imprévues qui continuent de hanter le pays à ce jour. 

Pour y remédier, le gouvernement a augmenté la mise à deux, puis s'est rendu compte qu'il avait juste scié la branche capitaliste sur laquelle la Chine était assise, et grâce à laquelle l'augmentation de la population alimentait la croissance du PIB !

Donner le feu vert à un troisième bébé ressemble à ces mesures insuffisantes et trop tardives que les gouvernement adorent adopter quand tout va mal et, qu’en tant que nation émergente, les Chinois ont compris que les enfants coûtent beaucoup de temps et d'argent, et qu'ils en ont bien assez avec un ou deux. 

Trois est maintenant hors de question, comme c'est le cas pour la plupart des pays de l'OCDE. Au fond, et probablement intuitivement, les gens raisonnablement intelligents savent que l'augmentation de la population humaine est une très mauvaise idée et qu’une croissance économique pour satisfaire la seule grande finance est vouée à l'échec. 

Peut-être que ce nouveau précepte pourrait fonctionner dans les régions rurales et appauvries de la Chine, mais ne suffira pas à soutenir sa population vieillissante sans modifier certaines règles essentielles.

mercredi, juin 02, 2021

Un premier voyage autour du monde, 4e partie

Au fur et à mesure que nous nous sommes installés sur le navire et que nous nous sommes familiarisés avec notre environnement, que nous étions assis pour notre premier dîner et écoutions le discours de bienvenue habituel, le capitaine avait annoncé que le paquebot serait immobilisé deux jours supplémentaires à Gênes et que cela pourrait continuer à chaque escale suivante jusqu'à ce que la grève de l'équipage soit résolue, si c'était le cas. 

Nous devions initialement arriver à Melbourne le 1er juillet, mais de toute évidence cette date allait changer. Ni Jean-Pierre, ni moi, ne semblions nous en soucier car il n'y avait aucun moyen facile et abordable d'informer nos collègues de cette mauvaise nouvelle. 

Nous avons donc passé les deux jours restants à explorer le port de Gênes, un quartier de la ville assez dégoûtant et répulsif, à discuter et rigoler avec les péripatéticiennes du coin (juste copains, je jure) qui nous ont guidés dans ses bars mal famés et ses discothèques plutôt bizarres, où je découvrais enfin que les relations romantiques ne tombaient pas toutes dans la catégorie hétérosexuelle. 

Ces demoiselles résumèrent du reste parfaitement bien la qualité des lieux en s’exclamant « Che casino ! », ce qui en bon français veut dire « Quel bordel ! »  

Le soir, nous cherchions à explorer les coins et recoins de la seconde classe de cet énorme navire dans lequel nous passions la nuit. Pendant la journée et pendant la grève, il n'y avait pas de service de restauration à bord, donc chaque jour, nous recevions quelques milliers de lires italiennes pour acheter notre nourriture en ville. 

Progressivement, nous avions fait la connaissance de quelques jeunes Français et Européens, tous en route pour l'Australie, soit pour y immigrer, soit pour rentrer chez eux s'ils y vivaient déjà. 

Mais il n'y avait pas que des jeunes ; la grande majorité des passagers étaient de nombreuses familles italiennes et yougoslaves montées à bord à Gênes pour lesquels il n’y avait guère d’autre choix économique que d'abandonner leurs familles et leurs racines pour commencer une vie nouvelle dans ce pays neuf.

Après avoir repris la croisière et profité d'une première soirée de divertissement à bord, nous nous retrouvions ancrés dans le port de Naples le 1er juin 1971.


mardi, juin 01, 2021

Les (drôles de) méthodes de Vail Resorts

Pendant des jours avant la fin du mois de mai, Vail Resorts, propriétaire de Park City Mountain, a harcelé ses détenteurs de forfaits pour qu'ils les renouvellent le 31.

En plaçant au sommet de leur communication leur promotion à tarif réduit de 20% sur la base des prix de l'année dernière et en arrêtant la date limite du 31 mai pour leur «billet de copain», Vail Resort, ou Park City Mountain, a donné à sa clientèle l'impression qu'au-delà de cette date, la remise disparaîtrait. Habituellement, je sais que la date limite d’achat au meilleur prix est vers le 1er septembre, c’est donc pourquoi je suis entré dans leur « chat room » et j'ai demandé à l'agent quand était la date butoir pour cette remise de 20%. De toutes évidence, on lui avait bien dit de répondre qu’il n’en était pas sûr et que la remise spéciale pouvait expirer à tout moment. Ah ah ! Quelle transparence en effet ! 

Mais cela ne s’arrête pas là, lisez ce qui suit ... Sur le site, les skieurs peuvent ensuite accéder aux différentes options de forfaits disponible, commencez par le forfait Epic, complet, sans dates d'interdiction ; quand on jete un coup d'œil à l'offre on se dit, cool !
Au lieu de payer 979 dollars comme l’année dernière, cela ne coûtera que 783 dollars maintenant, c’est super ! J'offre aussi le forfait à mon petit-fils qui a 13 ans, car j'ai besoin d'un pote pour m’accompagner dans tous les coins les plus pointus de la montagne, j’appuie sur le lien « âges supplémentaires », en bleu, et je vois que pour lui aussi, les 499 dollars que je devrais payer sont réduit a juste 399, (ce n'est pourtant pas ce dont je me souviens), mais attendez une seconde, c'est jusqu'à 12 ans et maintenant il en a 13, donc je ne semble pas avoir d’autre option que de lui acheter un forfait adulte à 783, exactement comme moi ? Aie, aie, aie ! Cela semble cher.
Heureusement qu’en cheminant sur ce site, je deviens plus matin et j’arrive au bas de la page où je vois « Park City Youth Pass » (forfait jeunesse) qui n’est qu’à 311 dollars au lieu des 389 que j'avais payés l'an passé, mais c’est vrai, mon petit-fils a maintenant plus de 12 ans. Que faire ? Pas d’autre solution que de lui prendre le même forfait que moi. C’est l à que je vois un tout petit lien en bleu qui indique « Ages supplémentaires », je clique dessus et découvre enfin le véritable scoop.
Cela ne me coûtera que 335 dollars pour que mon petit-fils puisse skier avec moi. Tout cela pour dire que Vail Resorts n'est pas du tout transparent dans la présentation de ses prix, et adore manipuler ses clients ; je parie que beaucoup de gens achètent deux forfaits à 783 dollars alors qu'ils auraient dû en acheter un pour 783 et l'autre pour 335 comme je viens de le faire après avoir fait un véritable travail d’investigation. 

Quelle honte !