lundi, mars 31, 2008
Stocker et gérer ses souvenirs
Tout a commencé par une simple journée de ski et s’est poursuivi par autre conversation sur le télésiège avec un sexagénaire que je connais assez bien et qui n’a pas cessé de ruminer sur un passé pas si lointain avec une kyrielle de « si j’avais su » ou « si seulement. » Il était en particulier très accroché sur le « bon vieux temps, » quand il possédait et dirigeait une affaire assez importante comptant plusieurs établissements et quelques 65 employés. Il s’est également beaucoup plaint de toutes les possibilités qui semblent lui avoir injustement échappé tout au long de sa carrière. C’est alors que je suis intervenu et lui ai dit qu'il se rendrait un énorme service en stockant tous ses souvenirs dans un « réfrigérateur virtuel » afin de bien les préserver et de mieux les gérer ; il pourrait ainsi les examiner à volonté sans les avoir constamment en face de lui sur le pare-brise de sa vie. J'ajoutais également que cet endroit n’aurait de place que pour ses meilleurs souvenirs, ceux qui sont à la fois positifs et chargés d’inspiration. Tout mauvais souvenir ou tout sentiment négatif devrait être traité comme un yaourt ayant dépassé sa date d'expiration ; il serait immédiatement jeté et n’auraient jamais plus aucune raison de se trouver en cet endroit. Cela ne signifie pas qu’il faut ignorer les événement déplaisants lorsque ceux-ci surviennent car nous avons tous le droit et le devoir de pleurer nos pertes et de regretter nos erreurs mais nous devons aussi, à cette occasion, les tisser harmonieusement dans cette toile qui peu à peu reflète toute notre sagesse et toute notre expérience, et une fois fait, il est temps de tout oublier. Du reste, soyons pratique, le frigo est petit et il y a juste assez de place pour ne contenir que ces bons souvenirs que nous sommes déterminés à conserver!
dimanche, mars 30, 2008
Ce qui me déplait chez Hillary
Nous avons la chance d'avoir deux excellents candidats en lice pour l’investiture du Parti Démocratique. Je serais content si n’importe lequel d'entre eux gagnait les prochaines élections présidentielles et prévois de jeter tout mon soutien en faveur de celui ou de celle qui remportera ces élections primaires interminables. Ceci dit, je vais essayer d'articuler ce qui me déplaît en la personne de Madame Clinton, car je crois que cela est de nature à compromettre ses chances de réussite dans cette course au « photo-finish . » Tout commence avec son langage corporel ; je la vois comme quelque un qui a des comptes à régler avec la société et considère également que le monde entier «doit» la reconnaître comme étant intellectuellement supérieure et plus qualifiée à cause de son ancienneté. Par ailleurs, elle s’applique à donner l’impression à tous ceux qui ne sont pas convaincus de sa supériorité sur le sénateur du Michigan qu’ils doivent être profondément stupides. Tout cela ressort d’avantage quand elle est face à son adversaire et lorsqu’elle ne peut s’empêcher de faire des grimaces condescendantes ou des expressions oculaires indiquant qu’il ne pèse pas lourd dans le débat. La manière dont elle s'accroche à son argumentaire électoral est également trop rigide et trop artificiel. Elle ne parvient pas à dissimuler son mépris et sa colère qui surgissent partout où elle va, et sont immédiatement captés par tous ceux qui savent détecter ces vibrations négatives. Je suppose que les partisans d’Hillary Clinton doivent être tellement sous le charme de sa candidature qu'ils sont totalement aveuglé par sa supériorité intellectuelle ; mais une observation plus froide et une analyse plus objective ramènent très vite ses traits négatifs à l’avant-plan. Je suis fermement convaincu que si elle avait eu connaissance de tous ces problèmes et s’y était attaquée plus tôt, elle aurait déjà ravi la nomination du Parti. C’est de ma faute ; j’aurai du lui expliquer tout cela il y a bien longtemps !
samedi, mars 29, 2008
Temps de travailler !
Cet hiver a été exceptionnel: D’énormes quantités de bonne neige, profonde parfois jusqu’aux genoux et toutes les sensations qui vont avec quand on a les skis aux pieds. Ma santé a également été très bonne, aucun arbre ne m’est « rentré dedans » et mon tendon d'Achille droit réparé m'a bien maintenu sur les planches. Mais maintenant, il est temps pour des choses moins amusantes, le printemps est de retour et il faut refaire notre cuisine. Il y a quelques jours, j'échangeais ma tenue de ski pour un uniforme un peu moins sexy et commençais à démonter certains éléments de notre cuisine ainsi qu’une cloison. Maintenant, les dégâts sont irréversibles et il faut désormais que ce projet arrive à terme. Dans les jours qui viennent, je deviendrais menuisier, plâtrier, carreleur et peintre (non, pas ce genre la, je ne m’appelle pas « Monnet »!), Au début, j’étais inquiet en me demandant comment cette transition entre glisse en douceur sur la neige et coups de marteau sur mes doigts allait s’opérer, mais à ma grande surprise, tout a bien fonctionné et je suis maintenant un « accro » du bricolage. J’ai à peine la patience d’attendre avant de passer à une nouvelle étape du projet. En trompant momentanément le ski, je suis sans doute un amant bien volage… Le bon coté des choses est que les stations de ski de Park City restent ouvertes jusqu'au 13 Avril et Snowbird, à 45 minutes de la maison, ne fermera pas avant la fin du mois de mai ; j’aurai donc encore de nombreuses occasions de guider mes skis sur la neige au lieu de guider ma scie dans le bois !
vendredi, mars 28, 2008
En quête de difficulté
Il y a deux façons d'envisager le ski : On peu le considérer comme un simple passe-temps, un agréable plaisir et une occasion de profiter de la nature. On peut aussi le considérer comme une activité compétitive, un moyen de s’améliorer ou encore une façon de se mesurer. Cette dernière définition est sans doute celle qui me correspond le mieux et la raison pour laquelle je n'ai jamais cessé de me remettre en question en skiant et ai toujours gardé une attitude juvénile à l'égard de ce sport sans jamais le trouver ennuyeux. Depuis que je suis retourné à la montagne et que j’habite à Park City, je considère le temps passé à skier parmi mes moments les plus précieux et c’est pourquoi je suis toujours déterminé à tirer le maximum de chaque minute où je suis sur la neige. Je recherche constamment les neiges les plus difficiles, les conditions les plus variables et les terrains aux configurations les plus compliquées. Je n'hésite jamais à me placer dans des situations délicates, toujours à la limite de mes possibilité, en acceptant parfois un contrôle marginal sans me soucier ni de mon style, ni de ce que peuvent en penser les autres skieurs. Comme je le dis souvent, « pas besoin de skier pour la galerie, elle est rarement sur les pistes… » Sans prendre des risques déraisonnables, j'adore pousser la limite de mes possibilités, faisant aussi peu de virages que possible, manœuvrant dans des espaces serrés, improvisant ça et là en risquant un peu mon équilibre pour grignoter ce petit supplément de performance. Cette approche reflète du reste assez bien ma philosophie de vie. Si cela ne m’a jamais rapporté gros, cela a fait de moi un bien meilleur skieur, toujours à la recherche du moindre progrès et - ce qui est le plus important – remplit du désir de demeurer très jeune de cœur et d’esprit. Dès que je chausse mes skis, je redeviens ce petit gamin au sourire géant !
jeudi, mars 27, 2008
Bienvenue dans ma cour de récré !
