mercredi, septembre 30, 2020

La généreuse contribution de Trump à son pays

Je n'ai pas été choqué d'apprendre que Donald Trump ne payait aucun impôt. L'homme est retord, menteur, et n’hésite pas à abuser un système fiscal concocté par notre Congrès pour aider au maximum la profession immobilière. 

Notre système d'inspection des impôts a également été largement affaiblit par ce même Congrès pour bien aider les fraudeurs fiscaux les plus fortunés. Toute la situation appelle à d’importantes réformes et beaucoup plus tôt que tard. 

Si Biden est élu et si les démocrates retrouvent la majorité au Sénat, vont-ils agir afin de changer tout cela ? Je ne suis pas si sûr. Comme la plupart des Américains qui paient beaucoup d'impôts pour compenser ces fraudeurs fiscaux, je suis bien révolté, mais c'est le mieux que je puisse faire. 

Bien sûr, ces révélations supplémentaires montrent que le roi Trump est nu comme un ver, mais ça nous le savions déjà !

mardi, septembre 29, 2020

Influences positives et négatives (suite ...)

Hier, nous nous sommes penchés sur les influences positives qui marquent nos parcours respectifs, mais nous ne pouvons pas non plus éviter les influences négatives que nous rencontrons, et nous verrons aujourd'hui comment les deux peuvent s’imbriquer au cours de nos vies. 

Personnellement, j'ai eu ma part d'influences, bonnes et mauvaises et leur confluence a fait de moi ce que je suis devenu aujourd'hui. 

Si nous commençons par les aspects positifs, ils se présentent ainsi : 

Mon amour pour le plein air et les activités sportives. Mon amour pour la montagne et le ski et le choix que j’ai fait d’habiter dans une belle station de montagne dans les Rocheuses Américaines. Quelques amis et collègues de travail, quatre d'entre eux au total, mon maître d'école primaire, ma scolarité à l’école d’horlogerie de Cluses, travailler au restaurant familial, tenter ma chance dans de nombreux autres activités pour voir si cela me plairait avant de les abandonner, l’enseigner du ski à Avoriaz et aussi en Australie, tous les voyages que j’ai pu faire de par le monde, mon emploi avec les fixations de ski Look, avoir ma propre entreprise avec Koflach ainsi que toutes mes années de retraite. Un livre sur la pensée positive a également fait une énorme impression sur moi.

D’un point de vue des influences négatives qui m’ont affectés, je listerais : 

Mon éducation catholique en général, tout mon temps au collège d’enseignement général, mon service militaire dans l'armée de l'air, mon emploi avec les fixations de ski Look (du bon et du très mauvais) et mon emploi auprès de la marque des skis Pre à Park City. 

Donc, comme vous pouvez le voir, j’ai reçu beaucoup plus d’influences positives que négatives et, de par cela, j’ai beaucoup de chance d’être arrivé où j’en suis aujourd’hui.

lundi, septembre 28, 2020

Influences positives sur nos vies

La question est assez simple, mais rarement posée: qui et quoi a exercé les plus grandes influences sur nos vies ? 

Pour moi, c’est surtout une poignée de personnes et peut-être quelques événements, mais pour beaucoup, la culture, la religion, l’éducation, l’expérience professionnelle jouent également un rôle important pour en faire ce qu’ils sont devenus dans leur parcours de vie. 

Encore une fois, quelques individus, principalement des amis, ont eu un impact plus positif sur ma vie que mes parents. Dans une moindre mesure, mon expérience professionnelle et personnelle ainsi que mes nombreux voyages ont également contribué positivement à ma compréhension et à ma vision du monde. 

Je ne mentionne rien ici qui serait lié aux influences négatives. Elles arrivent de partout, et à quel point nous pouvons y résister est une toute autre histoire. 

Et vous, quelles ont été les influences positives qui ont fait de vous qui vous êtes aujourd'hui ?

(à suivre ...)

dimanche, septembre 27, 2020

La meilleure église de Park City

Si vous aimez la montagne, la nature, les panoramas à perte de vue, si vous avez des contraintes budgétaires et que vous devez absolument vous marier, Park City offre un lieu unique, appelé « Church of Dirt » ce qui se traduirait par « Notre Dame des Terres ». 

C’est parfait pour les randonneurs, les vététistes et les amateurs de terre battue et de poussière, quelque soient leurs origines ou leurs orientations politiques et sociales. 

Ce genre d’église improvisée, faite de bouts de bois tenus par des bouts de ficelles, est située dans un cadre idéal pour un mariage ludique, sans prétention, à haute altitude et fait pour durer. 

Située à 2730 mètres, à seulement 200 mètres du sommet d'Empire Pass qui surplombe Park City, cette chapelle de fortune est l'endroit idéal pour que des amateurs de plein air s’unissent pour le meilleur et pour le pire. 

L’ensemble a bien tenu le coup en depit des vents violents qui soufflent sur ce col, ce qui prouve, s’il le faillait qu’il y a un bon dieu !

Ma femme et moi nous y sommes arrêtés il y a quelques jours, alors que nous partions en randonnée un peu plus haut en montagne, et nous sommes tombés d’accord que si nous devions nous remarier, nous le ferions à cet endroit. 

À ce propos, le système de réservation est assez unique, mettez tout ça sur une ardoise et déposez la sur place, pour que chacun puisse la consulter. 

Allez donc voir et dites-moi ce que vous en pensez ! 

samedi, septembre 26, 2020

Trump, Satan et le pape

Je suis un mauvais catholique, mais un fervent supporter du Pape François, l’homme à la tête de cette religion. 

Il est sans prétention, pragmatique et a beaucoup de soucis à se faire face à une Curie romaine résolue à lui résister, et en particulier à éviter de se faire empoisonner ou se prendre un coup de poignard dans le dos. 

Cela dit, beaucoup de gens, et j’en fait partie, ont dit que Trump était le diable incarné, en d'autres termes l'équivalent de Satan. C’est ça, aussi mauvais le prince des ténèbres. 

Juste pour être sûr de ce que nous avancions, je me suis permis de demander au pape François ce qu’il en pensait, et voila ce qu'il m'a dit: « Satan n'est pas rigolo du tout, mais il ne ment pas trop souvent, pense assez aux autres, veut élargir sa clientèle car il est responsable et soucieux de faire croître son entreprise et de bien remplir son espace disponible. En revanche, Trump ment tout le temps, brûle tous ses ponts, ne fait confiance à personne, ne pense qu'à lui-même, fait faillite régulièrement et doit changer d'activité à chaque fois, car il a cette horrible réputation de ne pouvoir faire qu’une seule transaction, après quoi sa clientèle est aliénée » ... 

