lundi, février 19, 2024

Comptes gelés russes pour l’Ukraine

Face au refus de notre majorité MAGA-Républicains à la Chambre des Représentants d'autoriser un vote sur l'aide à l'Ukraine, il semblerait que la prochaine étape logique, ou « Plan B », consiste pour le gouvernement américain et ses alliés d’aller puiser dans les avoirs de la Banque Centrale Russe gelés afin de financer la défense de l'Ukraine.

Bien que le montant total de ces actifs ne soit pas totalement clair, ils sembleraient s'élever à environ 300 milliards de dollars, plus quelque 30 milliards de dollars concernant les personnes sanctionnées, en juin 2022. Apparemment, cependant, il y aurait des raisons pour lesquelles le gouvernement américain et ses alliés n’osent pas se servir de ces actifs gelés, pour financer les besoins en défense de l’Ukraine, malgré la logique de cette stratégie. 

Il y a d’abord des considérations juridiques, comme le droit international protège généralement les actifs souverains de la saisie par des pays tiers. Leur confiscation pourrait créer un dangereux précédent et décourager d’autres pays de garder des réserves de change en dollars ou en autres devises. De plus, même si les avoirs gelés appartiennent à la Banque Centrale Russe, l’origine légale de ces fonds n’est pas nécessairement connue. 

D’un point de vue politique, la saisie d’actifs russes pourrait être considérée comme un acte agressif, augmentant encore les tensions et poussant potentiellement la Russie à adopter des mesures plus extrêmes, comme l’utilisation de ses armes nucléaires pour riposter. 

Ces actifs contrastent fortement avec les dommages qu’aurait subis l'Ukraine, et qui étaient estimés à 600 milliards d'euros (environ 640 milliards de dollars) en novembre 2022, comme l'avait déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Avec le temps supplémentaire et les dégâts encore plus importants il est probable que le seuil de 1000 milliards de dollars est désormais franchi. 

En fait, saisir ces avoirs gelés ne parviendrait même pas à compenser les dégâts créés par Poutine, et parfois, des situations désespérées exigent des mesures extrêmes, et si cela n’est pas fait assez tôt, cela risque entraîner des conséquences à la fois plus coûteuses et plus graves à l'avenir. 

Cela exige bien sûr un minimum de courage qui n’est pas monnaie courante chez la plupart de nos dirigeants politiques. Il faut juste que quelqu'un suffisamment fort sorte des rangs ...

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