mercredi, août 11, 2010

L'épilogue d'un amour cinquantenaire

On dit que les amours fulgurants ne durent pas très longtemps, mais ce n'était pas le cas pour celui-la. En fait, tout a peut-être commencé dès 1959. Alors que j'étais encore gamin, je voulais une paire de jeans Levi's, comme un pré-adolescent d'aujourd'hui harcèlerait probablement ses parents pour avoir un i-phone. Donc après de longues prières et toutes sortes de manœuvres créatives, ma mère cédait et m'en achetait un. Elle avait eu assez de mal à les trouver et n'était pas du tout sûre qu'il s'agissait là d'un bon produit. Elle n'a probablement pas remarqué les deux chevaux essayant de déchirer le vêtement en le tirant de part et d'autre, comme le montrait l'applique en faux-cuir cousue sur le coté arrière, mais l'essentiel était que je les avais finalement obtenus! Depuis ce temps, j'ai probablement "consommé" entre 80 à 100 jeans, dans leur versions les plus diverses, allant du 501 au 550, sans jamais m'écarter de cette marque sacro-sainte et en évitant d'essayer des Lees ou des Wranglers.

J'avais Levi's dans la peau, bref, j'étais un client à vie! Cela aura duré jusqu'à hier. Dans le passé, j'ai comme des tas d'américains commis le crime de surconsommation, en allant jusqu'à acheter deux produits identiques, alors qu'il ne m'en fallait qu'un seul, afin de stocker, sous prétexte qu'ils s'agissait d'une bonne affaire et que « j'économisais. ». Dans le courant de l'année dernière, j'avais ainsi acheté deux paires de Levi's d'un coup. Ces dernières années, mon tour de taille avait plus ou moins suivi les fluctuations boursières en atteignant un pic en 2002 quand il me fallait 34 pouces « pour me sentir à l'aise » dans mon pantalon. Le grande récession, beaucoup d'exercice et une alimentation beaucoup plus saine devaient ramener tout ça d'abord à 33 et aujourd'hui à 32 pouces.

Comme une des deux paires de jeans achetés l'an dernier n'avait toujours pas été mise en circulation et portait toujours toutes ses étiquettes, mon épouse s'est d'abord rendu au magasin Levi's de Park City pour l'échanger, quelque chose d'assez routinier là où nous vivons. Les employés lui firent une histoire terrible et refusèrent l'échange, car elle n'avait pas son ticket de caisse, en insinuant même qu'elle aurait pu avoir « volé » ce précieux pantalon à trente dollar. Hier, je mettais enfin mis la main sur ce fameux ticket et, mon Levi's sous le bras, retournais au magasin. D'abord, l'employée fut incapable de trouver une autre paire dans ma taille avant de finalement dénicher un modèle différent que je n'aimais pas vraiment, mais était néanmoins prêt à accepter. C'est alors qu'en examinant mon reçu de plus près, un autre employé m'a déclaré qu'il y était clairement stipulé qu'aucun retour ne serai accepté 30 jours après l'achat. Ce n'était pas un retour, c'était un simple échange, mais je n'essayais même pas de discuter et leur ai simplement dit que Levi's venait de perdre un bon client pour toujours ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je pense que si tous les clients se comportaient de cette manière avec les commerçants en général, ces derniers feraient un peu moins les marioles et réfléchiraient à deux fois avant de se moquer du monde, quand tu vois le prix d'un Levis aujourd'hui, qui plus est certainement fabriqué en chine !
JCR...(alias Blogmontagne...)