C’est là que j’ai dit : « Mais Satan est quand même un ange déchu ... » Le pape a alors répondu : « Puisque tu parle de chute, les actes de Trump tombent du ciel comme un énorme tas de fumier géant et puant, répandant son horreur sur notre planète si fragile. » 

Saint Père, merci d'avoir clarifié tout cela !

vendredi, septembre 25, 2020

Jean-Pierre Chatellard, 1947-2020

Pour moi, Jean-Pierre ou JP comme nous aimions l'appeler, était un entraîneur de ski qui sortait de l’ordinaire en raison de sa façon unique d’observer les gens et d’analyser les circonstances, et de son expérience incroyablement diversifiée, tout comme son approche peu orthodoxe par rapport à tout ce qui touchait au ski. 

Originaire de Megève, JP avait entraîné les équipes espagnoles, françaises, suédoises, américaines et japonaises, et avait été également un entraîneur privé pour quelques skieurs sud-américains, ainsi que pour le Club des Sports de Megève. 

C’était en fait le premier entraîneur de ski français qui « exportait » ainsi, son savoir-faire à l’étranger. Comme il préférait 250 jours de soleil à 250 jours de précipitations annuelles, il s’était installé dans le Colorado. 

Plus important encore, c’était un très bon copain avec qui je partageais une foule de bons souvenirs. Il est décédé ce 22 septembre après un long combat contre le cancer dans sa maison de Chimney Rock, près de Pagosa Springs, dans le sud du Colorado. 

Nous avions enseigné le ski ensemble en Australie au début des années 70 et sommes restés amis depuis. À l’époque, nous étions inséparables. D'une certaine manière, c’était un autre frère pour moi, mieux encore, un jumeau, beaucoup plus jeune que mon frère aîné, permettant ainsi une communication et une complicité parfaites. 

Casse-cou et iconoclaste, il m'a sorti de ma coquille et m'a emmené dans son monde où « tout était possible », regorgeant d'aventures folles, d'idées nouvelles et de solutions créatives. Nous avions commencé à Gênes, en Italie, où nous nous étions rencontrés pour la première fois, et avions fait la moitié du tour du monde sur un paquebot italien, le Galileo Galilei. 

Dès le départ, nous étions tous deux passablement fous et, ensemble, avions ajoutés d'avantage de synergie à nos comportements excentriques. Tout devait nous entraîner dans de tumultueuses expériences et d’incroyables aventures. 

Bien sûr, nous avions parfois nos moments difficiles et nos désaccords. Nous étions tous deux « Hauts Savoyards » purs et durs, donc têtus. Je me souviens d’un moment où JP et Brigitte, son épouse à l'époque, restaient avec nous à Park City, dans notre toute nouvelle maison, avant un voyage de ski au Chili. 

Ma femme avait gentiment demandé à Jean-Pierre qu’il enlève ses bottes de cowboy, car nous avions un plancher en érable clair, assez délicat. Il avait refusé obstinément en disant: « Mes bottes sont trop difficiles à enlever et à remettre ! » 

Le lendemain matin, notre beau plancher avait des marques de caoutchouc noir un peu partout à cause de ses satanées bottes. Ma femme ne lui a jamais pardonné. Bon, puisque nous étions copains, nous nous sommes toujours réconciliés. 

C'est aussi lui qui m'a aidé à quitter mon travail de moniteur de ski pour me lancer à temps complet dans la branche du ski. Je ne le remercierai jamais assez pour cela. Maintenant qu’il nous a quitté, il va terriblement nous manquer. 

Adieu, Jean Pierre !

jeudi, septembre 24, 2020

Pourquoi les Républicains sont hypocrites et n’ont plus de principes

À moins que vous soyez encore confinés sur une île déserte ou que vous ayez quelque chose qui ne tourne pas rond, ou encore que vous soyez crédule ou terriblement raciste, il est impossible d'ignorer la mauvaise foi, l'hypocrisie et le raz-de-marée de mensonges que nous sert le GOP ou les membres du Parti Républicain, y compris Trump, bien entendu. 

De toute évidence, la question est pourquoi ? Tout simplement parce que les années que nous vivons sont les dernières où une majorité blanche peut encore revendiquer une suprématie numérique aux États-Unis. 

L'Associated Press a récemment rapporté qu'en 2019, pour la première fois, les non-blancs et hispaniques représentaient la majorité de la population de moins de 16 ans. Ce changement démographique continu continuera de croître au cours des prochaines décennies, selon les services américains du recensement qui ont publié ces informations en juin dernier. 

Depuis 2010, le nombre de blancs qui ne sont pas hispaniques a chuté de plus de 16 600 personnes. Ce déclin s'est encore intensifié au cours des trois dernières années, le nombre de blancs non hispaniques ayant chuté de plus d'un demi-million de personnes entre 2016 et 2019. 

En 2019, un peu moins de 40% de la population totale des États-Unis était soit non blanche, soit Hispanique. Dans 25 ans, les blancs non hispaniques devraient constituer une minorité de la population. 

Au cours de cette dernière décennie, les Asiatiques ont eu le taux de croissance le plus élevé de tous les groupes démographiques, en augmentant de près de 30%. Quant aux Hispaniques, leur population a augmenté de 20% depuis 2010. Enfin, les Noirs ont vus leurs nombre augmenté de près de 12% pendant cette même décennie. Les blancs, en revanche, n'ont pu revendiquer qu’une croissance de 4,3%.

Avec de tels chiffres, il est facile de comprendre pourquoi tous ceux qui veulent maintenir une suprématie de la race blanche en Amérique, doivent se dépêcher de truquer les rouages de notre gouvernement afin qu’il devienne plus antidémocratique que jamais, et aussi pourquoi les Républicains ne vont s’arrêtent à rien pour s’accrocher au pouvoir de leur race blanche.

mercredi, septembre 23, 2020

Ma définition du patriotisme

De manière générale, le patriotisme est défini comme les sentiments d'amour, de dévotion et d'attachement à une patrie et à l'union avec d'autres citoyens qui partagent ce même sentiment. 

Cet attachement peut être un mélange de sentiments différents relatifs à sa propre patrie, y compris ses aspects ethniques, culturels, politiques ou historiques. 

Maintenant, qui sont mes frères? L'humanité, peu importe sa couleur, sa langue, sa religion ou ses coutumes. 

Quelle est ma patrie? La France? Les États-Unis d'Amérique? Pas vraiment. Ma patrie est la planète sur laquelle je vis.

Cette planète bleue, vue depuis l'espace, sans frontières, sans capitale et où la terre qui nous nourrit est entourée d'eau, où tous ses habitants prennent bien soin de sa bonne santé et de son avenir qui doit avant tout être paisible et heureux. 

Pas de drapeau, pas de frontières, pas de nationalisme, pas de guerre. 

Difficile de faire mieux que ça !

mardi, septembre 22, 2020

Distanciation sociale à ski

Maintenant que nous connaissons un peu les règles prévues pour la distanciation sociale lorsque nous allons skier cet hiver, nous avons une vision plus claire des problèmes que cela va poser. 

Alors que des gens vivant dans le même foyer pourront prendre les remontées mécaniques ensemble, les personnes seules n'auront pas cette chance et devront remonter seuls sur une chaise à deux ou trois places, avec un autre skieur sur une chaise quatre-place ou six-place sauf que dans ce dernier cas, on pourra mettre deux couples sur chaque extrémité opposée, mais seulement deux skieurs à l’opposé l’un de l’autre dans une télécabine à huit places.  

Donc pas besoin d’être un génie pour visualiser les énormes queues que cela créera les jours de pointe ou les jours de neige poudreuse. Oubliez donc d’accumuler du dénivelé ! 

Cela dit, la nature humaine étant ce qu’elle est, cette limitation sera éventuellement contournée, car très vite, la plupart des skieurs feront spontanément partie de la même famille ou du même foyer, deviendront soudainement sœurs, frères, amants, mari, épouses ou grands-parents, afin d’adapter ces règles Covid un peu trop rigoureuses, et aussi pour papoter un peu et se regrouper au chaud sur la remontée les jours où il fait terriblement froid.

Les employés des remontées mécaniques n'auront pas grande chose d’autre a faire que de plisser un peu les yeux au vu de l’adaptation d’une réglementation qui par une espèce de magie fera littéralement « fondre » les queues les plus longues qu’on puisse imaginer !

lundi, septembre 21, 2020

La mauvaise décision de Ruth Bader-Ginsburg

Ruth Bader-Ginsburg, doyenne de notre Cour Suprême est morte vendredi 18 septembre, à l’âge de 87 ans. Cette dame a été une inlassable combattante pour l'égalité des sexes et mérite notre plus grande admiration. 

On a beaucoup écrit sur tout ce qu’elle a accomplit et je ne peux rien rajouter à cela. Sa présence à la plus haute cour du pays va nous manquer terriblement. Sans cependant lui manquer de respect, elle était à la Justice, ce que Mick Jager est au rock-and-roll et cela m'amène à la question épineuse de l’âge de la retraite. 

Rester trop longtemps et être trop âgé dans des rôles d’une importance capitale peut engendrer d’horribles problèmes. Si Mme. Bader-Ginsburg avait décidé de démissionner au début du second mandat d'Obama, disons en 2015, elle aurait eu 82 ans, déjà très âgée pour sa retraite et pourtant, elle aurait laissée derrière elle une carrière remarquable et inégalée en matière d’activisme et en qualité de juge de très haut niveau à la Cour suprême.

Elle aurait été remplacée aujourd’hui par un autre juge libéral et tout irai bien. À la place, elle a choisi de s’accrocher au poste qu’elle occupait, même si elle était très intelligente pour avoir pu envisager ce qui allait se passer. 

En effet, elle souffrait de problèmes de santé depuis 1999, six ans après sa nomination à la Cour suprême. D'abord un début de cancer du côlon, puis 10 ans plus tard un cancer du pancréas, suivit d’un cancer pulmonaire et enfin plus récemment de lésions cancéreuses au foie. 

Depuis tout ce temps elle a du lutter pour rester en vie. Je pense qu’il est temps d’admettre qu’être trop vieux c’est être trop vieux, et qu’à un moment donné, il est temps de mobiliser le courage qu’il faut pour enfin prendre la retraite, ne serait-ce que pour donner aux générations suivantes une chance de prendre le relais. 

Ce genre de réticence à quitter un poste de haut niveau est en fait assez écœurant et bien trop courant parmi nos figures de proues : Pelosi, Sanders, Biden, Trump ou Warren sont tous bien assez vieux pour tirer élégamment leurs chapeaux, mais leurs énormes egos, les gardent « scotchés » en place. 

Aujourd’hui, à cause de cette immense erreur de jugement de la part de Bader-Ginsburg et du fait qu’elle semblait un peu trop se complaire dans son statut de « Rock Star » avec films, livres et projecteurs tournés sur elle, non seulement va-t-elle démolir tout ce qu'elle avait construit, mais nous allons hériter d’une branche judiciaire du gouvernement digne du temps de l'Inquisition et cela risque de durer fort longtemps !

dimanche, septembre 20, 2020

Économisons en passant au système métrique !

Une autre mesure du déclin de l’Amérique pourrait bien être… métrique, ou plutôt l’opposition de mon pays de résidence à adopter le système métrique, en compagnie des deux autres « leaders mondiaux » dans la catégorie, la Birmanie et le Liberia. 

J'ai écrit un tas de blogs sur le sujet à partir de 2010, et je vois notre réticence à passer à tout ce qui est métrique comme un « indicateur économique de notre déclin ». Les partisans du statu quo prétendent que cela coûterait trop cher. J'ai tendance à voir les choses du côté opposé en disant: « Cela pourrait, en fait, nous faire économiser beaucoup d'argent ! » 

Récemment, je suis tombé sur une étude approfondie sur le sujet par Pat Naughtin (en anglais) qui m'a fourni beaucoup d’éléments pour étayer cette hypothèse. Dans ce document, il admet que le gain économique produit par le passage au système métrique pourrait être considérable pour les États-Unis. 

Le mélange des deux systèmes est constamment une source de confusion et d’erreurs, comme cela a été le cas quand scientifiques et ingénieurs de la NASA se sont mélangés les pinceaux avec leurs différentes façons de mesurer et ont ainsi perdu la sonde « Mars Climate Orbiter » qui coûté environ 125 millions de dollars aux contribuables ! 

Bien avant cela, en 1915, le mathématicien Joseph Victor Collins, estimait que le coût de ne pas passer au système métrique pourrait coûter aux États-Unis l'équivalent de plus de 8 milliards de dollars par an en dollars d'aujourd'hui. 

En fait, sur la base de l’analyse et des chiffres fournis par Naughtin, le coût du refus d’adopter le système métrique, basé sur un PIB en 2019 de 21 430 milliards de dollars, serait de près de 2 000 milliards! Ignorer cette économie, c'est un peu comme rester raciste; il n’a pas beaucoup d’avenir pour ceux qui pensent de la sorte. 

Une Amérique plus intelligente, peut-être contrite, finira sans doute par voir la lumière et nous passerons un jour au système métrique; nous sommes peut-être tous morts ou très vieux à ce moment-là, mais ce me parait inéluctable!

samedi, septembre 19, 2020

Pourquoi n’enterre-t-on pas nos lignes électriques ?

Le 8 septembre, la vallée de Salt Lake était frappée par un ouragan avec des pointes de vitesse de 160 km/h qui ont arraché des arbres et coupé le courant à plus de 170 000 foyers. Mon fils, qui n’a pas été épargné par le chaos, a perdu deux énormes arbres et, pire que tout, n’a pas eu d’électricité pendant une semaine complète.

