mercredi, mars 31, 2010

Pas assez et trop tard ...

Une de mes lectrices a répondu à mon blog du 24 Mars sur la religion, l'économie et la surpopulation en disant, et je cite, « Ne pensez-vous pas qu'avant d'accuser les religions, il conviendrait de s'interroger sur le niveau d'instruction et de formation des personnes et en particulier des femmes? L'expérience montre que c'est quand leur niveau de connaissances s'élève que la natalité baisse. Il s'agit bien, en effet, d'une question économique et de distribution des richesses ... puisque dans la pauvreté, voire l'extrême pauvreté dans laquelle vivent des milliards d'êtres humains, il est bien difficile d'accéder à l'instruction. »

Alors que je suis assez d'accord avec ce commentaire, je pense que le problème se retrouve des deux cotés du fait que de nombreuses religions organisées sont dirigées par des hommes qui ne favorisent pas la participation des femmes, à moins que cela se produise sous la pression des fidèles lorsque celle-ci devient intenable. Ces mêmes religions (l'islam, le catholicisme, le mormonisme entre autres) dirigés par la gente masculine, refusent ou découragent toute forme de contraception afin d'accroître leurs rangs, contribuant ainsi à la surpopulation et privant leurs adeptes de toute amélioration économique sensible.

Le dogme poussé par ces religions reste très influent, et en encourageant une fécondité supérieure à la normale, leur permet alors d'étendre leur influence. Les personnes qui se trouvent sur les lignes de front et qui paient pour tout cela sont bien entendu les femmes qui sont maintenues en arrière par tous les enfants quelles doivent élever. La généralisation de l'éducation dans le monde développé est ce qui a forcé les religions organisées à devenir un peu plus tolérante  l'égard des femmes, mais ce n'était pas là un acte unilatéral ou un geste gratuit de la part de celles-ci. En fait, si elles ont dû s'adapter bien à contrecœur aux temps qui changeaient, c'est parce qu'elles y étaient forcées et aujourd'hui les quelques réformes qu'elle ont bien voulu apporter restent toujours insuffisantes et en retard sur notre temps...

mardi, mars 30, 2010

Prises et appuis

Tout comme l'alpinisme nous apporte ses hauts (surtout) et parfois ses bas. L'activité, la persistance, ainsi qu'une remise en question constante constituent les antidotes qui nous empêchent de trouver la vie fade et ennuyeuse. Il y a des moments où la vie coule si bien que tout peut tomber dans une routine bien déprimante; nous commençons à perdre notre concentration et que notre objectif n'a plus sa clarté d'antan.
C'est alors que nous nous trouvons dans ce passage délicat qui nous sert d'avertissement et nous fournit la raison de nous réengager vers un mode de vie beaucoup plus performant et constitue l'occasion rêvée de suivre attentivement les préceptes de l'escalade, qui, entre autres recommandations d'avoir trois points entre prises et appuis en tout temps, nous forcent à bien focaliser notre attention, contrôler nos peurs, écouter à nouveau notre cœur qui bat et procéder ensuite sur une voie de progrès lents mais constants ...

lundi, mars 29, 2010

L'aspect cardio-vasculaire du ski en Utah

Hier, je participais à une version turbo-chargée de la liaison à ski entre nos stations du nord de l'Utah, qui en Amérique du Nord est le seul équivalent de ce qui se fait dans le genre dans les Alpes. Nous étions un équipe de six gars en pleine force de l'âge, sauf moi, un dinosaure sexagénaire. Il va sans dire que je me retrouvais là tel un chien dans un jeu de quilles et je ne pouvais m'empêcher de penser que certain de ceux m'accompagnaient s'attendaient à me ramener sur une civière. Une fois de plus, moins on en sait, mieux on se porte, et alors que je m'imaginais des descentes sans fin en neige poudreuse, je ne me faisais guère de souci pour les horrible montées qui nous attendaient. Lorsque Nathan Rafferty, le chef du groupe et président de Ski Utah nous a demandé si nous étions prêts à escalader "Fantasy Ridge», j'ai été le premier à dire oui, sans me rendre compte que j'allais me trouver confronté aux protestations de mon système cardio-vasculaire; ce n'était que l'une des trois ascensions les plus dures qui nous attendaient pour la journée.
La dernière d'entre elle allait me voir littéralement ramper pour atteindre le sommet de Jupiter Peak après que tout le groupe soit déjà arrivée. Pendant chaque montée, je pouvais presque voir le tunnel et cette lumière vive dont on parle au moment du trépas. Le ski, ça va encore, mais l'escalade est une aptitude sur laquelle il va falloir que me m'entraine plus sérieusement à moins de trouver de nouveaux poumons et un cœur de rechange. Moi qui suis le premier à se plaindre que les remontées mécaniques sont trop lentes, je comprends maintenant le travail que c'est de transporter des skieurs et leurs équipements au sommet des montagnes! Alors que j'étais absolument enchanté par l'expérience, les vues magnifiques et les types sympas qui composaient notre groupe, ma dernière pensée en m'endormant était du genre « plus jamais ça. » Ce matin, alors que j'effectuais ma course à pied quotidienne je changeais un peu d'avis et murmurais: « Après tout, pourquoi pas recommencer l'an prochain? »

dimanche, mars 28, 2010

Neiges dures et difficiles ...

Mon expression préférée est qu'il n'y a jamais de mauvaise journée de ski, sauf peut-être certains jours de printemps quand la neige est dure comme du béton et qu'il faut skier des bosses et d'horribles « grattons. » Le ski devient alors une véritable acrobatie qui transforme le paradis habituel en enfer et nous fait skier comme de vraies « patates. » Il n'y a pas tellement de technique à recommander, mais je préconise toujours de skier dans ces conditions parce que c'est ainsi que nous continuons de progresser sur les planches. Nous nous faisons secouer, trainer de tous les cotés et souvent humilier, ce qui sont après tout sont exactement les mêmes sentiments que nous avons découvert tout au cours de notre apprentissage du sport ...

samedi, mars 27, 2010

Processus décisionnel à deux vitesses

Certains d'entre nous savent ce qu'ils veulent et savent où ils vont. Pour cette raison, ces mêmes individus sont capable d'agir de façon décisive et, réciproquement s'attendent à des réactions et des décisions rapides de la part des autres, mais comme à chaque fois il faut « être deux pour danser le tango, » si le partenaire est indécis, ne sais pas comment procéder, a peur ou est très lent, arriver à une décision ou un accord peut parfois prendre bien longtemps.

