Il y a juste 50 ans, alors que j'enseignais le ski en Australie pour une seconde saison, j'ai reçu un télégramme m'annonçant le décès de Dominique Mollaret. Je me souviendrai toujours qu'un mélange de neige et de pluie tombait ce jour là dans brume assez habituelle de Mt. Buller.
Là-bas, c'était déjà samedi, le jour suivant. J'étais abasourdi d’apprendre cette nouvelle après tout ce que nous avions vécu avec Dominique, qui fut, pendant une très courte période, notre directeur de l'école de ski d'Avoriaz ...
Dominique, alors âgé de vingt-sept ans était originaire de Grenoble mais résidant dans ma vallée, trouvait la mort alors qu'il escaladait en solitaire le Mont Blanc par l’itinéraire de l’Aiguille Noire de Peuterey (couse connue sous le nom de la Super Intégrale de Peuterey ou trilogie Frêney).Personne n’a jamais vraiment bien su ce qui a causé sa mort (il aurait pu entre autres hypothèses être frappé par une pierre, trahis par son matériel ou tout simplement épuisé).
Le compte-rendu parut dans les journaux en provenance de l’agence AP, explique que l’accident s’est produit en descendant la brèche sud. Il aurait basculé, lâchant son rappel mais son pied resta pris dans un nœud de la corde.
Dominique avait gardé casque mais son sac pendait au-dessous de lui alors qu'il était retenu par un pied, la tête en bas au dessus d’un abîme de près de six cent mètres. Ne pouvant faire un seul mouvement pour se dégager, il a dû connaître une agonie épouvantable, qui s’est prolongée plusieurs heures.
La Super Intégrale de Peutèrey,, sera finalement vaincue en 1982 par l'alpiniste italien Renato Casarotto. Cet accident tragique mettait un point final à la courte carrière de guide de Dominique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire