samedi, avril 27, 2024

Cette année aux « Park City Follies »

Chaque année, nous ne manquons pas d'aller voir la satyre sur la vie de Park City au vieux théâtre égyptien sur Main Street. Les Follies mettent en vedette des acteurs locaux qui nous offrent une parodie de notre vie locale avec musique, chants, danse et courts métrages.

Cette année n’a pas fait exception et le spectacle était plutôt bon, sauf un segment que ma femme et moi n’avons pas vraiment apprécié. Il s’agissait d’une parodie de la culture française qui se moquait de tout ce qui était français, depuis l’accent, jusqu’aux attitudes et aux habitudes de nos compatriotes, et cela dans une caricature grotesque incarnée par un acteur se faisant passer pour un certain « Jacques-Jacques ». 

Cette partie n'avait aucune raison d'être là puisque la satyre était censée être « entièrement consacrée à Park City » selon son réalisateur, et il n'y avait rien de vaguement lié à la France qui s'était produit depuis des années et jusqu'à présent dans notre localité. Ce personnage français était présenté comme s'il était associé à Vail Resorts, l'entité propriétaire de Park City Mountain, qui constitue un élément plutôt négatif dans notre vie locale depuis qu'elle a reprit notre station de ski, suggérant implicitement que Vail Resorts et la culture française sont deux elements négatifs. 

Pourquoi ne pas faire de même en se moquant d'Allemands, d'Italiens, d'Israéliens ou de Maoris ? Il n’y a bien évidemment aucune justification pour ridiculiser l’un ou l’autre de ces groupes. Si « La Compagnie des Alpes » avait racheté Alterra ou Vail Resorts, ou si Rossignol, situé à l'autre bout de la ville, avait ouvert une succursale américaine des Folies Bergères, alors il aurait été compréhensible de faire un lien entre les deux. 

Dans le même ordre d’idées, le spectacle nous offrait aussi une parodie du Texas qui était logique car elle illustrait bien tous ces nouveaux venus « envahissant » notre communauté, mais nous n’avons pas vu l’impact que les Français ou leur culture auraient pu avoir sur la vie des gens de Park City pour justifier leur inclusion dans le spectacle. De ce fait, ma femme et moi avons eu l’impression que notre pays d’origine était rempli d’imbéciles. Qu'auraient ressenti les responsables de la ville jumelée de Courchevel s'ils avaient assisté aux Follies de cette année ? 

Comme je l'ai dit au directeur des Follies, la France est loin d'être parfaite, mais la nourriture y est bonne, son système de santé est l'un des meilleurs du monde, elle possède des trains à grande vitesse, un Tour de France, son ski est excellent, l'avortement est inscrit dans sa constitution, on n'y trouve ni un Trump, ni une Marjorie Taylor-Green et ces jours-ci, je préfère voler dans un Airbus de fabrication française plutôt qu'un Boeing. C'est dans cette optique que j'ai demandé à ce même réalisateur de cesser d'utiliser les Français comme un punching-ball un peu trop commode !

vendredi, avril 26, 2024

Le coût inacceptable de l’adrénaline

Mardi, je lisais un curieux article en première page du Washington Post relatant ce qui était arrivé le 21 mars 2023 à Emily Franciose, née au Colorado, qui était en dernière année de lycée dans un de ces internat suisse pour gosses de riches, « l’École d'Humanité », et qui est morte sous les decombres d’une énorme avalanche large de 500 metres sur le versant du Gstelliwang dans le canton de Berne en Suisse.

Les parent de cette fille unique avaient accédé à son souhait de passer sa dernière année de lycée dans cette École d'Humanité de grand renom plutôt que de rester dans l'environnement chic de Vail (Colorado) pour la modique somme de 55 000 euros par an en frais de scolarité et pension. 

On aurait pu croire qu'elle y serait en sécurité, mais ce qui ne fut pas le cas puisque les maîtres d'activités et le guide ont emmené l'adolescente et ses camarades de classe dans un endroit où le danger d'avalanche avait été annoncé, plus élevé que d'habitude, histoire d'offrir aux élèves une expérience unique.

J'évoque ce triste accident pour montrer qu'à notre époque, « l'expérience unique » semble être ce qui compte le plus, quel que soit le risque encouru et qu'il serait peut-être temps de ralentir un peu, de réfléchir à quel résultats désastreux peuvent se produire en poursuivant l'extrême et la folie de rechercher le flot d'adrénaline à tout prix. 

