samedi, août 21, 2021

Un premier tour du monde, 40e partie

Il y a cinquante ans, la capacité d’accueil de Mt. Buller était encore assez limitée. Il y avait peut-être entre 1 000 et 2 000 lits, mais les skieurs ne s’y rendaient guère que pour le week-end car la durée moyenne de séjour pour la saison n'était que de 1,25 nuitées par visiteur. 

Les skieurs arrivaient pour la plupart le samedi, passaient la nuit sur place et repartaient le dimanche en direction de Melbourne qui se trouvait à un peu moins de 4 heures le route de là. Seul, un petit contingent arrivait en station le vendredi soir. Les séjours d'une semaine étaient rares. 

Aujourd'hui, la capacité d'hébergement de Mt. Buller atteindrait plus de 8 000 lits, mais la durée moyenne des séjours est toujours inférieure à 1,4 nuit, car Mt. Buller est toujours une station de ski de week-end. 

Je présume que les gens d'Australie centrale (Adelaide) et occidentale (Perth) préfèrent prendre l’avion en direction de la Nouvelle-Zélande, ou du Japon, s’il ne vont pas en Amérique du Nord ou en Europe, ou peut-être encore à Thredbo ou à Perisher !

Les hivernants qui ont les moyens d’aller une semaine au ski exigent désormais une excellente sélection de restaurants, bars, boutiques et services personnels. Sinon ils vont s'ennuyer et préfèrent alors rester à la maison. Cinquante ans plus tard, il n'y a toujours que 9 restaurants à Mt. Buller ! Ceci, bien sûr, est l’éternelle histoire de la poule et de l'œuf. 

À part l'hôtel Arlberg, qui était plutôt haut de gamme, le Kooroora beaucoup plus rustique et la Pension Grimus, typiquement autrichienne, il y avait pour la plupart que des « lodges » de construction très élémentaires appartenant à des ski-clubs ou à des particuliers vivant à Melbourne, où les skieurs pouvaient passer la nuit et, chaque week-end, s'entassaient littéralement les uns sur les autres, souvent dans des conditions assez promiscues ! 

Il y avait cependant une autre option en matière d’hôtel, et c’était l’Enzian, du nom allemand cette petite fleur alpine bleu foncé omniprésente dans les Alpes, qui se traduit par Gentiane de Koch ou Gentiana kochiana en français. Cette auberge était plutôt grande, calquée elle-aussi sur le modèle autrichien, était abordable et le reste encore aujourd’hui. 

Elle était situé dernière notre hôtel « Hilton-Wood », où nous restions, pas bien loin de Kooroora, juste à côté de la piste Chamois et à quelques enjambées du cœur du village. Cet hôtel sans prétention se targuait d’offrir une « véritable expérience montagnarde australienne » et accueillait les skieurs ou les visiteurs et leurs familles avec chaleur et convivialité. 

C'était un endroit où se retrouvaient beaucoup de jeunes de notre âge, où il se passait toujours quelque chose et où nous terminions souvent nos soirées…


1 commentaire:

monique boyelle a dit…

Très intéressant tous ces souvenirs de Buller. Merci