samedi, juillet 17, 2021

Un premier tour du monde, 26e partie

Après d'émouvants adieux avec les passagers quittant le navire ou continuant vers Sydney, nous avions débarqué du Gallileo-Galilei. Nous étions enfin arrivés dans le port de Melbourne ! 

C'était comme si nous avions passé 50 jours en prison au Club Med ; notre intellect et nos corps étaient tous dans un état affreux et nous nous sommes promis que nous ne ferions plus jamais cela. J'étais allé au Club Med à Kusadasi, en Turquie, l'année précédente avec mes collègues de l'école de ski, donc je savais de quoi je parlais, mais j'ai réussi à y retourner deux fois depuis, ce qui en dit long sur le fait que les humains n’apprennent rien ! 

En 1971, Melbourne était la deuxième plus grande ville d'Australie avec 2,5 millions d'habitants et aujourd'hui ce chiffre a doublé ! 

À aucun moment je ne m’était inquiété de savoir s’il y avait de la neige ou pas à Mt. Buller, si Alexis, Gérard et Marcel s’en tiraient bien. Je vivais dans ma bulle, juste dans le moment et ne me préoccupais de rien d’autre. Une période autant bizarre qu'unique dans ma vie ! 

Lorsque nous avons finalement récupéré nos affaires et débarqué du navire, nous avons retrouvé notre caisse en bois parfaitement intacte, avec tous les skis dedans (nous n'en avions pas vendu une seule paire !) et nous avons finalement été accueillis par John Hilton-Wood et sommes parvenu, semble-t-il, à tout mettre dans sa voiture, qui ressemblait à un break AMC Hornet. 

Je ne me souviens pas qu'il avait une remorque attelée, sur laquelle nous aurions pu arrimer la caisse, ou comment nous avions chargé son contenu très encombrant dans l’auto. John nous avait trouvés JP et moi, particulièrement bien portants, encore assez bronzés et ne souffrant d’aucun décalage horaire (un avantage appréciable des voyages maritimes).

Le trajet jusqu'à Mt. Buller s’avéra long et fatiguant. La façon de conduire d’Hilton-Wood me rendait assez nerveux sans parler du fait que nous roulions complètement à gauche. Il nous a dit : « Il y a de la bonne neige, les affaires vont bien et pour ce week-end chargé, l'école de ski appréciera beaucoup un peu d'aide supplémentaire ! »


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