Nous entrons dans la saison des déclarations d'impôts et des tas de gens se sentent forcés d'attendre la dernière minute - ou mieux encore demander une prolongation - pour remplir leur formulaires de revenus, parce qu'ils ne savent rien faire de mieux que de tout remettre à plus tard. Cela nous amène à un concept d'un monde à deux vitesses, dans laquelle un petit groupe sait et se souvient toujours de ce qu'il faut faire et agit en conséquence, alors que les autres sont lents, paralysés ou restent tout simplement indécis quand il est temps d'agir. Je vous parie que si vous deviez établir un parallèle entre ces deux groupes et leur réussite dans la vie ainsi que leur développement personnel, les deux tendance devraient être à peu près alignées!

vendredi, mars 26, 2010

L'opium des skieurs?

Un de mes potes qui a enseigné le ski depuis plus de 40 ans en France me disait l'autre jour qu'avec la plupart des pistes devenues de véritables « billards » les skieurs d'aujourd'hui peuvent inscrire des courbes parfaites, tout comme des robots, mais quand ils débarquent sur un terrain accidenté, ils retournent inévitablement à la case départ, se font « trimballer » dans toutes les directions et leur technique de « carving » ne les aide pas beaucoup. Vous savez ce que je pense de la relation ski et terrain. Les pistes préparées au peigne fin sont infiniment plus faciles que le ski dans les bosses naturelles, les obstacles de toutes sortes, les champs de neige entrecoupés de traces et tout ce qui constitue le terrain non préparé. L'environnement résultant crée une énorme différence entre les excellents skieurs et le reste … Le weekend dernier, Didier Défago, le nouveau champion olympique de descente, s'essayait sur le Bec des Rosses à Verbier pour la première fois ...
Il a pu montrer au monde entier l'aspect impressionnant de ce parcours de ski extrême même pour un skieur alpin au sommet de son art a démontré qu'il se trouvait hors de son élément (il convient de dire que celui-ci utilisait une simple paire de ski de slalom géant). La même chose pouvait être observé avec Julia Mancuso qui, prenant part à la compétition de Verbier, réussissait à se classer troisième, une très belle performance si vous ne regardez pas son style de trop près! Placés hors de leur élément, ces skieurs d'élite en bavent vraiment lorsqu'il se trouvent hors des pistes super-préparées et leur faculté d'adaptation semble s'être dégradée depuis les années soixante-dix et quatre-vingt, quand une piste de géant ne revêtait l'uniformité qu'on lui connait aujourd'hui! Les dameuses et le matériel de préparation des pistes modernes pourraient bien être devenus l'opium des skieurs ...

jeudi, mars 25, 2010

Ce que l'on peut entendre ...

Les choses qu'il nous arrive d'entendre sont parfois édifiantes. Cela vient souvent de gens qui n'ont aucun sens critique et ne pensent pas un seul instant avant que n'importe quel mot sorte de leurs bouche. Ils parlent comme ils pensent; sans aucun filtre d'aucune sorte, sans réflexion et sans censure.
Cela sort façon pure, simple et la plupart du temps ... tout à fait stupide! Cela m'est arrivé encore récemment et ce que j'ai entendu était si inattendu que cela m'a laisse pantois. Je me suis alors rappelé cette citation attribuée à Alfred Capus (1858 - 1922), un journaliste français et auteur dramatique, qui aurait dit « l'homme aimable est celui qui écoute en souriant les choses qu'il sait, dites par quelqu'un qui les ignore. » C'est en fait une de mes citations préférée !

mercredi, mars 24, 2010

Religion, économie et la surpopulation

En début de semaine, j'ai assisté à une conférence donnée par le Dr Rod Nash, un écologiste qui enseigne à l'Université de Santa Barbara en Californie. Celui-ci est spécialisé dans l'histoire de la nature et défend animaux, plantes et autres éléments naturels au même titre que la population humaine. Sa présentation était centrée sur la promotion de son concept de co-existence entre « îlots de civilisation » et « îlots de nature sauvage. » Là où sa présentation à fait « mouche » est lorsqu'il a déclaré qu'une population de 2 milliards d'êtres humains est un seuil souhaitable pour la survie planétaire.

Ce point allait du reste alimenter la discussion avec l'audience qui suivait la conférence, en évoquant notamment l'influence de la religion sur la surpopulation, l'éventuelle « réaction » de la nature en déclenchant des vagues de maladies comme le sida ou le virus Ebola pour contrecarrer cette surpopulation. En raison de contraintes de temps, la discussion de groupe n'a pas abordé l'influence de notre système économique qui repose toujours un aspect quantitatif plutôt que qualitatif, bien que cet élément ait été brièvement évoqué par le professeur au cours de son discours et que je pense que cela reste la solution en vue d'une solution durable. C'est ça, la surpopulation reste « l'éléphant dans la pièce » et les deux principaux obstacles qui s'opposent à sa décroissance restent toujours la religion et un modèle économique désormais obsolète.

mardi, mars 23, 2010

Montrer l'exemple?

Ce qui suit est le sommaire d'un article publié dans le magazine de ski américain « Ski Racing » à partir d'une dépêche de l'Associated Press. Celle-ci avait été commodément minimisée par le « Park Record, » le journal local de Park City, montrant ainsi son peu d'intégrité et son intention de protéger les célébrités du coin. En quelques mots, le jour de la Saint-Patrick, Bill Marolt, le président et directeur général de USSA, la fédération de ski et de snowboard américaine, était arrêté à Park City pour conduite en état d'ivresse et refus d'obtempérer alors qu'il était poursuivi par un véhicule de police. Il avait du trop bien fêter les 21 médailles que son organisation avaient gagnés à Vancouver!

Tout comme le Pape, Tiger Woods et M. Toyoda, Marolt aurait présenté des excuses mais on ne sait ni où, quand et comment. Bien qu'il ait désormais l'âge de la retraite (66 ans,) il n'a pas parlé de démissionner. Ce grand patron super bien payé, aurait probablement dû se méfier et ajuster son comportement en conséquence, mais n'est-il pas vrai que plus on tient un rang élevé dans la vie, plus on a tendance à se sentir bien « spécial, » exonéré et capable d'établir ses propres règles en toute impunité ?

lundi, mars 22, 2010

De l'émotion à la raison

Afin de raisonner clairement, l'émotion doit être retiré de tout processus où elle demeure présente. Ce n'est pas aussi facile qu'il y paraît, prend généralement un assez long temps à tout bien « refroidir »
et est atteint plus facilement si des des mesures concrètes sont prises pour s'assurer que cela se passe vraiment. Il s'agit là d'un problème commun qui explique pourquoi la plupart des transactions d'affaires, même si celles-ci on soit-disant été atteintes avec « beaucoup de recul » sont trop souvent le sous-produit de sentiments encore surchauffés ou restent encore sous l'influence d'émotions sous-jacentes.

