Au fil des ans, j'ai eu de nombreuses occasions d'occuper des postes à responsabilité et je peux attester que de se trouver sous le feu des projecteurs et toujours beaucoup plus difficile que gratifiant. Prendre des décisions au quotidien, devient constamment un mal nécessaire.
Il est vrai que ce genre de voie est souvent minée d’écueils en tous genres, et tandis qu'on apprend à éviter ceux-ci dans la mesure du possible, les accidents inévitables font très vite partie du prix qu’il faut payer. En d'autres termes, les dirigeants doivent accepter que dans le processus décisionnel, les échecs sont inévitables et doivent être acceptés comme faisant partie de l’environnement dans lequel il faut évoluer.
Il me semble que plus un leader – ou n'importe qui, du reste – prend de décisions, la qualité de celles-ci ne cesse de s’améliorer et, avec le temps, le taux d'échec est susceptible va baisser graduellement. La plus grande difficulté c’est justement de se mettre en marche, d'accélérer le processus et de se mettre à décider.
Il y a souvent beaucoup de peine et de revers qui attendent le décideur au virage lorsque les résultats ne sont pas ceux qui étaient escomptes. C’est comme ça, on n’a jamais rien sans rien. Tout le monde veut être considéré comme un vrai leader, mais il y a très peu de candidats prêts à se faire sanctionner si les choses tournent mal.
C'est donc là que l’on comprend pourquoi il y a si peu de chefs d'État sont taillés pour diriger.Le leader en herbe doit accepter que le chemin soit ardu et qu’il lui faudra vivre avec toutes les critiques et les huées qui attendent au tournant avant de pouvoir savourer les victoires...
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