Que ce soit sur la neige ou ailleurs, réaliser des exploits héroïques, extrêmes et remarquables est devenu la règle du jeu pour avoir une vie bien vécue. C’est ça, oublions les alternatives banales et poussons de preference jusqu’à l’extrême et les marges de sécurité ultra-minces !

jeudi, avril 25, 2024

La Court Suprême tournera-t-elle en tribunal de pacotille ?

Aujourd’hui, la Cour suprême entendait la demande de Donald Trump qui protestait les accusations l’accusant de complot visant à renverser les élections de 2020, et demandait qu’elles soient rejetées parce qu’il devrait être à l’abri de tout poursuite pour tout acte officiel accompli tant qu’il était président.

J’en ai écouté une partie et après avoir lu les premiers avis de divers experts, je sens une grande sympathie pour Trump de la part de certains juges conservateurs de la Cour suprême. Bien que nous n'ayons aucune idée de la manière et du moment où cette décision sera rendue, je crains que nos plus hauts juges « jouent le temps » et rendent difficile le jugement de l'affaire du 6 janvier avant les élections de novembre. 

Pourquoi puis-je penser de cette façon ? Tout simplement, parce que la majorité conservatrice de notre haute court ne souhaite pas que sa décision sur l’avortement soit annulée suite à une victoire de Biden et des Démocrates dans les deux Chambres, ce qui pourrait amener à ce que les 9 juges actuels voient leur nombre dilué à 13 pour permettre un tel revirement. 

Ainsi, certains de ces juges pourraient secrètement espérer que Trump reste au pouvoir pour leur donner raison et maintenir la faible crédibilité qu’il leur reste devant la nation. Si j’ai raison, nous pourrions être, comme je le crains, face à un tribunal de pacotille à défaut d’un meilleur qualificatif …

mercredi, avril 24, 2024

La manière dont nous nous souvenons ...

Il y a 39 ans, ma femme et moi avions visité Park City ensemble afin de trouver une maison à acheter. C’était notre première visite ensemble dans ce qui allait devenir notre plus long lieu de résidence. 

Pour d'étranges raisons et au fil des années, j'ai toujours été convaincu que cette visite avait eu lieu vers le début du mois de mai, comme si un week-end aurait tombé juste autour du premier de ce mois. Nous nous sommes également souvenus tous les deux qu'il faisait particulièrement froid à cette époque de l'année et que le domaine skiable de Park City était toujours ouvert pour un ultime week-end. 

Nous avions confié nos deux enfants à une amie de New York et avions fait le voyage un samedi et un dimanche. Nous logions à l’ancien hôtel Yarrow, devenu aujourd’hui le DoubleTree, et n’avons pas trouvé de maison qui plaisait vraiment à tous les deux. J’étais pourrait assez content, alors que ma femme ne l’était pas trop. 

En réalité, cette visite ne s’est pas produite vers le 1er mai, mais plutôt les 13 et 14 avril, comme l’indiquent les photos que j’avais prises à cette occasion. J'aurais parié gros que c'était la date à laquelle je pensais… Encore une preuve qu'il faut toujours se méfier de certains de nos souvenirs, même les plus ancrés !

mardi, avril 23, 2024

Une autre saison de ski se termine …

Non seulement hier était le Jour de la Terre, mais c'était aussi la dernière chance de skier à Park City. Comme je ne suis pas du genre à manquer ce genre de clôture, j'étais là et j'ai effectué tous mes virages et quelques-uns de plus, pour conclure ma 71e saison de ski, légère en termes de jours skiés (91) et de dénivelé total (un peu plus de 488 milles mètres). 

Ce fut un hiver de ski « de qualité » plutôt que de « quantité », et au-delà de nos terribles mois de novembre et décembre qui n'offraient que très peu d'enneigement et un ski médiocre, le reste de l'hiver fut tout simplement fabuleux avec de nombreuses chutes de neige régulières et de qualité. Je suis resté en grande forme, j’ai skié toutes mes pistes préférées et je ne me suis pas blessé après ma glissade du 18 décembre

Pour cette dernière journée, j'ai fait des allers et retours couru sous le télésiège de Crescent et j'ai plutôt bien skié (du moins, c’est ce que j’ai cru), même si la neige a commencé à tourner en soupe très tôt alors que les températures nocturnes étaient restées au-dessus de zéro. Je suis rentré à la maison en parfait état, sans rien de tordu ni de cassé, tenant ainsi la promesse faite à ma femme en quittant la maison ce matin. J’en ai officiellement fini avec le ski pour 2023-2024 !

lundi, avril 22, 2024

Moins de plastiques en ce Jour de la Terre …

Aujourd’hui, c’est le Jour de la Terre et c’est pour moi l’une des fêtes les plus importantes de l’année. J'aime et apprécie la planète sur laquelle je suis, et je pense qu'elle mérite tout l'amour et tous les soins que nous pouvons lui apporter. J’aurais aimé que les dirigeants politiques de tous bords commencent à accorder plus d’attention à sa protection, mais ils ne le feront pas. Ils sont trop orientés vers le court terme avec leur horizon temporel limité, dans la plupart des cas, à leur prochain mandat.

