Affichage des articles dont le libellé est éducation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est éducation. Afficher tous les articles

mercredi, septembre 17, 2025

Moyenne ou Médiane ?

Les valeurs moyenne et médiane sont constamment utilisées, et franchement, si je crois avoir une idée de ce qu’elles veulent dire, j'aurais bien du mal d’en donner une explication simple et concise. J'ai donc décidé de m’éduquer sur le sujet et voici ce que j'ai trouvé. 

Si l'on commence par les définitions, la moyenne s'obtient en additionnant tous les nombres d'un ensemble, puis en les divisant par leur quantité. Par exemple, si nos cinq derniers résultats aux tests sont de 80, 85, 90, 95 et 100, notre score moyen est : (80 + 85 + 90 + 95 + 100) ÷ 5 = 90. La médiane, quant à elle, est la valeur médiane lorsque les nombres sont classés par ordre. Pour les mêmes résultats (80, 85, 90, 95, 100), la médiane est de 90, car c'est le nombre central. Si le nombre de valeurs est pair, prenons la moyenne des deux valeurs centrales. 

La principale différence entre la moyenne et la médiane réside dans leur influence sur les valeurs extrêmes. La moyenne est très sensible à celles-ci. Un seul chiffre, très élevé ou très faible, fera grimper ou baisser considérablement la moyenne. La médiane n'est pas affectée par les valeurs extrêmes. Elle ne s'intéresse qu'au chiffre central ; les valeurs extrêmes, aux deux extrémités, n’y changent rien. En fait, l'image ci dessus est le meilleur moyen de se souvenir de la différence entre les deux ! Cela dit, l'aspect le plus intéressant réside dans la manière dont ces mesures peuvent être utilisées et interprétées. 

La moyenne et la médiane servent toutes deux à décrire un ensemble de données, mais chacun peut choisir celle qu'il souhaite utiliser pour influencer ce qui est percu. Si l'on considère la moyenne utilisée pour ajuster les informations, c'est un excellent outil pour les données relativement cohérentes et sans extrêmes, comme l'âge moyen d'une population ou la température moyenne sur un mois. Sensible aux valeurs extrêmes, la moyenne sera utilisée pour donner une image plus positive ou plus négative des données. 

Par exemple, pour laisser une image positive, une entreprise de 10 employés, dont 9 personnes gagnent 5 000 euros par mois et le PDG 60 000 euros, permet de revendiquer un « salaire moyen » de 10 500 euros. Cela donne l'impression que tout le monde gagne très bien sa vie, même si l'employé moyen gagne beaucoup moins. Pour au contraire donner une image négative, un dirigeant syndical pourrait indiquer le salaire moyen d'un groupe spécifique de travailleurs en incluant des valeurs extrêmes très faibles, ce qui baisserait le salaire global, justifiant ainsi une augmentation. 

Lorsque c'est la médiane qui est utilisée pour ajuster les informations, c'est de loin l'outil privilégié pour les ensembles de données présentant des valeurs extrêmes, comme les revenus ou les prix de l'immobilier. Cela donne une image beaucoup plus précise de la valeur « typique » pour ce groupe. À cet effet, la médiane est souvent utilisée pour contrer l’effet déformant de la moyenne. Un journaliste, par exemple, indiquerait le revenu médian pour illustrer le revenu d'une famille type, car il s'agit d'une représentation plus fidèle. 

Cependant, il peut aussi être utilisé de manière tendancieuse : si une communauté est très riche mais compte quelques habitants très pauvres, un rapport axé sur le « revenu médian » pourrait sous-estimer la richesse et les ressources globales de la communauté. En résumé, une entreprise pourrait affirmer : « Nos salaires mensuels moyens sont de 6 000 euros, mais si quelques cadres beaucoup plus, la médiane pourrait n'être que de 4 000, ce qui représente plus fidèlement le salaire de la plupart des employés. 

Les politiciens peuvent citer le revenu moyen pour accentuer la croissance, tandis que les critiques utiliseront le revenu médian pour souligner la stagnation de la majorité. Ainsi, selon l'histoire que l'on souhaite raconter, on choisira la mesure qui correspond le mieux à son discours. C'est un cas classique de « vrai mais trompeur », alors faites attention la prochaine fois que vous voyez Moyen et Médiane, souvenez-vous bien de la différence et ce que chacune veut dire selon le contexte où elle employée !

mercredi, septembre 03, 2025

Recycler nos erreurs

Nous nous trompons tous, certains plus que d'autres, mais au final, nous tirons toujours profit de nos erreurs, car elles nous marquent profondément et, plus que nos réussites, constituent les véritables fondements de notre expérience et de notre sagesse. 

Seuls ceux d'entre nous qui ne font pas grand-chose ou qui fonctionnent en mode survie sont épargnés par ce genre d’expérience. Mais si nous sommes actifs, acharnés, aventureux ou si nous aimons expérimenter, nous sommes victimes de toutes sortes d'accidents, souvent totalement inédits, inimaginables et, c'est là que cela devient intéressant, inoubliable ! 

Comme un pote me disait : « Les erreurs c’est comme le fumier, c’est sale, désagréable et ça pue. Mais avec le temps, la réflexion et de bonnes conditions, elles deviennent un terreau fertile pour notre croissance personnelle. Plus l'engrais est riche, plus les racines de la sagesse sont fortes. » Les erreurs, lorsqu'elles se produisent, nous blessent profondément et occupent toujours, même temporairement, une place immense dans notre esprit, nos pensées et notre quotidien. 

