Ruth Bader-Ginsburg, doyenne de notre Cour Suprême est morte vendredi 18 septembre, à l’âge de 87 ans. Cette dame a été une inlassable combattante pour l'égalité des sexes et mérite notre plus grande admiration.
On a beaucoup écrit sur tout ce qu’elle a accomplit et je ne peux rien rajouter à cela. Sa présence à la plus haute cour du pays va nous manquer terriblement. Sans cependant lui manquer de respect, elle était à la Justice, ce que Mick Jager est au rock-and-roll et cela m'amène à la question épineuse de l’âge de la retraite.
Rester trop longtemps et être trop âgé dans des rôles d’une importance capitale peut engendrer d’horribles problèmes. Si Mme. Bader-Ginsburg avait décidé de démissionner au début du second mandat d'Obama, disons en 2015, elle aurait eu 82 ans, déjà très âgée pour sa retraite et pourtant, elle aurait laissée derrière elle une carrière remarquable et inégalée en matière d’activisme et en qualité de juge de très haut niveau à la Cour suprême.
Elle aurait été remplacée aujourd’hui par un autre juge libéral et tout irai bien. À la place, elle a choisi de s’accrocher au poste qu’elle occupait, même si elle était très intelligente pour avoir pu envisager ce qui allait se passer.En effet, elle souffrait de problèmes de santé depuis 1999, six ans après sa nomination à la Cour suprême. D'abord un début de cancer du côlon, puis 10 ans plus tard un cancer du pancréas, suivit d’un cancer pulmonaire et enfin plus récemment de lésions cancéreuses au foie.
Depuis tout ce temps elle a du lutter pour rester en vie. Je pense qu’il est temps d’admettre qu’être trop vieux c’est être trop vieux, et qu’à un moment donné, il est temps de mobiliser le courage qu’il faut pour enfin prendre la retraite, ne serait-ce que pour donner aux générations suivantes une chance de prendre le relais.
Ce genre de réticence à quitter un poste de haut niveau est en fait assez écœurant et bien trop courant parmi nos figures de proues : Pelosi, Sanders, Biden, Trump ou Warren sont tous bien assez vieux pour tirer élégamment leurs chapeaux, mais leurs énormes egos, les gardent « scotchés » en place.
Aujourd’hui, à cause de cette immense erreur de jugement de la part de Bader-Ginsburg et du fait qu’elle semblait un peu trop se complaire dans son statut de « Rock Star » avec films, livres et projecteurs tournés sur elle, non seulement va-t-elle démolir tout ce qu'elle avait construit, mais nous allons hériter d’une branche judiciaire du gouvernement digne du temps de l'Inquisition et cela risque de durer fort longtemps !
1 commentaire:
Bonjour JF
Bien belle analyse. Bravo.
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