samedi, octobre 31, 2020

L’utopie vaut-elle mieux que la religion ?

Si vous avez lu mon blog d'hier, vous pourriez penser que j'ai des idées farfelues et que je suis un utopiste, mais je ne vois pourtant aucun problème avec ça. 

Bien sûr, il existe de nombreux niveaux d’utopie avec des pratiquants légers et des « purs et durs ». L'utopie est peut-être la création d'une condition idéale dans laquelle fusionnent réalité et imagination. 

Il y a de l’utopie chez Elon Musk, mais cela nous a quand même donné des Teslas, des fusées SpaceX et demain, l'Hyperloop pour nos besoins en matière de transports rapides. En fait, le concept dans son ensemble n’est pas si différent que la relation entre société et religion.

En comparant les deux, on pourrait même dire que l'utopie est l'équivalent du paradis, tandis que la dystopie l’équivalent de l'enfer ; restons donc sur le côté le plus agréable de l'argument ! 

L’utopie utilise des matières premières et des réalités quotidiennes pour tisser sa proposition ; elle offre également une énorme composante de faisabilité, du moins sur le papier, tandis que la religion, depuis sa création, a toujours été « tirée par les cheveux » et n’a jamais pu être prouvée, à l'exception d'une poignée de miracles de Lourdes qui ont passés au travers des mailles du filet. 

Cela dit, dites-moi pourquoi nous ne prenons jamais les utopistes au sérieux mais traitons généralement les religieux avec le plus grand respect ? Parfois, les nouvelles idées ont besoin d'un catalyse et seule l'utopie peut ouvrir la voie vers leur réalisation. 

En tout cas, je suis convaincu que l’utopie bat la religion à plat de couture, en raison de son réservoir de possibilités terrestre et tangibles, par rapport à l’espace improbable ou la dimension imaginaire et discutable qu’offre la religion. C’est pourquoi, pour le moment, ma vision utopique me suffit amplement !

vendredi, octobre 30, 2020

Un Diaporama inquiétant

Mes amis français adorent m’envoyer des diaporamas en tout genre. Je viens d'en recevoir un récemment qui expliquait comment un faible taux de natalité dans le monde occidental en général, et en France en particulier, mettait en danger l'avenir de ses autochtones et créait un vide pour attirer d’avantage d'immigrants, en particulier de persuasion musulmane, ou de groupes ethniques spécifiques, comme les Latins aux États-Unis. 

Cette immigration massive détruirait ainsi les cultures locales auxquelles nous sommes habitués. J’aimerai faire quelques remarques sur ce genre de message. 

D’abord, notre planète est largement surpeuplée, au lieu des 7,8 milliards de personnes qui y vivent en ce moment, la plupart des scientifiques s'accordent à dire que nous ne devrions pas être plus de 2 milliards sur celle-ci pour garantir un mode de vie durable. 

C’est bien évidemment cet excès d’humains qui cause le réchauffement climatique, crée un énorme danger de pénuries en nourriture et en eau, et attaque la biodiversité dont la planète a besoin pour fonctionner. Essayer d'augmenter le taux de natalité dans un pays développé est voué à l’échec. 

Aucun jeune bien éduqué, sain de corps et d’esprit qui vit dans un pays occidental ne veut avoir de grande famille. Aujourd’hui les couples choisissent généralement un, peut-être deux enfants ou aucun. Élever sa progéniture coûte aussi terriblement cher et prend beaucoup de temps, pas moins d'un quart de siècle par enfant. 

Nous devons juste nous habituer à l’idée que la race blanche va diminuer, voire disparaître ; c’est la réalité. La surpopulation se poursuivra ailleurs, alimentée par le manque d’éducation, un besoin de croissance capitaliste et par les forces religieuses qui se battent pour leur propre influence. 

Cela signifie que l'immigration est le point incontournable qu’il convient de bien traiter. Vue de l'espace, on ne voit aucune frontière sur notre terre, juste des continents et de l'eau. Les frontières ont été inventées par les hommes pour protéger leurs territoires respectifs. 

Désormais, pour entrer dans une enclave développée, les migrants devraient d’abord être nécessaires (éducation, savoir-faire et talents en demande) et productifs. 

Puisqu'ils ont le privilège de jouir de la sécurité, de bonnes infrastructures et d'une vie plus prospère, ils devraient payer un droit d’entrée qui peut être répartis sur une durée de vie prévisible. Tout comme un automobiliste paie un péage pour emprunter une belle route où il peut rouler vite en toute sécurité. 

Si ces conditions ne sont pas remplies, il ne devrait pas y avoir d'immigration. Migrer pour des raisons familiales pourrait être considéré exceptionnellement, et non être la règle, et devrait impliquer un coût bien plus élevé que pour venir travailler. 

Enfin, chaque communauté doit avoir le droit de maintenir et de protéger ses coutumes d'origine et doit pouvoir choisir des règles suffisamment strictes pour décourager les migrants qui tiennent à garder et à maintenir leurs propres us coutumes, à quitter leurs lieux d’origine. 


Une approche simple et directe. Si celle-ci vous intéresse et si vous souhaitez en savoir plus, je me ferai un plaisir de vous donner plus de détails.

jeudi, octobre 29, 2020

Jésus voterai-t-il pour Trump ?

Sûrement pas. Jésus n'était ni un fan du mensonge, ni des insultes, du sectarisme, du racisme, de l'égoïsme et de l'hypocrisie. 

Je pense aussi que l'Église catholique était essentiellement basée sur les enseignements prodigués par Jésus, mais en cette année électorale, alors que Donald Trump perd du terrain, chaque vote compte et il espère beaucoup que les catholiques américains vont compenser les pertes qu’il est en droit d’attendre.

L’association « Catholics for Trump » (Les catholiques pour Trump) a pour mission de donner aux catholiques apparemment d'excellentes excuses pour réélire notre cher aspirant-dictateur en « partageant les nombreux succès qu’a apporté son administration », y compris bien sûr les positions contre l’avortement. 

Pourtant, en s'alignant sur un président qui déchire les familles d'immigrants, nie l’existence du changement climatique, attise les divisions raciales et soutient les politiques économiques qui nuisent aux plus pauvres, les dirigeants catholiques oublient ce que sont les enseignements du Christ. 

Il n'y a pratiquement rien en faveur de la vie dans ce que veut promouvoir Trump. Je me demande ce que mon bon copain le pape François pense de ces Évêques et de leurs brebis égarés ?

mercredi, octobre 28, 2020

La voisine et son bouc puant

J'ai grandi aux Lindarets, où vit un grand troupeau de chèvres en liberté et je connais donc bien ce genre d’animal. 