Parfois, elles affectent gravement notre humeur, notre estime de soi et nous donnent envie de nous punir et de nous dissoudre dans l’atmosphère ! Sans aller jusqu'à cet extrême, je suis convaincu que chaque erreur est parfaitement recyclable, vaut son pesant d'or en enseignement et devrait avant tout laisser en nous une empreinte indélébile. Les séquelles émotionnelles d'une erreur, qu'il s'agisse de honte, de regret ou de frustration, sont souvent plus corrosives que l'erreur elle-même. 

Nous devons apprendre à identifier ces émotions, à les affronter brièvement, puis à les lâcher pour ainsi les recycler. Nous n'apprenons pas seulement de ce qui a mal tourné, nous apprenons aussi de la façon dont nous y réagissons. Si nous nous souvenons de nos propres erreurs, nous aurons au moins l’occasion de ne pas les répéter. Ce faisant, elles peuvent être à l'origine de nouveaux comportements, de meilleures habitudes, de freins et de contrepoids, de nouvelles façons d'aborder des situations similaires sans retomber dans le même piège. 

Les erreurs devraient également servir à contrebalancer nos autres succès ou à s’équilibrer sur de bonnes actions passées dont nous retenons le crédit. Surtout, leur présence dans notre esprit doit être brève, afin qu'elles ne nous empoisonnent pas la vie de manière quasi permanente. Nous devrions les résoudre rapidement en définissant des moyens clairs de les éliminer à l'avenir ou au pire, d'atténuer leur impact. 

Une façon de recycler une erreur est peut-être d’en prendre note. Non pas comme un aveu, mais comme un procès-verbal. Que s'est-il passé ? Qu'ai-je ressenti ? Que ferais-je différemment la prochaine fois ? Cela transforme l'erreur de tourment en outil. En aucun cas, devons nous la laisser nous écraser et miner notre confiance en nous. 

C'est peut-être l'erreur la plus grave que nous puissions faire. Au final, les erreurs sont la preuve que nous avons essayé. Ce sont les traces d'une vie bien vécue, faite de curiosité et de courage. Alors, en conclusion, vive cette armée d'erreurs qui nous sert de fantassins pour construire la riche expérience dont nous bénéficions tous !

mercredi, août 27, 2025

Cuisine et production vidéo

Après avoir visionné une vidéo de mes vacances, une copine m'a dit : « Bravo!!!! C'est sympathique de partir en voyage avec son caméraman ... » J’ai trouvé ce commentaire révélateur du fait que produire une vidéo se résume à la filmer, alors que le montage final est bien d’avantage que de filmer avec un smartphone !

J'ai alors réalisé que filmer et monter une vidéo, c'est comme faire les courses et préparer un repas. La plupart des gens savent plus ou moins comment trouver les ingrédients au magasin ou au potager, mais seuls quelques privilégiés possèdent l'expertise et le talent nécessaires pour cuisiner à la perfection. Si des ingrédients ont été oubliés au moment des courses, ou sont de mauvaise qualité, ou en cas d’autre problème, le cuisinier doit improviser avec créativité et livrer un repas délicieux malgré ce qui peut manquer. 

Seul un vrai chef saura mettre à profit son expérience, ses connaissances et sa créativité pour réaliser un miracle. C'est exactement la même situation pour le monteur vidéo qui doit se contenter d'images médiocres. Au fil des ans, j'ai produit plus de 500 petites vidéos et j'ai appris en essayant et en me trompant, en persévérant, en imitant et même en m’éduquant. 

À l'instar des excellents livres de cuisine, « How to shoot video that doesn’t suck! »  (Comment produire une vidéo réussie !) a été un livre qui a tout changé : il m'a appris l'essentiel du montage et m'a également influencé dans le choix de la matière première nécessaire pour raconter l'histoire que je souhaitais. 

De même que peu de convives comprennent les heures de préparation, d'assaisonnement et de présentation d'un plat gastronomique, la plupart des spectateurs d'une vidéo ignorent le temps et la réflexion consacrés à la création du montage final. 

Le travail du monteur est invisible, mais c'est lui qui rend l'expérience fluide, captivante et riche en émotions. Parfois, les images que je pensais être le plat principal se révèlent fades, tandis qu'un extrait jetable devient la sauce secrète. 

Le montage est l'endroit où je goûte, ajuste et réinvente la recette. Il ne s'agit pas seulement d'assembler, mais de transformer. J'ajouterais que le montage est aussi le lieu où l'émotion prend vie. Un montage bien rythmé, une pause avant une phrase, une bonne musique : voilà les ingrédients qui transforment une séquence brute en une histoire qui dure. Tout comme un plat mémorable, une bonne vidéo laisse une émotion. 

L'objectif est de raconter une belle histoire avec des visuels simples et bien choisis, une narration de qualité et une musique bien adaptée. Alors, si vous voulez déployer vos ailes de réalisateur pour tourner une scène, préparez-vous à passer 10 à 30 fois plus de temps à monter et produire votre travail final qu'il ne vous en a fallu pour récupérer vos images initiales !

vendredi, août 01, 2025

Apprendre avec l'intelligence artificielle ?

Il ne se passe pas un jour sans qu’on entende des méfaits l'intelligence artificielle (IA) que j'aimerais apporter un éclairage plus positif sur le sujet. Après avoir entendu dire que l'IA permettait un apprentissage efficace des langues et des conversations pour les polyglottes, j'en ai moi-même fait la fascinante expérience à ma plus grande satisfaction. 