Il m'aura fallu des années pour pleinement apprécier le ski à Jupiter, le nom donné à la zone la plus élevée de Park City. Jupiter désigne en fait un grand cirque ancré sur la pointe portant le même nom (3 047 mètres d’altitude) et desservi par un vieux télésiège biplace à pince fixe. Le dénivelé n’est que de 312 mètres, mais cette remontée mécanique offre d’incroyables options en plus d’un paysage de montagne superbe avec des combes raides, des couloirs et du ski parmi les arbres qui n'est pas sans me rappeler la piste de la Combette à Avoriaz, le tout en neige vierge. Selon l’imagination de chacun il peut y avoir entre 15 et 25 zones différentes que l'on pourrait appeler « pistes » sans quelles le soient vraiment, plus de multiples options supplémentaires pour ceux qui n’ont pas peur de mettre leurs skis sur l’épaule et de marcher un peu. Sauf pour certains week-ends ou jours fériés faisant suite à une très forte chute de neige, il n'y a jamais beaucoup de skieurs à Jupiter. Tout est calme, serein et constitue un lieu parfait pour se vider l’esprit et faire un ski superbe. En général, je skie toujours sans m’arrêter, essayant à chaque fois d'improviser et de perfectionner mes trajectoires ; vingt-quatre pistes est le plus que j'y ai jamais skié en une journée (il faut un peu plus de 10 minutes par « tour ».) J'adore le sushi et pour moi Jupiter est comme un délicieux plateau de sushi où toutes les pistes sont à la fois belles et alléchantes comme les pièces de ce mets japonais. Je ne peux jamais me décider à choisir la prochaine, et la véritable torture est que j'essaie toujours de garder la meilleure pour la fin.
mercredi, mars 26, 2008
Conférence de Patty Limerick
Lundi soir, nous avons assisté à une conférence donnée par Patty Limerick, la présidente du conseil d'administration du Centre de l'Ouest américain à l'Université du Colorado, où elle y enseigne également l'histoire. Limerick a consacré sa carrière à combler le fossé entre les universitaires et le grand public ainsi qu’à démontrer les avantages de l'application d’une perspective historique sur nos dilemmes et nos conflits modernes. Sa présentation était assez médiocre et parfois même incohérente (comme beaucoup d'intellectuels trop brilliants, elle n'est malheureusement pas une bonne oratrice), sa diction était également difficile à suivre et l’écouter représentait d’avantage de travail que de plaisir. Probablement parce j'ai du me concentrer intensément, ce ne fut pas une pure perte de temps car j’en ai retenu quelques bonnes idées, en ce qui concerne l'Ouest américain en particulier et l'histoire en général. Sa façon d’approcher l’histoire est intéressante ; elle la découpe en une succession de « projets » ; par exemple, dans le contexte de l’Ouest, le 19ème siècle est le projet No 1, le 20ème siècle, projet No 2 et que le siècle actuel Projet No 3, ce qui représente une façon d’observer l'histoire comme un processus en cours de développement. Elle apportait aussi un éclairage remplit d'espoir sur la région où nous vivons, en montrant bien que celle-ci est constamment en train de se « réinventer » à l'instar de passer d’une « économie d'extraction » à une « communauté de loisirs » comme cela semble être le cas de nos jours à travers ce que nous appelons le « Nouvel Ouest ». Elle nous a aussi rappelé que l'esprit humain, en particulier grâce à nos ingénieurs, était toujours prêt à transmuter des choses assez effrayantes comme la pollution et la surpopulation en solutions regorgeant d’innovations, à condition toutefois que nous leur laissions assez de temps pour y parvenir. À l’issue de cette conférence, l’investissement d’une petit peu de mon temps était assez bien justifié par ce gain de connaissances supplémentaires…
mardi, mars 25, 2008
Une critique du film « Steep »
Dimanche soir Evelyne et moi sommes allés voir le film « Steep » (« Raide », en français). Indépendamment des commentaires qui suivent, je dois dire que c'est l'un des meilleurs films de ski que je n'ai jamais vu (ce qui en dit peut-être long quand à leur « qualité »). C'est sans doute parce qu’il s’agissait d’un documentaire et qu’en plus d'être une source d'inspiration, il contenait de superbes images ayant (désormais) un caractère historique. Il était sympathique de voir des pionniers comme Bill Briggs et Anselme Baud, mais pourquoi le réalisateur Mark Obenhaus as-t’il « oublié » d'inclure Sylvain Saudan, le père du ski extrême qui lança la tendance en 1967 ? En matière de ski moderne et pour les images des plus exaltantes, Ingrid Backstrom et Seth Morrison ravissaient les rôles de vedettes, et à mon point de vue la partie dédiée au skieur Doug Coombs était à la fois triste et un peu gauche dans la manière dont elle était présentée. J'ai aussi trouvé que la séquence de «base-jumping» était une distraction inutile par rapport à l'esprit de cette réalisation. Enfin, je pense que ce film aurait été beaucoup mieux réussit s’il s’était conclu en apothéose sur les splendides images des montagnes du Chugach plutôt que sur le groupe de randonneurs échappant de justesse à une avalanche de fond quelque part en Islande…
lundi, mars 24, 2008
Déneiger en vaut-il la peine ?
Quand il vivait à la maison, notre fils disait constamment que faire son lit tous les jours était une pure perte de temps. Avait-il raison? Fondamentalement, je pense que oui, car ce qu'il devait « faire » chaque matin allait être « défait » le soir même. Peut-on dire la même à propos du brossage de dents ? Pas tout à fait je pense, car cette activité pourrait être classée dans la catégorie « nettoyage ou entretien » et à ce titre est tout à fait justifiable. Pour moi, le déneigement des entrées et abords de nos maisons est un peu comme faire son lit. Je connais quelques maisons dans notre quartier où les habitants ne s’embêtent pas à ôter toute la neige de leur entrée de garage, même si nous avons à ce jour reçu près de 5 mètres de chutes de neige cumulées. Aujourd'hui, alors que le printemps est officiellement arrivé et nous sommes en bonne voie de revoir l’herbe verte dans un peu plus d’un mois – du moins je l'espère – les allées de ces maisons où la neige n’a été que partiellement enlevée sont maintenant quasiment dégagées à l'exception de quelques grosses bosses glacées ça et là. Le problème de fond est que ma dépendance compulsive de déneiger à la moindre chute de neige m’aura coûté 41 séances de de pelletage ou de fraisage d’une moyenne de 45 minutes chacune, sans compter le coût de l'essence lorsque j'utilisais la fraise à neige. Au total, ce sont presque 31 heures de travail que je pourrais avoir économisé si j'avais laissé à ma voiture le soin de compacter la neige en une couche un peu plus mince et glacée. Si l'on inclut « taxes, efforts, souffrances et usure, » c'est au moins 400 Euros de travail fourni pour lesquels il ne restera strictement plus rien ce 1er mai. Alors dites-moi, où réside l'intérêt de tous ces efforts de déneigement ?
dimanche, mars 23, 2008
Il y a un an aujourd'hui…
Je n'ai pas entendu de claquement comme en font état de nombreuses victimes d'une rupture du tendon d’achille ; j'ai simplement sentis que je venais de me faire mal à la jambe droite. Depuis cet accident, j'ai eu beaucoup de chance de me remettre sur pied très rapidement en dépit de mon nouveau statut de... Sexagénaire ! Je skie tout aussi bien – sinon peut-être encore mieux - je peux marcher, courir et faire du VTT sans aucun problème. Les seules choses qui ne sont pas tout à fait les mêmes sont d’abord mon tendon réparé qui est encore un peu plus épais qu'auparavant, et mon mollet droit qui reste beaucoup plus petit que son homologue gauche. Quelqu’un as-t-il des idées ou des suggestions sur la façon dont je pourrais « regonfler » cette masse musculaire à son volume d'origine, ou combien de temps me faudra t-il attendre avant qu’elle rattrape celle de l’autre mollet ?