Cela explique probablement pourquoi il se prend si peu de décisions rationnelles et objectives. Le plus grand écueil consiste à surmonter le temps nécessaire pour retrouver un esprit bien clair après une impulsion émotionnelle ainsi que l'intensité de cette dernière. Ce laps de temps bénéfique varie énormément et reste toujours difficile à sonder. C'est pourquoi que la prochaine fois que vous pensez êtes prêt à prendre une décision, assurez-vous toujours que le feu passionnel est complètement éteint.

dimanche, mars 21, 2010

Bode Miller vends sa maison de Park City

Il y a quelques temps, notre nouveau champion olympique, s'était acheté une maison à Park City, tout près du siège de la fédération américaine de ski et de son somptueux « centre d'excellence. » Depuis, Bode a tout de même réussi à gagner trois médailles à Vancouver sans trop s'entrainer et doit désormais sentir qu'il a un peu moins besoin d'être à cote de la fédé et n'a plus à s'entrainer comme un forcené. Voilà donc l'occasion rêvée d'acquérir une maison de grand champion sur un niveau, d'une surface habitable de 228 mètres carrés,
et de se sentir beaucoup plus proche d'un environnement de médaillé olympique pour seulement 370.000 Euros. Si vous négociez bien, Bode pourrait même inclure ses médailles de bronze et d'argent dont il n'a pas vraiment besoin, car après tout il n'y a que l'or qui compte vraiment ...

samedi, mars 20, 2010

La bonne nuit de sommeil

Dans le passé, chaque fois qu'on me demandait « as-tu bien dormi la nuit dernière? » Je trouvai cette question aussi bête qu'inutile. Bien sûr que je dormais toujours bien, sauf quand j'étais malade, blessé ou abominablement préoccupé, mes nuits étaient toujours caractérisées par un sommeil ininterrompu. Ces trois ou quatre dernières années, cette question, apparemment sans imagination, s'est mise à prendre beaucoup plus de sens et maintenant, je comprends - du moins pour moi - qu'une bonne nuit de sommeil est davantage l'exception que la règle. Aujourd'hui, je regrette toutes ces nuits ininterrompues qui ont marqué toute ma jeunesse et j'en viens même à penser que l'heure du lit est parfois devenue une véritable « corvée » (là , j'exagère un peu!) Alors, quand cette nuit dernière, j'ai dormi comme un bébé, j'ai cru que j'étais arrivé au ciel.

vendredi, mars 19, 2010

Le temps qui nous reste

Plus j'y pense, plus je me rends compte que même si le temps qui nous reste devient de plus en plus précieux, il nous appartient de le gérer mieux que jamais et réfléchir à deux fois avant de nous engager dans des activités ou des comportements qui dévorent cette ressource précieuse qui ne cesse de diminuer. Prenez par exemple le ski, j'ai toujours été tourné vers la quantité, peut-être parce que je voyais le ski comme un façon d'aller au bout de mes limites et de rester en forme. Pourtant, c'est terriblement inefficace en matière d'entrainement physique. La course à pied offre un bien meilleur rendement en tant qu'entrainement. Alors, que faire avec mon ski? Peut-être devrai-je en faire un peu moins et me concentrer à perfectionner et agrémenter sa pratique, mais c'est déjà ce que je ne crois faire, bon sang! Ce n'est pas simple; je calculais récemment, que pendant une saison de ski, je passe 300 heures sur les pistes.

Le ski est juste une activité parmi bien d'autres; qu'en est-il de l'énorme quantité de temps que je passe à chercher ou à vadrouiller sur internet et qu'il m'est quasiment impossible de chiffrer (est-ce là une forme d'étude et de développement personnel)? Quel meilleur usage alternatif pourrais-je faire de ce bloc de temps? Apprendre une langue, retourner à l'école, donner mon temps bénévolement pour diverses bonnes causes? Est-ce que je me sentirai mieux (je continue de penser que c'est important)? Le monde deviendrait-il un meilleur endroit (la partie désintéressée de l'équation)? Je suppose que ceux sont là des questions que je dois commencer sérieusement à me poser pendant que j'ai encore le temps ...

jeudi, mars 18, 2010

Conditions de ski changeantes

Avec l'arrivée du temps printanier, la neige se transforme très vite, et avec elle, la nécessité de nous y adapter encore plus rapidement. Ce qui était il y justes quelques jours de vraies conditions de mi-hiver, avec de la belle poudreuse bien douce s'est maintenant métamorphose en certaines zones rapides, glacés, dans les coins ombragés, contrastant brutalement avec des endroit très ensoleillé qui semblent vouloir vous stopper sur place.
C'est la période de l'année où les skieurs doivent savoir s'adapter, abandonner, ou sinon se faire mal! Cela en dit long et nécessite des stratégies pour skier certains secteurs de nos massifs à des moments bien précis. En fait, c'est un peu décourageant au début, et nous fait parfois demander: Est-ce que le ski en vaut encore la peine en cette période printanière? La réponse est un « oui »retentissant si l'on accepte de changer un petit peu, et, mieux encore, si l'on veut bien se rappeler comment nous gérions tout cela la saison précédente. Même avec la mince couche de neige de cette saison, je reste très confiant qu'un autre bon mois de ski nous attend!

mercredi, mars 17, 2010

Mettre un casque ou pas pour skier?

Même si je me considère parfois « à la pointe du progrès » je ne porte toujours pas de casque quand je skie. J'en utilise un pour le VTT, mais jusqu'à présent, j'ai toujours résisté aux pressions sociales pour en porter un quand je suis sur la neige. Pourtant, ma femme et moi avons récemment observé que, là où nous skions, 80% des skieurs et des surfeurs en mettent un. Parmi les éléments qui me font hésiter, il y a le fait qu'il y a déjà beaucoup trop de « matos » à gérer dans nos vies de skieurs; plus sérieusement, je crains que le port du casque gêne ma vision périphérique et s'avère trop chaud en dépit des orifices de ventilation prévus à cet effet. Comme c'est le cas pour mon casque de vélo, je suis également préoccupé par le confort, et s'il est acceptable pour moi d'avoir parfois un peu mal aux pieds, il est hors de question de souffrir aux deux extrémités de mon corps.

