mercredi, août 18, 2021

Un premier tour du monde, 39e partie

Dans chaque station de ski, il y a toujours un certain plaisir à atteindre le point culminant desservit par les remontées mécaniques. 

Dans le cas de Mt. Buller, son sommet, du même nom, s’élevait à 1805 mètres d’altitude, mais la plus haute remontée, en 1971, faisant partie du réseau des Orange Lifts et consistait en un double téléski Poma à perches débrayables qui grimpait jusqu’à 1780 mètres. 

Pas si élevé qu'il aurait fallu de l'oxygène pour survivre, mais quand même assez pour les Snowy Mountains d'Australie. Une courte marche était tout ce qu'il fallait pour atteindre le point culminant. Je ne l'avais pas fait la première année, mais je crois, la seconde en 1972, en compagnie de Philippe Coutaz.

Ceci, bien sûr, était considéré comme du « hors-piste ». Là, on pouvait trouver quelques bons couloirs raides du côté sud, juste en dessous du sommet et à côté de Fanny Finish, qui rejoignaient assez facilement le départ d’un téléski qui n’était autre que la partie « retour » du téléski « Summit Access/Howqua ». 

Quand je l'avait prit en 1971, j’avais trouvé le système un peu inhabituel et il m'a fallu pas mal de temps pour me remémorer la configuration exacte des remontée sur cette partie du massif, par rapport à ce qui est représenté sur la carte des pistes 50 ans plus tard.

Donc, pour atteindre le sommet, il fallait d’abord emprunter l’autre extrémité de ce même téléski « Summit Access/Howqua », à Bourke Street, juste au niveau de l'école de ski autrichienne, et continuer jusqu’au sommet de la crête où, en lâchant sa perche, on rencontrait les skieurs venant du versant opposé, celui d’Howqua sur cette même remontée mécanique. 

Qu’ils viennent de Bourke Street ou d’Howqua, les skieurs se retrouvaient ensemble, au même niveau, au sommet du plateau, et de part et d’autre du téléski. 

Selon ce que j’ai pu lire, le téléski en question était très rapide et son câble avançait à 6,5 mètres par seconde, soient 25 km/h, ce qui en aurait fait le téléski le plus rapide d’Australie et peut-être du monde. 

Aujourd’hui toute cette partie du massif a été totalement transformée, comme le montre la carte ci-dessous.


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