Ce que je sais avec certitude, c'est que le mâle, communément appelé bouc, peut sentir très, très mauvais, comme, disons, une mouffette rayée d’Amérique, alors si vous savez ce que je veux dire, c’est que vous êtes au parfum ! 

Une dame qui vit à environ 800 mètres de chez nous, à vol d'oiseau, a choisit un bouc comme animal de compagnie, et pendant la saison du rut, c'est-à-dire dès que les jours raccourcissent en juillet et jusqu’en début d'hiver, on sent son odeur dès qu’on s'approche de son enclos. 

Les glandes qui dégagent cette odeur putride sont situées derrière les cornes et le tout est suffisamment puissant pour que n'importe quelle chèvre qui se baladerait dans les parages ne manquerait pas de le sentir. 

Pour exacerber cette puanteur, le bouc ne lésine pas sur les moyens : Il urine sur ses pattes antérieures ainsi que sur son bouc pendant la saison du rut. Quand c’est au tour de la femelle d’uriner, le bouc boit alors « à la source » au fur et à mesure que l’urine jaillit. 

Il se frotte également la tête sur le sol, juste à l'endroit où la chèvre a fait pipi. La tête couverte de boue et d'urine, le bouc est alors très fier de son odeur encore plus offensive. 

Je ne voudrais pas être un des voisins de cette dame. Si c’était le cas, je la poursuivrais en justice, mais en dépit de règlements municipaux prévoyant ce cas de figure, je ne serai pas assuré d’obtenir gain de cause. 

Cette dame est simplement une grosse égoïste, totalement inconsciente du sort de ses proches voisins. Vous pourriez dire qu'un bouc est meilleur animal de compagnie qu'un tigre ou un python, mais pensez donc à ce pauvre animal qui n'a pas plus d'espace pour se déplacer que de vie sociale. 

C’est une situation cruelle à laquelle le propriétaire soumet ce pauvre animal !

mardi, octobre 27, 2020

Un sens moral fracturé

Avec fierté, les États-Unis ont toujours cru représenter le sens morale de la planète. 

Une forte religiosité, une constitution chérie et respectée par la plupart de ses citoyens, un patriotisme ardent, une société très puritaine, autant d'éléments qui ont toujours marqués ce grand pays. 

Arrive Trump et tout ce beau mythe commence à s’effriter et le sens morale inattaquable de l’Amérique s’enraye. Le résultat est toute une population qui accepte bêtement cette nouvelle donne et voit en elle une façon acceptable de faire, même ceux - et c'est le pire - qui n'ont pas soutenu et ne soutiennent toujours pas Donald Trump. 

Les mensonges, les allusions dévoyées, le racisme flagrant et la discrimination deviennent la nouvelle norme. Trump a empoisonné le puits américain et, ce faisant, la seule substance sale et grasse qui flotte maintenant sur sa surface est cette hypocrisie qui se cachait depuis toujours derrière cette façade si pure. 

N'est-il pas grand temps, maintenant, d’éliminer toutes ces matières toxiques ?

lundi, octobre 26, 2020

Tourisme et xénophobie

Il y a environ une semaine, j'apprenais que le directeur de l’Office du Tourisme de Park City allait prendre sa retraite. Bill, c’est son nom, est arrivé en 1999 à Park City après avoir occupé des fonctions similaires à Jackson Hole, dans le Wyoming, et à Steamboat Springs au Colorado. 

Il a également eu la chance, je pense, de se trouver au bon endroit juste au bon moment. Ce travail nécessitait un bon savoir-faire administratif et une expérience du tourisme, c'est-à-dire respect et attention à l’égard des visiteurs. Cela dit, bien que ce poste soit très en vue, il ne s'agit guère que d’un travail d’intendance qui ne nécessite pas énormément de créativité ou de talents particuliers. 

Comme je l'ai écrit à maintes reprises, Park City est devenu ce qu'il est aujourd’hui, non pas grâce au travail de son Office du Tourisme, des Jeux Olympiques de 2002 ou encore de tout les événements qui y sont régulièrement organisés, mais d'abord et avant tout grâce à l’acquisition de Western Airlines par Delta Air Lines en 1987. 

Cette compagnie aérienne avait alors décidé de faire de Salt Lake City une plaque tournante importante au cœur des Montagnes Rocheuses, développant l’aéroport jusqu’à sa capacité actuelle de 25 millions de passagers par an, et cela à seulement 35 minutes de route de notre station de montagne. 

J'ai toujours respecté et toujours traité Bill avec courtoisie, et le seul problème qui a entaché notre relation s'est produit il y a plus de 11 ans, quand il avait republié sur son compte Facebook une déclaration d'Orrin Hatch, Republicain sénateur d'Utah, critiquant le programme de santé du président Obama. 

J'y avait alors répondu poliment en exprimant une opinion opposée, et Bill avait alors écrit : « Only an arrogant Frog would make such a stupid statement » ce qui reviendrait en français à dire à une personne d’Afrique du Nord : « Il n’y guère qu’un bougnoule prétentieux pour dire une connerie pareille ... » 

J'avais alors répondu sur Facebook avec une touche d'humour, mais encore très poliment, et je l'appelai peu après pour obtenir des excuses de sa part qu'il produisit un peu à contrecœur. Comme il y a désormais « prescription », parlons en un peu plus. 

Sur le coup, je ne pouvais pas croire à ce genre de réflexion autant impolie que xénophobe, venant de la part d’un individu chargé de la promotion du tourisme dans ma ville et qui gagnait sa croûte grâce à cette activité. J'ai choisi de ne pas rendre ce faux-pas public à l’époque, car cela aurait pu lui coûter son emploi et j'avais presque oublié tout cela jusqu'à ce que la nouvelle de sa retraite ne fasse remonter ce souvenirs en surface. 

Donc, c’est bien ça, aujourd’hui, Bill prend sa retraite après plus de 20 ans à la tête de notre principale institution touristique. Certains le regretteront énormément ; en début de mois, il a même été intronisé en temps que personnalité phare en matière touristique pour l'Utah, ce qui montre à quel point le comité de sélection était sérieux dans la procédure d’homologation de ce lauréat et ne s’est pas trop soucié de vérifier son passé professionnel en matière de sectarisme et de discrimination ! 

