Ces semaines semblent voir un retour à la série de rivières atmosphériques qui on prédominé l'an passé et je peux observer est que la vapeur d'eau contenue dans ces massives traînées d'humidité tropicale peut tomber en pluie même à une température locale en dessous de l’isotherme zéro alors que dans des circonstances normales il neige jusqu'à + 2 degrés Celsius.
Ces rivières atmosphériques, souvent appelées « Pineapple Express » (Ananas rapide), trouvent leur origine dans les eaux tropicales du Pacifique, près d’Hawaï. Elles peuvent parfois transporter 15 fois le volume d’eau que contient le fleuve Mississippi, libérant la moitié des précipitations totales de l’ouest des États-Unis en moins de 15 jours.
En général, le réchauffement climatique poussera les courants-jets plus près de l’équateur. Mais alors que la région arctique s'est déjà réchauffée d'environ 6 °C, soit cinq fois le réchauffement moyen mondial, la moyenne ouest-est des courants-jets s'est affaiblie, car c'est la différence entre les températures polaires et tropicales qui dynamise ceux-ci. S'il y a moins de flux d'air ouest-est dans les courants-jets, il y a alors plus de risques que les courants-jets s'éloignent de leurs latitudes traditionnelles.
Ainsi, les poussées d'air polaire vers le sud et les courants d'air tropical vers le nord deviendront plus fréquents et amèneront des températures extrêmes dans des régions qui n'y étaient pas soumises. Les « dômes thermiques » comme celui sur l'ouest du Canada en juin 2021 et l'Europe de l’ouest en juillet 2022 contrastent fortement avec les « bombes de glace » comme celles qui avaient touché le nord et l'est des États-Unis et du Canada, ainsi que le Texas en février 2021, celles-ci pouvant devenir plus nombreuses. fréquents, mais pas forcément aux mêmes endroits.
Dans l’ensemble, cependant, il semble que nos hivers, tant en Amérique du Nord qu’en Europe, suivent clairement une tendance au réchauffement sévère, et si l’on prend en compte le graphique « Hockey Stick » développé par Michael E. Mann, Raymond S. Bradley et Malcolm K. Hughes en 1998, reconstituant les températures moyennes mondiales ou hémisphériques des 500 à 2000 dernières années.Celui-ci montre une lente tendance au refroidissement à long terme qui se transforme soudainement en un réchauffement relativement rapide au 20e siècle, le record instrumental de température en 2000 dépassant les températures antérieures.
Cela nous avertit que si cette tendance se poursuit, toute rivière atmosphérique pourrait se transformer en une mauvaise nouvelle si elle ne parvient pas à déverser la neige si importante pour le stockage de l’eau et le plaisir des skieurs !
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