lundi, mars 29, 2010

L'aspect cardio-vasculaire du ski en Utah

Hier, je participais à une version turbo-chargée de la liaison à ski entre nos stations du nord de l'Utah, qui en Amérique du Nord est le seul équivalent de ce qui se fait dans le genre dans les Alpes. Nous étions un équipe de six gars en pleine force de l'âge, sauf moi, un dinosaure sexagénaire. Il va sans dire que je me retrouvais là tel un chien dans un jeu de quilles et je ne pouvais m'empêcher de penser que certain de ceux m'accompagnaient s'attendaient à me ramener sur une civière. Une fois de plus, moins on en sait, mieux on se porte, et alors que je m'imaginais des descentes sans fin en neige poudreuse, je ne me faisais guère de souci pour les horrible montées qui nous attendaient. Lorsque Nathan Rafferty, le chef du groupe et président de Ski Utah nous a demandé si nous étions prêts à escalader "Fantasy Ridge», j'ai été le premier à dire oui, sans me rendre compte que j'allais me trouver confronté aux protestations de mon système cardio-vasculaire; ce n'était que l'une des trois ascensions les plus dures qui nous attendaient pour la journée.
La dernière d'entre elle allait me voir littéralement ramper pour atteindre le sommet de Jupiter Peak après que tout le groupe soit déjà arrivée. Pendant chaque montée, je pouvais presque voir le tunnel et cette lumière vive dont on parle au moment du trépas. Le ski, ça va encore, mais l'escalade est une aptitude sur laquelle il va falloir que me m'entraine plus sérieusement à moins de trouver de nouveaux poumons et un cœur de rechange. Moi qui suis le premier à se plaindre que les remontées mécaniques sont trop lentes, je comprends maintenant le travail que c'est de transporter des skieurs et leurs équipements au sommet des montagnes! Alors que j'étais absolument enchanté par l'expérience, les vues magnifiques et les types sympas qui composaient notre groupe, ma dernière pensée en m'endormant était du genre « plus jamais ça. » Ce matin, alors que j'effectuais ma course à pied quotidienne je changeais un peu d'avis et murmurais: « Après tout, pourquoi pas recommencer l'an prochain? »

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