Alors, sa première question quand il m’a vu après la catastrophe fut de me demander : « Mais bon dieu, pourquoi n’enterrons-nous pas toutes ces lignes électriques aux Etats-Unis ? » Bonne et logique question. 

La réponse que j'entends sans cesse est qu'un tel travail représenterait un coût énorme avec en plus des tas de problèmes potentiels. Pourtant, ce n’est pas sorcier de comprendre qu’une distribution souterraine serait moins sujette aux dommages causés par les intempéries et autres accidents. 

Il y a aussi d'autres avantages comme ne pas avoir tous ces fils en face des yeux, ou encore libérer d’avantage de terrain qui est inutilisable parce qu’en dessous de lignes électriques, et enfin réduire le risque de danger pour les oiseaux ou autres objets volants. 

De toute évidence, le coût élevé d’enterrer ces lignes électriques est estimé à environ 750 dollar le pied linéaire, contre 70 dollars dans le cas d’installations aériennes. Le problème est que personne n’est capable de chiffrer le coup économique de ces coupures de courant de de leur réparations. 

Bien sûr, nous parlons de dépenses à court terme par rapport à des investissements à long terme, cette dernière approche semblant anathème par les temps qui courent. Pourtant, les lignes électriques enterrées sont protégées du vent, de la glace et des chutes d’arbres ou de branchages qui sont des causes les plus citées pour nos pannes. 

Bien entendus, ceux qui s’y opposent affirment que les lignes enterrées sont plus vulnérables aux inondations et aux tremblements de terre, tout en n’étant pas protégées des pannes causées par des problèmes d'équipement ou de la foudre… 

Alors quand il n’y a aucune volonté d’avancer, il n'existe aucun moyen de changer quoi que ce soit. 

Attendons-nous à voir des pannes de plus en plus fréquentes et toujours très coûteuses causées par le vent et les arbres, alors que nous ne sommes qu’au début du réchauffement climatique et que les catastrophes naturelles ne manqueront pas de s’amplifier !

vendredi, septembre 18, 2020

Le patron de Vail s’explique sur YouTube

Hier était la date butoir pour acheter les forfaits de ski pour la saison dans toutes les stations contrôlées par Vail Resort, qui comprend bien évidemment Park City. 

Rob Katz est le PDG de Vail Resorts depuis mars 2006. Je ne l'avais pas encore vu par vidéo interposée et j'étais impatient de savoir comment il allait tenter d'expliquer son système de réservation que personne ne comprend. 

C'était le but du clip, qui avait soit-disant été tourné dans sa maison qui semblait assez stérile et modeste pour un grand patron comme lui. Dieu merci, il n’a pas été filmé avec sa bibliothèque en arrière-plan comme on voit désormais cette mise en scène tout le temps à la télévision. 

Armé d’un sourire un peu ricanant, il n'était pas du tout clair en essayant d'expliquer ce sujet apparemment inexplicable. Ce que je retiens, c'est que le système de réservation variera beaucoup en fonction des différentes stations et de circonstances non encore bien définies.

Après cet essai peu convaincant de visio-communication, M. Katz aurait du, soit le montrer d'abord à sa femme pour voir si elle comprenais ce qu’il disait, soit revenir à une forme écrite ; c'est un outil qui a fait ses preuves et qui donne au moins la chance de se relire et de vérifier si le texte est intelligible avant sa distribution. 

En fin de compte, je n’ai toujours pas compris comment marchera le système de réservation de Vail, mais maintenant, après avoir écouté ce que M. Katz avait « sous le capot », je comprends mieux pourquoi Vail Resorts a acheté autant de domaines skiables à des prix exorbitants, en dépit d’un changement climatique inéluctable qui va inexorablement éroder tous ses biens. 

De toute évidence, Rob Katz n'a pas inventé la poudre !

jeudi, septembre 17, 2020

Qu’est devenu Mt. Buller ?

Je suis allé, là-bas, au fin fond de l’Australie, à Mt. Buller, pour y enseigner le ski pendant les hivers 1971 et 1972, et j’ai gardé de très bons souvenirs de ces moments et de cet endroit. 

À l’époque, deux sociétés de remontées mécaniques se partageaient le massif ; les remontées Bleues et les Oranges. Les premières offraient les cours de l'école de ski français, les autres la bonne vieille méthode autrichienne. Les deux sociétés ont finalement fusionné en 1985 quand les « Blue Lifts » ont acheté la moitié des parts des « Orange Lifts », créant ainsi la « Bourke Street Ski Lift Company ». 

L’enneigement est peu fiable en Australie et s’il y a parfois quelques bonnes saisons, il y en a bien plus qui sont franchement mauvaises. Comme le bas de Mt. Buller n'est qu'à 1 375 mètres et que son point culminant atteint 1 780 mètres, ne comptez pas sur cette station pour y organiser une descente de coupe du monde ! 

Cela dit, il y a d’assez bonnes pistes bien raides sur une neige très humide qui tient bien quand elle devient dure. La station compte plus de 22 remontées mécaniques, desservant 300 ha de terrain et 80 km de pistes. Comptez environ entre 300 et 400 000 journées-skieurs selon la saison. L'Australie avec ses 12 station (dont 2 petites en Tasmanie) compte autour d'un million de journées-skieurs par saison pour environ deux millions de skieurs pratiquant le sport, ce qui en dit long sur leur niveau de fréquentation … 

Le Ski Club of Victoria (SCV), à l'origine de la station, avait déjà envisagé le développement du village alors que se créaient remontées mécaniques, école de ski et service des pistes. Le Club, fondé en 1924, avait construit son refuge près de Boggy Creek en 1933, et avait installé un fil-neige sur Bourke Street en 1949.

Dans les années 50, John Hilton-Wood, notre ancien patron et son épouse Marjorie, avaient installé un fil-neige sur Bull Run pour satisfaire les besoins des bons skieurs. Celui-ci avait été remplacé en 1955 par une remontée un peu plus moderne, allant plus bas dans la pente raide, et celle-ci est restée en service pendant des années. 

Hilton-Wood, qui est décédé en 2016 à l'âge de 90 ans après  une longue vie bien remplie, a finalement développé plus de remontées mécaniques aux pylônes peints de leur bleu caractéristique, a créé Bull Run Enterprises. 

Peu après, il a installé une remontée sur la piste Skyline et fait venir des moniteurs français pour enseigner aux Australiens la bonne façon de skier. L'an passé, un télésiège débrayable, six-places flambant neuf, venait s’ajouter aux autres 21 remontées mécaniques du massif.