samedi, mars 22, 2008
Ramassage ... de crottes
Pendant les longs mois d'hiver, les trembles qui agrémentent notre jardin sont dénudés de leur feuilles et nous pouvons alors voir tout ce qui se passe dans les jardins voisins ; il y a deux jours mon regard se portait sur deux hommes armés de seaux en train de ramasser quelque chose dans une propriété visible des fenêtres de notre cuisine. Non, ils ne pouvaient par cueillir des champignons, il reste encore bien trop de neige sur le sol. C’est alors que j'ai vu l’un des chiens de cette voisine courir autour de ces individus et je me suis alors souvenu qu’elle en avait trois, y compris un redoutable pit-bull. Je faisait ainsi le lien avec ce que faisaient ces ramasseurs insolites ; il effectuaient tous simplement un travail que personne n’affectionne, à savoir l’enlèvement des crottes canines. Ce qui m’a le plus frappé n’était pas le travail en lui-même, mais plutôt qu’il existe des gens suffisamment créatifs et entreprenants pour s’enrichir avec les excréments du meilleur ami de l’homme. Bien nommée, la société « Dr Scoopy Poo » qui se traduit par « Docteur Ramasse Caca, » offre une tarification basée sur le nombre de chiens ayant quartier libre dans le jardin et la fréquence de nettoyage désirée. Le coût du service hebdomadaire pour deux cabots est moins de 12 Euros par ramassage. Le propriétaire d'une meute de quatre chiens particulièrement « productifs » peut opter pour deux enlèvements par semaine pour seulement 15 Euro par session.
Vive l'Amérique !
Vive l'Amérique !
vendredi, mars 21, 2008
Comment visualiser les gros montants d'argent
Ces jours-ci, il est très difficile de bien se rendre compte ce que représentent certains montants astronomiques comme par exemple celui que vient de détourner Jérôme Kerviel de la Société Générale en Janvier dernier, qui se chiffrait en « millier de milliard d’euros. » Comment peut-on se rendre vraiment compte de ce que représentent ces chiffres ? Il est en effet très difficile de visualiser ce que représente le PIB dans notre pays, le déficit budgétaire - ai-je cru entendre l’excédent ? - ou encore certains revenus très élevés? Il y a deux jours, je participais à un excellent séminaire préparé et présenté par Myles Rademan notre spécialiste en affaire publiques à l’hôtel de ville de Park City. Là il nous donnait un très bon exemple illustrant ce que représentent ces sommes énormes. Il comparait n'importe quel montant d'argent avec le temps (soit en heures ou en années.) Ceci est quelque chose qu’il nous est assez facile d’apprécier car de zéro à cent ans, nous avons la durée d’une vie humaine. Cette comparaison est basée sur les données suivantes:
1€ = 1 seconde
3.600 € = 1 heure
86.400 € = 1 jour
31.536.000 € = 1 année
1 milliard d’Euros = 31 ans
Mille milliard d’Euros = 31.000 ans
Le tableau suivant illustre le système (tous les chiffres indiqués sont assez courants - ils ont été rassemblés par la C.I.A. entre 2007 et 2008).
1€ = 1 seconde
3.600 € = 1 heure
86.400 € = 1 jour
31.536.000 € = 1 année
1 milliard d’Euros = 31 ans
Mille milliard d’Euros = 31.000 ans
Le tableau suivant illustre le système (tous les chiffres indiqués sont assez courants - ils ont été rassemblés par la C.I.A. entre 2007 et 2008).
jeudi, mars 20, 2008
Jean-Luc Descombes 1946-2008
Hier, mon ami Mychel Blanc m’envoyait un message annonçant que Jean-Luc, un ancien camarade d'école venait de décéder. Je prenais alors le téléphone pour lui parler et il m’a semblé très bouleversé. Jean-Luc souffrait d'un cancer au poumon et Mychel continuait de le voir régulièrement ; juste au moment où il allait lui rendre visite à l'hôpital, on lui a dit que son copain était "partit." En discutant avec Mychel, j'ai appris qu’aux alentours de trente ans, Jean-Luc avait pris des leçons de peinture et était devenu un artiste. Ses dernières œuvres étaient en partie inspirées par le travail de Jackson Pollock. Ses luttes sont maintenant terminées et il a rejoint la poussière d’étoiles d’où nous venons tous. Je garde un très bon souvenir de lui et me rappelle qu’il ressemblait comme deux gouttes d’eau à Mick Jagger. Chaque fois que j'entendais ou voyais les Rolling Stones, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. Quelle plus belle chanson que « She’s a rainbow » par Mick Jagger et Keith Richards pour accompagner Jean-Luc dans une odyssée riche en couleurs à travers un univers mystérieux:She comes in colors ev'rywhere;
She combs her hair
She's like a rainbow
Coming, colors in the air
Oh, everywhere
She comes in colors...
She combs her hair
She's like a rainbow
Coming, colors in the air
Oh, everywhere
She comes in colors...
mercredi, mars 19, 2008
Mon idée sur la crise financière
Comme personne ne semble vraiment comprendre les origines et ramifications de la crise financière que nous vivons en ce moment, notre gouvernement fait tout ce qu’il peut afin d'empêcher un effondrement total du système financier et éviter ainsi un embrassement supplémentaire au Parti républicain avant les élections de novembre prochain. Je reste convaincu que notre guerre inutile en Irak a contribué à ce basculement économique et financier, qui n'est rien d'autre que le symptôme d'une « overdose de consommation" destinée à maintenir l'Amérique profonde dans un bonheur béat pendant cette intervention militaire. Aujourd'hui, alors que nous restons confrontés à un flot incessant de mauvaise nouvelles financières, nos autorités essaient tout; le soutient que nous venons d’apporter à la banque Chase pour reprendre Bear Stearns est comme le doigt mis dans la digue pour retenir le tsunami que représenterai un basculement économique.
Quoi de plus étonnant qu’aucun soi-disant expert en la matière n’ait pu anticiper cette vague de catastrophes financières ? (crise du « subprime », abus des produits dérivés, chute de l'immobilier). Où était la presse spécialisée et notamment le Wall Street Journal qui est à la fois la référence dans ce domaine et le pilier du conservatisme américain? Je pense en fait que personne ne sait quoi faire et tout ces « experts » sont choqués par l’étendue du désastre. Un peu comme si aujourd’hui Ben Bernanke, le chef de notre banque centrale n'étaient que le simple passager d'un avion de ligne auquel on demandait prendre les commandes en l'absence de pilotes capables ; son objectif principal serait d'éviter une catastrophe et, à cette fin, il essaierait les multiples leviers, boutons et interrupteurs à sa portée en espérant que ses gestes ou la procédure choisie empêcherait l’appareil de s'écraser. À l'instar d'un cockpit d'avion, notre système financier est devenu si complexe et si enchevêtré dans son réseau planétaire qu'il est impossible de trouver une procédure d'urgence qui fonctionne. À sa place, Bernanke cherche à inventer une solution, et ce faisant, se trouve confronté à une tâche impossible, avec seulement deux manettes qui semblent répondre; la baisse des taux d'intérêt qui fait plonger le dollar encore plus bas et la « planche a billets ».
Bien évidemment s’il ne faisait rien Wall Street crierait au meurtre... À la fin du compte - en supposant que l'économie survive cette crise - nous allons tous payer sous forme d'impôts plus élevés, de hausse du coût de la vie et de ralentissement économique. Et ce ne sont pas seulement nous les américains qui allons participer, mais aussi les européens, le japonais et les chinois si ceux-ci espèrent continuer à faires des affaires avec nous. L'ensemble du monde qu’il soit développé ou non devoir payer la note pour la politique aventurière et désastreuse de Messieurs Bush et Cheney. Quel bel exemple !