Le seul avantage que je vois dans un casque est le branchement électrique pour ma musique quand je skie seul. Frank Traczyk, un pote à moi, prône la sécurité de cet couvre-chef quand il skie dans les arbres; d'accord, mais moi je me suis cassé trois côtes en rentrant en collision avec un tremble et un casque n'aurait rien pu y faire. Récemment, une amie commune a également fait une rencontre malencontreuse avec un arbre et s'est fracassé le fémur; voilà donc pour le rôle protecteur du casque! Si vous avez lu à travers les lignes, vous devez vous rendre compte que je ne suis pas tout à fait prêt à enfoncer ma tête dans un casque quand je skie. Par contre, là où je pourrais peut-être en profiter est quand je vais dans mon sous-sol, au grenier ou dans d'autres coins de la maison où les plafonds sont bas; une croûte que j'ai en ce moment sur mon crane chauve est du reste là pour en témoigner ...

mardi, mars 16, 2010

Jésus et la réforme des soins de santé

Mon ancien voisine qui vit désormais en Arizona, m'a récemment envoyé un de ces mails au vitriol sous forme de « chaîne de lettres » ce que seuls les crétins savent faire, dans lequel les efforts de notre président Obama à essayer de réparer notre santé publique aux abois sont injustement critiqués. Cela m'a forcé à appeler Jésus sur Skype ...
Jésus: Quoi de neuf, Go11?
Go11: Je voulais savoir ce que vous pensiez des efforts que fait notre président Obama pour reformer note système de santé publique ...
Jésus: Il a intérêt à s'y atteler sans tarder! Vous rendez vous compte que vous payez deux fois votre part de PIB par rapport au reste du monde soi-disant civilisé?
Go11: Mais dites-moi, pourquoi tous ces Républicains refusant-ils de travailler avec lui?
Jésus: Parce qu'ils sont parfaitement capables d'exploiter tous l'égoïsme et toute l'hypocrisie de leurs électeurs!
Go11: Comment ça?
Jésus: Tout simple; si vous êtes assuré par votre employeur, vous n'avez pas de souci à vous faire. Si vous avez un minimum d'intelligence, vous devriez pourtant savoir que augmentations de primes d'assurance qui n'arrêtent pas ne sont pas viables et que tout finira par exploser, mais si vous écoutez les animateurs des radio conservatrices, il est impossible de savoir que tout le pays se trouve sur le bord d'une véritable implosion dans les soins de santé. Ensuite, il y a tous ces retraités qui profitent bien largement de l'assurance-maladie pour personnes âgées, qui est précisément un programme « gouvernemental » tant décrié, mais qui fonctionne si bien pour eux qu'ils ne veulent pas partager cette forme de « médecine socialiste » avec ceux qui ne peuvent pas obtenir de couverture .. .
Go11: Une bande d'hypocrites?
Jésus: Tout à fait, mais rassures-toi, je vais les suivre tous ceux-là et dis-toi bien que Saint-Pierre ne manquera pas de leur botter le cul tout droit en enfer dès qu'il essayerons de trouver une place assise au paradis!

lundi, mars 15, 2010

Quand famille et « amis » ne répondent pas aux mails ...

Les mails, pardon les « courriels, »  sont une excellente façon de communiquer, de partager des sentiments, des idées et des tas de choses allant des photos, vidéos, bandes sonores à des tas de documents importants. Il me semble normal qu'un message devrait être suivit d'une réponse, aussi simple qu'elle soit, un remerciement, une petite note ou un commentaire. Bien sûr, je ne parle pas des « chaîne de lettres » que sont ces mails qui véhiculent des blagues de mauvais goût, toutes ces présentations, ces messages politiques ou plaisanteries sous formes de photos et vidéos envoyées à toute une liste de destinataires. Je parle d'un message envoyé entre personnes qui se connaissent, s'apprécient, sont délibérés, respectueux, gentils et personnels, et devraient automatiquement être suivit d'un signe qu'ils ont bien étés reçus, même si la réponse est des plus succinctes.

Quand nous rencontrons quelqu'un dans la rue, nous échangeons en individus polis des salutations, quand nous sommes au téléphone avec n'importe qui, nous terminons la conversation en disant au moins au revoir et parfois merci. Le courrier électronique est le véhicule qui semble ouvrir la porte à une impolitesse extraordinaire à un grand nombre d'individus et de braquer les projeteurs sur un comportement assez regrettable. Ce n'est pourtant pas sorcier, on écrit quelque lignes et on presse sur « envoyer! »

dimanche, mars 14, 2010

Mon « communard »français préféré nous a quitté ...

Hier, Jean Ferrat (1920-2010) tirait sa dernière révérence. C'était mon artiste préféré et l'un des chanteurs français avec qui j'avais grandi pendant toute mon adolescence. Il était aussi très engagé politiquement. Juif, il avait été sauvé tout petit par le communistes français et cela, il ne l'a jamais oublié, restant toujours proche de l'idéal communiste et de l'extrême gauche, se battant aussi fort qu'il pouvait contre les propres contradictions du communisme et de son éventuelle disparition. Il chantait l'amour, la vie, la vieillesse et la beauté toute simple de la nature comme aucun autre.

Braqué contre le capitalisme, il ne s'est jamais « exporté » hors de France. Les paroles de ses chansons allaient bien au delà de leur apparente simplicité et, lorsque jeune je croyais les saisir, il a finalement fallu que je me trouve « échoué » en Amérique pour pouvoir découvrir la richesse cachée dans ses chansons et me mettre à les comprendre bien plus profondément. Sa poésie apparemment simple m'a pris toute une vie remplie d'expérience pour parvenir à bien l'absorber, et ses positions idéalistes à l'égard des perversions du capitalisme se sont révélées totalement justes lors de la récente crise de Wall Street et pendant le règne Bush-Cheney. Pour moi, cet artiste restera toujours un modèle d'intégrité ainsi qu'un réaliste et talentueux témoin de la vie.

samedi, mars 13, 2010

Que font les coureurs à ski quand ils arrêtent (suite)?

Aujourd'hui, nous allons voir la façon dont les grands noms du ski se sont reconvertis après avoir quitté la compétition en essayer de discerner des tendances et de bien les comprendre. La « vieille garde », ou plutôt tous ceux qui ont été dans le feu de l'action avant les années 70, ont gagné leur argent après que leur carrière de ski soit terminée. Killy ressort du lot comme celui qui fut le mieux capable de transmuter ses médailles en une carrière internationale impressionnante, allant de la promotion automobile, à une myriade d'endossements, jusqu'à créer sa propre gamme de vêtements de ski et de s'octroyer un siège au CIO.

Toni Sailer allait connaître une carrière un peu moins spectaculaire en touchant un peu à tout, du cinéma à la chanson jusqu'à l'encadrement de son équipe nationale, mais surtout en n'ayant de l'impact qu'en Autriche et en Allemagne. Promu Chevalier par le Roi de Norvège, Stein Ericksen a lui aussi eu une carrière impressionnante, mais cette fois en restant strictement dans les limites de son sport. Quand à Jean Vuarnet, il n'a pas seulement imaginé une nouvelle station de ski, mais a aussi créé une marque parfaitement positionnée pour lui survivre, ce qui n'est pas un mince exploit!

