Comme personne ne semble vraiment comprendre les origines et ramifications de la crise financière que nous vivons en ce moment, notre gouvernement fait tout ce qu’il peut afin d'empêcher un effondrement total du système financier et éviter ainsi un embrassement supplémentaire au Parti républicain avant les élections de novembre prochain. Je reste convaincu que notre guerre inutile en Irak a contribué à ce basculement économique et financier, qui n'est rien d'autre que le symptôme d'une « overdose de consommation" destinée à maintenir l'Amérique profonde dans un bonheur béat pendant cette intervention militaire. Aujourd'hui, alors que nous restons confrontés à un flot incessant de mauvaise nouvelles financières, nos autorités essaient tout; le soutient que nous venons d’apporter à la banque Chase pour reprendre Bear Stearns est comme le doigt mis dans la digue pour retenir le tsunami que représenterai un basculement économique.
Quoi de plus étonnant qu’aucun soi-disant expert en la matière n’ait pu anticiper cette vague de catastrophes financières ? (crise du « subprime », abus des produits dérivés, chute de l'immobilier). Où était la presse spécialisée et notamment le Wall Street Journal qui est à la fois la référence dans ce domaine et le pilier du conservatisme américain? Je pense en fait que personne ne sait quoi faire et tout ces « experts » sont choqués par l’étendue du désastre. Un peu comme si aujourd’hui Ben Bernanke, le chef de notre banque centrale n'étaient que le simple passager d'un avion de ligne auquel on demandait prendre les commandes en l'absence de pilotes capables ; son objectif principal serait d'éviter une catastrophe et, à cette fin, il essaierait les multiples leviers, boutons et interrupteurs à sa portée en espérant que ses gestes ou la procédure choisie empêcherait l’appareil de s'écraser. À l'instar d'un cockpit d'avion, notre système financier est devenu si complexe et si enchevêtré dans son réseau planétaire qu'il est impossible de trouver une procédure d'urgence qui fonctionne. À sa place, Bernanke cherche à inventer une solution, et ce faisant, se trouve confronté à une tâche impossible, avec seulement deux manettes qui semblent répondre; la baisse des taux d'intérêt qui fait plonger le dollar encore plus bas et la « planche a billets ».
Bien évidemment s’il ne faisait rien Wall Street crierait au meurtre... À la fin du compte - en supposant que l'économie survive cette crise - nous allons tous payer sous forme d'impôts plus élevés, de hausse du coût de la vie et de ralentissement économique. Et ce ne sont pas seulement nous les américains qui allons participer, mais aussi les européens, le japonais et les chinois si ceux-ci espèrent continuer à faires des affaires avec nous. L'ensemble du monde qu’il soit développé ou non devoir payer la note pour la politique aventurière et désastreuse de Messieurs Bush et Cheney. Quel bel exemple !
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