jeudi, juin 10, 2021

Un premier voyage autour du monde, 9e partie

Vers le 10 juin 1971, alors que JP et moi profitions insoucieusement du beau soleil de la méditerranée pour parfaire notre bronzage d’été avant de passer le détroit de Gibraltar, Gérard quittait sa Maurienne natale, en direction Paris-Gare de Lyon par train de nuit pour y retrouver Alexis. 

Gérard s’en rappelle encore comme si c’était hier : « A 7 heures du matin bonjour l'ambiance, avec skis et bagages dans le métro pour rejoindre les Invalides afin de prendre le bus pour l'aéroport du Bourget ...C'était une expérience très enrichissante pour découvrir l'humour et l'humeur de nos amis Parisiens ... Peu importe, nous étions déjà sur une autre planète, en tout cas pour moi ! » 

Une fois arrivés à l’ aéroport du Bourget , nos deux collègues sautait dans le vol UTA en direction de Sydney. A l'époque, les premiers gros porteurs, comme le Boeing 747, étaient encore assez rares et les 707 et autres DC8 constituaient la majorité des avions long-courrier en circulation, donc le nombre d'escales était assez impressionnant : Athènes, Téhéran, Karachi, Colombo, où un typhon avait bien secoués Alexis et Gérard à l'atterrissage.

Ensuite, c’était direction Bangkok, Singapour, jusqu’à Sydney avant de terminer avec un vol intérieur vers Melbourne. Gérard, avait été frappé par ce qu’il avait observé à l'aéroport de Sydney, « Notre avion était stationné à quelques mètres du tout nouveau Boeing 747 qui faisait son tour du monde de présentation . Je n’avais pas d'appareil photo sous la main, mais l'image de cet appareil géant me restera à tout jamais gravée en mémoire ! » 

Enfin arrivés à Melbourne, John Hilton Wood, le propriétaire des Blue Lifts de Mount Buller, était là pour accueillir les deux voyageurs épuisés après un voyage sans fin et neuf heures de décalage horaire. Il les avaient conduit directement à la station de ski, à plus de trois heures de l’aéroport. 

Gérard ne se souvient guère du trajet, « Dans la voiture, la fatigue de ce long voyage mêlée à une langue qui n’avait plus rien à voir avec le patois de Lanslebourg m'avaient plongé dans un profond sommeil … » 

Une fois arrivés, vers minuit, Gérard se rappelle cependant qu’en prenant congé de ses deux moniteurs, Hilton-Wood leur avaient dit en plaisantant : « See you tomorrow morning, ski lessons start at 8 o'clock ! » 

Finalement, après une nuit de sommeil réparatrice, un réveil sous un beau ciel bleu et un soleil qui illuminait Bourke Street, la piste de ski principale, Gérard désormais conquis par l'odeur des eucalyptus et la décontraction des Australiens, se senti rempli de confiance et d’énergie en faisant ses premiers virages sur son nouveau monde.

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