Mon récent blog sur le sujet n’a laissé personne indifférent et beaucoup de lecteurs m’ont fait par de leurs expériences et observations. Pour résumer, il n’existe pas de méthode miracle pour stopper un dévissage à ski dans ces circonstances et la meilleure approche que je retiendrai est d’éviter les zones exposées, surtout si l’on est effrayé, un peu nerveux ou si l’on sent qu’on n’a pas le niveau technique.
Cela dit, je voudrais partager quelques commentaires faits par Anselme Baud, skieur et guide de haute montagne, ancien professeur à l'ENSA de Chamonix et pionnier du ski extrême. Il a d’abord dit quelque chose de profondément important : « Pour commencer, je préconise toujours aux élèves d’apprendre et d’utiliser une technique efficace pour ÉVITER la chute ! » Cela résume probablement tout et confirme que la plupart des skieurs devraient simplement rester à l'écart des pistes dangereusement exposées si leur technique et leur capacités individuelles ne sont pas suffisantes.
Pour Anselme, tous les conseils, y compris ceux montré sur la vidéo d'arrêt avec bâton, reviennent un peu à « réinventer la roue » et, comme il le dit encore : « Lors d’une chute, si tu as la chance d avoir encore tes bâtons, il faudrait d’abord, comme démontré, n’en prendre qu’un seul pendant la chute, le tourner du bon coté tout en glissant. Le tenir ensuite d’une main contre la rondelle (sans qu il ne s’échappe de ta main, puis avec l’autre main, appuyer encore plus fort pour que la pointe pénètre dans la neige ( si celle-ci n’est pas poudreuse ou molle ) … Le but étant bien sûr de faire en sorte que la tête du skieur remonte vers le haut ! »
Puis il a poursuivi en disant « C’est ce qu’on enseigne depuis toujours, surtout en alpinisme avec le piolet ; mais depuis pas mal d années les piolets ressemblent à des ’stylos’ très courts aux formes tordues, que l’on ne peut plus guère planter ou enfoncer dans la neige ... »
Bon, j'ai oublié de mentionner le « Whippet » de Black Diamond, un bâton de ski doté d'une poignée terminée dans sa partie supérieure par un pic à glace qui peut être utilisé, entre autres choses, pour stopper une glissade à ski sur pente très raide. Bien qu'il n'offre pas la puissance de maintien (ni la force ou la multifonctionnalité) d'un piolet, il peut être utilisé tout de suite après la chute pour empêcher un dévissage plus important et inquiétant. Personnellement, à première vue, je trouve cet outil un peu dangereux, mais je ne l'ai jamais essayé pour affirmer que c’est vraiment le cas.Voilà donc tout ce que je peux dire sur les différentes manières de stopper une chute à ski. Je ne crois pas que je vais m’y entraîner (je doute fort que beaucoup le fasse) et nous devrons tous nous rappeler de ne pas nous aventurer dans des pentes raides et sur des neiges dures si nous n'avons pas le savoir-faire nécessaires pour nous tenir debout sur les skis dans ces conditions, si nous avons des craintes ou si nous nous trouvons un peu trop âgés pour assumer ce genre de risque.
Vous voyez ce que je veux dire …
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