vendredi, décembre 31, 2010

Une vie sans souci

Nous sommes déjà tombés d'accord que, dans leur ensemble, les soucis constituent une perte énorme de temps et d'énergie. Bien sûr, il existe peut-être certaines situations qui justifient que l'on se préoccupe pour certaines questions, mais dans l'ensemble, une vie sans soucis est possible si nous nous appliquons à adopter une certaine discipline de pensée et prenons des mesures concrètes pour atteindre cet objectif.
La première idée est qu'il ne faut jamais se préoccuper de choses que nous ne contrôlons pas, telles que la mort et les catastrophes naturelles, comme par exemple l'écrasement d'une météorite sur notre terre qui détruirait tout.

Si après cela, il y a des choses qui continuent de nous inquiéter et sur lesquelles nous avons un certain contrôle, c'est là qu'il convient de faire quelque chose de bien concret en prenant la situation en mains tout de suite, et petit à petit entreprendre de minimiser les risques jusqu'à écarter tout danger. Il nous faut transmuter ces soucis en actions correctives, c'est tout. Ce n'est que lorsque nous agissons sur les causes de nos propres préoccupations qu'il nous est possible de nous libérer et de devenir des acteurs plutôt que des victimes passives et impuissantes. Le remède est donc simple, avec rien de compliqué à ce stade précoce du traitement. Je sais que le sujet est bien plus vaste et devra être explorée plus avant, mais en ce dernier jour de 2010, ça suffira amplement!

jeudi, décembre 30, 2010

Accepter les conséquences de l'âge

En vieillissant, nous sommes confrontés au travail destructeur que fait le temps sur nos petites personnes. Un réponse consiste à tout nier en bloc, en essayant tout ce qui pourrait enrayer ou ralentir les ravages que produit le vieillissement; de la chirurgie esthétique en passant par le Botox ou aux lotions antirides, voire aux perruques ou autres implants capillaires. Une autre approche consiste tout simplement à éviter le sujet. Beaucoup choisissent cette stratégie car elle semble être de loin, la plus facile et la moins douloureuse.

Ce n'est pas qu'en évitant la confrontation, les symptômes vont disparaître, mais tout simplement qu'en l'écartant un peu, cela apporte une certaine paix. Mon approche par rapport à ce sujet est d'accepter carrément le phénomène de vieillissement en lui trouvant une foule de cotés positifs. Par exemple, je porte mes rides comme s'il s'agissait de médailles militaire et me surprends parfois à admirer le travail d'érosion naturelle qu'a fait le temps sur mon visage. L'idée de ce qu'est la beauté est tellement personnelle que sans tomber dans une contemplation narcissique de mon vieux visage, je suis tout à fait à l'aise avec ce dernier.

Nous avons à la maison une photo encadrée en noir et blanc d'un paysan anonyme, prise à Saint-Véran dans les Alpes du Sud par mon ancien instituteur. Son visage est buriné, rude et magnifique. Tous ceux qui voient ce portrait sont généralement saisis par sa beauté naturelle. Pour moi, c'est simplement une référence.

mercredi, décembre 29, 2010

Greffe du corps

Alors que j'approchais la soixantaine et après être devenu sexagénaire sans avoir eu le temps de crier « ouf », j'ai souvent souhaité qu'il soit possible de se faire greffer un nouveau corps juste en dessous du coup. Imaginez un peu: je garde ma vieille tête et je reçois le corps d'un type de 24 ans en excellente forme physique qui pourrait alors me servir exceptionnellement bien jusqu'à ce que j'atteigne mes quatre-vingt-dix ans et peut-être aller encore bien au-delà de ce seuil. Techniquement parlant, la région du cou est assez petite en section pour permettre une greffe de taille minimale et une reconnexion relativement facile de tous les circuits vitaux ainsi que tous les éléments tubulaires qui s'y trouvent.

Rien qui soit hors de portée de la science moderne. En haut, je garderais toute mes connaissances, ma façon de penser et - je l'espère - toute ma sagesse. Rien non plus d'extraordinaire ou d'impossible dans ce souhait, juste une évolution naturelle dans notre petit monde scientifique. Je sais, certains d'entre vous vont penser: «Attendez un peu, d'ici à cinq ans, le mec va demander une greffe de la tête … » Non, je ne suis pas quand même comme ça. Je peux vivre avec ma calvitie et mes rides; je préfère tout simplement garder le contrôle!

mardi, décembre 28, 2010

L'original et la copie

Nous ne pouvions pas nous permettre de voir les Rolling Stones quand ils sont venus à Salt Lake City en 1999 pour leur « No Security Tour » et c'est pourquoi nous nous sommes précipités sur l'occasion d'aller voir leurs imitateurs qui se produisaient la nuit dernière à l'Egyptian Theatre de Park City. «Satisfaction» est un groupe qui reproduit presque parfaitement les fameux rockeurs britanniques.

Leur numéro a débuté en 2001 et à ce jour, ces musiciens se sont produit en public à plus de 1500 reprises. D'après ce que j'ai pu lire, il s'agirait en fait de la seule représentation dans le genre qui effectue des tournées internationales. Les artistes participants dans cette production sont particulièrement réalistes et tout à fait représentatifs des Mick Jagger et autre Keith Richards qui nous ont amenés tous cette musique rock depuis plus de 45 ans. En 2008, ce même groupe participait activement à la promotion du nouveau film documentaire de Martin Scorsese « Shine a Light » sur les performances des Stones à New York.

Comme dans la vraie vie, Chris LeGrand joue le rôle d'un Mick Jagger qui est le clou du spectacle et qui la nuit dernière a fait un travail exceptionnel avec toutes ses mimiques, son dynamisme et son imitation parfaite du vrai chanteur. Même si nous n'avons pas toujours ce que nous voulons (« We don't always get what we want »,) nous avons eu énormément de « satisfaction » hier soir!

lundi, décembre 27, 2010

Un merveilleux cadeau ...