Cette saison aura été horrible ; d’abord la neige n’était pas au rendez-vous et ensuite, en raison d’une résurgence du Covid-19 autour de Melbourne, la station a du fermer pour de bon le 8 août. Espérons que 2021 sera meilleur pour que Mt. Buller puisse survivre malgré le réchauffement climatique !

mercredi, septembre 16, 2020

Les dangers du télé-travail

Entre 2000 et 2005, j'ai fait beaucoup de télétravail, car j'avais un pied à Park City en Utah, et l'autre à Vail, dans le Colorado. Le bureau principal étant si loin de chez moi, je finissais par travailler la moitié de mon temps depuis mon bureau, à domicile, et si tout s’est assez bien passé, c’est parce que j'étais un vrai bourreau de travail et extrêmement motivé. 

Ni mon envie de skier ou de faire du VTT, ni les distractions familiales ou encore les réseaux sociaux, n’ont jamais entamés ma productivité. Ce qui me manquait cependant, c'était l'interaction quotidienne avec mes collègues de bureau.

De même, j’étais fortement gêné par l'isolement et le sentiment persistant que je n'étais pas vraiment inclus dans le processus de travail et que je pouvais manquer un tas de décisions qui pouvaient avoir un impact important sur mon travail et sur ma carrière. Comme on dit : « Loin des yeux, loin du cœur », vous voyez où je veux en venir ! 

Hier, je lisais un article en-ligne sur Bloomberg annonçant que la plupart des employés de JPMorgan Chase & Co., travaillant à domicile à la suite de Covid-19, ont vu leur productivité chuter. Parallèlement à une baisse de la production, la grande banque craint que le travail à distance ne puisse pas remplacer l'interaction entre collaborateurs et crée, à la longue, un risque de « burn-out ». 

Résultat, l'établissement bancaire demandera sous peu à bon nombre de ses travailleurs de retourner au bureau. Les résultats de JPMorgan indiquent que les employés ne sont pas aussi performants autour de leur table de cuisine qu’au bureau, ce qui suggère que le travail à distance pendant de longues périodes n’est peut-être pas tout ce qu’on aurait pu croire. 

Des études antérieures à la pandémie affirmaient que les télé-travailleurs étaient tout aussi efficaces que leurs collègues au bureau, mais cela soulève la question de leur performance à long terme. 

Si quelqu'un me demandait aujourd'hui si je crois que le travail à domicile est une bonne prescription pour tous, je répondrais sans hésiter : « Pas vraiment, cela pourrait peut-être marcher pour dix pour cent des travailleurs, certains doivent être constamment poussés, et en plus, cela n’est pas durable… »

mardi, septembre 15, 2020

Accepter également douleur et joie

Alors que nous aimons, recherchons et faisons tout pour avoir un maximum de plaisir dans nos vies, nous devons accepter qu'en raison de la nature cyclique du monde dans lequel nous vivons, notre réalité aura également sa part de douleur. 

Le bouddhisme reconnaît largement cette vérité dans le préambule de sa doctrine, connue sous le nom de Première Noble Vérité. Celle-ci dit que la souffrance, la douleur et la misère font partie de nos vies. Cela n’est pas tellement réjouissant, mais il semblerai qu’accepter la souffrance peut en fait nous rendre plus fort, car nous pouvons alors contrôler notre réaction à son égard.

En fait, plus nous acceptons les imperfections de la vie, moins notre existence devient stressante. Cela peut ne pas sembler très évident de devoir accepter les côtés sombres de la vie comme un antidote à la souffrance. Cela dit, si nous prenons le temps d’y réfléchir, lorsque nous souffrons, ou éprouvons un gros chagrin, la douleur ne fait qu’augmenter si on essaie d’y résister. 

Le bouddhisme nous dit qu’ignorer toutes ces émotions ne peut qu'empirer les choses et nous forcer à agir de façon malsaine et destructrice. Toujours plus malin que tout le monde, Bouddha dit que toutes les formes de souffrance, qu'elles soient physiques ou émotionnelles, peuvent être attribuées à un facteur unique ; l'impermanence de la vie, où tout change constamment. 

En ces jours de pandémie où nous nous sentirions beaucoup mieux si nous avions d’avantage de certitudes, nous avons tous tendance à nier la simple réalité que tout change, tout le temps. C’est alors qu’au lieu d’accepter cette nature changeante que nous nous y opposons. 

Nous voulons que les choses restent exactement les mêmes; notre métier, notre famille, nos amis et notre façon de vivre. C’est au moment précis où le monde qui nous entoure change, que la colère, la tristesse et la frustration prennent racines dans nos vies. 

Je ne suis pas bouddhiste, mais j'aime bien ses conseils et je vais essayer de les suivre à la lettre !

lundi, septembre 14, 2020

Efficience et efficacité


Ces deux mots se ressemblent beaucoup, veulent presque dire la même chose, mais pas tout à fait ; cela est surtout vrai en anglais ou on les appelle respectivement « Efficiency and Effectiveness ». 

En fait, leur signification est assez différente. L’efficience en fait est peu utilisée en français, et veut aussi dire rendement. Le résultat est que ces deux mots sont souvent mal utilisés et mal interprétés et c’est la raison pour laquelle j'ai voulu prendre le temps d'aller au fond de leur significations respectives. 

Selon le dictionnaire, c'est ainsi qu'ils se comparent : 

Efficience ou rendement: « Aptitude (d'une machine, d'une technique, d'une personne ou d'une entreprise) à fournir le meilleur rendement. » 

Efficacité: « Qualité d'une personne (ou machine, technique, etc.) dont l'action est efficace. » 

Une autre façon de définir le tout en simplifiant un peu, est de dire que la différence entre efficacité et efficience se défini ainsi : être efficace, c'est faire ce qu’il faut faire en étant efficient, c'est à dire faire les choses qui sont les plus nécessaires de façon parfaite. 

Visuellement cette différence est illustrée sur le schéma ci-dessus. Le but de la manœuvre est de se retrouver dans la case en haut, à droite. 

En d'autres termes, nous voulons choisir les meilleurs objectifs, ou faire ce qui compte vraiment et être efficace en exécutant ceux-ci, en utilisant les meilleurs outils disponibles, sans perte de temps, et en les accomplissant le plus parfaitement possible.

dimanche, septembre 13, 2020

Commencer par le désagréable

Comme des milliards d'autres gens, je préfère commencer par le dessert. En d'autres termes, faire la tâche facile est toujours sans problème, plus attrayante et finalement, souvent plus amusante. Et ce, quelle que soit la séquence la plus désirable.

Nous avons tous tendance à être repoussés par les travaux difficiles ou ennuyeux et à nous laisser distraire ou captiver par ce qui tout ce qui nous semble attrayant et agréable. Je ne parle même pas de la tentation de faire plusieurs choses à la fois pour soulager et réduire l'ennui des gestes répulsifs. 

