Entre 2000 et 2005, j'ai fait beaucoup de télétravail, car j'avais un pied à Park City en Utah, et l'autre à Vail, dans le Colorado. Le bureau principal étant si loin de chez moi, je finissais par travailler la moitié de mon temps depuis mon bureau, à domicile, et si tout s’est assez bien passé, c’est parce que j'étais un vrai bourreau de travail et extrêmement motivé.
Ni mon envie de skier ou de faire du VTT, ni les distractions familiales ou encore les réseaux sociaux, n’ont jamais entamés ma productivité. Ce qui me manquait cependant, c'était l'interaction quotidienne avec mes collègues de bureau.
De même, j’étais fortement gêné par l'isolement et le sentiment persistant que je n'étais pas vraiment inclus dans le processus de travail et que je pouvais manquer un tas de décisions qui pouvaient avoir un impact important sur mon travail et sur ma carrière. Comme on dit : « Loin des yeux, loin du cœur », vous voyez où je veux en venir !Hier, je lisais un article en-ligne sur Bloomberg annonçant que la plupart des employés de JPMorgan Chase & Co., travaillant à domicile à la suite de Covid-19, ont vu leur productivité chuter. Parallèlement à une baisse de la production, la grande banque craint que le travail à distance ne puisse pas remplacer l'interaction entre collaborateurs et crée, à la longue, un risque de « burn-out ».
Résultat, l'établissement bancaire demandera sous peu à bon nombre de ses travailleurs de retourner au bureau. Les résultats de JPMorgan indiquent que les employés ne sont pas aussi performants autour de leur table de cuisine qu’au bureau, ce qui suggère que le travail à distance pendant de longues périodes n’est peut-être pas tout ce qu’on aurait pu croire.
Des études antérieures à la pandémie affirmaient que les télé-travailleurs étaient tout aussi efficaces que leurs collègues au bureau, mais cela soulève la question de leur performance à long terme.
Si quelqu'un me demandait aujourd'hui si je crois que le travail à domicile est une bonne prescription pour tous, je répondrais sans hésiter : « Pas vraiment, cela pourrait peut-être marcher pour dix pour cent des travailleurs, certains doivent être constamment poussés, et en plus, cela n’est pas durable… »
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