Il y a près de 40 ans, j'étais admis à l'École de ski d'Avoriaz pour y commencer un passionant parcours dans la branche du ski. Henri Marullaz était alors le directeur technique de l'école et prenait tous les nouveaux venus sous son aile en leur apprenant leur métier, et Dieu sait si un petit gars comme moi avait besoin de son expérience et de ses conseils! Patiemment, il m'a apprit à m'entrainer, à améliorer ma technique et surtout à me motiver afin de pouvoir devenir un bon skieur. Toujours très attentif, gentil et patient, il exultait une « assurance tranquille », celle que l'on respecte tout naturellement et qui bâtit une solide confiance en soi.
Pendant que j'enseignais le ski à Avoriaz, nous sommes devenus de très bons copains tout en nous connaissant d'avantage et en nous appréciant mutuellement. Le coté triste de cette histoire est qu'au cours de ces 35 dernières années, nous avons progressivement perdu le contact d'une façon très ordinaire; un mélange bien connu de routine, de négligence et d'oubli. L'an dernier, Henri subissait une grave intervention chirurgicale et je m'étais promis de lui passer un coup de fil pour le saluer et lui demander comment il allait. J'ai toujours remis cet appel à plus tard; le temps à passé et je n'ai jamais pris cinq minutes pour prendre le téléphone et lui parler.
Ce matin, j'apprenais qu'il venait de nous quitter. Je me suis senti tellement peiné, pas seulement pour le fait qu'il venait de décéder, et pour toute la souffrance que son départ apportait à sa famille, mais aussi pour ne pas lui avoir parlé de vive voix alors qu'il était encore avec nous. Je suis terriblement désolé d'avoir à lui dire au revoir de cette façon.
Henri, tu viens de me rappeler une leçon importante; il est essentiel de toujours bien dire à tous nos amis et à ceux qui nous sont chers, combien on les apprécie pendant qu'ils sont encore là pour l'entendre. Tu vas nous manquer terriblement, mais tu sera toujours avec moi chaque fois que je rechausse mes skis ...
samedi, août 15, 2009
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