C’est pourquoi je me pose maintenant la question de savoir si il existe d'autres méthodes d'IA disponibles pour d'autres sujets en dehors de l'apprentissage des langues étrangères ? Cela semble être le cas, et voici un échantillon de ce qui est déjà disponible. En commençant par l'enseignement général, « AI for Educators » souhaite transformer l'enseignement primaire et secondaire en créant une plateforme technologique complète, où ses assistants IA agissent comme des collègues qualifiés pour les enseignants et des accompagnateurs motivants pour les élèves. 

L'objectif est également de favoriser une expérience éducative dynamique, personnalisée et collaborative pour tous, à l'école et dans la vie de tous les jours. 

Dans le domaine purement technologique, « Microsoft Learn » est une plateforme d'apprentissage en ligne gratuite proposée par Microsoft, conçue pour aider ceux qui veulent développer leurs savoir-faire et leurs connaissances dans divers produits et technologies Microsoft à l'aide d'outils tels que Copilot et Minecraft. L'Université d'Auburn propose un cours d'autoformation pour les professeurs de l'enseignement supérieur sur la refonte des devoirs, la compréhension de l'utilisation de l'IA par les étudiants et les considérations éthiques. 

« AI in Education – FutureLearn », conçu pour les enseignants et les étudiants du King's College de Londres, explore comment l'IA peut être intégrée à toutes les matières et à tous les programmes. « ISTE AI Explorations » propose des formations pour les enseignants, des débutants aux plus avancés, incluant des projets pratiques et les considérations éthiques. Le certificat « AI in Education » de l'Université de San Diego propose un programme de pour enseignants et administrateurs, axé sur la conception des programmes, l'engagement des étudiants et le leadership politique. 

Enfin, « AI Education for Teachers – Coursera », créé par l'Université Macquarie et IBM, associe design-thinking, maîtrise des données et fondamentaux du machine-learning. Tous ces programmes ne se limitent pas à l'apprentissage de l'IA : ils utilisent l'IA pour repenser la façon d'enseigner ainsi que d'évaluer et d’aider les étudiants. De nombreux autres programmes sont susceptibles de voir le jour partout dans le monde, et nous serons bientôt prêts à exploiter le pouvoir fascinant de cette technologie si nous sommes disposés à apprendre quelque chose de nouveau. 

Attachez vos ceintures et profitez du voyage de la découverte !

lundi, février 10, 2025

La réticence des seniors à apprendre (2e partie)

Hier, j'ai évoqué certaines façons dont la vieillesse nous transforme. J’ai rassemblé de bonnes raisons qui expliquent tout ça : 

Souvent, le déclin des performances cognitives est causé par une perte de neuroplasticité du cerveau, c’est-à-dire sa capacité à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales, ce qui rend plus difficile pour les anciens d’acquérir de nouveaux savoirs-faire ou d’apprendre aussi vite que lorsqu’ils étaient plus jeunes. 

Ceux-ci peuvent aussi trouver plus difficile de gérer leur charge cognitive, qui correspond à la quantité totale d’effort mental utilisée dans la mémoire de travail. Cela rend également l’apprentissage de nouvelles informations complexes plus difficile et frustrant. Ensuite, il y a les différentes routines et habitudes que nous développons tous en vieillissant. 

Apprendre quelque chose de nouveau nécessite souvent de sortir de nos zones de confort, ce qui peut être déstabilisant et intimidant. Nous sommes également plus réticents au risque et moins disposés à affronter l’incertitude et l’échec potentiel qui accompagnent l’apprentissage sous toutes ses formes. Cela m’amène à ce qui reste de la motivation des personnes âgées, car elles peuvent percevoir de nouvelles informations ou savoir-faire peu utiles au quotidien au vu de leur espérance de vie restante. 

À moins qu’on ne leur montre des avantages pratiques immédiats, elles ne seront pas aussi motivées à investir le temps et les efforts nécessaires pour apprendre. 

Il est également vrai qu’à mesure que nous vieillissons, la pression sociale ou la raison d’apprendre de nouvelles choses est nettement moins importante pour les seniors que pour les plus jeunes. 

Il existe aussi moins d’informations et de ressources disponibles pour cela, notamment en raison de limitations physiques, de contraintes financières ou du manque de disponibilité. 

Personne n’aime non plus échouer, et les personnes âgées peuvent douter de leur capacité à réussir, ce qui, souvent, les dissuade d’essayer. Cela s’applique également au « qu’en dira-t-on », car personne ne veut être jugé ou considéré comme incompétent, dans un monde qui adore la jeunesse et ses capacités d’apprentissage rapides. 

Pour clore cette liste, je dois mentionner deux éléments essentiels : la santé et le temps. Les problèmes de santé liés à l’âge, comme la perte de l’ouïe, les problèmes de vue ou les douleurs chroniques, rendent l’apprentissage plus difficile. Pareil pour les problèmes comme la dépression ou l’anxiété, qui peuvent être plus fréquents chez les personnes âgées et qui ont un impact négatif sur la motivation et la capacité d’apprentissage. 

Enfin, lorsque vient le temps, les personnes âgées peuvent avoir une perspective différente, se concentrant plus sur le présent que sur le long terme. Cela peut les amener à privilégier le plaisir ou la détente au détriment de l’apprentissage qui prend toujours du temps. 

Demain, nous verrons si nous pouvons remédier à tous ces problèmes, alors restez à l’écoute

dimanche, février 09, 2025

La réticence des personnes âgées à apprendre

D’après tout ce que j’ai pu observer, il me semble assez évident qu’en vieillissant, nous sommes plus réticents à apprendre. 

