À Bull Run Enterprises, nos locaux d'habitation étaient plutôt spartiates, mais tout à fait habitables, surtout après que Gérard les ait ramenés aux normes du 20e siècle en équipant nos chambres d'une alimentation électrique moderne.
Je me souviens que nous avions des lits superposés, mais où nous n'étions que deux par chambre, alors j'ai continué d’en partager une avec Jean-Pierre et c'était bien, nous avions l'habitude !Nous n’avions que 23 ans et tous les matelas se valaient ou presque, et comme nos heures de sommeil étaient très limitées, nous dormions toujours comme des loirs.
Les chambres à coucher se trouvaient au deuxième étage de l'immeuble, avec une salle de bain et une buanderie de l'autre côté du couloir.
Un escalier descendait au rez-de-chaussée, mais nous pouvions accéder directement à notre salon/salle à manger et à notre cuisine depuis ce même couloir. Karen, notre chef, officiait dans la cuisine.
Elle était toujours de bonne humeur et s'assurait que nous avions tout ce que nous voulions, y compris d'avantage de toasts et de margarine s'il le fallait. Elle était, je crois, aidée par Wanda, une autre fille du coin, tandis que Maureen, une jeune femme plus réservée, assez digne et très « British », auparavant hôtesse de l’air sur Quantas, s'occupait de la vente des cours de l'école de ski ainsi que de la vente et de l'administration des forfaits.
Toutes étaient extrêmement gentilles, je devrais plutôt dire que c’était des saintes, compte tenu de notre comportement assez déjanté ! Je me souviens que le petit déjeuner était correct et que le déjeuner ainsi le dîner étaient particulièrement riches en mouton qui, à la fin, est devenu un régime difficile à supporter sans devoir se transformer en ruminant.
Si ces filles restaient dans ce bâtiment, je ne me souviens guère dans quel coin elles dormaient, ni où Cheryl (la fille Kiwi), Peter Knight (le Britannique) et les autres moniteurs se logeaient. Au fait, où dormaient Alexis et son fils, puis Alexis et Monique, la seconde année ?
Je me souviens qu'il y avait un tourne-disque à l'entrée de la salle à manger et que l'album Abbey Road des Beatles jouait quasiment en boucle.
En bas, se trouvaient les guichets des remontées mécaniques et des cours de l'école de ski, un chemin de passage qui conduisait le public à la station inférieure du télésiège et au télésiège lui-même avec son moteur à l'abri des regards.Sans trop le savoir, nous étions de sacrés privilégiés, résidant dans un appartement avec accès « ski aux pieds », fort bien nourris, confortablement logés et sans avoir le temps d'être triste ou de nous ennuyer ...
Une partie de l’album des Beatles que l’on entend rarement de nos jours mais qui reste très évocatrice pour nous tous !
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