Quoi de plus étonnant qu’aucun soi-disant expert en la matière n’ait pu anticiper cette vague de catastrophes financières ? (crise du « subprime », abus des produits dérivés, chute de l'immobilier). Où était la presse spécialisée et notamment le Wall Street Journal qui est à la fois la référence dans ce domaine et le pilier du conservatisme américain? Je pense en fait que personne ne sait quoi faire et tout ces « experts » sont choqués par l’étendue du désastre. Un peu comme si aujourd’hui Ben Bernanke, le chef de notre banque centrale n'étaient que le simple passager d'un avion de ligne auquel on demandait prendre les commandes en l'absence de pilotes capables ; son objectif principal serait d'éviter une catastrophe et, à cette fin, il essaierait les multiples leviers, boutons et interrupteurs à sa portée en espérant que ses gestes ou la procédure choisie empêcherait l’appareil de s'écraser. À l'instar d'un cockpit d'avion, notre système financier est devenu si complexe et si enchevêtré dans son réseau planétaire qu'il est impossible de trouver une procédure d'urgence qui fonctionne. À sa place, Bernanke cherche à inventer une solution, et ce faisant, se trouve confronté à une tâche impossible, avec seulement deux manettes qui semblent répondre; la baisse des taux d'intérêt qui fait plonger le dollar encore plus bas et la « planche a billets ».
Bien évidemment s’il ne faisait rien Wall Street crierait au meurtre... À la fin du compte - en supposant que l'économie survive cette crise - nous allons tous payer sous forme d'impôts plus élevés, de hausse du coût de la vie et de ralentissement économique. Et ce ne sont pas seulement nous les américains qui allons participer, mais aussi les européens, le japonais et les chinois si ceux-ci espèrent continuer à faires des affaires avec nous. L'ensemble du monde qu’il soit développé ou non devoir payer la note pour la politique aventurière et désastreuse de Messieurs Bush et Cheney. Quel bel exemple !
mardi, mars 18, 2008
H2O et moi
Il y a toujours eu un certain tiraillement entre l’eau et moi. À l'âge de 5 ans, je me suis presque noyé dans un petit ruisseau enflé par la fonte des neiges et avait eu beaucoup de chance d'être sauvé in-extremis par l’initiative d’un petit garçon qui s’appelait Gérard Leiserson. À cause de cela, je n'ai jamais pu nager et j’ai gardé jusqu'à ce jour une peur innée de l'eau. De la même façon, je n'apprécie ni les fuites dans la maison, ni l'eau dans le sous-sol ou encore les gouttières à l'intérieur de mon habitation que celles-ci proviennent du toit où d’ailleurs. J'adore boire de l'eau fraîche car rien n’est pareil pour bien me désaltérer, je me réjouis de voir l'herbe, les plantes et les arbres pousser avec l’aide de ce liquide magique. J'aime la pluie durant l'été et l'automne parce qu'alors la nature et nous-mêmes sommes prêts à tout pour obtenir la moindre gouttelette. Bien sûr, ma forme préférée de l'élément est quand celui-ci se transforme en cristaux de neige, s'accumule en couche épaisse, me porte sur mes skis et me permet d’inscrire de beaux festons sur sa surface. La neige fait ainsi partie de mon existance et je ne pourrais guère imaginer vivre sans elle. Comme vous le voyez, l'eau et moi avons une relation tout à fait conflictuelle, mais j'aime ça.
lundi, mars 17, 2008
L'art du temps
Le temps est un élément fascinant. Riche ou pauvre, nous sommes tous égaux face à celui-ci - n’en recevons nous pas tous la même quantité ? La grande différence réside seulement dans la façon dont nous nous en servons ; considérons donc le temps d'un point de vue artistique et voyons le tel qu’un bloc de marbre dans lequel nous allez sculpter notre chef-d'œuvre. Si nous apprécions cette richesse, nous devons en tirer un parti fabuleux comme cette masse de roche inerte à partir de laquelle Michel-Ange a su créer David. À bien des égards, le temps est vraiment une matière vivante. Laissons-le reposer un peu, et c’est l’engrais qui permet aux efforts de réussir, aux idées de germer et à la créativité d’exploser sans limite. Comprimons-le, et le temps devient alors très ingénieux et nous permet de découvrir instantanément les réponses essentielles à notre succès ou à notre survie. Projetons-le dans le future et il devient un merveilleux outil de planification ou de préparation ; à l’inverse utilisons le comme réfrigérateur, classeur ou musée et il nous servira alors à alimenter tous nos souvenirs. À partir ce cela, le temps n'est ni une science exacte, ni une dimension que l’on se doit de « gérer, » ni encore une ressource ordinaire, mais un ensemble de vertus qui bien utilisées constituent un art véritable. Le temps ne doit jamais être tenu en dessous de ce niveau d’estime. Pour réussir à l'apprivoiser, il convient de travailler de très près avec lui, de lui accorder tout le respect qu'il mérite et d’en faire progressivement à la fois un ami intime et un allié fidèle sans lequel rien n’est vraiment possible.
dimanche, mars 16, 2008
Deux "gars du pays" sur un même podium
En ski, ma loyauté est quelque peu tiraillée entre l'Amérique, où je vis maintenant depuis plus de trente ans et profite à fond du ski comme je n’avais eu l’occasion de le faire jusqu’alors, et la France, où j'ai travaillé dur pour apprendre et essayer de maîtriser ce sport. J'aime donc beaucoup ces deux pays en matière de ski et me sens totalement incapable de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Je ne suis plus les compétitions de ski alpin avec autant d’engouement que par le passé lorsque j'étais adolescent, mais j’essaie de me tenir au courant le mieux possible. Vendredi dernier, j'étais ravi lorsque Ted Ligety de Park City et Cyprien Richard de Morzine-Avoriaz partageaient le même podium lors de la finale de la coupe du monde de ski à Bormio en Italie. Sans compter le fait que je connaisse leurs parents respectifs, ces deux champions sont vraiment pour moi des « gars du pays » même si l'un est américain et l'autre est français, et tous deux – pour diverses raisons - m'impressionnent beaucoup, en plus d’être originaires d’endroits ou j’ai autrefois vécu et où je vis aujourd’hui. La carrière de ski de haute compétition de Ted Ligety était « mise sur orbite » lorsqu’il devenait champion olympique du combiné alpin à Sestriere en 2006, et depuis cette saison là, il n’avait guère été visible jusqu'à la semaine dernière, quand non seulement il a gagné la dernière course de slalom géant de la saison, mais également remporté la coupe du monde dans cette même discipline. Cyprien Richard a un peu plus d’ancienneté dans le « métier » mais avec une grande part de blessures et de revers (multiple opérations aux genoux et au bras.) Après avoir terminé troisième de la coupe d'europe de slalom géant la saison dernière, il gagnait une place permanente au sein du groupe de l'équipe de France participant à la coupe du monde de ski, et allait ainsi affiner de manière stratégique son expérience et ses résultats avec une patience exemplaire dans un environnement de très haut niveau, course après course, avant d’emporter une belle troisième place dans cette dernière épreuve de la coupe du monde de « géant. »
Chapeau les gars !
Chapeau les gars !
samedi, mars 15, 2008
Temps de relier les remontées mécaniques de Park City !