Actuellement, je suis en train de devoir installer une nouvelle caméra GoPro pour remplacer celle que j’avais acheté il y a 12 ans, et de transférer neuf ans de travail et de données d’un vieil ordinateur Windows 10 vers une version plus récente de Windows 11, et je trouve ce travail assez fastidieux et très dur.

D’un autre côté, en juillet dernier, j’ai commencé à apprendre l’espagnol, je persévère toujours et j’adore ça, donc les résultats ne sont pas toujours clairs et nets ! 

Bien sûr, en une décennie, il y a eu beaucoup de transformations qui m’ont affecté, moi et mon environnement, comme des changements cognitifs, l’installation de routines plus pépères, le fait de ne pas voir la nécessité d’apprendre, des changements de priorités et des tas de petits détails qui ont commencé à façonner mon univers d’une façon totalement différente qui fait qu’il n’est plus toujours aussi passionnantes qu’il l’était autrefois. 

Demain, nous essaierons d’explorer tous ces éléments …

lundi, octobre 07, 2024

Quand l’imprévu enrichit nos connaissances

Nous adorons notre lave-vaisselle Bosch. Il est parfaitement conçu et bien fabriqué, fonctionne impeccablement, est silencieux et après plus de 8 ans d’utilisation intensive, nettoie toujours aussi bien. 

Cela dit, et malgré ses bons résultats, nous avons récemment eu un problème qui m’a posé un défi pas facile à résoudre. Après un lavage, l’eau stagnait toujours au fond de l’appareil. 

J’ai donc pris le mode d’emploi imprimé de l’appareil que je garde toujours, j’ai parcouru sa section de dépannage et je n’ai pas trouvé de solution s’apparentant à mon problème particulier. 

J’ai persisté et suis allé en ligne où je suis tombé providentiellement sur une récente vidéo de Bosch traitant de mon cas particulier, qui avait été délibérément ignoré dans la brochure imprimée, probablement parce que cela ne s’était jamais produit ou était simplement trop rare pour être mentionné dans la brochure il y a 8 ou 9 ans. 

La vidéo, accompagnée d’une description écrite, est claire, parfaitement réalisée et m’a aidé à résoudre mon problème de colmatage qui était très sérieux car il impliquait un grand film de plastique fin aspiré par la pompe !

 

samedi, octobre 05, 2024

Démons de ma jeunesse en Haut-Chablais

Quand j'étais enfant et que je grandissais à Montriond. tout près de Morzine, en Haute-Savoie, le paranormal et la peur qu'il générait étaient aux premières loges de ma jeune vie. Il y avait deux mauvais acteurs, ou peut-être un seul, qui partageaient pour moi les noms inquiétants de « Servan » ou de « Chaufaton ». 

Il s'agissait d’esprits malveillants qui hantaient la vie des villageois vivant dans ces vallées et ces villages alpins autant isolés que reculés, accomplissant toutes sortes et d'actes inexplicables et inquiétants qui, tels que mes parents me les présentaient, étaient plus diaboliques que malicieux et appelaient davantage à l’exorcisme qu'à tout autre autre remède. 

Les histoires que j'entendais sur le chaufaton étaient qu’il « tressait la queue des juments ou trouvait le moyen de passer deux têtes de vache dans le même licol ». 

Une autre histoire, toujours de Montriond, ma ville d’origine, était celle d’un « homme qui se reposait sur son lit, et entendit sa jument, qui avait quitté l’écurie pour déambuler dans la cuisine créant une musique très mélodieuse avec ses grelots qu’il entendait de l’autre coté de la parois. L’homme n’avait jamais rien entendu d’aussi agréable et d’aussi musical. 

Une fois le concert terminé, il se leva pour aller voir à la cuisine ce qui s’y passait, mais pas de jument ! Celle-ci était attachée dans l’écurie et mangeait tranquillement. Le chaufaton s’était joué de lui ! » 

Une dernière histoire, toujours à Montriond, « le chaufaton, toujours invisible, s’amusa un jour à inspecter une série de « seillons » (seaux en bois) alignés. Le propriétaire, qui était dans la pièce, l’entendit déclarer devant chaque ustensile de bois : « Celui-ci est propre, celui-là ne l’est pas. » Au bout d'un moment, irrité par les commentaires, l'homme baissa son pantalon et tourna son postérieur là où venait la voix, en s'exclamant : "Et celui-là, il est propre ?" Le chaufaton répondit en frappant un bon coup sur les fesses du malheureux avec la pelle à fumier. 

Au milieu des années 60 et au début des années 70, avec l'essor du tourisme et de la modernité, le chaufaton entra progressivement en hibernation éternelle. Ma puberté et mon adolescence chassèrent les peurs qui m’habitaient pour toujours et toutes ces légendes firent partie du passé... jusqu'à ce que je les ressorte aujourd’hui !

samedi, septembre 21, 2024

La façon de raisonner de Trump

Je pense que Trump a bon instinct, mais qu’il n’est pas si intelligent que ça. Par le passé, il a déclaré à tort que le changement climatique était un « canular ». Sa campagne et son administration précédente ont largement soutenu les énergies fossiles qui réchauffent la planète et se sont opposées aux réglementations visant à lutter contre le changement climatique. 

Au cours des 30 prochaines années, le niveau des mers le long des côtes américaines devrait augmenter de près de 30 cm, selon un rapport fédéral de 2022, et jusqu’à 2 mètres de plus en 2100. Bien sûr, si l’ensemble du volume des glaciers et des calottes glaciaires de la planète fondait complètement, le niveau mondial des mers monterait jusqu’à 70 mètres, inondant toutes les villes côtières de la planète. 