Comme j'ai été très sage, le Père Noël m'a apporté un jouet extraordinaire. C'est en fait beaucoup plus, car cela me servira aussi de montre. Disons, une montre intelligente, beaucoup plus en tout cas que ma vieille Suunto dont je n'ai jamais pu vraiment profiter. La nouvelle est très facile à utiliser et en quelques secondes je peux connaître ma distance parcourue, le temps que cela m'a prit et quand des hauts et des bas font partie de l'équation, le dénivelé gagné ou perdu. C'est ma nouvelle Garmin Forerunner 110, qui combine GPS, ordinateur et fonctions horlogères dans une montre-bracelet à la fois compacte et élégante.

Ce lendemain de Noël, une sortie matinale à pied m'avait permit de la tester, mais j'avais effacé les résultats à la suite d'une fausse manœuvre. C'est ainsi qu'au lieu d'aller skier cet après-midi, je suis allé courir pour tester à nouveau ma montre. Tout a fonctionné parfaitement et le seul inconvénient était lié à ce qu'elle révélait. Une vérité plutôt douloureuse sur ma lenteur et mes distances parcourues.

Je ne peux désormais plus cacher ou exagérer mes prouesses à course à pied, à ski ou en VTT. Par exemple, au lieu de croire que nous courrions 7 kilomètres la plupart du temps, ce n'est maintenant plus que 6,7 et au lieu des 5,8 kilomètres que notre parcours réduit représentait, nous n'avons plus que 5,6 kilomètres à revendiquer … J'avais mesuré tout ça en toute bonne foi avec mon VTT et ses pneus sur-gonflés qui avaient aussi quelque peu « gonflé » la vérité, mais entre-nous personne n'est vraiment parfait!

dimanche, décembre 26, 2010

Ski: Le grand raccourci

De nos jours, apprendre à skier est facile. La même chose pourrait être dite à plus forte raison pour le snowboard. Ces deux sports offrent maintenant une progression beaucoup plus rapide qu'auparavant. Toutefois, lorsque le nouveau venu a une autonomie suffisante pour aller un peu partout, la stagnation en profite pour faire une apparition assez brutale. Le skieur (ou le surfeur), doit alors investir massivement en temps et en kilométrage pour continuer de s'améliorer. Des compétences essentielles comme le contrôle de carres (l'aspect le plus important du ski) peuvent prendre des années et des milliers de kilomètres pour que celle-ci soient enfin assimilées, ce qui pour des débutants est souvent très difficile à bien comprendre et accepter.

Cela dit, il est merveilleux que le nouveau matériel et la préparation impeccable des pistes arrivent à donner un coup de pouce magique à tous ces nouveaux skieurs. L'industrie en a bien besoin. Mais pour devenir bon, voire très bon sur les planches, le même temps, le même travail et beaucoup de détermination restent nécessaires; le problème est qu'avec une introduction si rapide et si facile, les progrès deviennent d'autant plus frustrants à obtenir et semblent beaucoup plus inaccessibles. En ski, comme dans la vie, les meilleurs raccourcis ne sont jamais guère qu'un palliatif temporaire pour finir par exiger, au bout du compte, la même quantité de travail ...

samedi, décembre 25, 2010

Avalanche de cadeaux

La nuit dernière nous avons eu une fête de Noël en famille très sympathique, bien évidement centrée sur notre petit-fils Finn, la grande vedette de cet évènement annuel. Nous avons bien mangé, avons apprécié chacun des convives, le tout sous une avalanche de présents. En dépit de ce que nous prêchons le reste de l'année, il est difficile de garder la liste de cadeaux simple et minimaliste. Nous sommes tous un peu coupables de laisser les choses dériver. Le mercantilisme a bien sûr pris le dessus de cette fête annuelle. Nous devrions établir des règles claires et précises à respecter en matière de cadeaux, mais la tentation reste toujours trop forte. Je sais, on fera ça l'année prochaine. En attendant, Joyeux Noël à tous!

vendredi, décembre 24, 2010

Enfin le moral-o-mètre!

Pour Noël, et pour ceux qui cherchent encore ce qu'ils pourraient bien offrir, voici une idée-cadeau irrésistible. L'objet peut être soit porté comme une montre-bracelet, soit simplement posé sur votre bureau ou votre tableau de bord de voiture et sera là pour vous rappeler à longueur de journée l'état de votre humeur ou, si vous préférez le niveau de votre moral. C'est un peu pourquoi nous appelleront provisoirement ce produit « moral-o-mètre » à défaut d'un nom plus accrocheur. Il est vrai que nous avons toujours un sentiment assez vague sur la façon dont les choses se passent dans nos têtes, mais oublions parfois parfois un peu trop vite où nous en sommes dans la gestion de nos problèmes et ne sommes pas toujours en mesure d'ajuster nos comportements par rapport à nos humeurs. En d'autres termes, un état d'esprit négatif peu très vite prendre le dessus et gâcher la journée ou bien faire des ravages dans une situation qui devrait être agréable, ou encore assombrir une fête sensée être joyeuse.

Ceci dit, maintenant est la période idéale pour utiliser ce dispositif, pendant ces périodes de fêtes remplies de tension, de désir que tout aille bien et autres formes d'appréhension. Donc, si vous êtes intéressés - et je ne vois pas pourquoi vous ne le seriez pas - passez votre commande dès aujourd'hui, je vais me débrouiller pour trouver des investisseurs et mettre en place une unité de production. Le plus vite vous agirez, le plus vite vous obtiendrez cet appareil de mesure indispensable. Pour ceux d'entre vous qui ont un iPhone, oui, vous aurez accès à une application!

jeudi, décembre 23, 2010

Mais où sont les neiges d'antan?

François Villon, poète français, voleur, et vagabond du XVe siècle avait écrit ces lignes et n'était donc pas le seul à avoir remarqué que les hivers d'autrefois semblaient être beaucoup plus enneigés que ceux d'aujourd'hui. Ça je l'ai entendu, vous l'avez entendu, vos parents vous l'ont dit et je me souviens même avoir proféré ces mêmes absurdités. Avec les chutes de neige record que nous avons eu cette semaine à Park City il était donc logique de revenir sur ce sujet.