Bon, je lui ai pardonné son dérapage et je pense que son départ est une excellente occasion pour nous tous d'apprendre quelque chose d’utile, et je lui souhaite une paisible retraite en modérant ses propos sur Facebook !

dimanche, octobre 25, 2020

Remonter le temps

Soixante-quinze pour cent des Américains aimeraient mettre fin au changement d’heure, mais garder l'heure d'été toute l'année pour que le soleil se couche plus tard en automne et en hiver. 

Je pense que c’est la même chose dans le reste du monde où il faut remettre les montres à l’heure deux fois par an. 

Pourtant, ce que nous venons de faire ce matin relève un peu du miracle. Nous avons en fait remonté le temps. Pas de beaucoup, juste d’une heure, mais c'est déjà mieux que rien. 

Pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas le remonter d’une année ou encore d’une décennie, juste pour voir ? 

Plusieurs décennies seraient en fait beaucoup mieux. Nous retrouverions notre force perdue, nos cheveux redeviendraient noirs, blonds ou roux, et cela nous donnerait une nouvelle optique de ce que pourraient être nos vies à l’aube d’un nouveau départ.

J'espère seulement que nous pourrons alors garder toute l'expérience et le bon jugement que nous avons accumulé en vieillissant !

samedi, octobre 24, 2020

Un débat présidentiel plus calme

Le dernier face-à-face avant les élections était prévisible ; Biden était sous pression pour ne pas démolir son avance et Trump pour avoir l'air plus organisé et moins combatif. Les deux semblent avoir franchit ce seuil quand même assez bas. 

Trump l'a fait avec tous ses mensonges qui font partie de son style de communication, son visage tout rouge, crispé et son haut du corps contorsionné qui ne semblait guère apprécier les restrictions imposées par les nouvelles règles du débat. 

Biden, qui paraissait extrêmement bien préparé, a fait un bon travail et en tout cas n'a pas fait les bévues que Trump et les Républicains priaient qu'il fasse. 

Ce débat était la dernière chance Donald Trump de reverser ses sondages en baisse, mais maintenant que plus de 50 millions d'Américains ont déjà voté, il lui sera de plus en plus difficile d’élargir son soutien en dehors de ses fidèles partisans. 

De plus, Trump a maintenant du mal à trouver de l'argent et ne peut plus se battre à armes égales contre un Biden qui a levé presque trois fois plus de fonds en septembre.

Selon FiveThirtyEight (538), un site Web qui se concentre sur l'analyse des sondages d'opinion, Joe Biden a une avance significative dans les sondages au point que des États traditionnellement Républicains comme la Géorgie, l'Iowa, l'Ohio et même le Texas pourraient désormais voter Démocrates. 

La ligne d’arrivée est désormais en vue et le point où une erreur de sondage normale pourrait permettre à Trump de combler l’écart semble dépassé. Sur la base de cet agrégateur, Trump n'a que 12% de chances de renouveler son mandat. Sauf surprise ou événement époustouflant, 

Biden devrait pouvoir gagner !

vendredi, octobre 23, 2020

Du ski toute l’année, mon obsession

Au moment de l’adolescence, le ski est vite devenu ma grande obsession. Après avoir commencé à travailler comme employé aux remontées mécaniques pendant les vacances scolaires d'hiver, je n'arrivais pas à mon consoler du manque de neige quand arrivait fin de saison. 

C’est alors que toute mon attention se portait sur les montagnes qui m’entouraient et qui conservaient cette précieuse neige beaucoup plus longtemps au printemps et jusqu’en été. 

Je me concentrais sur tous ces névés qui semblaient éternels, je m’intéressais alors aux cartes topographiques détaillant glaciers ou champs de neige éternelles, d'abord dans ma région alpine, et très vite dans le monde entier au travers d’atlas détaillés. 

En même temps, j’échafaudais dans mon esprit fertile un monde imaginaire, dans lequel, grâce à une combinaison de haute altitude et de climat plus froid, il était possible de skier toute l'année, sans avoir à se soucier d’une fonte totale du manteau neigeux et d’une morte saison sans ski bien trop longue. 

Je me souviens de cet assez gros rocher, derrière le restaurant familial qui était profondément texturé, recréant pics et vallées, avec du lichen que j’interprétais comme des zones forestières, et où je pourrais créer mes stations de ski idéales où la neige ne fondait jamais et le ski ne s'arrêtait à aucun moment de l’année. 

J'étais devenu accro ...

jeudi, octobre 22, 2020

Le « produit miracle » contre Trump

Il existe une multitude de produits « miracles ». Certains ôtent les taches, parfois la plaque dentaire, d’autres encore la rouille, mais il n'en existait en fait qu'un seul capable d’enlever Trump de nos vies, des États-Unis et du monde entier, et c’était Covid-19. 

Sans ce redoutable virus, Trump serait en passe de gagner une nouvelle fois l’élection présidentielle. Face à un Biden bien faible et sans être trop gêné par le mouvement «  Black Lives Matter », il aurait surfé triomphalement vers sa réélection. 

Je ne dis pas que l’homme aux cheveux orange est fichu, mais sa fin n’a jamais été aussi proche. Quel soulagement pour la planète, l'humanité et la nature toute entière, quand sonnera l'heure de sa défaite ! 

Un virus microscopique aura eu bien plus de pouvoir que les meilleurs candidats imaginables, les stratégies les plus sophistiquées, ou encore les discours les plus recherchés, raffinés et convaincants qu’on aurait pu imaginer. Du moins c’est que nous espérons de tout cœur.

Nous savons qu'à moins qu'il ne soit largement battu, nous devrons lutter jusqu'au 20 janvier pour nous débarrasser de ce bandit de grands chemin. En attendant, continuons de toucher du bois !

mercredi, octobre 21, 2020

Ma brève carrière politique

On pourrait supposer qu'un fana de la politique comme moi a dû occuper une fonction publique dans sa vie. C’est correct, mais je ne l’ai fait qu’une seule fois. 

Cela s'est produit entre le début et le milieu des années 70, avant de quitter l’enseignement du ski. On m’avait alors demandé de faire partie du conseil municipal de ma petite commune. 

Sa population totale à l'époque était d'environ 560 habitants. Je suppose que, vu de l'extérieur, la personne qui m'avait demandé de participer à la vie communale pensait que j'étais soit intelligent, soit j'avais un certain potentiel. 

Une chose était certaine, je manquais terriblement de confiance en moi, surtout dans mon village natal, et cela n’allait pas m’aider. Dès le départ, je ne me suis jamais sentis très à l’aise, et j’ai pourtant acquiescé quand on m’a prie de me présenter. 