Plus récemment et à plusieurs reprises, Trump a abordé le changement climatique en disant qu’il ne constituait pas une si grande menace que ça et a affirmé que cela créerait « plus de propriétés en front de mer ». Plus précisément, il a déclaré lors d’une interview avec Elon Musk sur la plateforme sociale X que « la plus grande menace n’est pas le réchauffement climatique. 

Il dit que le niveau de l’océan ne va monter que de 3 millimètres au cours des 400 prochaines années… et qui va nous donner davantage de propriétés en bord de mer », Trump ne réalise pas, ou n’est pas assez intelligent pour comprendre, que si le niveau de l’eau montait, il y aurait MOINS de terrain à bâtir, pas plus. 

C’est une question de géométrie et de lois de surface élémentaire. Un élève d’école primaire le comprendrait, mais Trump fait preuve de la naïveté typique d’agent immobilier, ainsi que de sérieuses limitations mentales, et pas seulement parce qu’il est bientôt octogénaire et commence à dérailler !

mardi, juillet 16, 2024

Apprendre une langue aujourd’hui …

J’ai appris quelques langues étrangères au fil des ans (en commençant par l’anglais, puis l’allemand et l’italien), le tout avec la « Méthode Assimil », cette méthode autodidacte assez rudimentaire. Je sais à quel point l’apprentissage d’une langue étrangère peut être difficile. 

Surtout lorsque l’étudiant doit reconstituer la bonne prononciation à partir d’un bouquin ennuyeux, puis lire une phrase à voix haute et essayer de s’en souvenir avec sa construction, ainsi que de quelques nouveaux mots qu’on avait fourré dedans. Ce que je peux dire, c’est que c’était difficile, imprécis, très chronophage et éprouvant. 

Tout au long du processus, le danger de tomber en proie au découragement et à l’abandon était disproportionné. Aujourd’hui, en ce 21e siècle, avec nos smartphones et les nombreuses applications de langues étrangères qui ont peuplé ce paysage éducatif, on assiste à un changement radical dans cet apprentissage ! 

Comme nous prévoyons de bientôt partir en vacances avec des amis dans un pays hispanophone, j’ai enfin décidé d’apprendre la langue de Cervantès, comme je menace de le faire, mais sans jamais m’y mettre vraiment depuis maintenant 10 ans, et qui est ma résolution récurrente du nouvel an. 

Il y a moins de 2 semaines, je réactivais ainsi l’application Duolingo qui dormait inutilisée sur mon téléphone et j’ai découvert qu’elle avait été considérablement améliorée par rapport à l’ère pré-Covid lorsque j’avais brièvement essayé de l’utiliser. 

J’ai immédiatement trouvé la nouvelle version totalement addictive et du coup, j’en suis devenu accro. Bien sûr, mon enthousiasme vient de la terrible « Méthode Assimil » d’antan qui était à cette nouvelle méthode ce qu’est une calèche tirée par des chevaux comparée à une Tesla. 

Bien sûr, Duolingo est la méthode la moins intellectuelle, mais parfaite pour un type comme moi qui n’a jamais compris les règles de grammaire de base du français, et des autres langues que j’ai apprises, et qui considère que parler une langue étrangère constitue une prise de risque ou un jeu de hasard.

On me dit qu’il existe de meilleurs outils que Duolingo, comme Babble, Rosetta Stone ou Pimsleur, mais ils sont tous à la fois moins amusants et plus chers, et puis je n’ai jamais eu pour objectif de parler espagnol comme Don Quichotte ! Je vous tiendrai au courant de l’évolution de ce projet …

lundi, juin 17, 2024

Mon voisin l’ingénieur

Mon voisin est un d'ingénieur diplômé, est aujourd'hui dans la quarantaine et est un homme aux talents multiples. Ce qui ne me passionne guère, c’est qu’il envisage de construire une petite maison, appelée « Casita », qu’il compte éventuellement louer. 

Elle sera situé entre sa maison et la nôtre, n’aura qu’un seul niveau, sa superficie habitable ne dépassera pas 93 m2, elle n’aura pas plus de deux chambres et fera 5,5 mètres de haut. 

Comme une enquête d’utilité publique est prévue et un panneau annonçant celle-ci planté dans le jardin de mon voisin, je lui ai demandé de m'envoyer les plans, comme je suis le voisin le plus impacté par son projet et que j'aurai l'occasion de m'exprimer lors de la séance prévue devant le conseil municipal. 

Il ne m’a pas encore envoyé les plans, mais juste un croquis de positionnement montrant où se situera l’habitation prévue. '

Moi qui ne suis pas vraiment un ingénieur, j'ai immédiatement repéré quelques erreurs flagrantes qui m'ont permis de me sentir fier de mes connaissances techniques par rapport à quelqu'un qui devrait être plus compétent que moi.

 Cela pourrait également suggérer que les diplômes d’aujourd’hui ne valent pas vraiment le papier sur lequel ils sont imprimés …

mardi, juin 11, 2024

Naviguer un tsunami d’informations

Je me suis déjà plaint de l’énorme quantité de mauvaises ou « fausses » nouvelles qui nous assaillent au quotidien, s’ajoutant à l’immense variété et à l’abondance de toutes sortes d’informations, fausses ou vraies, petites ou grandes, triviales ou extrêmement importantes. Comment trier dans tout cela ? Ce flux constant d’informations peut être écrasant et il est important d’avoir une marche à suivre en place pour naviguer ce « tsunami d’informations ».

