mardi, juillet 27, 2021

Mascarade Olympique

Nous n'envisageons pas de trop regarder les Jeux Olympiques de Tokyo. Ma femme suivra la gymnastique féminine, moi, on verra bien. Je n'aime pas la façon dont Thomas Bach a imposé les Jeux aux Japonais (et j'en suis certain, à leur premier ministre) alors que près de 80% de la population s'y opposait. 

De nos jours, le C.I.O. est devenu le décideur d’office et celui qui prends tout en charge, pas le pays ou la ville qui recoivent les Jeux, même si ses actions peuvent sembler dictatoriales. 

Cela explique pourquoi les Jeux de Tokyo se poursuivront en pleine pandémie, et aussi pourquoi, l'année prochaine, les Jeux d'hiver sous le régime autoritaire de Xi ne seront pas remis ou annulés si des pressions étaient exercées par le C.I.O. pour demander des comptes à la Chine au sujet de son traitement des musulmans ouïghours dans la province du Xinjiang, ou à propos des défenseurs de la démocratie à Hong Kong aujourd’hui en prison. 

Plus que jamais, le C.I.O. est l’unique décideur, quoi qu'il arrive. Pour se faire une idée de la montée en puissance de l'organisation, le personnel du C.I.O. à Lausanne est passé de quelques dizaines de personnes dans les années 1980 à environ 100 dans les années 90, jusqu’à environ 600 personnes aujourd'hui. Cette croissance, à son tour, a diminué le rôle des membres du C.I.O., un groupe de 102 officiels de part le monde, qui géraient autrefois bon nombre des tâches spécialisées. 

Celles-ci sont maintenant la responsabilité de professionnels chevronnés à Lausanne sous la ferme direction de Bach. Le 23 juin, Bach a du reste inauguré en très grande pompe un nouveau siège gigantesque pour l’organisation qu’il dirige, construit au prix modique de 205 millions de dollars, avec en plus près de 15 millions laissés en « réserve ».

Alors que son rôle de président reste techniquement celui d'un bénévole, il avait été révélé en 2015, que Bach recevait une « indemnité » annuelle de 225 000 euros (environ 244 000 dollars à l'époque, et certainement non imposable) pour couvrir ses activités en tant que président. 

Comme les deux I.O.C. présidents avant lui, il vit au Lausanne Palace, un hôtel de luxe du centre-ville, gratuitement, et ne voyage pas en classe économique (ça, c’est moi qui le dit!). Dans le monde du sport, l'institution est désormais devenue la queue qui remue le chien. Pourtant, s'il n'y avait pas de Jeux Olympiques, il n'y aurait pas besoin de cette monstruosité qu’est devenu le C.I.O. et Bach n'aurait pas de boulot, donc vous comprenez. 

Mais comme l'argent et une corruption « soignée » jouent toujours un rôle primordial au sein du CIO, il y a probablement peu à faire à ce sujet, mais il est devenu tout à fait clair que Bach a détruit les espoirs de ceux qui pensaient qu'il serait un autre type de président, et a plutôt embrassé le genre de rôle autoritaire qu'il semble jouer parfaitement.

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