mercredi, mars 10, 2010

Le moniteur de ski fatigué

J'en suis arrivé à la conclusion qu'être moniteur de ski représente un gros travail; cela peut en fait vous mettre littéralement « sur les genoux! » Alors que j'ai arrêté d'enseigner en 1974, j'ai continué de donner quelques leçons de façon sporadique jusqu'au début 1977; je me souviens avoir enseigné plus de 120 jours sans arrêt et pendant les périodes de Fêtes, jusqu'à 8 heures par jour! Les choses ont beaucoup changé, bien sûr, mais ces quatre dernières années, j'ai skié beaucoup plus, la plupart du temps seul, mais souvent en compagnie de ma moitié, lui servant de moniteur à plein temps et « à l'engagement » en m'efforçant de lui montrer la meilleure image technique possible, le bon choix de terrain et la vitesse optimum. Ce faisant, elle a fait des progrès stupéfiants et est devenue aujourd'hui une skieuse « toutes-neiges, tous-terrains. »

Ce que j'ai découvert dans le processus, est que lorsque je m'applique à la guider dans des pentes difficiles, j'ai besoin de parfaitement appliquer la technique et qu'il n'y a pas beaucoup de place pour « tricher » ou pour se rattraper au moyen de petits trucs de dernière minute, de changements soudains ou de récupérations invisibles pour le non-initié. Je dois trouver le bon rythme, m'assurer que mon élève est juste derrière moi et bien planifier chaque virage.

Le résultat est que mes jambes restent toujours sous tension, que ma vitesse n'est pas aussi élevée qu'elle pourrait être, que j'ai besoin de d'avantage de puissance pour tourner et que je brûle un tas d'énergie cérébrale en restant ainsi attentif et concentré. Maintenant j'arrive à comprendre tous ces skieurs qui sont complètement vidés après une journée complète sur les pistes. J'éprouve aussi beaucoup d'empathie à l'égard de mes anciens collègues français, désormais tous dans la soixantaine, qui se félicitent qu'il existe une retraite obligatoire pour les soustraire de l'enseignement à plein temps dès qu'ils atteignent 61 ans!

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