Encore une fois, le secret est de peindre tout en beau et d'apprendre à s’en amouracher. Sur le papier, ce n’est pas très folichon, mais croyez-moi, je l’ai souvent fait et cela amène toujours à la réussite. 

Une fois que la décision est prise, c’est assez facile se s’y atteler, mais je devrais enfoncer ce concept plus profondément dans la tête car j’ai toujours un peu tendance à l’oublier!

samedi, septembre 12, 2020

Comment manque-t-on nos choix de vie ?

Nous avons tous une vie, mais des tas d’options dans la façon de la conduire. Pour la grande majorité des habitants de la planète, il faut d’abord survivre par tous le moyens. 

D'autres (beaucoup, beaucoup moins) essaient de se bâtir de bonnes carrières afin de mener une existence confortable. 


Pourtant, très peu de gens ont la possibilité de s'épanouir pleinement, ce qui, dans la hiérarchie des besoins de Maslow, est le plus haut niveau de développement psychologique ou de potentiel qu'une personne puisse atteindre, ce qui se produit généralement après que les besoins physiques et égoïstes de base ont été largement satisfaits. 

C'est dans cette dernière catégorie que certaines personnes s'efforcent aussi de faire de notre monde un lieu bien meilleur pour tout le reste de l'humanité. 

C’est objectif ambitieux est pourtant délibérément écarté par bon nombre de gens que la cupidité empêche de penser au-delà de leurs besoins égoïstes. 

Bien sûr, ces options sont généralement découvertes lorsque l'on est déjà bien engagé dans sa propre vie personnelle et qu'il faudrait carrément faire un demi-tour brutal et douloureux pour y revenir et adopter cette approche après coup, c'est pourquoi dans la réalité, cela ne se produit quasiment jamais. 

En d'autres termes, nous aurions dû recevoir les règles du « jeu de la vie » avec un aperçu de tous ces choix de base bien avant de choisir une école et une carrière. Peut-on maintenant oser dire « Désolé, mais c’est trop tard ... » ?

vendredi, septembre 11, 2020

Visite imprévue de Finn !

Ce mardi matin, après une vague de chaleur anormale pour septembre, les températures ont soudainement chuté dans le nord de l'Utah et un véritable ouragan avec des vents atteignant 160 km/h s’est abattu sur la vallée de Salt Lake City, faisant une victime, déracinant des centaines d'arbres, fermant les écoles et coupant l'électricité à plus de 170 000 abonnés. 

Notre fils et sa famille n’ont pas été épargnés quand deux arbres énormes ont été arrachés et se sont abattus sur leur propriété en détruisant leur ligne électrique. Heureusement, personne n'a été blessé et un ami leur a prêté un groupe électrogène pour fournir un minimum de courant, là où c’était nécessaire. 

La tempête a créé une véritable catastrophe qui prendra plusieurs jours à être maîtrisée avant de ramener un semblant de normalité dans la métropole. 

Comme Park City a été totalement épargné par cette tempête, les parents de Finn l’ont mis en télé-travail et l'ont amené chez nous le soir même, afin qu'il n'ait pas à subir tous les problèmes et autres perturbations inévitables dans leur foyer. 


Nous sommes bien évidemment ravis de l’avoir avec nous pendant quelques jours, car il nous apporte une présence remplie de jeunesse et ajoute un zeste de vie à notre routine quotidienne. 

Au final, même les plus mauvaises circonstances ont toujours un bon coté !

jeudi, septembre 10, 2020

Quoi de neuf chez Boeing ?

Il y a seize mois, je n’étais pas trop optimiste quant à l’avenir de Boeing et, aujourd’hui ce n’est guère mieux avec les problèmes auxquels l’entreprise est toujours confrontée et qui ne font que s’additionner. Pas seulement avec le 737 Max, mais aussi dans la fabrication de son 787 Dreamliner qui ralentit les livraisons et les rentrées d’argent. 

Déjà privée de ses ventes de 737 Max depuis 18 mois, l'entreprise n’arrive plus guère à respirer. D’accord, la FAA a donné au 737MAX une liste de mesures à prendre pour redécoller, mais il y a encore du chemin à parcourir, à commencer par un rapport final de la FAA et une période d’enquêtes publiques. 

Recertifier le 737 Max ne sera pas si facile que cela et tout ce que la FAA décidera ne constituera donc pas l’étape finale. Jusqu'à présent, l'enquête de la FAA a impliqué plus de 40 ingénieurs, inspecteurs, pilotes et divers personnel, se soldant par quelques 60 000 heures d’examens hautement rémunérées. 

Celles-ci auront servies à tester évaluer le système connu sous le nom de MCAS, c’est à dire le logiciel mis en place pour corriger des problèmes de vols que connaissait cet avion et qui a causé (le MCAS) deux graves accidents mortels. En plus, il va falloir que Boeing mette à jour, inspecte et recertifie chaque 737 Max, mais ce n’est pas tout. 

Toutes les compagnies aériennes devront suivre une formation de mise à jour et nous ne parlons là que de ce qui va se passer aux États-Unis. Cette fois-ci, les organisations de sécurité aérienne dans les autres pays risquent d’être beaucoup plus sceptiques à l'égard de la FAA et insisteront pour mener leurs propres enquêtes de A à Z. 

Affaire à suivre…

mercredi, septembre 09, 2020

Tapie, le Trump français ?

Lors de la Primaire Républicaine de 2016, Trump avait fait son entrée éclatante sur la scène politique américaine. 

Au début, nous avions trouvé son petit spectacle assez divertissant, mais très vite notre amusement s'est transformé en cauchemar, surtout lorsqu'il est entré à la Maison Blanche. Lors des primaires, j'avais dit à ma femme: « Trump est la version américaine de Bernard Tapie ! » 

Je ne m’était pas trompé, et entre Trump, Tapie et Berlusconi, ces trois hommes partagent beaucoup de points communs en tant qu’escrocs, politiciens véreux, propriétaires d'équipes sportives et artistes du show-business.

Contrairement à Trump, Tapie est né dans des conditions modestes et c'est probablement pourquoi il n’a jamais pu parvenir à la présidence de la république française. 

Fait intéressant, Tapie a bâti sa fortune et sa réputation en s'attaquant aux entreprises en faillite dans les années 1980. En règle générale, à cette époque, il faisait l’acquisition d’une société pour un franc symbolique, achetait la dette à titre personnel, dont la plus grande portion était souvent détenue par une banque contrôlée par l'État pour cinq pour cent de la valeur totale. 

Tapie ramenait alors la créance au montant initial de la dette, cette fois lui appartenant, truquait astucieusement la comptabilité et finissait toujours par trouver un imbécile peu avertit pour racheter le tout, un plus tard, pour un somme énorme. 

