samedi, mars 13, 2010

Que font les coureurs à ski quand ils arrêtent (suite)?

Aujourd'hui, nous allons voir la façon dont les grands noms du ski se sont reconvertis après avoir quitté la compétition en essayer de discerner des tendances et de bien les comprendre. La « vieille garde », ou plutôt tous ceux qui ont été dans le feu de l'action avant les années 70, ont gagné leur argent après que leur carrière de ski soit terminée. Killy ressort du lot comme celui qui fut le mieux capable de transmuter ses médailles en une carrière internationale impressionnante, allant de la promotion automobile, à une myriade d'endossements, jusqu'à créer sa propre gamme de vêtements de ski et de s'octroyer un siège au CIO.

Toni Sailer allait connaître une carrière un peu moins spectaculaire en touchant un peu à tout, du cinéma à la chanson jusqu'à l'encadrement de son équipe nationale, mais surtout en n'ayant de l'impact qu'en Autriche et en Allemagne. Promu Chevalier par le Roi de Norvège, Stein Ericksen a lui aussi eu une carrière impressionnante, mais cette fois en restant strictement dans les limites de son sport. Quand à Jean Vuarnet, il n'a pas seulement imaginé une nouvelle station de ski, mais a aussi créé une marque parfaitement positionnée pour lui survivre, ce qui n'est pas un mince exploit!

Dans les années soixante-dix, le Suisse Russi devenait le « designer » incontournable de toute nouvelle descente, tandis qu'Annie Famose, après un mariage judicieux, était couronnée reine de la location de skis en France. En dépit de leurs victoires phénoménales, Thoeni et Stenmark avaient trop de mal à sourire pour tirer les bénéfices qu'il étaient en droit d'attendre; le premier est devenu entraîneur et le second a dû se débrouiller avec des endossements de produits dans le ski. Seul Franz Klammer, si célèbre en Autriche, sortait de ses frontières pour parrainer la nouvelle extension de Telluride aux États-Unis. Il est à noter que les skieurs autrichiens, italiens, allemands et suisses ont rarement réussi à bien s'exporter au-delà de leurs frontières après leurs carrières à ski.

Après avoir été expulsé de l'équipe de France, Henri Duvillard réussissait à dominer le « Pro Tour » en Amérique avant de lancer sa propre ligne de vêtements, tandis que sur le même circuit, Kashiwa devenait célèbre et en profitait pour lancer sa marque de skis Volant. Tout comme Thoeni et Stenmark, un manque de convivialité a empêché les frères Mahre de frapper fort en dépit de leur incroyable talents à ski.

Plus récemment, Alberto Tomba et Hermann Maier ont gagné leur argent avant de se retirer, donc tout ce qu'ils pourront faire plus tard risque d'être peu en comparaison. La même situation s'applique vraisemblablement à ce petit nombre de skieurs qui se trouvent en ce moment au haut de l'affiche. Kjuss sort un peu du lot dans ce jeu de reconversion en ayant lancé une ligne de vêtements qui semble jouir d'un certain succès;

Ligety lui, n'a pas attendu la fin de sa carrière pour introduire sa marque « Shred » et il reste à voir comment Bode Miller et notamment Lindsey Vonn, vont être capable de bien exploiter leur récente notoriété. Il est malheureusement regrettable que pour l'instant, seuls les athlètes masculins semblent encore les mieux en mesure de capitaliser leur carrière à ski. Espérons que Vonn renverse les rôles et marque l'avènement de retombées plus équitables entre filles et garçons ...

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