Avant que j’ai eu le temps de m’en rendre compte, je me retrouvais au conseil municipal. Je ne me souviens pas clairement de ce que j’y faisait, mais je me rappelle vaguement avoir participé à certaines commissions, sans trop savoir lesquelles. 

Cela s'est passé lorsque la station de ski d'Avoriaz discutait activement avec la commune le projet d'installation de remontées mécaniques sur son terrain. Pourtant, je n’ai jamais pu me sentir à l'aise dans mon rôle de conseiller et je ne pouvais pas me libérer de cette espèce de chape qui m’étouffait. 

Ce n’était pas le genre d’effort qui me plaisait dans un lieu où je me sentais mal dans ma peau. J’ai aussi ressenti que ce genre de travail était trop lié à une réglementation compliquée, se caractérisait par une extrême lenteur, et rien de tout cela était ma tasse de thé. 

J'étais en fait ravi quand j'ai démissionné peu de temps après pour déménager à Nevers, en plein centre de la France, et à 5 heures et 30 minutes de Montriond, pour commencer ma carrière à l’usine des fixations de ski Look, sans jamais regarder en arrière, et je n'ai jamais envisagé la fonction publique suite à cette unique expérience.

mardi, octobre 20, 2020

Neuf mois de méditation ...

Le 20 janvier dernier, j’ajoutais la méditation à ma routine quotidienne. À partir d’aujourd’hui, je l’ai fait sans manquer une seule journée et je me sens très bien. 

Voici quelques observations que je peux faire en ce moment. Bien que répétée, l'expérience n'est jamais, jamais la même. Chaque session est distinctement différente dans ce qu'elle me fait ressentir et ce qu'elle m’apporte. 

Je trouve cela relaxant, ouvrant la porte à mon être profond, paisible, tranquille et dépourvu de tout sentiment intense. J'ai constaté que je pouvais le faire indépendamment des bruits environnants et autres distractions. 

Du point de vue des avantages tangibles que cela m’a apporté, cette pratique a eu un effet bénéfique sur ma mémoire. Alors que j'avais toujours du mal à me souvenir de faits, de noms et de tas d'autres sujets, je les retrouve beaucoup plus facilement. Je trouve aussi la pratique un vrai plaisir qui m'attend tôt, chaque matin. 

Parfois, cela n’est pas toujours facile et bien que je puisse voir où des progrès peuvent être réalisés, je suis bien conscient qu'il me faudra beaucoup de temps pour y parvenir, si cela est possible. 

Quoi qu’il en soit, bien assez d'arguments positifs pour continuer la méditation avec enthousiasme !

lundi, octobre 19, 2020

Un exceptionnalisme américain dévoyé

L'exceptionnalisme américain est ce genre de mythe qui affirme que rien n'est meilleur que l'Amérique et que nous sommes numéro un dans tous les domaines. 

Bien sûr, ceux qui critiquent cette vue ont dit que nous excellons aussi dans la soit-disant pureté morale et l'hypocrisie. 

Cette fois, sous Trump, son nouvel exceptionnalisme américain nous maintient au sommet quand nous regardons la façon dont il a diaboliquement divisé le pays, donné le mauvais exemple partout où il passait et très mal géré la crise Covid-19 en faisant des États-Unis l’un des pays en tête des morts par habitants. 

Pendant qu’il est encore temps, il devrait se dépêcher de découvrir les vertus du port du masque et commencer à en mettre un s'il veut faire baisser la mortalité dans le pays et regagner quelques fractions de points dans ses sondage avant l'élection !

dimanche, octobre 18, 2020

Orienter les images …

Quand je travaillait pour les fixations de ski Look, son fondateur et propriétaire, Jean Beyl, insistait que ses produits soient orientés dans une certaine direction lorsqu’ils étaient illustrés ou photographiés. 

À savoir, la partie antérieure du produit devait toujours être placé à droite tandis que l’arrière, bien évidemment, suivait à gauche. Il appelait cette approche « Le sens du rabot … »

Depuis, j'ai adhéré à cette théorie qui est calquée sur la façon dont nous lisons ou écrivons, de gauche à droite. Je donne ainsi aux objets ou à des actions spécifiques, la même direction lorsque je les représente . J'y vois un moyen de communiquer un mouvement positif. 

Si je veux communiquer un ton ou une connotation négatif, j’orienterai alors l'objet ou l'action dans la direction opposée, c’est à dire de droite à gauche. 

J’ai bien tenté de rechercher ce sujet mais je n'ai pas été en mesure de valider cette théorie au demeurant assez fantaisiste. Encore une fois, tout cela serait dérivé de l'écriture romaine que nous utilisons tous dans le monde occidental, et qui va de gauche à droite. 

De toute évidence, l'hébreu, l'arabe et dans une certaine mesure le chinois et le japonais procèdent dans la direction opposée, de droite à gauche, contestant ainsi cette belle théorie… Qu'en pensez-vous ?

samedi, octobre 17, 2020

Débat public en deux épisodes

Comme nous vivons en Utah, un état hyper-conservateur et théocratique, un débat entre candidats pour l’élection du Congrès était diffusée sur ABC et NBC en même temps que les deux débats simultanés de Biden et Trump sur ces deux chaînes. 

Pour ne rien perdre, nous avons eu le luxe de regarder les deux débats sur YouTube, d'abord en direct pour Biden, puis en différé pour Trump. Étant donné que Biden est un être « normal », sa performance était bonne, bien mesurée et informative, et il a pris le temps de répondre aux questions qui lui étaient posées. 

Quand ce fut le tour son adversaire, nous avons été agréablement surpris de découvrir que Savannah Guthrie, l’animatrice, était la première personnalité américaine à ne pas craindre d’affronter - et d’écraser - ce monstre qu’est Trump.

Je dois dire qu’en plus de ne pas répondre aux questions ou de mentir régulièrement, Trump n’avait pas l’air d’être dans son assiette. Il n’a pas eu le courage d’insulter Mme Guthrie, ni de quitter le plateau en claquant la porte et avait l’air contrit par rapport au comportement bouillant qu’on lui connaît. 

Était-il malade, souffrant ? Avait-il été mis en demeure de se bien se tenir par NBC ? Sait-il désormais qu'il a perdu l’élection ? En tout cas, il n'a marqué aucun point et sa performance terne d’hier soir est susceptible de creuser le fossé qui existe entre lui et Biden.

vendredi, octobre 16, 2020

Légendes du ski français made in USA

Au Nouveau-Mexique, il y a Sante Fe, la capitale de l'État, puis un peu au nord de là, il y a le célèbre Taos pueblo et encore, un peu plus au nord, il y a Taos Ski Valley, une station de ski spéciale que je n'ai jamais visité, mais qui regorge de terrains et de personnages assez uniques. 

