jeudi, août 05, 2010

Dur de réduire!

Dans mes blogs passés, j'ai parlé longuement de l'inévitabilité de notre désendettement collectif, qu'il s'agisse des particuliers et des entreprises. Le processus est à la fois difficile et épuisant et c'est pourquoi – dans le cas des États-Unis qui sont juste au beau milieu de cette situation - il y a un malaise rampant où que vous regardiez. L'immobilier ne se vend pas comme il devrait, car les vendeurs n'en sont pas encore arrivés à accepter la réalité d'un plancher dans les prix pratiqués.
Les entreprises n'embauchent pas, parce qu'elles ne semblent pas voir de fond dans leur activités. Les propriétaires sont réticents à louer pour moins, car ils restent encore sous l'influence des loyers élevés de l'avant récession. Les demandeurs d'emploi rêvent encore de salaires stratosphériques, alors qu'en fait ceux-ci se sont déjà écrasés sous une offre et une demande renversée. La nouvelle réalité est présente partout, mais les idées reçues ont la vie dure. En résumé, nous savons tous plus ou moins ce qu'il faut faire, mais nous n'en sommes pas encore arrivés à accepter la nouvelle donne. En conséquence, tout s'arrête, les décideurs hésitent, tout le monde souhaite un redémarrage à la hausse qui manque de se manifester, donc on s'arrête, le temps s'écoule, et nous gaspillons gros.

Cela me rappelle un moment dans ma carrière quand j'avais perdu mon travail, que j'en avais terriblement besoin et que j'avais accepté un poste rémunéré à 50% en dessous de ce que je gagnait auparavant. J'ai alors foncé, je me suis appliqué à montrer ce que je pouvais faire, et en peu de temps je regagnais mon ancien salaire et continuais sur ma lancée en gagnant encore beaucoup plus. Réduire signifie consommer moins, accepter un PIB de misère, moins d'argent pour tout le monde et, évidemment, des revenus en baisse! La perspective de désendettement est effrayante, mais elle constitue un plancher salutaire à partir duquel nous pouvons tous nous regrouper, remettre les compteurs à zéro et repartir en gardant toujours à l'esprit que la crème ne cesse jamais de monter ...

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