Mon ami Alain Lazard m'a envoyé une explication très détaillée de l'option unique en tant que pilier de nos soins de santé aux États-Unis. Je vais essayer de résumer tout cela aujourd'hui. L'idée n'est pas nouvelle, elle est utilisée de par le monde dans la plupart des pays développées à l'exception bien sûr des États-Unis. Un tel système permet un rendement allant jusqu'à 97% des cotisations payées au lieu de seulement 65% à 75% pour le système actuel d'assurances privées, c'est sans compter le coût du traitement des réclamations d'assurance, qui ajoute au moins10% de plus au montant total des soins de santé, ce qui est réduit de façon spectaculaire dans le cas de l'option unique, voire même totalement éliminé grâce a un traitement complètement informatisé.
De plus, cette formule n'a pas à être gérée par le gouvernement, mais peut prendre la forme d'un fonds indépendant qui opère dans un cadre juridique; « l'option publique » correspond donc parfaitement à cette description. Elle permet au médecins de contrôler le système sans intermédiaire entre eux et le patient, comme c'est le cas actuellement avec les assurances privées qui ont tout pouvoir pour pré-autoriser et refuser les demandes de remboursement. Dans le modèle d'assurance privée, les primes mensuelles sont versées à l'avance. Avec une franchise importante, il peut se passer des mois, des années, voire des décennies avant qu'un seul remboursement soit effectué.
Si la compagnie d'assurance compte 100.000 membres, la totalité des cotisations mensuelles n'accumule ni intérêts, ni crée un capital résiduel. Seulement 65% à 75% de tout cet argent sert à payer pour les services médicaux, après déduction des frais administratifs, de la publicité, des frais de lobby, des énormes salaires, primes et avantages des dirigeants, commissions des agents et bien sur des bénéfices. Cela ne supporte guère la comparaison avec une banque ou une caisse d'épargne, dans lesquelles les frais de gestion sont très faibles et la totalité de l'argent, avec intérêts, peut être retiré a n'importe quel moment. En fait, la seule dépense productive nécessaire, outre les remboursement des frais médicaux, est la lutte contre la fraude.
Au bout du compte, le plus les assurances de santé privées sont en compétition, le moins leurs souscripteurs en ont pour leur argent. Les profits ne peuvent être guère généré qu'en refusant la couverture des soins, et après des tonnes de frais généraux tout à fait improductifs. L'approche prise par l'administration Obama est sans doute le meilleur des compromis: La création d'un fonds public d'assurance en compétition avec les assurances privées qui ne tardera pas a montrer l'obsolescence de ces dernières; enfin c'est ce que l'on peut espérer!
samedi, août 01, 2009
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