Dans les années soixante-dix, le Suisse Russi devenait le « designer » incontournable de toute nouvelle descente, tandis qu'Annie Famose, après un mariage judicieux, était couronnée reine de la location de skis en France. En dépit de leurs victoires phénoménales, Thoeni et Stenmark avaient trop de mal à sourire pour tirer les bénéfices qu'il étaient en droit d'attendre; le premier est devenu entraîneur et le second a dû se débrouiller avec des endossements de produits dans le ski. Seul Franz Klammer, si célèbre en Autriche, sortait de ses frontières pour parrainer la nouvelle extension de Telluride aux États-Unis. Il est à noter que les skieurs autrichiens, italiens, allemands et suisses ont rarement réussi à bien s'exporter au-delà de leurs frontières après leurs carrières à ski.

Après avoir été expulsé de l'équipe de France, Henri Duvillard réussissait à dominer le « Pro Tour » en Amérique avant de lancer sa propre ligne de vêtements, tandis que sur le même circuit, Kashiwa devenait célèbre et en profitait pour lancer sa marque de skis Volant. Tout comme Thoeni et Stenmark, un manque de convivialité a empêché les frères Mahre de frapper fort en dépit de leur incroyable talents à ski.

Plus récemment, Alberto Tomba et Hermann Maier ont gagné leur argent avant de se retirer, donc tout ce qu'ils pourront faire plus tard risque d'être peu en comparaison. La même situation s'applique vraisemblablement à ce petit nombre de skieurs qui se trouvent en ce moment au haut de l'affiche. Kjuss sort un peu du lot dans ce jeu de reconversion en ayant lancé une ligne de vêtements qui semble jouir d'un certain succès;

Ligety lui, n'a pas attendu la fin de sa carrière pour introduire sa marque « Shred » et il reste à voir comment Bode Miller et notamment Lindsey Vonn, vont être capable de bien exploiter leur récente notoriété. Il est malheureusement regrettable que pour l'instant, seuls les athlètes masculins semblent encore les mieux en mesure de capitaliser leur carrière à ski. Espérons que Vonn renverse les rôles et marque l'avènement de retombées plus équitables entre filles et garçons ...

vendredi, mars 12, 2010

Que font les coureurs à ski quand ils arrêtent?

Par les temps qui courent, la plupart des coureurs qui arrivent en équipe nationale y restent parfois pendant une décennie ou même plus, selon la façon dont ils gagnent, pansent leurs blessures et supportent le régime infernal de voyages, d'entraînement et de compétitions. Une question logique est de savoir ce qu'ils peuvent-ils faire après avoir raccroché les skis et décidé de retourner à une vie « normale? » Pour les quelques coureurs qui sont beau, charismatique, et capables de bien communiquer il existe peut-être un emploi de « rêve. ». Commentateur à la télévision pourrait en faire partie. La rémunération n'est sans doute pas faramineuse, mais peut ouvrir beaucoup de portes dans le journalisme sportif.

D'autres peuvent devenir porte-parole pour des produits, créer leur propre gamme de vêtements, d'accessoires ou même de matériel, mais c'est devenu de plus en plus difficile en période de marchés retreints et de récession économique. Alors que reste t-il? Devenir entraîneur, travailler en tant qu'officiel à la fédération, directeur de ski dans une station, animateur de camp d'entraînement ou d'école de compétition, ou simple moniteur de ski?

Il y a aussi ceux qui se reconvertissent vers de nouvelles formes de sport, comme le ski cross, reprennent l'affaire des parents ou simplement rejoignent des milliers de personnes à la recherche de tout emploi. D'accord certains athlètes ont amassés des gains importants grâce à leurs contrats et leurs gains en courses, mais ceux-ci ne représentent qu'une poignée d'individus; sur une centaines de coureurs, peut-être 80 à 85 vont devoir se retrousser les manches comme si rien ne leur était jamais arrivé. L'expérience acquise en course peut constituer l'équivalent d'une éducation universitaire si le coureur est à la fois intelligente et disposé à apprendre, mais tout dépendra de la qualité du réseau de relations que l'athlète aura réussi à tisser au cours de sa carrière.

Le soutien et la protection de son équipe, de son entraîneur et de ses techniciens peut également trop isoler le skieur de la vie réelle et le rendre plus vulnérable et peu préparé à naviguer les eaux tumultueuses de la reconversion. Comme toujours, il n'y a jamais de prédicteur parfait de ce qu'un champion peut et doit faire quand il raccroche; sa famille, ses amis et l'équipe doivent s'assurer que l'athlète comprenne bien tout cela avant que l'heure de la « retraite » sonne. Prochainement, nous explorerons des exemples pratiques en matière de reconversion ...

jeudi, mars 11, 2010

L'art de la belle écriture

Voici maintenant plus de deux ans et demi que je me suis attelé à rédiger ce blog quotidien. Ce que je trouve difficile à propos de cette tâche que je me suis prescrite, est de choisir d'abord un excellent sujet, de le développer ensuite aussi justement que possible, en le gardant toujours très fluide, et en finale de rester aussi concis que possible. Tous ces éléments fugaces font de l'écriture un art difficile à cerner et à maîtriser. Les résultats sont souvent sporadiques et peuvent aller du médiocre au sublime. Je dois juste continuer de m'appliquer à ce genre de travail, le raffiner autant que possible, en me rappelant constamment que ce n'est pas tant la quantité, mais toujours bien la qualité qui fini par compter ...

mercredi, mars 10, 2010

Le moniteur de ski fatigué

J'en suis arrivé à la conclusion qu'être moniteur de ski représente un gros travail; cela peut en fait vous mettre littéralement « sur les genoux! » Alors que j'ai arrêté d'enseigner en 1974, j'ai continué de donner quelques leçons de façon sporadique jusqu'au début 1977; je me souviens avoir enseigné plus de 120 jours sans arrêt et pendant les périodes de Fêtes, jusqu'à 8 heures par jour! Les choses ont beaucoup changé, bien sûr, mais ces quatre dernières années, j'ai skié beaucoup plus, la plupart du temps seul, mais souvent en compagnie de ma moitié, lui servant de moniteur à plein temps et « à l'engagement » en m'efforçant de lui montrer la meilleure image technique possible, le bon choix de terrain et la vitesse optimum. Ce faisant, elle a fait des progrès stupéfiants et est devenue aujourd'hui une skieuse « toutes-neiges, tous-terrains. »

Ce que j'ai découvert dans le processus, est que lorsque je m'applique à la guider dans des pentes difficiles, j'ai besoin de parfaitement appliquer la technique et qu'il n'y a pas beaucoup de place pour « tricher » ou pour se rattraper au moyen de petits trucs de dernière minute, de changements soudains ou de récupérations invisibles pour le non-initié. Je dois trouver le bon rythme, m'assurer que mon élève est juste derrière moi et bien planifier chaque virage.

