L’arrivée au port de Messine, en Calabre, me faisait d’avantage penser à la Corse, où j'avais passé une partie de mon service militaire dans l'armée de l'air, qu'à Gênes ou Naples. Une fois sur place, nous avions apprit de nouveau que la grève habituelle de l’équipage allait se poursuivre, retardant encore un peu plus notre arrivée à Melbourne.
Le lendemain, un samedi comme aujourd'hui, pas du tout découragé par le retard qui s’accumulait, JP m’avait suggéré ainsi qu’à quelques amis, de mettre en commun nos indemnités de nourriture journalière et de louer une voiture pour faire le tour de l'île et découvrir un peu le paysage.
Nous sommes tous tombés d’accord et avant même que nous nous en rendions compte, nous nous retrouvions, à environ 100 km au sud, au pied du mont Etna, un volcan de 3 345 mètres d’altitude, qui s'élève au-dessus de la ville de Catane. Sur les pentes du volcan, des compétitions de ski appelées « Tre giorni dell'Etna » (Les trois jours de courses de ski de l'Etna) se tenaient régulièrement, quand il n’y avait pas d'éruption pour tout annuler, et ces courses attiraient des compétiteurs de calibre international.
Cette fois, pas de ski au programme. Deux mois auparavant, suite à un sérieux remue-ménage sismique, le sommet de l'Etna avait explosé en plusieurs parties vers la côte 3 000. Cette éruption de 1971 reste parait-il parmi les plus notoires ; bien sûr, nous ne l'avons pas vue, mais nous avons pu en apprécier le pouvoir destructeur.Après avoir bien regardé toute la lave durcie et tout ce qu'il y avait à voir, nous sommes rentrés à Messine et avons rejoint notre navire pour un autre bon dîner italien suivi d'une soirée dansante qui allait s’étirer très tard dans la nuit, aux sons de l’orchestre de seconde classe ...
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