À Mt. Buller, il y avait souvent du brouillard, beaucoup de pluie et de crachin, parfois - Dieu merci ! - de la neige et, de temps en temps, des monticules de glace sur les remontées mécaniques comme je n'en avais jamais vu auparavant.
Il est vrai que la grande humidité, l’espèce de bruine qui régnait souvent, l’air quasi-maritime, le tout saisit par un coup de froid et de givre soudains, créaient les conditions parfaites pour ce genre de phénomène.
Ces jours-là, tôt le matin, alors que nous étions encore bien au chaud dans nos lits, l'équipe d’entretien des remontées mécaniques se mettait au travail pour enlever tout le givre et la glace qui paralysait notre réseau afin que tout soit prêt pour l’ouverture.
Avec le genre de climat sous lequel nous étions, nos téléskis à perches ou à archets ainsi que notre télésiège se retrouvaient totalement paralysés sous cet amoncellement de glace. Les conditions météorologiques extrêmes et volatiles dans lesquelles nous nous trouvions bloquaient ainsi toute nos remontées mécaniques.Le personnel devait d'abord évaluer la quantité de glace gelée sur le volant, au départ, sur toute la ligne et ses pylones. En dépit des températures glaciales et de vents souvent violents, l'équipe grimpait sur les pylônes. Armés de marteaux en aluminium, ils frappait pour briser et faire tomber tous ces blocs de givre et de glace.
En tapant très fort, les vibrations des marteaux décollaient souvent la glace jusqu’aux chaises voisines, sur de longues sections de câbles, entre les pylônes, ainsi que sur les trains de galets qui y étaient attachés.
Parfois, lorsqu'il était trop exposé aux éléments, le volant principal donnait du fil à retordre à ceux qui étaient chargés de le libérer de la glace.Bien sûr, sur notre seul télésiège et partout ailleurs du reste, il était essentiel de s'assurer que toute la glace soit complètement éliminée pour éviter toute chute ultérieure pouvant blesser les skieurs évoluant en contrebas.
Bien que je n'ai jamais vu ces accumulations de glace dans les Alpes ou les Rocheuses américaines, ces situations sont également possibles dans certaines stations de Colombie-Britannique, au Japon, en Scandinavie et bien sûr, en Nouvelle-Zélande ...
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