Comme Ernie Blake, son fondateur un peu déjanté et deux Français, Jean et Dadou Mayer, qui se sont créés une identité de légendes du ski, grâce à leurs accents galliques romantiques, leurs savoir-faire en hotellerie et leur talents (je présume) sur les planches et sur la neige, en tout cas mieux que la plupart des Américains de l’époque qui ne savaient pas skier. 

C'étaient un temps béni des dieux, quand l’équipe de France de ski commençait à gagner et qu’on pardonnait tout aux Français qui savaient un peu skier. Ils étaient alors en forte demande, ce qui voulait dire que, dans la vie comme dans le ski, le timing c’était tout. Je les avais rencontrés tous les deux en 1978 à Denver, alors que je travaillais pour les fixations de ski Look. 


Ce 10 octobre dernier, Jean, le frère aîné, est décédé à l’âge de 85 ans, d'un cancer du sang. Formé à l'école hôtelière de Cornell, près de New York, on disait aussi qu'il avait été Champion Junior lors du championnat de France de ski en 1953, mais je me demande si cet exploit n'a pas été tissé dans cette belle histoire qu'il s'est construit autour de lui, car je n'avais jamais entendu parler de ce skieur quand je vivais encore en France. 

En tout cas j'espère qu'il repose en paix, mais dans « the Land of Enchantment » (le pays de l'enchantement) qu'est le Nouveau-Mexique, je ne serais pas surpris s'il décide toujours de hanter les combes de Kachina, les jours de grosse poudreuse ...

jeudi, octobre 15, 2020

Nous venons de voter !

Après avoir reçu nos bulletins de vote par correspondance mardi, nous avons fait toute la recherche qui s’imposait et après avoir judicieusement fait notre sélection, nous avons, le jour suivant, déposé nos bulletins complétés à l'hôtel de ville. 

Nous avons dû entre autres, choisir un président, domaine dans lequel nous pensions qu'un changement radical était de mise et avons aussi choisi un nouveau représentant à la chambre du Congres. 

En plus, il fallait élire un nouveau gouverneur pour l'Utah et un tas d'autres candidats politiques au niveau de l'État et du comté, avons aussi voté pour les juges dont les termes avaient expiré et sur un tas d'amendements à la Constitution de l’Utah. 

Fondamentalement, nous avons tout simplement puni tout candidat appartenant au Parti Républicain qui s’est montré un complice soumis de l'empereur Trump. 

Ce processus pourrait sembler fastidieux, mais au final c’était assez agréable et cela ne nous a guère pris qu’une dizaine de minutes. 

Nous sommes heureux d’avoir voté et n’avons plus qu’à attendre le spectacle de feux d’artifice qui ne manquera pas de se produire le 3 novembre au soir !

mercredi, octobre 14, 2020

Un nouveau passeport

Nos passeports expirent tous les 10 ans et chaque date d'expiration est un autre rappel qu’il n’y a plus assez de place dans ma vie pour cinq autres documents de voyage de ce genre, c'est aussi un signal brutal que le temps, ainsi que mon potentiel pour de nouveaux passeports, s'épuisent. 

Pour renouveler cette pièce d’identité, il faut évidemment une photo récente. Me voici donc en train d'installer mon trépied, de mettre en place mon bon appareil photo, d’étudier son système de déclenchement retardé et de revoir les règles à suivre pour ces prises de vue, et enfin tirer quelques clichés. 


Quand je les télécharge le tout dans l’ordinateur, je n'aime pas ce que je vois sur l’écran ; je me trouve affreusement vieux et laid. Je recommence, je peaufine l'éclairage, je bricole les nouvelles photos avec Photoshop et les résultats sont toujours aussi lamentables. 

Je commence maintenant à m’habituer à ma nouvelle réalité faciale. Je devrais pourtant être au parfum, moi qui m'observe quotidiennement quand que je me brosse les dents, me lave le visage et me rase. Maintenant ça va mieux. 

Je me suis finalement réconcilié avec le fait que je suis désormais septuagénaire et que je devrais me considérer bien chanceux de pouvoir encore renouveler mon passeport !

mardi, octobre 13, 2020

Mon côté néandertalien

Il y a une dizaine d'années, ma famille et moi avions participé à une banque de test ADN et parfois, on me demande de jeter un œil sur des gens dont l'ADN est assez proche du nôtre, et aussi pour passer d'autres informations d’intérêt personnel. 

Comme celle-là qui m’a apprit que j'ai hérité d'une petite dose d'ADN de mes ancêtres néandertaliens. En fait, j'ai plus d'ADN de Néandertal que 74% des autres participants dans leur base de données. Si vous ne vous en souvenez pas, les Néandertaliens étaient des humains préhistoriques qui se sont croisés avec nos ancêtres avant de disparaître il y a environ 40 000 ans.

Même si mon ascendance néandertalienne ne représente pas plus que 2 % de mon ADN total, elle m’influence quand même. Par exemple, j'ai 3 variantes associées au fait d'être moins susceptible au vertige, ce qui explique pourquoi je me sens très à l'aise sur les toits, les échelles et - je présume - mes skis ou mon vélo. 

Bien qu'ils aient eu l'air un peu différents, les Néandertaliens nous ressemblaient beaucoup. Ils avaient tendance à avoir un cerveau légèrement plus gros que les humains d’aujourd’hui, savaient faire du feu, utiliser des outils et bavardaient probablement à l’occasion. Ils étaient aussi artistes, créant des bijoux et de l'art comme les peintures aux pigments rouges qui ornent les murs de certaines grottes. 

La seule mauvaise nouvelle est que l'ADN hérité des Néandertaliens, comme le mien, peut augmenter mon risque d'attraper le Covid-19, mais comme je n'assiste pas aux rassemblements de Trump, ça devrait aller. Enfin, bien que des restes de Néandertal aient été retrouvés près de l'Afrique, rien ne prouve qu’ils y aient vécu, mais cela ne m'empêchera pas de soutenir « Black Lives Matter ! »

lundi, octobre 12, 2020

La voiture de mes rêve à 18 ans

Autour du moment où j’ai passé le permis de conduire, j'avais une idée bien précise de ce qu’était la voiture de mes rêves. 