En fait, je crois que le plus gros écueil lié à cette observation est une question de perspective. Quand j'avais 8 ans, je mesurai un mètre vingt et les buttes de neige laissées par le chasse-neige dans les Alpes pouvaient facilement atteindre cinquante centimètres en hauteur. Maintenant, comparez cela avec un type de 35 ans d'un mètre quatre-vingt, qui observe ces mêmes buttes de neige. Celles-ci paraissent désormais minuscules, voire ridicules par rapport à ce qu'elles pouvaient être plus d'un quart de siècle auparavant! Voilà, c'est tout; affaire classée. Maintenant, il faut que je sorte pour aller pelleter et fraiser la neige qui est encore tombée hier soir ...

mercredi, décembre 22, 2010

À la découverte de mes aspirations

Cela peut paraître un peu tard, mais alors que nous « tentions » de regarder les deux épisodes consécutifs de « The Calling » (La Vocation) sur la chaîne PBS, à propos de jeunes gens qui entrent dans le sacerdoce et dans d'autres ordres religieux afin de devenir rabbin,
prêtre ou imam, je me demandais bien pourquoi je n'avais jamais ressentis une telle vocation religieuse. Soit dit en passant, ce film était superbe, mais tout notre travail de déneigement pendant ces deux jours ne nous a permit de voir que 45 minutes de chaque épisode de deux heures; j'ai bien l'intention de regarder ce programme en ligne, dans son intégralité.

La réponse à mon manque de vocation religieuse m'est alors apparue clairement et simplement; enfant, j'ai été forcé dans religion, mais n'ai jamais vraiment adhéré à toutes ces histoires bien compliquées. Depuis, j'ai fait tout mon possible pour m'en sortir. Quant à mes vraies vocations, elles ressortent de façon évidente: je voulais me libérer de mes parents et leur manière de vouloir dicter ma manière de vivre, j'ai adoré le ski, j'avais des penchants créatifs (d'abord en dessin et puis d'aujourd'hui dans l'écriture et les productions vidéo), j'étais insatiablement curieux et voulais explorer le monde entier. On pourrait discuter ces choix, mais ceux-ci ont réussi à me satisfaire et continuent à me passionner!

mardi, décembre 21, 2010

Cultiver l'amitié

Il faut beaucoup de temps pour être un bon ami, cela demande beaucoup d'attention aussi. J'ai de la chance d'avoir beaucoup de bons amis et c'est une leçon que je ne dois jamais oublier chaque fois que je m'occupe de maintenir mon « écurie » de bons copains. C'est comme l'entretenir d'un jardin fertile. Cela demande beaucoup d'attention, de précision et d'amour. Ce jardin pousse aussi malgré les erreurs, les oublis, les mots malheureux et parfois les coups de méchanceté. Tous ces éléments disparates en perpétuel mouvement finissent éventuellement par trouver leur place, tout comme les pièces multiples d'un beau puzzle.
Toutes ces expériences nous aident à apprendre, à comprendre et à faire grandir l'amitié. Cette dernière n'est jamais une destination, mais toujours un travail en cours de développement. Ce message est dédié à tous mes bons amis que j'apprécie beaucoup.

lundi, décembre 20, 2010

Fracture technologique

Cette année, nous avons renoncé à envoyer des cartes de bons vœux traditionnelles au profit d'une courte vidéo où ma femme et moi ainsi que notre petit-fils tiennent la vedette et commentons les événements les plus notables qui se sont produits au cours de ces douze derniers mois. Cela signifie que tout le travail a consisté à produire ce petit film que nous avons ensuite envoyé par e-mail à notre grande liste d'amis y compris certains amis « Facebook » - mais pas tous.

Alors que j'étudiais la liste de destinataires, je comptais plus de 320 noms mais je m'apercevais qu'il restaient environ une douzaine de personnes qui n'avaient pas l'Internet et à qui je n'ai rien envoyé. Un tiers d'entre eux vivent aux États-Unis et le reste en France. Ces gens, la plupart largement dans leur soixantaine et plus, incluent un membre de ma famille directe et il semble assez évident qu'ils sont aujourd'hui littéralement laissé pour compte dans notre nouveau monde numérique et vont ainsi manquer des tas de choses. Vont-ils enfin se mettre à l'Internet? J'en doute fort, mais c'est aussi la nature cruelle du changement et de l'évolution.

dimanche, décembre 19, 2010

Apprendre en observant les jeunes (suite)

Un autre élément qu'il m'a été donné d'observer pendant ces courses aura été le choix délibéré, ou le juste milieu qui peut exister, entre une glisse bien fluide et un ski agressif en compétition. Les skieurs plus jeunes et les filles semblent généralement mieux capable d'exploiter cette première approche tandis que leurs homologues plus âgés et masculins ont tendance à choisir la démarche inverse. Il est clair cependant qu'une force excessive va à l'encontre d'une bonne de glisse et qu'un juste milieu est souvent difficile à trouver.

Bien entendu, les conditions de neige ont une influence considérable sur ces stratégies. Sur des neiges très dures et glacées, une action agressive est souvent nécessaire, tout au moins pour contrôler la vitesse, tandis que l'inverse est tout à fait vrai sur des neiges beaucoup plus douces. En tout cas, une approche en douceur
par rapport à une forme de ski agressive reste un sujet de débat qui n'en finit pas. Je suis clairement en faveur du ski en douceur, mais c'est une opinion personnelle dictée davantage par mon style et mes capacités athlétiques que par une preuve absolue!

samedi, décembre 18, 2010

Apprendre en observant de jeunes skieurs ...

Chaque année, en Décembre, je « rechute » dans le bénévolat pour au moins quatre jours consécutifs de courses à ski juniors à Park City. La météo est généralement assez rude (les deux premières matinées ont commencé respectivement à -18 et -20 degrés centigrades) et les courses impliquent souvent près de 250 participants ce qui finit par produire des journées de travail bien longues, mais je trouve une certaine compensation à regarder courir tous ces jeunes skieurs dont les ages s'étalent principalement entre 13 à 18 ans et, au fils des années, j'arrive à voir les progrès techniques réalisés par ces tous jeunes coureurs. Beaucoup d'entre eux sont au meilleur de leur forme et sont vraiment capables de maximiser un matériel en perpétuelle évolution.