En dépit d'un enneigement record, l’Office du Tourisme de Park City prévoit que les chiffres d'hébergement pourraient être en baisse d'environ 14 pour cent ces deux premières semaines de mars par rapport à l'année précédente. Alors, qu’encore récemment, mars était le meilleur mois de toute la saison d'hiver, celui-ci est maintenant relégué à la seconde place. Ceci semble indiquer qu'il pourrait y avoir une surcapacité d'hébergement dans l’ensemble des montagnes rocheuses, si l’on compte toutes les nouvelles stations de l’ouest Canadien et tous l’abondance de lits qui ont été ajoutées ces dernières années. Dans un univers où toutes les stations se ressemblent, où skieurs et surfeurs se fatiguent vite, l'ensemble du marché est donc devenu beaucoup plus concurrencé et distribue un volume qui grandit assez lentement sur un nombre de stations et de lits qui continuent de croître beaucoup plus vite que celui-ci, ce qui explique que si les stations de skis restent raisonnablement chargées pendant les fêtes de Noël et jour de l’an, les semaine de vacances scolaires en février et mars, les affaires tournent au ralenti en dehors de ces périodes très demandées. Face à cela, quelles options sont-elles disponibles pour Park City afin de maximiser ses capacités d’accueil? Sans doute faire ce qui est le mieux à sa portée et améliorer son produit en reliant ses trois massifs (Park City, Deer Valley et les Canyons.) Avec un investissement limité (quelques remontées mécaniques supplémentaires de liaison et un système informatique permettant le traitement d'un forfait commun,) notre communauté deviendrait instantanément la première station de ski d’amérique du nord, laissant Vail et Whistler-Blackcomb très loin derrière, et ce pas seulement parce que nous offririons le plus grand domaine skiable, mais aussi à cause de notre excellente facilité d'accès, de la variété du terrain disponible et de nos possibilités d'expansion future (en reliant par la suite les stations voisines de Brighton, Solitude, Snowbird et Alta.) Le nombre de visiteurs sur Park City - et plus tard dans l’Utah - pourrait facilement doubler et même tripler alors que nous prendrions des parts de marché sur nos concurrents du Colorado et du Canada, garantissant ainsi une longue saison d'hiver bien remplie et beaucoup plus rentable, ainsi que le bon maintient des valeurs foncières. Il n'y a de plus aucun risque à l'opération, les liaisons inter-stations ont commencés il y a presque déjà un demi-siècle en Europe, le système est désormais bien rodé, et partout où cela a été fait, le changement s’est soldé par un succès retentissant !
vendredi, mars 14, 2008
Soutient précaire
Au cours de ces dix dernières années, deux grands lotissements résidentiels destinés au marché de maisons de luxe valant entre quatre et dix millions d’Euros ont vu le jour aux alentours de Park City, généralement sur des terrains assez pentus et faisant appel pour tout leur réseau privé de routes d'accès, de ponts et de murs de soutènement à une technologie peu coûteuse et au demeurant facile à mettre en œuvre. Le système en question est constitué par un grillage en acier qui retient un amas de rocs, et forme ainsi une série de murs de soutènement qui - à distance – rappellent l’aspect du vulgaire grillage de poulailler. Dès le début, j'ai été sceptique quant à la longévité de ce gros-œuvre et au fil des ans j’ai observé des déformations et autres détériorations de ces murs dus à la pression des rochers qu’il contiennent ainsi que la rupture et la déformation de leur structure en grillage rouillé. Un article de presse paru récemment déclarait du reste que ces systèmes ne sont garantis que pour 75 ans, ce qui pour moi semble bien court, mais je doute même que ce système de construction soit capable de durer aussi longtemps. Il s'agit là d'une bonne illustration de l’expression « on en a toujours pour ses sous » et où, après avoir développé le site et procédés a la vente des terrains, le promoteur immobilier a fait tout l’argent qu’il pouvait et n’a plus trop à se faire de soucis. Cependant, si j'étais un de ces riches propriétaires, je serais extrêmement inquiet sachant que très bientôt il va me falloir trouver une énorme somme d'argent pour ce jour – pas si lointain – où toute cette infrastructure devra être entièrement démolie et refaite à neuf, en utilisant cette fois des méthodes de construction classiques et coûteuses !
jeudi, mars 13, 2008
Pourquoi les gens mentent-ils ?
Hier, nous sommes allés skier avec un type que j'ai connu au cours des années pendant lesquelles nous avons vécu à Park City. Lorsque nous montions en télésiège, celui-ci ne pouvait pas s’empêcher de nous raconter l’histoire de sa vie. Entre autres événements, il nous parlait d’un voyage en bateau entre l’Amérique et l'Europe en 1947 alors qu'il était encore un petit garçon. Un peu plus tard nous échangions nos âges, et après lui avoir donné le mien, il m'a dit être âgé de 58 ans. Craignant d’avoir mal compris je lui demandais de répéter et il me confirmait que c’était effectivement son âge. Quelques pistes plus tard, alors que ce personnage continuais son interminable récit sur le télésiège, le voyage en Europe refit surface. Une fois de plus, je m’assurais qu’il s’était effectivement passé en 1947 et il s’empressa aussitôt de valider cette date ; c’est alors que je lui ai dit que bien que je ne sois pas très fort en mathématiques, quelque chose clochait avec ses chiffres. Il ne pouvais pas être âgé de 58 ans, mais avait sans doute aux alentours de 65 ans. Un silence un peu embarrassé suivit, puis après une adroite pirouette il parvenait à changer élégamment de sujet. Dès cet instant, je n'avais absolument plus aucune raison de croire au moindre détail contenu dans tous les récits que cet individu m’avait fait au cours de l'après-midi, y compris ses diplômes universitaires et autres exploits divers. J'aurais encore compris ce comportement de la part d'un adolescent ou d'une femme, mais de sa part, je n’arrivais tout simplement pas à y croire. Pourquoi certains hommes d’un âge mûr se sentent-ils encore obligés de jouer à Pinocchio ?
mercredi, mars 12, 2008
Les nouveaux péchés capitaux
Le Vatican vient de mettre à jour sa liste de péchés capitaux. Jusqu’alors cette liste comprenait la convoitise, la cupidité et la gloutonnerie ; aujourd'hui, l'église catholique a ajouté sur sa liste de « péchés mortels » la pollution, la drogue, les expérimentations génétiques et la richesse excessive. J’applaudis cette démarche et j’espère qu'elle apportera désormais un surcroît de créativité et de variété à chaque confession. Il existe toutefois un grand péché qui devrait être encore plus capital que tous les autres, il s’agit de la corruption. Je suis cette fois sérieux ; ce fléau répandu sur toute la planète se nourrit du reste de tous ces autres péchés capitaux et demeure la cause d’innombrables maux. L’argent illicite que représente cette malédiction se chiffre en milliers de milliards d’Euros et son fardeau disproportionné tombe sur le milliard de personnes vivant sur terre dans la pauvreté la plus abjecte. Les gouvernements sont tout aussi coupables que les individus impliqués en fermant les yeux sur les paiements à des fonctionnaires pour obtenir l'exécution d'actes officiels auxquels ils sont légalement tenus, mais peuvent retarder en l'absence de soudoiement ; ceci n'inclus même pas les modes de financement suspects des partis et élections qui sont devenus monnaie courante dans presque tous les autres pays dits « développés. » Dans tous ces nombreux pays que nous pourrions appeler « kleptocratiques, » cette pratique est la norme, en particulier dans ceux en cours développement qui sont démunis de structure fiscale capable de payer leurs fonctionnaires un salaire suffisant. La plupart des économistes considèrent la corruption comme un mal profond car elle ajoute des coûts parasitaires et non productifs qui n’apportent aucune richesse communautaire. Ce sujet est si vaste qu'il mérite une discussion approfondie et, aujourd'hui, disons simplement que si le Vatican faisait de la corruption le plus grand de ses « péchés mortels » et que tous les gouvernements promulguaient contre celle-ci des lois vraiment dissuasives, nous pourrions vivre ensemble dans un monde bien meilleur et bien plus pacifique.
mardi, mars 11, 2008
Un ange passe...