Pour moi, la règle numéro un, bien sûr, est de prendre l’habitude d’identifier les sources d’informations fiables et de rester à l’écart des médias sociaux et des « agrégateurs d’informations ». À la place, j’essaie de m’en tenir à des médias que je connais bien et en qui j’ai confiance pour leurs reportages impartiaux. Je recherche toujours des médias qui citent leurs sources et j’évite ceux connus pour diffuser de la désinformation. 

Bien sûr, chaque source a un certain parti pris et il est essentiel de le connaître, afin d’obtenir de se faire une image plus précise d’une histoire. En ce qui concerne les flux d’actualités ou autres « agrégateurs », je ne suis que les journalistes et les organes de presse sérieux ou je m’abonne à leurs newsletters. Si je ne peux pas l’éviter, je me méfie toujours des réseaux sociaux, car ils sont souvent là où courent rumeurs et gros titres choquants. 

Dans cette même idée, je ne me contente pas de parcourir les titres aguichants, car ils sont trop souvent trompeurs. Je les lis bien pour comprendre l’histoire dans son intégralité et dans tout son contexte. Bien que ce soit du travail, je fais une priorité des articles de fond qui fournissent une analyse et des informations complètes. 

Enfin, j’essaie de faire des pauses dans ma consommation d’actualités, de ne jamais sursauter quand une alerte téléphonique attire mon attention, de réserver des moments précis pour consulter les nouvelles, d’éviter un flux constant tout au long de la journée et de ne jamais oublier de laisser de la place aux activités qui m’aident à me détendre et à me déstresser comme travailler dans le jardin, monter une vidéo ou changer l’huile de ma fraise à neige !

samedi, mai 11, 2024

Il y a cinquante ans : Parlons allemand !

L’allemand n’est pas une langue facile, du moins pour ceux de langue maternelle française. Après avoir suivi un premier cours de 6 semaines l'année précédente, je suis retourné à Tübingen, dans le sud de l'Allemagne, pour parfaire ma formation dans la langue de Goethe, chose à laquelle je n'avais pas prêté trop d'attention la première fois que je m’y trouvais, car je ne me rappelle pas de m’être concentré excessivement sur l’apprentissage de celle-ci. 

La partie ludique et non la rigueur académique l’avait emportée ! C’est pourquoi, il y a juste cinquante ans, je m'y retrouvais à nouveau, cette fois avec un groupe d'étudiants qui n'était même pas aussi marrant que le précédent. 

Cette fois, mes camarades étudiants étaient juste sérieux et travaillaient tous et toutes comme des forcenés. Bosser, bosser, bosser ! 

Une excellente chose pour moi car cela m'a servi de tremplin énorme pour ma transition de moniteur de ski à cadre de haut niveau dans la branche du ski, à une époque où les compétences linguistiques l'emportaient encore largement sur les diplômes d'école de commerce, du moins dans ce secteur. 

Mes connaissances en Allemand allaient m’ouvrir des portes et m’offrir un sérieux coup de pouce, à l’aube de ma carrière et c'est pourquoi j’ai toujours apprécié la puissance de la (vraie) maîtrise d'une langue étrangère dans un CV ...

mercredi, mars 20, 2024

Pourquoi est-ce si difficile de gérer nos émotions ?

Il est vrai que pour les gens de ma génération, on ne nous a enseigné que des matières comme les mathématiques, les sciences, l'histoire et les langues, mais pas grand-chose sur la manière de gérer nos émotions. 

En fait, ce sujet n’était pas au programme pour nos parents et de nos enseignants, car c'était une compétence, que tout le monde espérait, serait apprise par l'expérience. Les enseignants et les parents n’ont jamais été formés pour ça, et n’avaient aucune idée de ce qu’était l’intelligence émotionnelle. 

Espérer, hélas, que l'expérience compensera ce manque d'éducation est le plus souvent un vœu pieux plutôt qu'une réalité, car il n'y a pas de recette infaillible pour rattraper ce retard et tenter de gérer ses émotions. La meilleure approche dépend toujours de chacun et de sa propre situation. Ce qui suit sont quelques éléments que je suis en train de découvrir à ce propos. 

Plusieurs stratégies sont nécessaires pour y arriver, comme la connaissance de soi, qui rapproche un individu de ses émotions. Cela exige également de prêter une grande attention à ses sensations physiques, à ses pensées et à ses comportements lorsque ceux-ci se manifestent. L’étape suivante consiste à identifier leurs causes. 

Certaines situations, personnes ou pensées en sont souvent à l’origine. Savoir ce qui les déclenche est également essentiel pour les anticiper et s’y préparer. Lorsque nous en prenons conscience, il est temps de développer des façons saines de gérer nos émotions. 

Cela peut inclure certains exercices spécifiques, des techniques de relaxation, d’aller se balader en pleine nature, de parler à un ami ou pour moi en hiver, d’aller skier. 

C’est aussi le moment de contrôler les pensées négatives. Sont-elles vraies ? Existe-t-il d’autres façons d’envisager la situation ? Enfin et souvent, la meilleure façon de gérer certaines émotions est simplement de les accepter. Essayer de les combattre ou de les supprimer peut parfois les aggraver. Sachez ressentir vos émotions sans les laisser vous contrôler. 