Je peux dire qui pourraient être les prochains Vonn ou Ligety et tout en pensant à cela, j'ai pris le temps d'une pause hier, entre les deux manches de slalom, pour aller skier, afin de bien me réchauffer, et tout à fait par hasard je me suis retrouvé sur un télésiège en compagnie du propre père de Ted Ligety qui, au cours de notre brève conversation, m'a dit que, pendant ces mêmes courses, il y a plusieurs années, son fils Ted avait eu de très mauvais résultats qui avaient eu un effet transformateur sur le jeune coureur qui allait désormais prendre son entrainement beaucoup plus au sérieux à partir de ce moment. De toute évidence, cette prise de conscience allait porter ses fruits et cette anecdote a donnée ainsi beaucoup plus de sens à ma petite contribution et à son impact, aussi faible fut-il, dans la création de nouveaux champions ...

vendredi, décembre 17, 2010

Un mauvais rêve de ski

Hier, je suis retourné prêter main-forte en tant que bénévole pour les courses de ski junior à Park City, et il a donc fallu que je rêve de ski cette nuit. Certains pourraient appeler mon rêve un cauchemar, mais je préfère appeler ça un rêve parce que je pense que « ski » et « cauchemar » sont des mots absolument incompatibles. J'étais donc là, en train de faire du ski de printemps quelque part dans les Montagnes Rocheuses et j'approchais une transition dans la pente assez vite quand tout à coup je me suis retrouvé au bord d'une falaise et n'ai pas d'autre choix que de continuer dans le vide. J'ai vite réalisé que je me trouvais en l'air à 500 mètres au-dessus du sol.

Comme tout se déroulait au ralentit, je m'efforçai de placer mes skis dans la bonne direction ainsi que de trouver un point d'atterrissage très pentu qui me permette de minimiser l'impact, mais le terrain semblait constamment tourner, afin semblait-il de m'empêcher de m'en tirer indemne. Quand j'ai finalement touché le sol, l'écran est devenu noir, et le silence s'est fait total, et quelques instants plus tard je me suis réveillé. J'étais bien en vie, mais je n'avais pas réussi à voir ce le tunnel lumineux que les gens disent apercevoir dans des situations de mort imminente. C'est peut-être parce que je suis un mécréant ou parce qu'en réalité, il n'y a vraiment rien après tout ...

jeudi, décembre 16, 2010

Quand skier en douceur n'est plus un luxe

Plus le temps passe, plus les forces vives s'en vont. Il est bien difficile de nier cette réalité vitale pour ceux d'entre-nous qui ont plus de soixante ans. En parlant ski, j'ai toujours vanté l'importance de « skier en douceur. » En fait, je parlais essentiellement pour moi qui vieillis et qu'avec une réserve d'énergie en baisse, j'ai intérêt à être super-efficace efficace quand je suis sur les planches.
Juste hier, j'ai eu un autre rappel de cette vérité incontournable. Alors que je m'amusait comme un fou dans 15 cm de poudreuse à la station de Deer Valley je me suis pris dans un buisson et me suis « ramassé. » Aucun mal, mais cet incident trivial m'a coûté beaucoup physiquement, pour me sortir d'une situation embarrassante et me  remettre sur pieds! En bref, cela m'a donné l'occasion de me rappeler combien il est désormais important de toujours glisser en douceur, sans jamais tomber et avoir à me relever péniblement à chaque fois!

mercredi, décembre 15, 2010

Croyance, foi et passion (suite)

Après avoir écrit le blog d'hier, je me suis mis à réfléchir un peu plus à ce que j'avais dit et il m'est alors apparu que nous sommes tous différents et que nous répondons à différentes stimulations. Pour ceux d'entre nous qui sont assez anxieux, un peu toujours appréhensifs, ou tout simplement jamais vraiment sûr, la foi religieuse et une ressource importante qui apporte cet appui supplémentaire qui peut s'avérer indispensable pour continuer d'aller de l'avant. Ensuite, il y a un autre bloc important de gens qui sont prit par leur quotidien, qui travaillent, élèvent leurs familles et sont heureux de souscrire à un certain nombre d'idées ou de principes qui fonctionnent bien pour eux.

Ces idées peuvent varier dans le temps ou peuvent les suivre pendant toute leur vie, et si cela fonctionne bien pour eux, tant mieux. Le groupe restant est fait d'individus assez intenses, compulsifs, rarement satisfaits d'eux-mêmes et consommés par une forme de passion ou une autre. Comme ils ne peuvent jamais s'empêcher de courir vers l'avant, ces personnages créent généralement leurs propres valeurs qui ne cessent d'évoluer et restent rarement les mêmes. Voilà, il y en a donc pour tous les goûts. Si vous êtes en désaccord avec ce point de vue, ne soyez pas timides, parlons-en!

mardi, décembre 14, 2010

Croyance, Foi et ... Passion

Hier soir je regardais une entrevue télévisée de Gordon Brown l'ancien premier ministre de Grande Bretagne en train de promouvoir son nouveau livre (que peut-il faire d'autre!) et qui insistait que le leadership était le produit combiné de la conviction et de la détermination. Je ne suis pas sûr que je soit vraiment d'accord avec ça, car je n'ai pas forcement toute confiance dans les croyances des autres. Si celles-ci sont justifiées et prouvées, tant mieux, mais l'expérience m'a montré que les convictions sont des valeurs qui varient beaucoup selon les individus et qu'il n'est pas toujours possible de compter dessus ou de prendre pour argent comptant.

