On pourrait supposer qu'un fana de la politique comme moi a dû occuper une fonction publique dans sa vie. C’est correct, mais je ne l’ai fait qu’une seule fois.
Cela s'est produit entre le début et le milieu des années 70, avant de quitter l’enseignement du ski. On m’avait alors demandé de faire partie du conseil municipal de ma petite commune.
Sa population totale à l'époque était d'environ 560 habitants. Je suppose que, vu de l'extérieur, la personne qui m'avait demandé de participer à la vie communale pensait que j'étais soit intelligent, soit j'avais un certain potentiel.Une chose était certaine, je manquais terriblement de confiance en moi, surtout dans mon village natal, et cela n’allait pas m’aider. Dès le départ, je ne me suis jamais sentis très à l’aise, et j’ai pourtant acquiescé quand on m’a prie de me présenter.
Avant que j’ai eu le temps de m’en rendre compte, je me retrouvais au conseil municipal. Je ne me souviens pas clairement de ce que j’y faisait, mais je me rappelle vaguement avoir participé à certaines commissions, sans trop savoir lesquelles.
Cela s'est passé lorsque la station de ski d'Avoriaz discutait activement avec la commune le projet d'installation de remontées mécaniques sur son terrain. Pourtant, je n’ai jamais pu me sentir à l'aise dans mon rôle de conseiller et je ne pouvais pas me libérer de cette espèce de chape qui m’étouffait.
Ce n’était pas le genre d’effort qui me plaisait dans un lieu où je me sentais mal dans ma peau. J’ai aussi ressenti que ce genre de travail était trop lié à une réglementation compliquée, se caractérisait par une extrême lenteur, et rien de tout cela était ma tasse de thé.
J'étais en fait ravi quand j'ai démissionné peu de temps après pour déménager à Nevers, en plein centre de la France, et à 5 heures et 30 minutes de Montriond, pour commencer ma carrière à l’usine des fixations de ski Look, sans jamais regarder en arrière, et je n'ai jamais envisagé la fonction publique suite à cette unique expérience.
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