N’oubliez pas également de renforcer votre résilience. Cela vous aidera à rebondir après des revers et à faire face plus efficacement aux émotions difficiles. Restez optimiste, utilisez un système de soutien sain et prenez bien soin de vous, physiquement et mentalement.

samedi, mars 16, 2024

Comment je suis devenu écolo …

Quand j'étais jeune, je dois admettre que j'étais extrêmement attiré par le modernisme, les voitures de sport, tous les avions et les grandes villes d’Amérique. 

Ce n’est que lors d’un voyage aux USA en 1971 que j’ai découvert les termes « environnement » et « écologie », notamment quand je visitais San Francisco. Ensuite, nous avons reçu le premier choc pétrolier en 1973 qui m’a fait penser aux ressources limitées de notre Terre, mais n’a cependant pas beaucoup changé ma vie. 

Ce concept m'a frappé de plus près, lorsqu'en 1979, fraîchement installé à New York, j'ai dû faire la queue pour faire le plein d’essence de ma voiture lors du second choc pétrolier. J'ai continué à énormément voyager, principalement en Amérique du Nord et en Europe, mais je n'ai jamais pensé une seconde à mon empreinte carbone, ignorant totalement ce qu'était cet animal. 

Une fois devenu résident de Park City, j'ai commencé à penser aux hivers sans neige et à leur fréquence croissante dans les Rocheuses et dans les Alpes, ainsi qu'à leur impact sur la branche du ski dans laquelle je travaillais, et j'ai commencé à m'inquiéter du jour où la neige cesserait de tomber. J'ai toujours voulu construire une maison solaire passive, mais lorsque cela s'est produit en 1990, seul l'emplacement ensoleillé de notre nouvelle demeure répondait à cette exigence.

C'est précisément dans les années 90 que l'on a commencé à entendre parler des enjeux liés au changement climatique, après les sommets de Rio de Janeiro en 1992 et Kyoto en 1997. Pendant tout ce temps, ma famille et moi étions restés plutôt économes et assez respectueux de notre environnement, nous conduisions des voitures économiques et vivions bien en dessous de nos moyens. 

Le début des années 2000 m’a fait réfléchir à l’impact terrible de la surpopulation sur l’environnement. Notre environnement désordonné en était le symptôme, mais une terre surpeuplée en était la cause. Tout cela nous a conduit au livre et au film d’Al Gore « Une vérité qui dérange » en 2006 et nous avons été convaincus du réchauffement de la planète et de l’effet de serre lié aux émissions.La même année, le film « Qui a tué la voiture électrique ? » sortait (le projet avait été tué à la fois par George Bush et par l’industrie pétrolière). 

 Au bout du compte, il m'aura fallu attendre 2019 pour installer des panneaux solaires sur mon toit et 2022 pour garer une voiture électrique dans mon garage. Les progrès finissent toujours par arriver, mais cela prend toujours beaucoup de temps !

mercredi, février 14, 2024

Qu'ai-je appris, cette saison de ski ?

Comme je prétends apprendre de nouvelles choses et des astuces tant que je continue de skier, et que nous sommes à mi-saison, cela constitue une bonne occasion de faire le point sur ce que je pourrais avoir appris de neuf. Il y a essentiellement deux éléments qui me viennent à l’esprit. 

Premièrement, je me rends compte que skier à son âge devient beaucoup plus difficile à mesure que l’on vieillit. Au début, avec une saison de ski qui avait très mal commencé, j'avais même de sérieux doutes sur ma capacité à y parvenir, et encore aujourd'hui, comme je n'ai que 40 jours de ski à mon actif, les 36 restants restent encore à décrocher, donc en ski comme pour tout le reste dans la vie, il n'existe aucune garantie.

Deuxièmement, et même si je ne suis pas un fan du « carving », j'ai découvert deux petites « pédales » à l'intérieur de ma voûte plantaire qui, lorsqu'elles sont actionnées, me permettent de réaliser un carving facile, en particulier sur un terrain relativement plat, et c'est une belle sensation qui qui mérite d'être observée et analysée au fil du temps. 

Et avec ça, ce sera tout pour ce tour d’horizon de mi-saison !

mardi, janvier 16, 2024

Le résultat d'expériences étranges

L’incident du casque dans l’évier, m’a rappelé que les événements exceptionnels laissent des empreintes remarquables dans nos mémoires et qu’il y a toujours une composante émotionnelle attachée aux souvenirs durables. 

Ensuite, il y a ce qu’on ne manque jamais d’apprendre de ces faits exceptionnels, imprimant des souvenirs indélébiles qui contribuent grandement à rendre ces expériences non seulement remarquables, mais aussi des catalyseurs utiles et puissants pour apprendre intensément et, surtout, pour nous faire comprendre ce qu'il faut faire et aussi d’éviter à l'avenir, ce dernier point étant souvent le plus marquant. 

Ma nature est telle que j'aime expérimenter ou essayer de nouvelles voies, presque quotidiennement, appelez cela une curiosité débridée, si vous voulez. 

Cet état d’esprit entraîne toutes sortes de résultats surprenants et inoubliables, bons ou mauvais. J'avoue que je suis incorrigible et reste toujours tenté de suivre les itinéraires inexplorés même si ils me semblent parfois bizarres. 

J'aime sortir de ma zone de confort et rencontrer des situations inconnues dans l'espoir de trouver la clé d'un problème ou une meilleure façon d'aborder une situation qui me dérange. Non seulement j'acquiers une expérience positive ou négative, mais le processus m'oblige également à remettre en question mes convictions et mes points de vue, m’offrant ainsi de nouvelles perspectives et une vision du monde plus nuancée et plus complexe. 

