Quand j'étais petit, je détestais les corvées sous toutes leurs formes, en particulier celles qu'on m’ordonnait ou qu’on me forçait à faire sans aucune possibilité de refuser au risque de conséquences désastreuses. Parlez-moi d'une éducation et d'une culture marchant « au coup de bâton » !
Ainsi, quand j'exécutais ces tâches à contrecœur, la qualité du travail était au raz des pâquerettes pour ne pas dire carrément médiocre, le temps que cela prenait était bien trop long pour celui ou celle qui l’avait ordonnée et semblait encore plus interminable pour moi, l’humble exécutant, et par conséquent, personne n’était content, ce qui a entraînait une véritable spirale vers le bas avec les conséquences qu’on peut imaginer..
Maintenant que je suis devenu grand, les corvées ont-elles enfin totalement disparu de ma vie ? Absolument pas ! Elles pointent toujours leurs horrible museau de temps en temps, mais chaque fois que je m'en souviens, je les transforme en un défi mental comme un petit Everest à grimper ou une course de ski de descente du genre Hahnenkamm qui exige vitesse et précision.
C’est ainsi que la corvée repoussante devient beaucoup plus appétissante, elle perd son coté répulsif et peut alors se transformer en jeu amusant.Le seul problème avec cette approche magique est que, dans la plupart des cas, ce n'est pas un réflexe chez moi ; je dois me rappeler de transformer ce qui apparaît comme une corvée abjecte en un défi glorieux et mon imagination fait généralement le reste...
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