Voici du reste quelques exemples : 

  • La Vie Claire (épicerie bio) achetée en 1980 pour 1 franc et vendue (seulement) 10 millions de francs à Distriborg en 1995. 
  • Terraillon (pèse-personne) acheté en 1981 pour 1 franc et revendu 125 millions de francs à Measurement Specialties en 1986. 
  • Look (fixations de ski) achetée en 1983 pour 1 franc et vendue 260 millions de francs aux montres Ebel en 1988. 
  • Testut (balances) acheté en 1983 pour 1 franc et vendu par les liquidateurs de la banque du Crédit Lyonnais à Mettler-Toledo en 1999 (montant non divulgué par le gouvernement). 
  • Wonder (piles ménagères) achetées en 1984 pour 1 franc et vendues 470 millions de francs à Ralston en 1988. Donnay (raquettes de tennis) acheté en 1988 pour 1 franc et vendu 100 millions de francs à une agence gouvernementale belge en 1991, etc. 

Tout au long du chemin, Tapie était de mèche avec François Mitterrand, qui a utilisé l'argent des contribuables pour annuler les dette bancaire accumulées par toutes ces faillites. 

Ce n’était bien sûr que le début de la carrière mouvementée de Tapie, qui allait passer par personnage de télévision, a propriétaire d’équipes sportives, preneur d’otage pour Adidas, homme politique, taulard et même comédien. 

À ce jour, le coté populiste de Tapie reste toujours assez bien vu par un bon nombre de français, malgré un cheminement pas très catholique sur le chemin de la gloire. 

Comme vous pouvez le voir, Trump a encore du chemin à parcourir avant de rattraper mon (affreux) compatriote !

mardi, septembre 08, 2020

Âge chronologique et âge biologique

Quel âge avez-vous? 

La plupart du temps, nous répondons en fonction de notre âge chronologique, c’est-à-dire du nombre d’années pendant lesquels nous avons été sur cette planète. C'est un marqueur auquel nous ne pouvons pas échapper, peu importe notre richesse, notre pauvreté, notre intelligence ou notre stupidité. 

Maintenant, si j’ai la chance d’avoir la condition physique d’un homme de 40 ans en très bonne forme, on peut dire que mon âge biologique n’est que de 40 ans. Quelle beau cadeau ! 

Alors voilà, l'âge chronologique est une donc une évidence, alors que l'âge biologique dépend d'un tas de paramètres qui vont dans tous les sens. En fait notre vieillissement biologique est influencé par tout la dégradation progressive de nos cellules et les divers tissus que compte notre corps. 

Cependant, contrairement à l'âge chronologique, le marqueur biologique prend en considération une foule de facteurs comme la génétique, le mode de vie, y compris l’activité physique, la nutrition et assez de chance pour nous mettre à l'abri de certaines maladies. 

Bien sûr, cela va dans les deux sens ; notre âge biologique va soit s’abaisser, soit augmenter. On va donc chercher à l’abaisser. 

Cela dit, je ne souhaite pas vivre jusqu'à 120 ans et je ne pense pas que le saut à l'élastique à 95 ans est  une bonne idée, même si nous ne nous sentons qu'un âge biologique de 85 ans, mais il y a beaucoup de mesures que nous pouvons prendre pour maintenir celui-ci le plus bas possible , pendant plus longtemps, et profiter ainsi d'une bien meilleure qualité de vie.

lundi, septembre 07, 2020

Utilise-t-on bien le terme « passif-agressif » ?

Au cours des dix à quinze dernières années, le terme « passif-agressif » est devenu à la mode pour décrire une foule de comportements qui sont parfois associés à tord à ce que l’on entend vraiment par çà. 

On m’a même souvent accusé d’en être coupable. Cela semble être une étiquette bien pratique à coller quand des gens sont incapables d'identifier ou de saisir la réponse que leurs réflexions ou leurs comportement peuvent susciter sur d’autres personnes.

En fait, un comportement passif-agressif est caractérisé par une forme d'hostilité passive et le fait d’éviter une communication directe. 

Par exemple, un simple manque d’action où une action incongrue dans un contexte social peut constituer une stratégie passive-agressive typique (arriver en retard à un rendez-vous, rester silencieux quand une réponse est posée, etc.). Un peu une forme d’hypocrisie. 

Ce genre de comportement peut être une façon d’exprimer des difficultés à maîtriser des émotions négatives. Un tel acte lorsqu’il est occasionnel et ne gène pas trop la communication, devient rapidement une habitude s'il est utilisé constamment. 

Pourtant, beaucoup trop de comportements peu communs et un peu bizarres passent pour « passifs-agressifs » alors qu'ils devraient en fait être classés comme de la vraie méchanceté, c'est-à-dire lorsqu'ils prennent la forme de remarques délibérément blessantes ou malveillantes, ou même quand ils proviennent de personnes avec des personnalités assez particulières qui ne cherchent pas à jouer ce genre de petit jeu. 

Donc, comme pour toute chose dans la vie, il y a une gradation ou une gamme d'intensité, ainsi que des personnalités ou des langages corporels spécifiques qui peuvent qualifier ou disqualifier ce comportement auquel beaucoup trop de gens ont droit. 

Soyons juste prudent avant de classer tout ce qui peut nous déranger dans le fourre-tout « passif-agressif», rappelons-nous une fois de plus, que dans la vie, rien n'est jamais totalement noir ou blanc…

dimanche, septembre 06, 2020

Passer à la taille King !

Pendant plus de quatre décennies de vie conjugale en Amérique, nous avons toujours réussi à dormir dans un lit de taille « Queen », soit 152 cm de large et 203 cm de long, et étions assez satisfaits, jusqu'à ce que nos enfants et certains de nos amis essayent de nous convaincre qu’il était temps de passer à la taille supérieure, celle que l’on appelle « King », de la même longueur mais considérablement plus large (193 cm en largeur, soit 41 cm d’espace supplémentaire).

Fait intéressant, les deux tailles ont été créées et mises sur le marché à peu près au même moment. Bien que n'étant pas extrêmement grande, notre chambre à coucher pouvait facilement accueillir un lit plus large, cela dit, nous étions toujours à la fois sceptiques et hésitants, mais avons fini par dire « Au diable les hésitations ! » et avons sauté le pas.

Le lit plus grand était accompagné d’un nouveau matelas dit « hybride », fait d’une combinaison de latex et de ressorts qui, d’après ce que l'on nous avait dit, était aussi plus léger et plus aéré. Nous dormons maintenant depuis plus de deux semaines dans cette nouvelle configuration et pouvons attester que notre qualité de sommeil s’est nettement améliorée. 