En d'autres termes, mes convictions peuvent marcher pour moi, mais pas pour vous, ou elles peuvent être tout simplement totalement fausses. En passant, je trouve également que la foi est à peu près interchangeable avec la conviction d'un point de vue qualitatif mais est souvent encore beaucoup moins fiables. Donc, à partir de ces observations sur quelle boussole morale peut-on vraiment s'appuyer? J'aurai tendance à répondre que celle-ci s'appelle « passion. » Pour moi, c'est le produit magique, cette énergie vive qui habite notre corps et notre esprit, et à laquelle nous pouvons vraiment faire confiance. C'est votre force vitale et c'est toujours la manifestation de notre instinct profond. Les gens qui trouvent leur bonheur ont toujours suivit le courant de leur passion. Pour moi c'est bien vrai; plus que tout dans ma vie, j'ai une confiance aveugle en mes passions.

lundi, décembre 13, 2010

Evian, la Naïve

Hier, alors que nous redescendions en télécabine depuis la station des Canyons, nous nous sommes retrouvés avec trois jeunes surfeurs, l'un arborant un t-shirt avec les lettres « Naive » juxtaposées au logo de l'eau d'Evian.
Même si je suis né juste à quelques kilomètres de l'usine où cette fameuse eau minérale est mise en bouteille, il ne m'était jamais venu à l'esprit que « Evian » épelé à l'envers devenait « Naive. » Une espèce de lapsus ou d'inférence subtile à propos du manque d'esprit critique dont font preuves tous ces consommateurs snobs qui se font bien avoir par les promesses commerciales qu'une bouteille d'eau minérale de marque va les assurer d'une bien meilleure santé et les rendre bien plus branchés!

dimanche, décembre 12, 2010

Vive la différence!

La semaine dernière alors que nous marchions dans notre quartier, j'ai aperçu cette femme qui arrivait dans notre direction et courrait derrière ce qui semblait être une poussette jogger, sauf qu'à mesure qu'elle s'approchait, celle dernière ne semblait pas avoir les grandes roues comme c'est le cas pour le produit en question. Ce qu'elle poussait ressemblait d'avantage à un chariot de supermarché qu'à ce matériel sportif derrière lequel courent tous ces gens qui veulent faire profiter de leur exercice physique à leur progéniture.

Tout comme sur certaines poussettes, il semblait y avoir de la place pour deux petits passagers, et j'ai immédiatement supposé qu'il s'agissait de jumeaux. Comme cette dame nous croisait, nous avons vu deux chats à l'intérieur. Serait-il utile d'ajouter que cette personne était habillé comme un épouvantail et courait avec des chaussures de montagne? Pas vraiment; c'était juste un autre exemple de la façon dont nous sommes tous différents et que ces particularités ressortent d'avantage dans une petite communauté comme la nôtre qu'à Paris ou à New York ...

samedi, décembre 11, 2010

Politique et ski

Même si j'ai appris les rudiments du surf, je n'aime pas ça et si je suis capable aussi de faire du monoski, ça fait des années que je n'en ai pas fait. Pourquoi? Je n'ai pourtant rien contre tous ceux qui en font, j'arrive parfois à m'émerveiller devant ces traces allongées que laissent certains bon surfeurs en profonde, mais franchement, je ne les envie pas. D'abord, je pense qu'avoir une seule carre en contact avec la neige est clairement limitatif et reste loin d'être aussi amusant que d'en avoir deux constamment livrés à eux-mêmes, comme c'est le cas avec une paire de ski. Pour moi, c'est ce qui rend toute évolution sur neige un temps soit peu intéressante.

C'est bien ça; je suis convaincu qu'une seule carre sur la neige est beaucoup trop prévisible et empêche la montée d'adrénaline que je reçois avec deux. Je trouve cela beaucoup trop ennuyeux et je n'ai aucune envie de m'endormir sur place! J'ajouterai même que l'esprit de contradiction qui règne entre mes deux planches n'est jamais le même; en fait, il évolue au fil des ans. Par exemple, quand j'ai commencé le ski, mes spatules convergeaient la plupart du temps, elles imitaient l'étrave du chasse-neige. Tout cela ne veut pas dire que mes celles-ci s'entendaient bien; elles voulaient simplement rester proches l'une de l'autre et semblaient aimer s'observer mutuellement.

Aujourd'hui, s'il leur arrive de le faire encore parfois, c'est devenu beaucoup plus rare. La plupart du temps, mes skis ont tendance à diverger, comme certains vieux couples mariés qui recherchent leur propre « espace » et sont peut-être lassés de tant d'années de complicité. Pire encore, il y a des moments où ils ne semblent pas du tout s'entendre, ne sont pas vraiment capable d'aller ensemble, et s'ils tiennent une courbe, c'est tout simplement parce que l'un des deux a commencé. Un bon travail d'équipe ne fait peut-être pas partie de leurs valeurs profondes. Pour résumer le tout, l'un semble être constamment en bisbille avec l'autre. Je me demande bien pourquoi? Il est en effet rare qu'il travaillent à l'unisson et filent ensemble dans la même direction. Skier parallèle leur semble être un anathème et s'il leur arrive parfois d'aller « tout schuss » c'est parce que j'adore skier vite et quand ils le font, ils peuvent au moins s'ignorer.

C'est pourquoi je suis parfois tenté d'appeler mon ski gauche un socialiste et mon ski droit un conservateur. Ceci dit, comme en plus je suis naturellement gaucher, vous pourriez en tirer des conclusions prématurées. Au cas où cela devrai vous turlupiner, dites vous bien que le type qui se trouve en haut des deux skis doit alors jouer le rôle d'arbitre et ne peut pas être autre chose qu'indépendant pour que l'équipage fonctionne à peu près bien. Ainsi, me retrouver sur une planche unique, comme un snowboard ou un monoski me rappelle certains régimes totalitaires, des système à parti unique où toute dissidence n'est pas tolérée. Voici pourquoi en dépit de tous ces tiraillements entre mes deux skis, j'arrive à faire fonctionner cette cohabitation. Je skie depuis plus de cinq décennies et jusqu'à présent, mes deux skis ont toujours réussi à faire de bons compromis et à passer ensemble du même côté des sapins et autre arbres qui bordent nos pistes. J'espère juste que ça va continuer ...

vendredi, décembre 10, 2010

La Poste américaine (rebelote)

Il y a deux ou trois jours, je pensais que nous avions résolu nos problèmes de distribution de courrier, mais j'étais alors - une fois de plus - trop optimiste, trop tôt! Notre nouvelle petite boîte n'a pas produit le résultat escompté de collecter notre courrier et hier, après trois jours et une boîte toujours désespérément vide, ma femme s'est rendue au guichet et est tombée sur ce même employé à qui j'avais donné mon formulaire de changement d'adresse.