Comme j'étais à la fois pauvre et pragmatique, posséder une voiture en dehors de mes moyens exigeait une bonne source de revenus. Bon, mes goûts étaient très éloignés d’une Jaguar Type-E, d’une Porsche 911 ou d’une Ferrari 275 GTB. J'étais beaucoup plus terre à terre, et l’auto de mes rêves, c’était la Citroën DS-19.

Pour moi, c'était le nec plus ultra, traction avant, suspension hydro-pneumatique et style futuriste. À l’époque (nous sommes en 1966), j’avais calculé qu’il me faudrait gagner 2 000 Francs par mois pour me permettre une telle folie. 

Pour ce faire, j’allais être représentant de commerce pour engranger suffisamment de commissions ! J’avais quand même un plan de repli, et c'était la Morris ou l'Austin Mini. J'aimais aussi ces petites anglaises qui étaient également à traction avant et presque tout aussi révolutionnaires que la DS, mais surtout beaucoup plus abordables. 

En fin de compte, j’étais encore trop timoré pour vendre beaucoup et mes revenus n’arrivant pas au niveau désiré, il a fallu me rabattre sur une autre Citroën, la 2cv !

dimanche, octobre 11, 2020

Trump, miraculé du Covid-19 ?

Il y a plus d'une semaine, Trump nous annonçait qu'il avait été testé positif au Covid-19. À l'exception de son médecin, personne n’a vraiment pu vérifier s'il avait le virus dans son corps. 

Il a fait l'annonce à la suite de l'infection de Hope Hicks, la veille, et a fait ça lui-même, au petit matin, ce qui est tout sauf officiel. Plus tard dans la journée, on nous apprenait qu’une avalanche de cas s’abattait sur la Maison Blanche. 

Fait intéressant, les propres enfants de Trump étaient manifestement absents de cette liste. Donc, certaines personnes l'ont attrapé et d'autres pas. Je pense personnellement que Melania, sa femme, Kellyanne Conway et Kayleigh McEnany, se sont portées volontaires pour accompagner le grand chef, et pour donner plus de réalisme au cluster et ajouter une crédibilité indispensable à la revendication du président. 

Ce qui est étrange, c'est qu'en dépit de son âge, de son obésité et de ses mauvaises habitudes alimentaires, Trump est sorti de l'hôpital pratiquement indemne, n'a pas perdu de temps pour minimiser le danger du virus et porter son récent combat contre la pandémie comme un badge d'honneur, un peu comme Saint George terrassant le dragon, ou je devrais dire, le « virus chinois » comme Trump aime à le surnommer.

Cette émission de télé-réalité a incité ma femme à dire: « Je suis sûre que ce sont de fausses nouvelles, et le notre 'clown' a organisé l'événement, car il est confronté à une diminution dans ses sondages de réélection et à un manque de fonds pour poursuivre sa campagne ... » 

Trump, l'homme qui ment comme il respire, est déjà « crédité » par le Washington Post de plus de 20 000 mensonges certifiés en moins de quatre ans au pouvoir. C'est plus de 16 mensonges par jour, ce qui est à peine croyable et difficile à se représenter. De plus, l'homme est tellement machiavélique que ce genre de mise en scène serait tout à fait dans cordes. 

Au final, nous sommes beaucoup moins crédules que la plupart des Américains, avons de forts doutes sur son infection et de plus, nous n'avons pas entendu dire qu'Air Force One, l’avion présidentiel, l'avait emmené faire un court voyage à Lourdes, donc la thèse du miracle ne marche pas non plus !

samedi, octobre 10, 2020

Succession rapide à Deer Valley

En décembre 2018, lorsque Bob Wheaton avait été remplacé par Todd Shallan à la tête de Deer Valley, on nous avait dit que cet expert en hôtellerie était plutôt ravi de ses nouvelles responsabilités, voyait des tas de choses qui pouvaient être améliorées dans cette station de ski et était impatient de se mettre au travail. 

C’était bien évidemment sans compter, qu’Alterra, la société mère de Deer Valley allait décider de créer à la fois une division immobilière et une division hôtelière pour être plus efficace. 

Shallan a donc été recruté pour prendre en main cette dernière et a déclaré qu'il était enthousiasmé à l'idée de diriger cette zone d’activité qui prendra sous son aile la restauration et tous les produits et services liés à l'hébergement. 

J’espère que cette nouvelle promotion l’amènera à déménager à Boulder, dans le Colorado, au lieu de faire la navette entre la Californie et son travail dans l’Utah comme il l’avait fait jusqu’à présent. 

Il sera remplacé par Jeremy Levitt, président et chef d'exploitation de CMH Heli-Skiing & Summer Adventures, qui continuera de superviser CMH en Colombie-Britannique. 

Cela suggère que Deer Valley aura donc un autre chef qui fera les va-et-vient entre l’Utah et le Canada, et cela me force à me demander pourquoi Alterra n'a pas ete fichu de trouver, parmi les directeurs et autres cadres de Deer Valley, quelqu'un qui soit de Park City et qui soit capable de remplacer Shallan. 

Je doute fort que personne ne manque d'expérience ou de talent pour avoir rempli ce poste, parmi les cadres actuels, et compte-tenu du fait qu’un dirigeant de la réputation dont jouissait Wheaton aurait parfaitement préparé sa propre succession ...


vendredi, octobre 09, 2020

Les vices présidents montrent de quoi ils sont faits !

Nous avons regardé le débat entre Harris et Pence, sommes en avant immédiatement tirés nos propres conclusions mais avons quand perdu quinze minutes à écouter l’opinion des « experts ». 

Nos premières impressions avaient été les bonnes et nous avaient montré une Kamala Harris maîtrisant parfaitement son sujet par rapport à un Mike Pence robotique, dépourvus d'imagination, ne répondant jamais tout à fait aux questions qui lui était posées et dépassant constamment le temps qui lui était imparti. 

La journaliste de USA Today, Susan Page, a fait un très mauvais travail en étant incapable de contrôler Pence et, ce faisant, a livré une performance qui laissait beaucoup à désirer. 

Quant aux soi-disant experts et journalistes qui se disent analystes politiques, ils n’ont pas été fichu de voir que Harris avait remporté ce débat par 59%, selon le sondage CNN / SRSS qui a suivit, auprès d'électeurs inscrits qui avaient regardé le duel, tandis que Pence n'a obtenu que 38% de leur soutient.

Je suppose que la mouche qui a atterri sur les cheveux parfaitement coiffés du vice-président a obtenu les 3% restants (là, je plaisante ...)

jeudi, octobre 08, 2020

Le côté sombre de la pensée positive

Dans une récente émission de télévision à propos de Trump, trois influences clés étaient citée comme ayant eu un impact majeur sur l'homme qui aujourd’hui siège à la Maison Blanche : son père Fred, son ancien avocat Roy Cohn et Norman Vincent Peale, un pasteur protestant et auteur, surtout connu pour son fameux livre « La puissance de la pensée positive ». 