Le travail physique et mental, les efforts athlétiques, le bruit, la tension nerveuse, la douleur et la peur tissent la toile de fond de notre vie quotidienne. Pour contrer tout cela, nous essayons de trouver le sommeil, nous relaxer, faire de l'exercice, rire et parfois même méditer. En tentant de nous isoler ainsi, nous nous rendons compte combien il est difficile de tout oublier afin de s’évader, même un court instant, d’un quotidien si chaotique. Il est en effet presque impossible de bloquer nos pensées et de vider notre esprit ; bien que la méditation, si celle-ci est bien faite, reste peut-être le meilleur moyen thérapeutique à notre portée, il nous est également possible de pratiquer un sport que nous aimons afin de nous détendre, comme dans mon cas la course à pied et le ski, mais sans toutefois empêcher totalement les soucis, les idées et autres pensées de rejaillir à tout bout de champ. Récemment, je viens pourtant de découvrir une forme de détente que j’ignorais totalement ; il s’agit de la contemplation. Nous avons tous entendu parler de ces religieux qui semblent trouver bonheur et nirvana grâce à cette pratique. Et bien, me voila aujourd’hui à même de mieux apprécier les avantages qu’apporte cette forme de méditation après avoir tenu mon petit-fils Finn dans mes bras pendant près d'une heure en pensant que cela n’avait duré que dix minutes. Pendant ce laps de temps, je n’ai cessé de regarder ce petit bébé sans penser à rien d’autre ; je ne faisais que l’admirer, me perdant littéralement dans son petit visage, ses mouvements minuscules et son attitude à la fois paisible et tranquille. Jamais, je ne m’étais senti aussi près de ce que peut être un parfait état de béatitude ; un peu comme le sentiment d’être follement amoureux sans les trépidations qui accompagnent cette expérience, j'étais coupé du monde extérieur et tout mon être était complètement absorbé à fixer cette petite merveille. Un vrai moment de bonheur.
lundi, mars 10, 2008
Anorak climatisé
Feriez-vous fonctionner la climatisation de votre voiture un matin d’hiver glacial? Sûrement pas ! La semaine dernière, nous skions à Park City Mountain Resort avec Bob et Barbara Moore, des amis de Charleston, en Caroline du Sud. Ce jour-là, le ciel était couvert et le temps extrêmement froid. Pendant toute la journée j'ai énomément souffert des températures glaciales et à aucun moment n’ai réussi à me réchauffer. Lorsque nous nous sommes arrêtés pour déjeuner au restaurant d’altitude, je n’ai jamais autant apprécié de me retrouver à l’abri et au chaud qu’à ce moment-là. Après avoir repris le ski, je me suis très vite refroidi et à un certain moment je me sentais tellement oppressé que j'ai cru que j'allais avoir une attaque qui me laisserai mort sur le champ. Le lendemain, Evelyne et moi étions en train de skier à Deer Valley, la station voisine ; le soleil était alors revenu et bien que les températures soient encore quelques degrés en dessous de zéro, le temps nous semblait presque doux. Alors que nous nous arrêtions pour manger, j’observais mes vêtement et réalisais soudain que les fermetures à glissière de ventilation situées sous les bras de mon anorak étaient restées grandes ouvertes pendant tous ces derniers jours, y compris celui où j’avais tant souffert du froid. Ainsi dégagés, ces orifices de ventilation projetaient tout cet air polaire sur mon torse et m’avaient carrément congelé sur le champ. C'est la deuxième fois que je suis victime de ce genre d’incident et croyez moi, cela n’est pas plaisant d’autant plus qu’il est impossible de vraiment comprendre ce qui se passe. Peut-être est-ce le début de la vieillesse qui me rend distrait mais j’aimerai bien que quelqu'un invente un dispositif capable de sonner, siffler ou simplement d’attirer mon attention afin que je puisse bien fermer toutes les portes extérieures lorsqu’il fait si froid avant de « décoller . » Entre nous, plus les choses se compliquent, plus elles créent de problèmes et si nous ne prenons pas des mesures urgentes pour le limiter, ce progrès incessant finira par tous nous tuer !
dimanche, mars 09, 2008
Ma paire de DalBello Krypton
Ces dernières années, j'étais très heureux de skier dans ma paire de Lange et ce jusqu'à ce que je me casse le tendon d’achille à la fin Mars 2007. Cela s’est produit alors qu’il faisait anormalement chaud et en atterrissant malencontreusement sur un pierrier, je subissait une décélération d’une extrême violence ; le collier supérieur de ma chaussure s’écrasait alors sur le bas de coque avant la talonnière de ma fixation ne puisse libérer mon pied, provoquant ainsi la rupture du tendon droit. En début de saison, je décidais de changer de chaussures et posait mon dévolu sur une paire de DalBello Krypton Pro. Contrairement à la coque en deux pièces de mes Langes, la Krypton en compte trois, l’une d’entre elles étant une languette pivotante nervurée qui était du reste la pièce maîtresse de la Raichle Flexon. Alors que cette chaussure n’arrive peut-être pas au niveau de la tenue de talon offerte par Lange, elle apporte cependant beaucoup plus que cette dernière. Pour un produit de haute performance, elle demeure très confortable et n’occasionne aucune crampes de pieds caractéristique des Langes pendant leur période de « rodage » ; je n’ai du reste jamais besoin d’ouvrir les boucles entre deux pistes et j’ai récemment skié un denivelé de 27 000 mètres en une journée dans un confort total. Encore plus que mes chaussures précédentes, les Kryptons offrent à la fois une tenue et une précision exceptionnelles ; de plus, elle sont beaucoup plus facile à mettre et à enlever que des chaussures traditionnelles et ce, quelle que soit la température extérieure. Enfin, au printemps la conception même du modèle prouve sa supériorité sur le reste des chaussures à rabats en empêchant toute infiltration de neige fondue. Dans l'ensemble, mes nouvelles chaussures représentent un réel progrès tant par leur conception que par leur performance. Bravo DalBello !
samedi, mars 08, 2008
Neige sublimée ?
L’autre jour, sur le télésiège, j'avais une brève conversation avec une dame au cours de laquelle j’affirmais que la sublimation de neige jouait un rôle énorme dans sa disparition. Comme beaucoup de gens, elle n'avait aucune idée que ce phénomène puisse même exister ; du reste après avoir recherché le sujet, je me rendais vite compte que j’étais presque aussi ignorant qu’elle. D’abord quelle est cette histoire de sublimation de neige? Mon idée était que lorsque les conditions étaient remplies, à savoir que les températures extérieures, l’exposition au soleil (orientation), la vitesse du vent, l’humidité relative, la latitude et l’altitude étaient prises en considération, chaque élément avait une influence sur le taux de sublimation de la neige. Mais que veut dire sublimation? Il s'agit d'un processus naturel où glace et neige se transforment en vapeur sans passer par l’état liquide. Jusqu’alors, ma théorie était que lorsque toutes ces conditions sont favorables, d’avantage de neige peut disparaître par sublimation que par le processus de fonte ordinaire. Ceci étant, je n’ai jusqu'à présent pas réussi à trouver beaucoup de réponses à mes questions sur le sujet, et mon opinion est donc principalement basée sur des observation personnelles. J'ai lu qu’à haute altitude (3000 mètres) et que sous faible humidité, jusqu'à 50% de la neige peut disparaitre par sublimation, alors qu'en dessous de ce niveau, la fonte de la neige telle que nous la connaissons joue un rôle plus important. Il existe dans les Alpes un vent chaud et sec appelé « foehn » qui accélère de manière importante la sublimation. J'ai vu ce vent au travail et son influence sur le manteau neigeux peut être dévastatrice. Mais tous ces éléments infimes ne réussissent pas à satisfaire mes questions sur ce phénomène. Qui pourra me donner des indices fiables capable d’étayer mes théories sur la sublimation de la neige ?
vendredi, mars 07, 2008
L’art de l'arc
Je ne suis pas un skieur qui aime les virages courts. Je préfère les grands virages qui n’en finissent pas et qui ressemblent à ceux de slalom géant ; ceux qui vous gardent sur le qui-vive et captivent toute votre attention pendant d’interminables instants. Je parle de ces longues courbes sans fin qui sont rapides, gênèrent une force centrifuge grisante, qui s’enchaînent parfaitement, qui épousent fidèlement tous les reliefs de terrain et contournent sans heurts chaque obstacle naturel ; ces virages ne sont pas simplement en deux dimensions mais épousent bien l’ensemble du relief. Je trouve que ces grands virages sont le summum de l’expérience à ski. À mon humble avis, tous les virages de type slalom, godille ou « sautés » sont une forme de ski dégénéré peu dignes du potentiel qu’offre une paire de skis et l'individu qui les conduit. Bien sûr, ceux-ci ont leur place dans de nombreuses circonstances et restent une ressource technique utile mais qui ne devrait jamais définir la façon dont nous skions.