Ce dernier lui a dit ne pas se souvenir de la demande que nous avions faite. Nous pensons qu'il a du la jeter ou l'avoir égarée.
Quoi qu'il en fut, après un échange bien stérile, l'homme disparu dans les entrailles de la poste pour en ressortir de longues minutes plus tard avec notre courrier qui s'était accumulé à l'intérieur de l'ancienne boîte sur-dimensionnée. Il a ensuite déclaré qu'il placerait une notice de changement à l'intérieur de celle-ci et que tout « rentrerai dans l'ordre ... » Nous verrons.

jeudi, décembre 09, 2010

Montage ouvert au public.

La station de Deer Valley peut maintenant s'enorgueillir d'avoir un des plus beaux hôtels qui soit. Cet établissement s'appelle Montage. La signification du nom est sensiblement différente dans la langue anglaise de ce qu'elle est en français. Outre Atlantique, son sens est plus raffiné car il signifie une forme d'art consistant à assembler diverses images, créant elles-même un véritable chef-d'œuvre. Il existe deux autres hôtels Montage en Californie; un à Beverly Hills et l'autre à Laguna Beach, où ma femme et moi avons eu la chance de séjourner pendant quelques jours en 2005. C'était là une expérience inoubliable!

En effet, Montage se donne pour mission d'offrir à ses clients une expérience unique qui reflète un style de vie des plus raffinés. Les clients peuvent s'attendre un accueil absolument au dessus du lot, des expériences épicuriennes exceptionnelles, un spa de très haute classe, le tout dans une ambiance très élégante, mais toutefois chaleureusement accueillante, avec l'idée maitresse qui est de laisser des souvenirs ineffables et croyez-moi, ceux-ci vont demeurer avec vous pour toujours. L'hôtel propose 220 chambres et suites, offre 3.200 mètres carres de spa sans compter 4.500 mètres carrés pour les lieux de réunions. Ce qui doit être mis en face de ces chiffres sont les quelques 500 employés qui feront marcher cette entreprise impressionnante. Le calcul est fort simple: deux employés et demi pour chaque chambre d'hôte!
En plus de l'Hôtel St. Regis, également à Deer Valley, et du Waldorf-Astoria aux Canyons, Montage est désormais de loin l'établissement le plus luxueux de Park City et cela devrait beaucoup aider notre économie touristique. Avec littéralement des milliers d'habitants de Park City invités à cette opération « portes ouvertes, » nous avons passé presque une heure et demie à admirer ces nouvelles installations et avons tous eu la chance de boire un coup et de grignoter quelque chose de délicieux. Un acte de très haute classe. Merci de nous avoir invités, Montage!

mercredi, décembre 08, 2010

Terrorisme, sauce républicaine

Le président Obama était le premier à déclarer que le parti républicains a prit le congrès en otage, mais était aussi le premier à céder à son chantage. D'accord, il y avait bien prise d'otages, mais Barack Obama a finalement trahit ma confiance en cédant à l'idée que notre pays ne peut endurer aucune douleur sévère et ne peut en aucun cas avaler la pilule qui peut guérir à long terme (contre les souffrances inévitables sur le moment.)Ce faisant, il est devenu complice en retardant le processus de guérison et en assurant l'horrible douleur (tout comme pour une amputation) qui suivra. La décision présidentielle reflète peut-être le nouveau rêve du peuple américain (la solution de facilité), mais ne parvient cependant pas à valider ce qu'a fait Obama.

mardi, décembre 07, 2010

La Poste américaine (fin)

Je ne suis pas fan des services postaux américains et voici simplement pourquoi. Il y environ 10 jours, nous avons décidé de réduire la taille de notre boîte postale. Nous en avions une qui était énorme et que nous ne pouvions plus remplir malgré tous nos efforts. Dans le passé nous recevions des tas de circulaires publicitaires, des catalogues et souscrivions encore à un bon nombre de périodiques. De plus, les gens ne nous écrivent plus comme auparavant et la plupart de nos transactions sont effectuées en ligne sans qu'il soit nécessaire de recevoir quoi que ce soit. Voilà comment nous en sommes arrivées à renoncer à notre boîte géante. Le processus m'a fallu six visites personnelles au bureau de poste et juste hier, vient de se conclure de manière positive. Voici donc la séquence des événements (veridique!) que j'ai largement simplifiée pour mes lecteurs.

Jour Un: je vais au bureau de poste et fait une demande pour une plus petite boîte postale. L'employé me remet un formulaire de demande qui devrait m'octroyer un tarif spécial et ne peut être accordé que par le postier en chef de Park City.
Jour Deux: je ramène les formulaires, mais l'employé me demande d'apporter mon passeport, comme mon permis de conduire n'est de toute évidence pas suffisant pour bien m'identifier.
Jour Trois: un autre employé me demande une preuve de propriété immobilière qui devrait me donner droit au tarif spécial que j'ai demandé.
Jour Quatre: j'apporte l'élément manquant à la poste; l'employé me dit alors que le chef postier va examiner ma demande et va me contacter par téléphone.
Jour Cinq: je reçois un appel téléphonique de Rhonda, le chef postier, elle me pose d'avantage de questions et s'assure que je veux vraiment ce que je demande. Je confirme. Elle me dit qu'elle va me rappeler et me faire part de sa décision finale.
Jour Six: Rhonda me rappelle et confirme que ma demande a été accordée. Le même jour, je vais à la poste et la personne au guichet me dit que les nouvelles clés ne sont pas encore prêtes pour la petite boîte qui m'a été désignée et que je dois revenir la semaine suivante (c'était alors vendredi dernier.) Par la même occasion, on me donne également les formulaires nécessaires pour mon changement d'adresse et pour obtenir un remboursement pour la portion de temps pendant laquelle la plus grande boîte n'aura pas été utilisée (un bonus inattendu!)
Jour Sept: Je donne mes formulaires à l'employé; les clés sont désormais prêtes, mais celui-ci doit maintenant se battre avec son terminal d'ordinateur pour en faire sortir le remboursement qui m'est dû. Après une lutte de trente minutes avec une technologie postale récalcitrante, nous avons finalement triomphé. Je reçois un nouveau jeu de clés pour la nouvelle boîte et un remboursement en espèces. La vie est belle et toute simple.  