Il était pasteur à la Marble Collegiate Church, à New York, jusqu'en 1984, c’etait une congrégation de l'Église réformée d'Amérique et il c’était un ami personnel des présidents Nixon et Trump. Souvent assez simplistes, les idées et les techniques prônées par Peale étaient controversées et fréquemment critiquées par les autorités ecclésiales et la profession psychiatrique. 

Moi aussi, j’étais convaincu du potentiel qu’offrait la pensée positive après avoir lu et relu « Think and Grow Rich», un livre de Napoleon Hill antérieur au best-seller de Peale (dont celui-ci s’était sans doute inspiré) et basé sur les lois de l’attraction

Cela m'a beaucoup aidé tout au long de ma vie active, mais je suis toujours resté lucide sur les limites de cette philosophie et j’ai toujours ajusté mes attentes en conséquence. Je dois ajouter que Napoleon Hill n’était, lui non plus, pas très franc du collier.

Aujourd'hui, le comportement de Trump montre qu'il reste un fervent supporter de la méthode Peale et qu'il ne reculera devant rien pour transformer ses convictions personnelles en objectifs réalisables. 

Le problème est que la pensée positive doit être utilisée à de bonnes fins si elle veut rester efficace. D'une manière ou d'une autre, la loi du Karma intervient si ceux qui pratiquent la pensée positive oublient cette importante limitation. 

Un minimum de sens moral permet à la méthode de rester efficace, mais comme Trump est terriblement amoral, il ferait bien de se méfier car le système ne délivrera pas les résultats escomptés.



mercredi, octobre 07, 2020

Adieu, Powder Magazine

Je viens d'apprendre que Powder Magazine, fondé à Sun Valley dans l’Idaho en 1972, va arrêter sa publication, ainsi que trois autres magazines dont Snowboarder, Bike and Surfer, tous propriété d'America Media Inc. (AMI) à Carlsbad, en Californie. 

L’annonce a été faite autour de la sortie du premier numéro de Powder du Volume 45. Seul le magazine en ligne Snowboarder.com sera maintenu cet hiver pour répondre aux obligations contractuelles de la publication par rapport aux compétitions Dew, qui fait également partie du groupe AMI. 

Selon le personnel de Powder, tous travaillent encore sur les deux numéros restants du magazine, d'abord leur numéro « Gear Guide » distribué gratuitement auprès des magasins de ski des États-Unis, et leur numéro « Photo Annuel », qui sera en kiosque le 16 novembre prochain. 

Powder était une alternative bienvenue, une bouffée d'air frais, remplie d’irrévérence et de liberté par rapport au magazine Skiing, aujourd’hui disparu, et à son homologue Ski, encore à peine vivant, et leurs articles souvent sérieux, toujours techniques et plutôt ennuyeux. 

Les superbes photos qu’offrait Powder ne laisseront que des souvenirs inoubliables dans l'esprit de ses fidèles lecteurs pendant ses 49 ans d'existence. Un excellent magazine de plus, victime d'Internet et de Covid-19. Adieu Powder !

mardi, octobre 06, 2020

Escale à Park City

Chaque printemps et chaque automne, Park City accueille des vols de bernaches du Canada faisant la navette entre le Canada et le Mexique. 

L'espèce, qui vit entre 10 et 24 ans, est originaire d'Amérique du Nord, se reproduit au Canada ainsi que dans le nord des États-Unis, dans une variété d'habitats. Reconnues pour leurs migrations saisonnières, ces espèces d’oies, nous reviennent à l’automne depuis l’Alberta et se dirigent vers le Mexique ou dans le sud des États-Unis pour y passer l'hiver.

Elles semblent bien aimer le quartier de Park Meadows, là où nous habitons à Park City, en raison de ses petits lacs et de son beau terrain de golf où elles peuvent se restaurer. Au cas où vous ne le sauriez pas, les bernaches du Canada sont essentiellement herbivores mais mangent aussi des graminées, parfois de petits insectes et du poisson. 

Sur terre, quand elles mangent des herbes, elles saisissent les brins avec le bec avant de le déchirer d'un coup de tête. La plupart des bernaches du Canada ont des aires de repos bien à elles où elles se retrouvent. 

À l'automne, leur migration s'échelonne de septembre à début novembre. Les premières à arriver ont tendance à passer moins de temps dans ces aires de repos et à poursuivre leur migration beaucoup plus rapidement. Celle qui arrivent plus tard, traînent d’avantage, comme c’est le cas en ce moment à Park City. 

Les bernaches du Canada volent dans une formation en forme de V, à une altitude de 1 000 mètres par rapport au sol, lors de leur vol de migration, bien que certaines bernaches du Canada aient été aperçues à une altitude de 9 000 mètres. 

Quand ces oies volent en formation, le travail de l'oiseau de tête ne consiste pas seulement à guider ses collègues vers la bonne direction, mais aussi à jouer le rôle d'ingénieur de vol, veillant à réduire les turbulences d'air afin que l’ensemble des oiseaux puisse voler sur de plus grandes distances tout en économisant un maximum d'énergie. 

De plus, les oiseaux se relaient à la tête de la formation, cédant la place quand ils sont fatigués, ainisi, chacun a une chance de piloter. Pas si bêtes, les bernaches ; en tout cas, bon voyage vers le Mexique !

lundi, octobre 05, 2020

Quand trop de chaleur tue les couleurs d’automne

L'été dernier en Utah aura été marqué par une chaleur constante, aucune pluie et cette tendance s'est poursuivie dans l’automne. C’est pourquoi nos couleurs de saison qui sont généralement du genre « Kodachrome » n’ont pas donnés les résultats escomptés. 

Avec tant de chaleur et un manque absolu d'humidité, la plupart des feuilles de nos tremble qui devraient prendre des couleurs d’or en ce moment même, avaient leurs tiges si sèches qu'elles sont en grand partie tombées lors d'une violente tempête de vent que nous avons subis le 8 septembre dernier.

Le résultat est que la plupart des arbres ont été défoliés avant même que leurs couleurs ne changent. Normalement, les couleurs vives du feuillage sont le résultat entre journées chaudes et nuits froides ; cela stimule la production d'une substance chimique appelé anthocyane, qui mets le pourpre dans nos érables montagnards. 

