Quand je suis allé à l’école pour la première fois en 1954, j’étais prêt à découvrir un nouvel univers d’apprentissage, même si les conditions y étaient extrêmement difficiles et limitées.
En effet, nous étions peut-être 20 à 25 garçons entassés dans le même local, répartis en 8 classes différentes et âgés de 7 à 14 ans. Il était donc extrêmement difficile pour l'instituteur de jongler entre des sujets carrément différents mais qui devaient en quelque sorte impliquer la plupart des enfants, ceci en admettant que près du tiers d’entre eux n’arriveraient jamais à bien s’en sortir.
J'ai eu beaucoup de veine d’y arriver car d’entrée, les circonstances étaient défavorables. J’avais entre autre la chance d’être naturellement curieux et j'avais déjà une passion pour un gribouillage qui dénotait un certain potentiel.
Mon « instit », M. Losserand, avait bien saisit tout ça et m’avait encouragé, alors qu'avant, mes parents avaient tendance à rejeter tout ce qui semblait totalement « inutile ». L’enseignant m'avait fait confiance et avait pris un risque avec moi qui s’était avérée gagnant !
Dans ma famille, seuls les choses « utiles » comptaient vraiment, et surtout pas une vague notion de talent artistique ! Mon instituteur avait su pourtant l’apprécier et m'avait ainsi fait découvrir un point de vue bien différent d'un monde fait de travail pénible, empreint de discipline et pas du tout amusant.
Merci Monsieur Losserand de m'avoir ouvert les yeux bien au-delà d’une vie tristement utilitaire !
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