vendredi, février 02, 2024

Stopper une chute à ski …

Chaque fois que je me souviens de ma chute, suivie de ma glissade, en décembre dernier, je réalise qu'on ne se prépare et qu'on ne s'entraîne jamais assez bien pour gérer ce genre de situation en pente forte. 

Comme me l’ont dit certains de mes amis : « Tu aurais dû retourner tes jambes vers l’aval pour que tes skis t’arrêtent ! » Facile à dire certes, mais difficile à faire dans une pente de plus de 40 degrés, et d'ailleurs c'était la toute première fois que cela m’arrivait dans ma vie de skieur. J'aurais dû savoir à quoi m'attendre, car j'ai observé ce genre d'incident d'innombrables fois avec des élèves quand j’enseignais, des amis, des membres de ma famille ainsi que des tas d’inconnus. 

J'ai assez souvent skié des pentes dangereusement raides sans trop penser à ôter mes dragonnes, à bien considérer ce qui se trouvait en dessous, qu'il s'agisse de falaises, d'eau, de rochers ou d'arbres et à l'avenir, ces considérations ne manquerons pas de m’interpeller. De même, je ne me suis jamais entraîné à retourner mes skis vers lorsque je glisse la tête la première ou à utiliser mes bâtons pour m'arrêter. 

Je pense que les écoles de ski devraient intégrer cet entraînement dans leur programme destiné aux très bons skieurs, même si certains pourraient se sentir un peu stupides en pratiquant de tels exercices… 

Et vous, skieurs expérimentés, qu'en pensez-vous ? 

4 commentaires:

Marcel Grivel Delillaz a dit…

Je pense que c’est une bonne idée de parler de ce problème de chute aux élèves de classe 3 et 4. Voire faire une démonstration !
Au moins qu’ils sachent que faire dans ce cas même si ce genre de skieurs ne prennent plus de cours !
Alors en engagement le mono doit démontrer.
J’ai eu plusieurs années ce genre de cours avec Luc Bassani. Je n’ai pas souvenir de l’avoir fait ! Luc non plus. Anselme Baud doit le faire !

Gérard Bouvier a dit…

Bonjour, Dans ma vie de skieur je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation, pourtant des grosses gamelles j'en ai pas mal sur mon carnet de route ... Dans la situation que tu évoques je m'en souviens d'une ,ce n'était pas pas moi mais mon collègue Alain GIRIER que tu as certainement connu à l'ENSA. Matinée de ski au Brévent et sur le retour a Chamonix via le couloir E. Allais,j'étais en tête avec mon groupe quand soudain j'entends hurler derrière moi, je m'arrête en pensant que qu'un stagiaire s'était blessé. Je tourne la tête et je vois débouler mon Alain sans skis ,à une vitesse que tu imagines , sans skis !... impossible de faire quelque chose dans ma situation, il rebondissait d'une bosse à l'autre. Heureusement il a lutté pour garder la tête en haut mais il est resté quelques jours sans pouvoir skier. Il avait une mauvaise habitude de skier avec des fixations très souples, beaucoup trop à mon avis pour évoluer dans ce type de terrain. L'exemple que tu montres est valable à condition de le faire très vite et suivant les conditions de neige cela peut prendre plus ou moins de temps avant de stopper la glissade.
Demain je vais dans les 3 Vallées, la neige est très dure , donc prudence !

Jean Louis Villiot a dit…



Sans aucun doute. Les stages de guide “de nos jours” nous faisaient pratiquer les arrêts de dévissage sur neige ou glace. Les chutes sur pentes raides sont rarement dangereuses car la pente amortit l'atterrissage mais l’arrivée est plus problématique. Doug Comb en a fait l’expérience à la Grave.Je pense quand même que vu l’état physique du ”monchu” moyen il faudrait limiter la démonstration aux moniteurs et la classe serait le spectateur. Discipline limitée au ski extrême et aux stages spécialisés. J’avais dans ma jeunesse réalisé la 1ere ou 2eme descente du couloir Davin avec 2 copains [près de Monêtier-les-Bains]. J’avais aux pieds des VR17 2m07 achetés au service moniteur ! L’autre solution serait de consacrer nos dernières années a jouer aux dominos. J’espère que ma sagesse éclaire ta lanterne, LOL.

Philippe Coutaz a dit…

Écoute, je trouve que c’est pas mal du tout comme principe [la vidéo].
Bien évidemment tu ne peux la pratiquer que si tu as préalablement enlevé les dragonnes.
Quant à ajouter cela au cursus, c’est quand même un peu technique et surtout physique. Cela devrait être enseigné en particulier aux randonneurs.