Ainsi, les courbes à grand rayons optimisent les caractéristiques de la pente, invitent le suspense, ajoutent ces « piments » que sont l'incertitude, la vitesse et les sensations fortes. Avec ce genre de virage, rien n'est jamais acquis et dans le meilleur des cas, il convient toujours de retenir un peu son souffle. Les grands virages utilisant la technique du « carving » sur pistes bien damées sont à peine admissible dans cette catégorie en raison des faibles ajustements qu’ils demandent au cours de leur conduite. Je préfère les grands arcs exécutés dans des neiges irrégulières, des traces croisées et sur des terrains bosselés où les skis ne doivent pas seulement être précisément conduits en permanente, mais où la recherche de la meilleure trajectoire ajoute à l'art de l’exercice ; dans ce cas, des ajustements constants sont nécessaires et exigent du skieur toute sa concentration, tant en termes de dosage de carres, de contrôle de vitesse que d'acuité visuelle, pour définir la trajectoire finale de la courbe et amener un enchaînement parfaitement lié au virage suivant. En fin de compte, si vous skiez avec moi, ne vous attendez pas à faire un nombre excessif de virages. Après tout - comme je le dit souvent – tous nos virages (les vôtres, les miens) sont déjà comptés!
Ainsi, les courbes à grand rayons optimisent les caractéristiques de la pente, invitent le suspense, ajoutent ces « piments » que sont l'incertitude, la vitesse et les sensations fortes. Avec ce genre de virage, rien n'est jamais acquis et dans le meilleur des cas, il convient toujours de retenir un peu son souffle. Les grands virages utilisant la technique du « carving » sur pistes bien damées sont à peine admissible dans cette catégorie en raison des faibles ajustements qu’ils demandent au cours de leur conduite. Je préfère les grands arcs exécutés dans des neiges irrégulières, des traces croisées et sur des terrains bosselés où les skis ne doivent pas seulement être précisément conduits en permanente, mais où la recherche de la meilleure trajectoire ajoute à l'art de l’exercice ; dans ce cas, des ajustements constants sont nécessaires et exigent du skieur toute sa concentration, tant en termes de dosage de carres, de contrôle de vitesse que d'acuité visuelle, pour définir la trajectoire finale de la courbe et amener un enchaînement parfaitement lié au virage suivant. En fin de compte, si vous skiez avec moi, ne vous attendez pas à faire un nombre excessif de virages. Après tout - comme je le dit souvent – tous nos virages (les vôtres, les miens) sont déjà comptés!
jeudi, mars 06, 2008
À en perdre son élan
Ce mercredi dernier, alors que nous courrions en matinée, des voisins nous alertaient qu’un couple d’ élans traînaient dans notre quartier. Il est assez commun d’en voir dans les environs de Park City, mais cependant assez rare de se trouver nez-à-nez avec ces énormes créatures en pleine zone résidentielle. Le élans (alces alces), appelés orignaux au Québec, constituent la plus imposante variété de leur espèce dans la famille des cervidés. En Europe, on ne les trouve guère qu’en Scandinavie et en Russie. En moyenne, un élan adulte est haut d’environ 2 mètres à l'épaule. Les mâles pèsent plus de 500 kilos et les femelles jusqu'à 360 kilos. Comme j'ai été élevé aux Lindarets, un village de montagne où les chèvres se promènent dans la rue en toute liberté, je me sens en droit de revendiquer une certaine familiarité avec ces énormes animaux, mais dois cependant rester prudent, surtout lorsque je suis confronté à une mère et son jeune, ce qui était le cas ce matin là. Evelyne habituellement tempère mon enthousiasme et me tient à une distance raisonnable de ces quadrupèdes géants; Si elle ne l'avait pas fait régulièrement depuis que nous habitons l'Utah, j'aurais sans doute été piétiné plus d’une fois…
mercredi, mars 05, 2008
L’art d’être grands-parents
Avant que notre petit-fils Finn soit né, nous nous préoccupions de savoir comment nous allions réagir le jour où enfin nous nous retrouverions face-à-face avec ce petit bonhomme pour la première fois. D’une certaine manière, nous recherchions un peu la version de « Devenir grands-parents pour les nuls, » mais avons découvert que bien qu’il existe une pléthore de volumes dans cette collection, ce titre n'existait pas ; donc pas de « raccourci » disponible en la matière ! Quoi qu’il soit, lorsque nous nous trouvions en présence de Finn pour la première fois, nous sommes immédiatement tombés sous le charme de ce petit être humain ; il a pris possession de nous dès que nous avons jeté les yeux sur lui et l'avons tenu dans nos bras.Nous avions simplement oublié que lorsque nous avions étés construits, un logiciel de « grands-parents » avait été incorporé dans notre ADN et placé dans un coin caché de notre cerveau, tout comme le logiciel de « parents » que nous avions utilisé un quart de siècle auparavant mais avons depuis quelque peu oublié. Il a donc suffit d’un regard et de quelques gestes bien simples pour tout mettre en marche. Le petit visage de Finn est désormais gravés dans notre esprit, nous pouvons nous le représenter visuellement en un instant et pourrions le reconnaître parmi des milliers d’autres bébés. Nous sommes restés stupéfaits de constater avec quelle rapidité nous étions ainsi capables d’assimiler cette nouvelle connaissance et n'auront donc pas après tout à consulter « Devenir grands-parents pour les nuls, » même si j'ai découvert qu'il existait bien un tel livre, en version anglaise qui s’appelle the « Complete Idiot's Guide to Grandparenting. » Il reste donc une ressource disponible au cas où nous serions de vrais idiots incapables d’imaginer comment mener à bien notre nouvelle tâche!
mardi, mars 04, 2008
Maintenir le cap
Lorsque nous choisissons de suivre un nouvel objectif remplit de promesses, nous ne sommes jamais vraiment à même d’apprécier tous les écueils qui ne manqueront pas de survenir et de s’abattre sur nos projets, même ceux pour lesquels nous sommes les mieux préparés. Lorsque nous travaillons dans une direction bien spécifique et que nous subissons plus que notre part de défaites cuisantes ou que nous ayons à nager à contre-courant pendant longtemps, il y a de fortes chances que nos meilleures résolutions vont rapidement s’affaiblir, craquer et parfois même tout simplement s'évaporer. Bien sûr, une pose temporaire nous donnera la chance de récupérer un peu d’énergie avant de pouvoir re-démarrer. Cependant, dès que nous sommes prêts à reprendre l’effort, la crainte d'une punition persistante demeure omni-présente et nous amène souvent à remettre cette reprise à plus tard. C’est alors qu’un peu de temps passe encore et que soudain tout s’éclairci et nous nous mettons lentement à redresser la tête, les craintes de souffrance commencent à s’estomper et il est alors temps de reprendre l’effort...
lundi, mars 03, 2008
Dynasties d’aujourd’hui
C'est vraiment ironique de voir comment les formes de gouvernements contrôlés par des familles ou des copains reviennent fortement à la mode. Nous avions autrefois les rois et reines d'Angleterre ou de France et les empereurs d'Autriche, de Chine ou de Russie. Nos ancêtres ont fait la douloureuse expérience de ces chefs d’états exécrables et corrompus et s’en sont éventuellement débarrassés. Aujourd'hui, il semble que nous ayons bel et bien oublié ces leçons de l’histoire et que nous soyons maintenant prêts à renouer avec des gouvernements despotiques prenant souvent la forme de dynasties familiales, a commençer par le clan Bush, y compris notre actuel président, son père, et peut-être un peu plus tard dans le futur, le petit frère Jebb. De la même manière et si nous ne sommes pas vigilants, nous pourrions bientôt introniser Clinton II en suivant l'exemple de ce qui vient de se produire en Argentine avec Nestor et Cristina Fernández de Kirchner après Eva et Juan Perón. Je n’inclus même pas les frères Castro, Hosni en train de préparer Gamal Mubarak ou Poutine et son nouveau substitut Medvedev dans cette discussion. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je déteste ces systèmes de gouvernement héréditaires ou maritaux. Je pense qu’il s’agit là d’idées autant idiotes que minables et je blâme les électeurs pour ne même pas voir ce népotisme flagrant lorsqu'ils votent ces gens au pouvoir.
dimanche, mars 02, 2008
Un petit trésor...