Cela contribue à enrichir mon inventaire personnel d’expériences les plus variées. Non, je ne compte pas remettre mon casque de ski dans un lavabo, à moins d’être certain que le robinet ne le noiera pas au moment où je m’y attends le moins !

mardi, janvier 09, 2024

Bienvenue au « Goulag Clusien ! »

Quand j’étais en classe de 4ème au collège de Saint Jean D’Aulps, près de Morzine, je ne faisais rien et je m’enfonçais dangereusement. Peut-être n’etais-je pas motivé, juste ennuyé et indifférent aux professeurs et aux matières qui m'y étaient enseignées. Très vite, mes résultats scolaires sont passés de bons à catastrophiques, au point qu'aller à l'école était devenu source d’angoisse profonde, constante et quotidienne. 

Un jour de mai ou juin 1961, alors que j'étais assis dans le bus scolaire à côté de Marcel Losserand, un copain qui était en 5ème, celui-ci m'annonçait qu'il allait se présenter au concours d'entrée de l’École Nationale d'Horlogerie de Cluses. Étant donné que je cherchais désespérément à me sortir de ce collège et que le fonctionnement interne des horloges et des montres m’avait toujours intrigué, je considérais cette occasion comme une solution parfaite à mes problèmes. 

Marcel et moi passions alors l'examen et là, je réussissait alors que Marcel était recalé. Alors, sans ce copain, je me retrouvais au pensionnat de Cluses en septembre. J'ai vite découvert que cet endroit était un véritable enfer. La discipline y était dure, nous ne pouvions pas porter de jeans, juste une longue blouse grise terne, et nous devions porter un uniforme de type militaire lorsque nous quittions le périmètre de l'école.

Il fallait également travailler très dur (40 heures de cours par semaine, plus de longues heures d’étude), faire face à diverses punitions cruelles qui nous étaient infligées, ainsi qu'à un bizutage généralisé administré généreusement par les étudiants plus âgés. 

Au début, je devais rentrer à la maison (à 30 kilomètres de là) toutes les deux semaines et les week-ends dans l'enceinte de l'école étaient horribles. C'est pourquoi j'ai intitulé ce blog le goulag de Cluses. Aujourd’hui, certaines personnes placées dans des camps de délinquants témoigneront du bien que cela leur a fait, tandis que d’autres détestent ces institutions. 

Pour moi, ce fut une véritable planche de salut, car cela m'a enfin appris l'ordre, la discipline et l'organisation qui m'ont si bien servi au long de ma vie. Malgré toutes ces souffrances, je dois reconnaître que cette vénérable institution Clusienne a énormément contribué à ma réussite professionnelle ! 

Juste comme le philosophe allemand Friedrich Nietzsche l'avait si bien dit en 1888 : « À l'école de guerre de la vie, ce qui ne me tue pas me rend plus fort. »

mercredi, novembre 29, 2023

Cette expérience si précieuse …

Le grand avantage de vieillir est la richesse de l’expérience que nous pouvons accumuler au fil du temps. C’est presque comme si ce que nous perdons en flexibilité et en force physique était transmué dans une proportion encore plus élevée sous forme d’expérience utile dont nous pouvons profiter au quotidien. 

Bien sûr, l’expérience, tout comme un morceau de métal brut, doit être transformée en quelque chose d’utile et d’indéfiniment réutilisable. J'ai lu quelque part que l'expérience est comme un passe-partout qui ouvre une multitude de qualités et d'idées.

Elle est façonnée par nos rencontres, les leçons que nous apprenons en faisant des erreurs et la sagesse que nous acquérons au fur et à mesure que le temps passe. 

Nous devons simplement nous assurer que nous nous souvenons de ces leçons apprises ! Avec l'expérience, la qualité de notre jugement se renforce, nous devenons beaucoup plus fort à résoudre nos problèmes tout en acquérant un savoir-faire dans un grand nombre de sujets. 

Au-delà de notre capacité à réfléchir et à apprendre de ces rencontres, nous renforçons également notre résilience, développons notre empathie et découvrons une compréhension plus profonde de nous-mêmes et des autres. Bien sûr, l’expérience n’est pas toujours synonyme de sagesse. 

Si nous n’y prêtons pas suffisamment attention, nous pouvons accumuler des expériences sans en tirer des enseignements significatifs et les leçons qui s’imposent. C'est la réflexion et l'introspection sur ces expériences qui leur confèrent vraiment leur pleine valeur.

lundi, octobre 23, 2023

Quand le logiciel nous lâche

Pour retoucher mes photos et autres travaux graphiques, j'utilise Gimp, un logiciel « open source » non seulement gratuit, mais surtout très performant. 

Hier, alors que je travaillais sur certaines documents urgents, j’ai soudainement dû appuyer sur la mauvaise touche et d’un seul coup il ne m’etait plus possible de modifier une image comme j'en avais l'habitude.

 J'ai tout essayé, remué ciel et terre, tout cela pour rien. J'ai passé au moins quatre heures à essayer de résoudre un problème qui dépassait ma compréhension et mes compétences. 

J'ai désinstallé, réinstallé, bricolé encore un plus le programme jusqu'à ce que j'abandonne, pas avant d'avoir contacté deux groupes d'utilisateurs, et suis allé me coucher, profondément mécontent. 

Le lendemain matin, j'avais reçu plus de suggestions des groupe d'utilisateurs contactés la veille que je ne pouvais considérer. J'en ai essayé quelques-uns et par chance et aussi par hasard, je suis tombé sur une solution. 

J'avais terrassé un monstre de plus !