Nous partageons maintenant un lit beaucoup plus grand sans déranger notre compagnon lorsque nous nous remuons dans le lit ou devons nous lever pendant que l'autre est endormi. Nous sommes conquis et satisfaits de notre bon choix, et surtout des conseils judicieux prodigués par des gens qui avaient pu comparer avant nous. 

C'est tout simplement merveilleux de pouvoir écouter les conseils des autres et d’en profiter !

samedi, septembre 05, 2020

MAGA, slogan pour ceux qui ne veulent pas changer

 

Si, comme je l'ai mentionné dans mon blog précédent, certains ont un esprit désespérément « obsolète », c’est qu’ils peuvent-être nostalgique de l'Amérique des années 50, des belles américaines avec leurs ailerons, de l’essence à 24 cents le gallon, de Walter Cronkite à la télé, d’une nation sous la tutelle de Dieu ou du racisme sudiste avec toutes ses implications. 

En d'autres termes, si ils détestent faire évoluer ou « mettre à jour » leur mentalité, «Make America Great Again» (MAGA), en français « Rendre son lustre à l’Amérique », ce slogan Trumpien pourrait être parfait pour eux. 

Qu’ils restent bien cachés dans leur terrier en attendant que le monde implose, surtout si ils êtes scotchés à Fox News. Trump n'a pas été en mesure de redonner beaucoup de lustre à son pays en quatre ans, et il devra sûrement en rester là, car il ne luis reste plus qu’à se faire mettre à la porte ...

vendredi, septembre 04, 2020

La pensée des seniors devient-elle obsolète ?

Je pense qu’il est assez juste d’affirmer que notre façon de penser est basée sur la culture et l’environnement dans lesquels nous avons été éduqués. 

Tout comme une maison construite en 1947 serait terriblement obsolète aujourd'hui, si elle n'avait pas été régulièrement entretenue, mise au goût du jour, ou encore massivement rénovée. La même chose arriverait à une personne de 70 ans qui n'a pas du tout évolué en cours de route. 

Pourtant, il est absolument vrai que certains d’entre nous changent beaucoup tandis que d’autres ne changent pas ou refusent de le faire, et leur vision du monde et leur façon de penser n’avancent pas. 

C’est évidemment une question de gradation et plus nous serons exposés à des situations, des cultures, des méthodes et des modes de pensée radicalement différents, plus nous serons capables de suivre l’évolution de notre civilisation et de rester à peu près à jour.


Le contraire est évidemment assez inquiétant, si un individu admet que notre société actuelle est généralement meilleure aujourd'hui qu'elle ne l'était juste après la Seconde Guerre mondiale. 

Du moins, c’est ainsi que je vois cette réalité.

jeudi, septembre 03, 2020

Soudain, j’entends beaucoup mieux !

Nous oreilles produisent du cérumen et que cela nous plaise ou pas, il nous faut vivre avec. On m’a dit que cela servait à protéger le conduit auditif des infiltrations d'eau, des infections, des blessures et des corps étrangers qui pourraient s’y loger.

Mais comme pour toute autre chose, en avoir de trop n’est jamais une bonne idée et éventuellement il faut dégager tout ça. Génétiquement, j’ai un conduit auditif très étroit, ce qui explique pourquoi ma femme pense parfois que je l'écoute d’une manière beaucoup trop sélective (?), et bien sûr, cela fait 72 ans que la cire s'accumule dans ce passage rétréci !

La semaine dernière, je suis allé faire mon bilan de santé annuel, et mon médecin m'a dit que mon niveau de cérumen dépassait les bornes. Il a donc ordonné à l'infirmière d'enlever l'excès. Elle s’est mise à laver mes oreilles au moyen d’un mini-Kärcher, inspiré et adapté de l'inquisition espagnole, de la planche à eau qu’avaient inventé Bush-Cheney ou à la fracturation pétrolière, avec des jets d'eau sous pression pénétrant dans mon cerveau et inondant mes pensées.

Après un quart-d’heure, pensant qu'elle avait fait un bon travail, elle a demandée au docteur de vérifier. Lui, pas du tout satisfait par le travail de son assistante, a redoublé ses efforts, injectant des litres d'eau supplémentaires dans mes tympans.

Finalement, des couches de cire préhistoriques furent extraites de mes oreilles comme on sort des combustibles fossiles vieux de plusieurs milliards d'années de la croûte terrestre.
J'étais sur les genoux, prêt à prendre des vacances et dégoûté à tout jamais par ce genre de traitement. Oui, je dois avouer qu’après tout cela, j’entendais quand même un peu mieux !

mercredi, septembre 02, 2020

Dans le ski, les marques ne meurent pas !

Avant que le groupe Amer Sports soit cédé à un investisseur chinois, Ingrid Menet, une entrepreneur française, a acheté la licence de la marque Dynamic qui faisait partie du portefeuille des skis Atomic.

Tout comme Jésus avec Lazare, elle a l'intention de ressusciter la marque avec son modèle emblématique « VR » qui, selon elle, sera inspirée par la compétition et le ski de vitesse.

Les skis seront fabriqués « à la main » en Italie, car à ce pays, à ma connaissance, ne dispose pas encore de robots capables de fabriquer des skis alpins.

C'est une bonne nouvelle pour les skieur nostalgiques et un casse-tête supplémentaire pour les détaillants qui ont autant besoin d’une nouvelle marque de ski dans leur râteliers qu’un trou supplémentaire dans leur têtes.

Bonne chance Ingrid !

mardi, septembre 01, 2020

Parlez-vous charabia ?

Vous vous souvenez peut-être du dernier objet « made in China » que vous avez acheté et de son mode d’emploi traduit dans un français incompréhensible ?

D’accord, si ça ne vous est pas encore arrivé, c’est soit que vous n’avez pas besoin de lire les instructions, ou soit que vous n’achetez jamais rien. Pour moi, c’est une expérience récurrente.

Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai reçu un message de Vail Resorts, qui administre les forfaits-saison pour Park City Mountain, et qui annonçait le programme de la saison d'hiver 2020-21, ainsi que son système de réservations Covid-19, entièrement rédigé en pur charabia.

Ce que j’avais reçu ne faisait aucun sens, donc à première vue, j'ai ignoré tout ça, car je ne voulais pas endomager mes capacités mentales déjà très fragiles. Alors que nous marchions ce matin, je suis tombé sur un voisin qui faisait du vélo et qui s’est arrêté pour me demander si j’avais lu et compris le programme de réservation que Vail nous avait envoyé.

J'ai répondu que c'était si peu clair que je n'ai même pas essayé de comprendre. De retour à la maison, j'ai bravement repris la lecture de cette énigme et après l’avoir parcouru une fois de plus, j'avais compris encore moins en seconde lecture, que la première fois que je m’y était attelé.

Tout cela pour dire que Vail Resorts a de sérieux progrès à faire dans sa façon de communiquer avec ses acheteurs de forfaits saisonniers !