Littéralement! Ce premier jour de Mars a été un merveilleuse journée pour toute la famille. À 18 heures 35 - heure Française - Juliette donnait naissance à Finn (ce nom qui vient de l'irlandais, du gaélique et du vieil allemand, signifie "finlandais au teint clair" ; au troisième siècle,Finn MacCumhail était un héros mythique irlandais dans le style de Robin des Bois.) La mère et son bébé se portent bien ; notre petit bonhomme pèse 3 kilos 600 et mesure un peu moins de 50 centimètres. Son père Thomas le trouve particulièrement mignon, et nous sommes tous bien d'accord avec lui. Tour à tour, Evelyne et moi avons tenu ce précieux bébé dans nos bras et avons eu beaucoup de mal à le rendre à ses parents. Michèle, Philippe, Evelyne et moi avons beaucoup de chance d'être les grands-parents de Finn !
samedi, mars 01, 2008
Une journée bien remplie
Pour mes 60 ans je m’étais promis un cadeau très spécial, à la fois simple et abordable; skier 18 000 mètres de dénivelé en une journée. J'avais depuis assez longtemps tenté de faire des efforts dans ce domaine ; il y a cinq ans, j'avais accumulé 14 260 mètres près de Banff, et deux ans plus tard, j’atteignais les 15 430 mètres à Park City Mountain Resort.
Ces chiffres n'étaient pas trop éloignés de mon objectif de 18 000 mètres, et cette fois, avec le soutien de mon ami Dirk Beal, directeur des ventes à Deer Valley Resort, je choisissait son lieu de travail pour battre ce record. C’est précisément là que se trouve "Sultan Express", un superbe télésiège débrayable qui propulse les skieurs 536 mètres d’altitude plus haut en un peu moins de 7 minutes ; de plus, la pente à la fois très raide et fort régulière en fait le lieu idéal pour ce que je voulais faire. J'ai dû attendre jusqu'au 28 février pour que toutes les conditions soient réunies et à 8 heures 48 ce matin là, je m’asseyais sur le premier télésiège et au moment où je déchaussais mes skis 7 heures et 11 minutes plus tard, j’avais bel et bien dépassé mon objectif!
De nombreux facteurs peuvent intervenir lorsque vous tentez de faire tant ski en un seul jour ; d'abord, il faut espérer que les queues seront très courtes ou inexistantes, qu’il n’y aura trop de trafic sur les pistes, que le télésiège ne s’arrêtera pas trop souvent et qu’il n’y aura pas de vent susceptible de ralentir les remontées mécaniques. Il convient également de bien économiser sa propre énergie, de prévoir repas et boisson sur le télésiège et de limiter tout arrêt-toilettes au strict minimum. Enfin il faut skier sans arrêt et aussi vite que possible en évitant les autres skieurs ou les arbres qui bordent la piste; un collision ne manquerait pas de gâcher la journée ! Ce matin-là, toutes ces conditions étaient réunies, à l’exception peut-être des skieurs qui, compte-tenu de conditions météorologiques exceptionelles, étaient venus en masse. Afin de les éviter, je me cantonnais sur la piste la plus proche du télésiège et qui, la plus raide, était aussi la moins encombrée. La partie supérieure de celle-ci était constituée de neige irrégulière bosselée qui rejoignait la section principale de la piste qui parfaitement damée, permettait un ski très rapide. Un peu avant 14 heures, je dépassais mon objectif de 18 000 mètres (soient 300 mètre par an), et comme tout semblait aller pour le mieux, je décidais alors de continuer. J'ai en fait skié jusqu'à ce que les dernières remontées de la station soient fermées, et au moment où je déchaussais - juste avant 16 heures - je comptais 25 753 mètres* à mon actif ! Cela devrait suffire pour entretenir ce record jusqu’à ce que je fête mes 84 ans, si toutefois je pouvais y parvenir. Après cela, nous verrons bien !
* Comparé aux Grands-Montets près de Chamonix, cela représente plus de 12 fois les deux tronçons de téléphériques réunis. Par rapport au domaine d'Avoriaz cela correspond à plus de 24 fois le denivelé compris entre le sommet du Plan Brazy et le bas des Prodains…
Ces chiffres n'étaient pas trop éloignés de mon objectif de 18 000 mètres, et cette fois, avec le soutien de mon ami Dirk Beal, directeur des ventes à Deer Valley Resort, je choisissait son lieu de travail pour battre ce record. C’est précisément là que se trouve "Sultan Express", un superbe télésiège débrayable qui propulse les skieurs 536 mètres d’altitude plus haut en un peu moins de 7 minutes ; de plus, la pente à la fois très raide et fort régulière en fait le lieu idéal pour ce que je voulais faire. J'ai dû attendre jusqu'au 28 février pour que toutes les conditions soient réunies et à 8 heures 48 ce matin là, je m’asseyais sur le premier télésiège et au moment où je déchaussais mes skis 7 heures et 11 minutes plus tard, j’avais bel et bien dépassé mon objectif!
De nombreux facteurs peuvent intervenir lorsque vous tentez de faire tant ski en un seul jour ; d'abord, il faut espérer que les queues seront très courtes ou inexistantes, qu’il n’y aura trop de trafic sur les pistes, que le télésiège ne s’arrêtera pas trop souvent et qu’il n’y aura pas de vent susceptible de ralentir les remontées mécaniques. Il convient également de bien économiser sa propre énergie, de prévoir repas et boisson sur le télésiège et de limiter tout arrêt-toilettes au strict minimum. Enfin il faut skier sans arrêt et aussi vite que possible en évitant les autres skieurs ou les arbres qui bordent la piste; un collision ne manquerait pas de gâcher la journée ! Ce matin-là, toutes ces conditions étaient réunies, à l’exception peut-être des skieurs qui, compte-tenu de conditions météorologiques exceptionelles, étaient venus en masse. Afin de les éviter, je me cantonnais sur la piste la plus proche du télésiège et qui, la plus raide, était aussi la moins encombrée. La partie supérieure de celle-ci était constituée de neige irrégulière bosselée qui rejoignait la section principale de la piste qui parfaitement damée, permettait un ski très rapide. Un peu avant 14 heures, je dépassais mon objectif de 18 000 mètres (soient 300 mètre par an), et comme tout semblait aller pour le mieux, je décidais alors de continuer. J'ai en fait skié jusqu'à ce que les dernières remontées de la station soient fermées, et au moment où je déchaussais - juste avant 16 heures - je comptais 25 753 mètres* à mon actif ! Cela devrait suffire pour entretenir ce record jusqu’à ce que je fête mes 84 ans, si toutefois je pouvais y parvenir. Après cela, nous verrons bien !
* Comparé aux Grands-Montets près de Chamonix, cela représente plus de 12 fois les deux tronçons de téléphériques réunis. Par rapport au domaine d'Avoriaz cela correspond à plus de 24 fois le denivelé compris entre le sommet du Plan Brazy et le bas des Prodains…
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