Le résultat est que mes jambes restent toujours sous tension, que ma vitesse n'est pas aussi élevée qu'elle pourrait être, que j'ai besoin de d'avantage de puissance pour tourner et que je brûle un tas d'énergie cérébrale en restant ainsi attentif et concentré. Maintenant j'arrive à comprendre tous ces skieurs qui sont complètement vidés après une journée complète sur les pistes. J'éprouve aussi beaucoup d'empathie à l'égard de mes anciens collègues français, désormais tous dans la soixantaine, qui se félicitent qu'il existe une retraite obligatoire pour les soustraire de l'enseignement à plein temps dès qu'ils atteignent 61 ans!

mardi, mars 09, 2010

Prévoir pour mes vieux jours ...

Dimanche dernier, Mary Josephine Ray, une joueuse de cartes invétérée et doyenne des Etats-Unis, décédait à l'âge bien mûr de 114 ans. Cela m'a beaucoup donné à réfléchir et voilà ce que furent mes conclusions:
Au moment où cette brave femme a atteint ses 95 ans, elle a du être - je suppose - particulièrement occupée à suivre le « départ » de tous ceux qu'elle connaissait. Peu après, elle s'est donc retrouvé – jeu de cartes mis à part – dans l'inactivité la plus totale. Si je devais vivre aussi longtemps, je gèrerai mes circonstances très différemment. Après avoir atteint mon 95ème anniversaire, je convoquerai mon agent afin de revoir notre contrat.

D'abord, j'écrirai ce livre intitulé « Comment j'ai réussi à devenir centenaire » qui serait publié dans les quarante-huit ou soixante mois suivants, avec des tas d'entrevues prévues à la radio, la télé et tous les webcasts. Ensuite il y aurait ce contrat-béton sur dix ans avec tes tas de sponsors allant des systèmes de lecture pour mal-voyants, aux appareils correcteurs de surdité, aux cliniques de remplacement de hanches, genoux et chevilles, en passant par les crèmes anti-rides, les fabricants d'implants de cheveux, les laboratoires de suppléments vitaminiques jusqu'au groupe de développement d'aides sexuelles à haute technologie. Je pense que si je m'y prends correctement je devrais, en devises d'aujourd'hui, gagner entre 50 et 85 millions de dollars après tous les frais et commissions d'agent. Je n'ai pas encore décidé ce que je vais faire avec tout cet argent, mais il me faut avant tout trouver un nouvel agent, très, très jeune, qui vient juste de commencer ses études de droit!

lundi, mars 08, 2010

À faire croire en la résurrection ...

Mardi dernier, je suis allé skier avec l'ancien maire de Park City. C'était sympa, Il ski presque aussi vite que Bode Miller et nous avons fait des tas de pistes pendant les quelques heures où nous étions ensemble. À un moment, nous nous sommes arrêtés à la « lodge » de Deer Valley, pour une pause café et pour bavarder avec les copains de l'ancien maire qui adorent échanger dernières nouvelles et potins. L'un d'eux nous apprenait alors qu'un gars dans la soixantaine, que nous connaissions tous, avait été victime d'une crise cardiaque foudroyante alors qu'il s'apprêtait à embarquer sur l'un des télésièges de la station; après que des soins d'urgence lui aient été prodigué, il décédait alors sur place, sur la neige.

Bien sûr, cette nouvelle tragique nous a tous choqués; en rentrant je racontais tout ça à mon épouse, et dans les jours qui suivirent elle remarqua une activité inhabituelle autour de la maison de la victime, située à moins de 300 mètres de là où nous vivons. Cependant, ni les journaux locaux, ni l'internet ne firent part de ce tragique décès. Nous nous sommes mis à avoir des doutes. Quelques jours plus tard alors que nous rendions visite à une amie qui venait juste de se casser le fémur en faisant une « rencontre » malencontreuse avec un arbre alors qu'elle skiait, je lui racontais mon histoire de « crise cardiaque » afin qu'elle se rende compte que ce qui lui arrivait n'était pas la pire des afflictions. La nuit dernière, je prenais un appel téléphonique du mari de cette dame, me disant qu'il venait d'apprendre d'une source (plus) crédible que l'homme qui était tombé près du télésiège était en convalescence à l'hôpital de Salt Lake City où il avait été héliporté lundi dernier et se remettait bien. Cela montre que l'on devrait toujours vérifier les faits que l'on nous annonce au moins deux fois, cela aussi illustre parfaitement le phénomène de résurrection et la fragilité de notre propre crédibilité!

dimanche, mars 07, 2010

Rêves, son et image

On me demande souvent si je rêve en français ou en anglais. En voilà une une question difficile! Je n'ai vraiment aucune idée car je ne semble pas prêter attention à l'élément « son » de mes rêves.
D'abord, j'ai un mal fou à m'en souvenir; il faut dire qu'ils ne font pas beaucoup de sens pour moi et semblent mélanger tout ce qui a trait à mes expériences quotidiennes - passées et actuelles. Tout cette mixture, je crois, est le résultat d'une sorte d'opération de maintenance technique qui se produit dans mon cerveau quand je suis endormi et au cours de laquelle diverses pensées, fichiers et expériences qui n'ont rien en commun se mélangent et finissent généralement par créer des combinaisons insensées de pensées et de situations. Ainsi, contrairement à Jung, je ne crois pas que les rêves aient une quelconque signifiance, mais là encore, c'est juste mon avis.