Je n'ai aussi plus à me poser de question pourquoi les services postaux américains ont perdu 6,5 milliards d'euros cette année ...

lundi, décembre 06, 2010

Le truc avec la neige qui change

Hier fut une journée de ski absolument merveilleuse. Ma femme et moi sommes allés à Deer Valley et avons profité d'une météo digne d'un mois de Mars avec ... une qualité de neige de Décembre! Cela dit, nous avons skié dans des conditions extrêmement variées selon l'altitude et l'exposition de la pente. D'une neige artificielle « béton » au « gros-sel » printanier, jusqu'à des zones de poudreuse soufflée et même une piste qui avait été ébauchée par les engins de damage de manière particulièrement grossière et très difficile à skier. Sur une telle neige, je découvrais une fois de plus qu'il existe un phénomène relationnel assez incroyable lié entre la surface de la neige – on pourrait du reste appeler cela l'angle que fait la neige faire avec la semelles des ski à chaque instant - et le corps d'un skieur.

Cette paire d'angles (il y a bien sûr deux skis) qui varie constamment alors que le skieur évolue sur une surface inégale et fugace, est particulièrement délicate à toujours bien doser. Ce qui se passe donc est que les pieds et les chevilles doivent en quelque sorte enregistrer tous ces changements d'angles et d'intensités instantanés et les télégraphier à tout le reste du corps. Appelez cela une mesure instantanée qui éclipse nos facultés conscientes et que seul un « kilométrage » considérable et une vie passée sur des skis peuvent vraiment rendre possible. Quoi que vous puissiez penser, ça marche merveilleusement bien mais, franchement, cela reste assez difficile à croire!

Neuf vies (suite)

Ce matin, en lisant le journal de mon petit coin natal en France, j'étais choqué d'apprendre qu'hier après-midi, un homme a fait une chute de plus de 30 mètre depuis le pont piétonnier suspendu qui traverse la vallée de Morzine, à deux kilomètres du village où j'ai grandi, et a malgré tout réussi à survivre à sa chute avec seulement deux chevilles fracturées et une légère hypothermie. Il a en effet atterri sur un tas de neige avant de glisser dans la Dranse, le ruisseau local.
L'homme, qui se trouve être le maire de Morzine était conscient lorsque l'hélicoptère l'a emmené à l'hôpital d'Annecy. Il semble qu'il ait volontairement enjambé la rambarde et, sans aucune raison apparente a fait un plongeon qui s'est soldé par un véritable miracle. Comme nous en avons parlé l'autre jour, il n'avait sans doute pas encore épuisé toutes ses neuf vies de réserve!

dimanche, décembre 05, 2010

Comment je me suis mis au ski ...

Hier, ma femme me demandait comment j'ai appris à skier. C'est quelque chose que je ne m'étais jamais demandé. En fait, j'ai commencé à skier quand j'avais 7 ans sur une paire de skis entièrement faite à la main par mon père. Mon frère aîné avait également reçu une paire similaire, quoiqu'un peu plus longue, et nous allions skier dans un endroit appelé « le Tremplin » à seulement 200 mètres de notre maison. Nous montions en escaliers, descendions schuss, décollions sur le saut et finissions notre descente par un coup de dérapage frein. Un peu plus tard, j'ai participé à une course scolaire de ski de fond que j'avais du reste détesté. Après cela, je faisait de temps à autre une sortie de ski au « télébenne » de Morzine qui était distant de 3 kilomètres de notre maison et exigeait de porter skis et bâtons à l'aller comme au retour. Une sacrée corvée en soi.

Quand jai eu 10 ou 12 ans, mes parents m'ont acheté ma premiers « vrais » skis, une paire de Duret "Contreplaqué" et je faisais à l'occasion quelques sorties avec mes camarade de CEG à ce même « télébenne. » Je me souviens d'envier mes camarades plus fortunés dont les parents étaient hôteliers ou commerçants, qui étaient membres du ski-club de Morzine, avec leurs Rossignols « Soupless » ou leurs skis « Dynamic » équipés de fixations Look Nevada ... Lorsque j'étais adolescent, j'ai finalement trouvé un emploi aux remontées mécaniques du Pleney, un autre massif local, où je travaillais chaque vacances de Noël, mi-Février et Pâques, et pouvais ainsi skier gratuitement le reste du temps. Ce n'est seulement qu'à ce moment là que mon ski s'est mis à décoller.
Jusqu'alors, je n'avais reçu absolument aucune leçon. J'avais appris en observant et en imitant les skieurs que je voyais et pas nécessairement les meilleurs! C'est seulement quand j'ai commencé à enseigner le ski à l'école de ski Avoriaz que j'ai du faire un stage d'Éducateur Scolaire de Ski à Chamrousse, près de Grenoble, et que j'ai reçu mes premiers conseils. Plus tard, à Avoriaz, il m'arrivait de me faire corriger de façon assez sporadique, mais d'une manière générale, j'ai appris moi-même à skier ...

samedi, décembre 04, 2010

Voyage au centre-ville

Notre maison est à moins 5 kilomètres du centre-ville de Park City, et hier nous fait le parcours à pieds. En chemin, nous nous sommes arrêtés à la banque et puis au bureau de poste de Main Street. Nos courses terminées, nous sommes alors allés à la gare routière où nous avons pris le bus gratuit qui nous
a ramené l'arrêt situé à 250 mètres de notre maison 25 minutes plus tard. Notre système de bus gratuit est une petite merveille que nous avons trop longtemps ignoré et découvert seulement lorsque nous avons emménagé dans notre petite maison. Avant, nous n'avions pas d'arrêt de bus à proximité de la maison et, par conséquent nous ne nous en sommes jamais servi.

