vendredi, juin 04, 2021

Un premier voyage autour du monde, 5e partie

Il y a cinquante ans, les 1er, 2 et 3 juin, nous partagions nos journées entre le Galilei Galileo, notre navire, et tuions le temps dans le port animé de Naples, en Italie, le berceau de la pizza. Je me souviens que l'endroit était sale, malodorant et bondé de gens et d’activités. 

J'étais déjà allé dans le nord de l'Italie, mais cela ressemblait à la caricature typique de ce pays autrement magnifique. Je ne pense pas que JP et moi n’avions même pensé à nous rendre à Capri (que nous connaissions bien grâce à Hervé Vilard) ou encore Pompéi, qui étaient tout près, bien qu’il fut difficile de ne pas remarquer le Vésuve et son profile volcanique de l’autre coté du port. 

Il faut dire que nous n'avions pas assez d'argent de poche pour jouer les touristes, car nous avions relégués cette activité pour notre voyage retour en globe-trotters, à la fin de la saison de ski. Avec autant de temps mort à occuper, il fallait donc faire très attention et surveiller chaque dollar qu'il nous restait dans nos poches ! 

Encore une fois, nous avions dû nous résigner à accepter une autre grève de l’équipage pendant deux jours supplémentaires, et ce drôle d’état de fait semblait maintenant devenir un problème récurant qui allait sérieusement retarder notre arrivée à Melbourne. Nous ne pouvions malheureusement rien y faire, à part de bien profiter de chaque moment d’attente supplémentaire. 

Pour en revenir à Mt. Buller la station de ski où nous allions enseigner le ski, deux exploitants de remontées mécaniques se partageaient le massif, les « Blue Lifts », là où nous allions enseigner, et les « Oranges Lifts » qui employaient une école de ski autrichienne dirigée par Walter Fröis, de Wolfurt dans le Voralberg, lui-même directeur de ski de la station d’Alpine Meadows, aujourd’hui absorbée par Squaw Valley, tout près de Lake Tahoe. 

Alors que nous quittions Naples pour repartir vers Messine, JP avait remarqué que nos concurrents de l'école de ski autrichienne, avaient eu beaucoup plus de chance que nous, car tous s’étaient vu offrir un passage en première classe. 

Nous leurs avions parlés depuis notre pont inférieur de seconde classe, en levant le cou, et pouvions sentir une certaine condescendance émanant de leur part. Je me souviens que JP n'était pas du tout content de la façon dont Alexis Saudan nous avait traités !

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