La raison derrière toute cette histoire est qu'au-delà du langage parlé lors de cette activité cérébrale inconsciente, j'ai eu la bonne fortune, il y a juste deux nuits, de rêver en HD, c'est ça, en « Haute Définition! » L'image était particulièrement claire et nette, et j'espère que tous mes rêves - à partir de maintenant – vont enfin être formés par une armée de pixels supplémentaires. J'imagine que c'est juste le progrès et tout comme notre télévision à la maison, cela fait partie de la nouvelle technologie. Comme je ne me souviens pas avoir rêvé la nuit dernière, je présume que cette activité a pris un jour de congé, mais j'espère que dès qu'elle reprendra, tous mes rêves vont m'être diffusées en HD. Peut-être alors, cette nouveauté va-t-elle enfin m'aider à me souvenir du résultat de tout ce « ménage nocturne » qui chamboule ma tête ...

samedi, mars 06, 2010

Mesures pratiques pour éviter les crises

Les petites crises se produisent tout le temps et font partie de la vie normale. Celle qui sont un peu trop à répétition sont plus ennuyeuses car, de toute évidence elles montrent que nous n'avons pas beaucoup appris d'un incident précédent et similaire. Aujourd'hui, je vais donc essayer de mettre en place quelques éléments essentiels et compte revenir sur la question un peu plus tard, dans l'espoir de trouver des mesures pratiques que nous pourrons appliquer avec confiance dans l'avenir. Ces situations gênantes, qui souvent finissent en crises aiguës, impliquent que nous nous trouvons souvent en plein milieu de celles-ci, que nous voyons tous ces ingrédients néfastes bouillonner, la mauvaise énergie se manifester et tous les signaux de danger se mettre à clignoter de toutes parts, mais nous sommes tellement pris par le feu de l'action que nous ne parvenons pas à observer l'orage qui se prépare.

C'est là qu'il est capital de demeurer maître de son environnement et de faire extrêmement attention à tout ce qui s'y passe. La précaution suivante consiste à bien choisir les batailles qui valent la peine d'être livrées, peuvent être gagnées ou, quel qu'en soit le résultat, ne vont pas nous occasionner une gêne considérable par la suite. Eh oui, bien faire attention et tout calculer constituent toujours les grandes précautions élémentaires. Enfin, juste pour nous consoler, soyons toujours prêt à passer (un peu) pour un imbécile. Nous sommes qui nous sommes, et ne nous soucions donc pas trop si, parfois, quelqu'un que nous connaissons et apprécions bien, à une opinion légèrement moins bonne de nous ...

vendredi, mars 05, 2010

J.O. d'hiver de 2018?

À l'image de notre époque économiquement troublée, seulement trois candidats sont en lice pour organiser les Jeux d'hiver de 2018, et il sera intéressant de suivre l'évolution de leur candidature jusqu'au 6 Juillet 2011, quand la ville gagnante sera annoncée à Durban, en Afrique du Sud. Il semblerait que la ville coréenne de Pyeong Chang, après avoir perdu par deux fois l'organisation des Jeux à Vancouver et à Sotchi, reste la favorite. Munich, en Allemagne, partagerait les épreuves entre la grande ville bavaroise et Garmisch-Partenkirchen, ce qui ferait beaucoup de bon sens d'un point de vue logistique, tandis qu'Annecy, en France, verrait ses sites largement dispersés dans une variété de stations bien établies, mais dans une tranche de temps et d'espace encore trop proche des Jeux d'Albertville de 1992.

Comme les Jeux Olympiques sont devenus essentiellement une manifestation commerciale de grande envergure, une bonne question est de savoir à qui profite ce grand chambardement? Il s'agit le plus souvent d'une poignée de personnalités politiques et d'auto-promoteurs qui voient dans ces circonstance l'occasion rêvée d'augmenter leur visibilité ainsi que leur image, de pouvoir devenir célèbre pendant un certain laps de temps (la version turbo des « quinze minutes de réputation » dont parlait Andy Warhol,) d'avoir facilement accès à l'argent et à l'influence pendant quelques années et d'utiliser tout ça comme tremplin pour les affaires ou la politique.

Le soutient des foules est assez facile a recueillir en mobilisant les pires sentiments populistes, chauvins et nationalistes, assortis de quelques vagues promesses qui dépassent de loin la sombre réalité économique associée à ce type d'entreprise. C'est du reste là que le bât blesse, car les Jeux sont toujours garantis de perdre d'énormes sommes d'argent qui finiront toujours par être extraites des contribuables du pays organisateur. Par les temps qui courent, les J.O. sont le genre d'aventures improductives dont un pays n'a pas besoin, surtout si les sites concernés ne sont pas désespérément à la recherche d'une promotion qui pourrait les aider de manière signifiante.

jeudi, mars 04, 2010

La belle vie et l'empreinte carbonique

Alors qu'une bataille révisionniste fait rage à propos de la relation qui existe entre activité humaine et réchauffement climatique, je ne peux pas m'empêcher de penser que la surpopulation et l'activité industrielle si intense dans l'hémisphère Nord sont directement liés à la fonte massive des glaces de l'Arctique. Ceci dit, je crois que ceux d'entre nous qui en savent le plus sur la question sont aussi les plus susceptibles de voyager en avion ou de faire un tour en hélicoptère, juste pour le plaisir. Nous nous comportons donc en caméléons et ferions bien de faire un petit examen de conscience avant de nous lancer dans des harangues sur les remèdes à apporter contre ce réchauffement climatique.

Cette réalité m'était rappelée il y a peu de temps lorsque Pierre Verot, un ancien camarade d'école, qui vit au Canada depuis plus de 40 ans, me parlait de son ambivalence à propos de son récent séjour ski-hélicoptère en Colombie-Britannique. Il avait emmené quelques-uns de ses clients pour skier sous la houlette de Thierry Cardon, un guide de ski et de montagne, pilote d'hélicoptère lui-même, avec qui j'avais travaillé quelque temps à l'école de ski d'Avoriaz. Sommes-nous donc une bande d'hypocrites quand nous nous gargarisons en parlant « d'empreinte carbonique, » changeons toutes nos ampoules électriques, conduisons des véhicules hybrides et faisons de notre mieux pour installer des panneaux solaires partout autour de nos maisons, mais ne pensons pas deux fois avant de sauter dans un avion pour partir en vacances, nous rendre à une réunion ou un congrès pas vraiment nécessaire, ou aller faire des virages à ski dans un massif inconnu des Rocheuses Canadiennes? La réponse est probablement oui.

Soyons honnêtes, quoi que nous en disions, la plupart d'entre nous adorent prendre l'avion. Certains se font même un devoir de collectionner autant de points que possible dans leur programmes de fidélisation lorsque l'objectif d'affaire pourrait être aussi bien atteint par téléconférence. D'accord, les transports aériens sont en pleine crise, mais ce que nous devrions faire, si nous étions aussi éthiques que nous le pensons, serait d'inclure une taxe d'empreinte carbonique dans tout ces déplacements superflus ou juste pour le plaisir. Il s'agirait simplement de mon idée de taxe sur les carburants fossiles, avec une surcharge pour le kérosène qui paierait pour la recherche d'énergies nouvelles et le réseau de trains à grande vitesse. Oui je sais, encore un autre impôt, mais celui-ci nous permettrait au moins d'être enfin honnête et de commencer a montrer le bon exemple ...

mercredi, mars 03, 2010

L'équipe française de ski alpin

Sans même mentionner nos amis les russes, les autrichiens et les français s'affolent en essayant de s'expliquer la piètre performance de leurs équipes respectives lors des épreuves alpines des Jeux Olympiques de Vancouver. Comme je ne m'y connais pas suffisamment en matière d'organisation du ski autrichien, je vais me concentrer aujourd'hui sur une prescription constructive visant à ramener satisfaction et succès dans le camp français.