Aujourd'hui, nous utilisons ce service quand notre ville est encombrée lors de grandes manifestations comme le festival du film ou pendant les périodes touristiques de pointe. Quand je skiais à Park City Mountain Resort, je prenais assez souvent le bus lorsque c'était la galère pour parquer une voiture. Les bus de Park City sont propres, confortables, permettent d'amener skis ou vélos et offrent des horaires et un réseau absolument complets. En plus, le système est très « vert. » Les autobus de Park City fonctionnent tous au « bio-diesel » et permettent ainsi de réduire les gaz à effet de serre tout en appréciant le style de vie décontracté qu'offre Park City.

vendredi, décembre 03, 2010

Angoisse d'avant-saison

Avant c'était différent; j'étais toujours impatient de chausser les skis. Désormais, je ressens une petite dose d'anxiété qui se manifeste juste avant que je reprenne l'un de mes sports favoris. Ce n'est pas que j'ai arrêté le ski bien longtemps; il y a seulement cinq mois et seize jours pour être exact, mais il y a un petit quelque chose qui flotte dans l'air et qui semble me retenir. Je pense que c'est simplement une mesure de la sagesse qui vient avec l'âge! J'y suis finalement allé hier et c'était une journée idéale pour recommencer une nouvelle saison. Le temps était idyllique, la neige impeccable et il n'y avait presque personne. Ce n'est pas que je craignais de me faire du mal, mais plutôt que je me demandais si je n'allais pas enfin assister à une baisse spectaculaire de ma forme sur les planches.

Je dois dire que mes craintes étaient totalement infondées et que je me suis fait grand plaisir à skier toute la journée sur Thaynes et Jupiter mes pistes préférées de Park City. Ça a été dur d'arrêter en d'après-midi et j'ai dedié ce premier jour de skis à mes amis Denys Liboz et François Feuz, ainsi que mon frère Gaston qui eux, ne pouvaient pas skier ... Le seul point négatif aura été de remettre mes pieds dans les chaussures de ski, ce qui est toujours un problème après un été passé pieds nus ou juste en sabots, sandales ou tennis. Je pense que je vais m'y faire!

jeudi, décembre 02, 2010

Neuf vies?

Cette légende égyptienne qui s'applique aux chats, suggère que nos amis félins ont neuf vies. J'espère que cela s'applique aussi à nous et que nous en avons même quelques unes de plus! Nous savons tous que nos vies sont un tissus de danger, de peur, d'accidents et de chance (que celle-ci soit bonne ou mauvaise.) Naviguer à travers l'existence consiste à esquiver tous ces dangers et à demeurer indemne. Lorsque j'avais 4 ou 5 ans, j'ai fait une descente effrayante dans une brouette à trois roues au fin fond d'un ravin. J'aurai du être mort, mais pas cette fois-ci.

Peu de temps après, je tombait dans un ruisseau de montagne gonflé par la fonte des neige et j'étais tiré d'affaire par un petit garçon qui jouait avec moi ce jour-là, je me souviens même pas son nom, Gérard Leserson. Pendant mon service militaire, les accidents de voiture faisaient partie du décor. D'abord en faisant de l'auto-stop avec mon copain Guibelin, dans le sud de la France, la Peugeot 403 dans laquelle nous nous trouvions a fait un tonneau en plein le milieu de la Route Nationale 7, nous n'avons tous rien eu. Un autre accident, plus spectaculaire celui-là, m'impliquait avec trois autres, dans une autre Peugeot - une 404 cette fois – pilotée par mon bon ami Michel Duret. La voiture a heurté un arbre de plein fouet après être partie en aquaplaning près de Montpellier; nous nous sommes retrouvés à l'hôpital mais tout s'est bien terminé. Toujours en France, une nuit, mon frère a failli nous précipiter dans le lac de Montriond, après avoir heurté un mur de soutènement alors qu'il allait trop vite. Grâce au ciel, nous sommes restés sur la route.

Après cela, ma vie d'adulte a été très occupée, remplie de responsabilités professionnelles et familiales qui ont prit le dessus sur tous ces éléments de danger. Mis à part quelques petites alertes en skiant et en dépit de millions de kilomètres parcourus en avion dans le monde entier sans gros pépins, il ne m'est rien arrivé. Le dernier exercice dangereux auquel je me suis prêté tait de monter sur la route de la Restonica en Corse en 2006, et depuis, je fais extrêmement attention, je ne veux pas mettre en jeu les quelques autres « vies » qui me restent encore ...

mercredi, décembre 01, 2010

Le plaisir de vendre

Quand j'avais encore un travail rémunéré j'étais dans le commercial et j'ai vendu pas mal de choses. Des affaires énormes et minuscules, des transactions aussi bien remarquables qu'horribles, parfois difficiles à conclure et souvent bien routinières, mais je n'ai peut-être jamais autant apprécié vendre quelque chose que sur Craigslist, nos petites annonces sur internet. Je n'utilise pas ce service très souvent, mais quand je le fais, ça marche presque toujours à ma totale surprise! L'objet dont il est question aujourd'hui est ma montre de sport Suunto que j'ai eu pendant de nombreuses années et que je n'ai jamais été fichu de bien comprendre et de faire fonctionner!

Ce que j'attendais de cette montre est qu'elle m'annonce en fin de journée de ski mon dénivelé total et je n'ai jamais réussi à la programmer pour qu'elle me ponde un résultat. J'étais tellement investit dans cette tâche que j'en avais même fait une de mes résolutions pour 2010 mais de toute évidence j'ai lamentablement échoué dans ma tentative! Donc, il y a près de deux mois, je jetais finalement l'éponge et décidais de passer à une montre utilisant la technologie GPS et la commandais au Père Noël. Si celui-ci tient sa promesse et si je suis sage, bien sûr - je devrais la porter le jour après Noël. Donc, pour faire un peu de place à ce nouveau « jouet, » j'ai vendu ma vieille Suunto hier soir et j'ai alors ressentis une immense satisfaction, comme si j'avais enfin clôturé l'affaire la plus importante de mon entière carrière!