De la même façon, la différence importante entre les températures diurnes et nocturnes accélère la perte de chlorophylle des feuilles, laissant derrière elles des pigments photosynthétiques secondaires qui nous donnent les couleurs jaune et orange de nos trembles. 

Avec la sécheresse et la chaleur intense de cet été, les arbres étaient tellement stressés que beaucoup ont « bruni » ou ont perdu leurs feuilles prématurément. 

Habituellement, la région de Park City devient un lieu prisé par les touristes qui veulent se régaler visuellement avec toutes ces belles couleurs d’automne que leur offrent nos trembles, érables et chênes nains, mais cette année, nous avons connu le mois d’août le plus chaud qui n’ai jamais été enregistré. 

Bien sûr, toutes les raisons qui se cachent derrière les couleurs d'automne sont à la fois complexes et pas toujours bien comprises, mais la sécheresse aura été énorme facteur cette saison. Espérons qu’elle sera une exception!

dimanche, octobre 04, 2020

Panneaux électoraux à Park City

Comme cela se fait partout en Amérique, chaque automne voit fleurir un certain nombre de panneaux électoraux devant les maisons, à Park City comme ailleurs. 

Cette année, certains font la promotion de politiciens locaux et ceux-ci sont généralement distribués gratuitement par les candidats, tandis que les panneaux présidentiels doivent être achetés pour environ 30 à 40 dollars la pièce, ce qui explique pourquoi nous en voyons un peu moins.

Ce qui est intéressant cependant, c'est qu'à Park City, je n'ai pas encore vu un seul panneau pour Trump. Les seuls panneaux visibles sont ceux concernent Biden. 

Pourtant, alors que dans notre communauté, la majorité de l'électorat est en faveur du candidat démocrate, Trump a un certain nombre de supporters. 

Sont-ils un peu honteux de leur choix, puisque personne n'a eu l'audace de planter un panneau Trump dans leur jardin ? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi, cela en dit long sur ces gens !

samedi, octobre 03, 2020

Un président assailli

Cela n’aura pas été une bonne semaine pour Trump. Maintenant qu'il a attrapé le virus tant redouté, sa santé est passée au peigne fin. Deux choses sont certaines ; il a 74 ans et cela le place dans une tranche d'âge dangereuse et en plus, il est obèse, ce qui n'arrange rien. 

Le 3 juin, Sean Conley, le médecin de la Maison Blanche, disait: « Bien qu'il soit obèse, le président Donald Trump est en bonne santé. Selon son histoire médicale, mon examen et mes consultations, les données indiquent qu'il reste en bonne santé. » 

Une bonne nouvelle, et contrairement à ce que certains journalistes ont rapporté par peur de la Maison Blanche, Trump n'est pas simplement « en surpoids ». Selon M. Conley, ses 111 kilos pour une taille d’un mètre 91, le mettent au dessus du seuil d'obésité. 

À cette époque, Sean Conley avait également confirmé que Trump avait suivi un traitement de deux semaines à l'hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme, dont le président s’était fait le fervent avocat. En plus de cela, il a également pris des suppléments de zinc et de vitamine D.

Espérons que sa bonne préparation pour vaincre le virus lui permettra de surmonter l’épreuve présente et d’être de retour en forme le soir de l’élection !

vendredi, octobre 02, 2020

Popularité des débats présidentiels

Comparé au premier débat Clinton-Trump en 2016, vu par 84 millions de personnes, moins de 74 millions ont regardé cet affreux débat où Trump a tenté de pulvériser Biden grâce à son style abusif bien rodé, mais en fin de compte, s’est tiré une balle de très gros calibre dans le pied.

Cela représentait une baisse de 13% de téléspectateurs par rapport au premier affrontement Clinton-Trump. Cela voudrait dire aussi qu’un plus grand nombre de gens sont fatigués du "Clown" comme Biden appelle si bien son adversaire. 

Cela reflète également le fait qu’après quatre ans, les gens sont devenus moins dépendants des réseaux de télévision, trouvant la plus grande partie de l’information qu’ils recherchent en ligne. 

Typiquement, les débats présidentiels sont parmi les émissions les plus regardées de l'année, tombant dans la même catégorie que le Super Bowl, et ses 100 millions de téléspectateurs, ou la soirée électorale, qui en 2016 avait rassemblé une audience de 71 millions. 

Les 17,8 millions de républicains et trumpistes purs et durs, généralement des vieux, ont regardé religieusement Fox News, la seule source d'information en laquelle ils croient encore. 

Les deux autres débats prévus auront-ils lieu? C'est une question ouverte car Trump pourrait bien ne pas aimer certaines des nouvelles restrictions concoctées par la commission sur les débats présidentiels et choisir de ne pas participer. 

Cela me conviendrait parfaitement car il a prouvé qu’il ne faisait intellectuellement pas le poids dans un vrai débat, puisqu’il n’est guère capable que d’interrompre et de proférer des insultes.

jeudi, octobre 01, 2020

Un clown au débat présidentiel

Le déplorable spectacle de mercredi était autant fatiguant que démoralisant. 

Regarder deux septuagénaires se disputer pour le poste de président ne m’a pas apportée la bouffée d'air frais sur laquelle je ne comptais pas trop, mais quand Trump s’est mis à perdre la boule et à faire son petit numéro de démence dont il a le secret, tandis que Chris Wallace, le modérateur, semblait incapable de le contenir, le débat a pris une tournure désastreuse. 

Biden a bien résisté, a plutôt dépassé mes attentes (j’avais mis la barre très basse dès le départ) et n’a surtout pas manqué l’occasion de traiter Trump de menteur et de clown. 

Ce qui est étrange, c'est que d’une manière générale, la presse et des experts politiques ont manqué de commente à propos du langage corporel de Trump, qui était très révélateur et montrait son profond mécontentement face à son incapacité à déstabiliser son adversaire. 

En fin de compte, j'ai donné 6 sur 10 à Biden et seulement 3 à Trump. Je me suis aussi demandé ce que certains juges de la Cour suprême comme Roberts et Gorsuch avait pensés en regardant ce douloureux spectacle d'attaques, d'interruptions et de mensonges venant de Trump, et leur implication prévisible dans l'arbitrage de la bataille judiciaire à venir, après une élection contestée à coup sûr par notre clown national. 

Quant à moi, je pense qu’un tel débat aura été si pénible à regarder que la commission chargée des débats présidentiels devrait annuler les deux autres rendez-vous prévus, car Trump a clairement montré qu’il était incapable de s’y comporter en adulte sain d’esprit.