lundi, décembre 20, 1999

Miyuki Skie...

Notre Miyuki a commencé à skier avec son école au Japon, dans la région de Nagano. En tout, elle avait peut être chaussé les planches une dizaine de fois avant de poser pied sur les pentes de Park City... A deux reprises, je suis déjà allé avec elle pour vérifier son niveau technique, et je dois dire que celle-ci a un excellent équilibre. Avec une pratique régulière au cours de cet hiver elle devrait passer partout, comme si elle était née en station... Déjà, elle prend les remontées qui atteignent le sommet des pistes de Park City et n'a aucun problème quand il s’agit de skier seule. Avec un peu de chance et de perséverence, elle devrait pouvoir commencer à me donner du fil à retordre d'ici au mois Avril!

Samaranch sur la Sellette

Le 15 Décembre, Juan Antonio s'est vu convoqué par une commission du Congrès Américain qui tenait à le questionner sur les réformes du CIO... Le pauvre marquis a du passer une assez mauvaise journée à Washington. Il n'a pas eu droit aux égards qu'on lui porte habituellement. Personne ne l'a appellé "Excellence" et Joe Barton, un Représentant du Texas, lui a même demandé de bien vouloir démissionner. D'autres, comme Fred Upton ont dit qu'ils étaient présent parce que les Jeux Olympiques étaient trop importants pour qu'ils soient souillés par une culture de corruption et d'excuses soutenue par des réformes symboliques. Diane DeGette, du Colorado montait à l'attaque en déclarant que ces réformes étaient superficielles et ne parviendraient pas à éliminer l'atmosphère aristocratique et élitiste qui s'est développée au sein du CIO. Les 50 points de réforme annoncés n'ont ni impressionnés ni convaincus les membres de la commission qui vont maintenant suivre avec scepticisme leur application. D'une manière générale, les membres du congrès présents ne croient guère aux explications stériles du vieil homme. Seul d’anciens politiciens roués comme Howard Baker et Henry Kissinger se sont portés garants de l'ancien fascite et de son programme...

Pauvre Mine

Ceux qui nous lisent régulièrement savent que l'histoire de Park City est liée à l'exploitation d'un nombre impressionnant de mines d'argent. Cette aventure à commencé il y a un peu plus de 100 ans lorsque l'armée fédérale qui avait été appelée pour surveiller les Mormons passait son temps libre à prospecter les ressources minérales situées aux alentours de Salt Lake City. Très vite, d'importants gisements de minerai d'argent furent découverts et créaient ainsi au début du siècle plus de 22 millionnaires en dollars de l'époque! A l'apogée de cette ruée vers l’argent, la population locale se gonflait à près de 10.000 habitants, une liaison régulière avec Salt Lake s’établissait, d'abord par dilligence, puis par train, les bar mal famés et tout un quartier de maisons closes arrivaient et donnaient à notre ville son caractère pittoresque! Lorsque vers les années 60 l'exploitation des mines cessait, près de 2.000 kilomètres de galeries parcouraient le sous-sol de nos montagnes! Lorsque le coût d'exploitation du minerai devint trop élevée par rapport au cours du métal, la compagnie des mines obtenait des subventions gouvernementales pour convertir les montagnes de Park City en station de ski. Depuis ce temps, la mine principale continuait d'entretenir son infrastructure dans la perspective d'une reprise de l'exploitation si le prix de l'argent devait soudainement se raffermir. Au début des années 90, la compagnie minière décidait de reconvertir toute son infrastructure en un espèce de parc à attraction à l'intention des touristes qui visitent notre ville. Plusieurs millions d'Euros étaient ainsi investis pour permettre aux visiteurs équipés de cirés jaunes de plonger à quelques 450 mètres au fond d'un puit, avant de sauter dans un train qui les emmèneraient a travers un réseau de tunnels souterrains! Là il découvriraient d'énormes salles taillées dans le roc, remplies d'équipement minier ou servant d'écuries pour les chevaux utilisés pour tirer les wagonnets. Les guides leur racontait alors les histoires des fortunes qui s'étaient ainsi crées, les tragédies qui s'étaient produites, les personnages légendaires qui habitaient ces mines y compris tous les fantômes qui avaient et continuaient de hanter les lieux... En surface, un musée était agencé, ainsi qu'un restaurant et magasin de souvenirs complétaient l'attraction touristique. Pendant la période d'Halloween à la fin Octobre, la mine devenait un parc d'attraction hanté pour amateurs d'émotions fortes. Alors qu’en été le nombre de visiteurs était respectable, la compagnie minière comptait attirer de très nombreux hivernants dans les entrailles de ses montagnes. En dépit d'efforts promotionnels importants, il s'avérait quasiment impossible d'attirer skieurs et surfeurs en nombres capables de rentabiliser l'énorme investissement réalisé. Cet automne, la compagnie des mines jetait l'éponge et décidait de fermer la mine pour de bon. Tout ceci est bien dommage, mais la raison économique prenait le pas sur l'intérêt historique de notre mine d’argent...

Une Réponse Très Attendue

Le 1er Novembre dernier, Charlotte faisait une demande d'entrée anticipée à l'université de Princeton, dans le New Jersey. Cet établissement est répartit sur une propriété de 200 hectares dans la petite ville de Princeton qui comprend 30.000 habitants et se situe à une heure de train au sud de New York et à une heure de train au nord de Philadelphie. Le programme universitaire préparant à une licence est de quatre ans et le campus compte environ 4.600 étudiants préparant leur licence; chaque classe comprend d'environ 1.150 élèves. Contrairement aux autres universités, seulement 1.750 étudiants préparent leur maîtrise ou leur doctorat à Princeton; cela veut dire que toute l'attention des meilleurs professeurs - et non de leurs assistants - est portée sur les futurs licenciés. Le nombre de professeurs à temps plein est de 700, ce qui signifie qu'il y a un professeur pour seulement sept étudiants. De plus, 300 professeurs travaillant à temps partiel ou employés en tant que stagiaires prêtent main forte au corps enseignant attitré à l’établissement. Parmi les professeurs enseignant aujourd’hui, se trouvent cinq prix Nobel de physique, et un prix de Nobel de littérature, d’économie, de science et de médecine. Le célèbre Albert Einstein a terminé sa carrière en tant que professeur à Princeton. Il n’est pas facile d’être admis dans cette université qui est considérée parmi les trois meilleures des Etats-Unis. Le taux d'admission y est très faible: Chaque année près de 15.000 jeunes remplissent une demande d'entrée mais seulement 1.700 sont retenus. Dès le départ, Charlotte savait que ses chances étaient très limitées. Bien qu'ayant préparé un dossier complet et fort impressionnant, il n'y avait aucune certitude qu’elle soit acceptée. La réponse devait normalement lui parvenir le 15 Décembre, mais le courrier étant toujours plus lent à cette époque de l'année, la lettre tant attendue ne fit son apparition dans notre boîte aux lettres que le 18! Quand Charlotte ouvrit l'enveloppe et pris connaissance de son contenu, elle poussa un hurlement de joie; elle était acceptée!