Le thème de cette année est entièrement consacré aux plastiques, à leur propagation fulgurante et aux dangers qu'ils entraînent. J’ai toujours adoré le plastique, mais ce qui se passe aujourd’hui me prouve que j’avais complètement tort. La question est de savoir par quoi remplacer durablement la pléthore de plastiques que l’humanité utilise en ce moment ? Peut-être davantage de matériaux de ce type dérivés de sources de biomasse renouvelables comme le maïs ou la canne à sucre ? 

Bien qu’ils ne soient pas parfaits (ils doivent encore être transformés et ne vont pas se bio-dégrader partout), ils pourraient être compostés dans des installations industrielles sous certaines conditions. L’acide polylactique (PLA) qui en fait partie et qui est fait à partir d’amidon de maïs, peut être utilisé pour les emballages, les ustensiles et même les filaments d’impression 3D. 

Il existe également des matériaux à base de cellulose dérivés de la pâte à papier ou d'autres sources végétales qui peuvent être moulés en plateaux d'emballage, tasses et divers articles. Enfin, il existe des solutions à base de champignons : à mesure que les réseaux de fibres à base de fongus se développent, ils pourraient être utilisés pour créer des matériaux d'emballage, voire des alternatives au cuir. 

Ces solutions ne sont pas encore bien développées et en attendant, nous devrions nous concentrer sur la réutilisation de récipients, bouteilles, et sacs, réduire autant que possible les matières plastiques, concevoir le démontage facile de produits plastiques composés et améliorer les technologies de recyclage. 

Pour les recherches futures, il faudra s'inspirer de la nature (soie d'araignée, coquillages...) ou imaginer des matériaux inédits. Souhaitons-nous une bonne déplastification ainsi qu’un bonne Journée de la Terre 2024 !

dimanche, avril 21, 2024

Températures et confort en chaussures de ski …

Ma femme adore skier mais déteste porter ses chaussures de ski. Sa relation avec celles-ci n'a jamais été idyllique. Des raisons du genre d’avoir froid aux pieds, auxquels les femmes sont plus sujettes que les hommes. 

Leur pourcentage de graisse corporelle plus élevé que chez les hommes fournit moins d’isolation que des muscles, qui génèrent aussi plus de chaleur. Les niveaux d’œstrogène peuvent aussi affecter la façon dont le corps distribue la température et contribue à la sensation de froid. Ceci est bien sûr exacerbé par la plus petite taille féminine et le rapport surface/volume plus grand qui en résulte. 

Enfin, au froid, le corps donne la priorité au maintien des organes vitaux en température, en resserrant les vaisseaux sanguins des extrémités. Les femmes ont souvent une réaction plus prononcée à ce phénomène, ce qui entraîne des mains et des pieds froids. Nous avons finalement vaincu la situation des pieds gelés il y a deux ans, quand j'ai équipé les chaussures de mon épouse du système chauffant Hotronic

Cela a cependant ouvert la voie à un autre problème, une forme d'œdème thermique, qui dans le contexte des chaussures de ski est causée par le port prolongé de chaussures de ski creant une accumulation de liquide dans les tissus en gonflant leur volume. 

Dans le cas des chaussures de ski, ce gonflement peut survenir au niveau des pieds et des chevilles en raison d'une circulation et d'une pression restreintes. Les chaussures de ski vont également emprisonner la chaleur, en particulier lors d'activités intenses ou sous des conditions de ski printanières. 

Cela peut contribuer à une transpiration accrue et à une accumulation supplémentaire de liquide. Nous avons également commencé à résoudre ce problème en formant des bosses dans la coque extérieure des chaussures de ski de ma femme (photo), et il me reste encore à faire de la place sous ses os dans la partie supérieure du cou-de-pied, là où la langue est attachée au chausson. 

On pourrait dire que c’est un travail de réglage permanent. Mais qu’est-ce qui ne l’est pas ?