Tout a commencé il y a 42 ans lorsque le rideau tombait sur les Jeux de 1968 et l'abondante récolte de médailles françaises. L'homme en charge de l'équipe, Honoré Bonnet (1919-2005), était un véritable chef de file durant son mandat qui devait s'étendre de 1959 à la fin des Jeux de Grenoble. Il avait construit une équipe solide comme le roc, quasiment invincible et, ce faisant, avait gagné le respect absolu de ses athlètes et de tous leurs supporters. Après Grenoble, il allait laisser un vide immense qui depuis n'a jamais été comblé. Le tandem Joubert-Vuarnet entrait en lice pour diriger l'équipe en 1973 et face à un noyau de coureurs difficiles à gérer, celui-ci finissait par mettre tout le monde à la porte, jetant ainsi le bébé et l'eau du bain. Contrairement à ce qui a été dit ou à ce que beaucoup de Français croient encore, l'équipe ne s'en est jamais complètement remise.

Bien sûr, la France a remporté des victoires et des médailles olympiques alpines ici et là, grâce à des athlètes particulièrement doués et parfois un peu chanceux, mais l'esprit et l'énergie conquérante qui a fait le succès de « l'équipe » dans les années soixante n'était plus là. Sans trop entrer dans les détails, il me semble évident qu'un débriefing « après Vancouver » est plus que jamais nécessaire afin que la fédération française de ski prenne en compte le bilan des Jeux, ait le courage d'aller au-delà de son entourage proche et invite un groupe de gens à la fois diversifiés et qualifiés afin d'avancer de manière constructive.

Ces participants devront être prêts à retrousser leurs manches, à partager ouvertement leurs grandes idées, à bien mettre tous les objectifs sur la table avant de parvenir à un consensus sur ce qu'il faut faire pour l'avenir, y compris les prochains J.O. d'hiver de 2014 et 2018, et enfin de se mettre sérieusement à la recherche d'un vrai meneur capable de mettre le plan en action.

Ce chef d'exception se trouve peut-être déjà là, à l'intérieur des opérations de la fédé ou quelque part sur la touche, je n'en sais rien et ne veux surtout pas spéculer sur qui cette personne pourrait être, mais celle-ci doit pouvoir devenir le nouveau « grand patron » du ski français, absolument qualifié, motivé et disposé à prendre totale responsabilité tant pour le programme que les résultats; en quelque sorte, un nouveau « Monsieur Bonnet » pour le 21ème siècle!

mardi, mars 02, 2010

Combien vaut cette médaille d'or?

Je viens d'entendre à la radio que les médailles Lindsey Vonn sont susceptibles de doubler ses revenus annuels de 2,9 à 6 millions de dollars, tandis que Bode Miller pourrait voir son revenu augmenter dans les mêmes proportions à partir du 1,3 million gagnés l'an passé, juste en dessous des 2 millions récoltés par Ligety . Shaun White, le snowboarder a battu tous les records sur neige en 2009 avec 7,5 millions de dollars; aujourd'hui, avec sa médaille d'or, cela signifierai peut-être même plus, mais qui peut vraiment le savoir? Tout cela évidemment semble peu en comparaison avec les 125 millions de dollars amassés par Tiger Woods. Lance Armstrong ou Beckham, tous deux au dessus de la barre des 30, Agassi autour de 25 ou même Serena Williams a plus de 12 millions de dollars! Ces chiffres sont bien sûr l'addition des gains en compétitions avec les contrats publicitaires.

Tout tient semble-t'il dans une combinaison de charisme personnel, de notoriété pure et simple, des talents de l'agent représentant l'athlète et du pays dans lequel les contrats opèrent. L'amérique semble toujours le meilleur endroit pour y gagner le plus d'argent tandis que les athlètes de sports d'hiver européens auraient sans doute plus de mal à gagner autant. Certes, si un athlète à la chance d'être le seul du genre dans son propre pays, il lui sera possible de gagner d'avantage (exemple de Maria Riesch en Allemagne, qui gagne 1 million de dollars par an). Dans les Alpes, un champion olympique de ski de fond ne gagnera jamais une fortune et je doute personnellement que le Suisse Didier Défago, le champion olympique de descente à ski, puisse tirer le maximum de sa médaille d'or. Par contre, si l'autre Didier (Cuche) avait gagné, il aurait encaissé beaucoup plus, mais là encore, qui peut vraiment le dire?

lundi, mars 01, 2010

Comment bien se défendre

Il est souvent difficile de bien se défendre contre certaines attaques bien vicieuses, particulièrement lorsque nous pensons être dans notre droit, qu'il s'agisse de ce que l'on pense, de ses propres valeurs ou d'une logique des plus élémentaires. Souvent, nos droits sont bafoués d'une manière si audacieuse et si inattendue que nous restons sous le choc et nous trouvons si mal préparés que nous cédons sur le coup. C'est seulement au lendemain de l'attaque et après avoir consenti à quelque chose qui nous déplait profondément que nous nous sentons la colère monter ou éprouvons de la rancœur ou même de la dépression. C'est ce qui arrive quand certain individus refusent de jouer selon les règles acceptées et, ce faisant, nous prennent totalement par surprise. La difficulté de traiter avec succès ces intrus se trouve bien évidemment dans notre capacité à gérer l'effet de surprise le mieux possible.

Nous devons littéralement réagir du tac-au-tac et repousser l'agresseur de manière efficace, à la fois avec contrôle et grâce. Ces deux derniers éléments sont souvent difficiles à réunir si c'est la première fois que nous trouvons coincés ainsi. Avec un peu de technique et d'expérience, cela peut devenir beaucoup plus facile. Mon conseil pour bien réagir lorsque l'on est confronté à ce genre de situation consiste d'abord à gagner un peu de temps en demandant à l'attaquant de clarifier sa demande déraisonnable. Quelque chose comme "Qu'as-tu exactement en tête?" Cette question permet de bien s'assurer que la demande est aussi désobligeante que ce que nous avons cru entendre, et nous donne un peu d'espace pour développer une réponse appropriée. Comme pour toute situation impliquant des personnes odieuses, la bonne réaction exige un peu de temps et de la pratique!