lundi, août 29, 2022

Ces mots qu’on utilise pour enseigner le ski …

Le 16 août dernier, Bernard, dit "Dadou" Mayer, l'autre légende du ski de Taos, décédait à l'âge de 82 ans. Il avait été précédé par son autre frère Jean âgé de 85 ans, décédé le 16 octobre 2020. Tous deux étaient des personnages emblématiques de Taos Ski Valley, très connu comme moniteurs de ski et aubergistes de légende dans cette petite station de ski du Nouveau-Mexique.

Alors que je faisais un peu de recherche à leur sujet, je suis tombé sur quelques vidéos mettant en vedette les deux frères et montrant des extraits de leur technique d'enseignement. C'est alors que j'ai réalisé que ce que nous disons en enseignant le ski n'est pas toujours aussi clair qu'il le faudrait et, pire, n'est souvent pas du tout compris par ceux à qui on apprend à skier. 

Enseigner le ski, ce n'est pas tout à fait comme transmettre une simple recette de cuisine. C'est surtout immatériel et cela traite d'intensité, de vitesse, de pressions diverses et de sensations qui sont souvent inconnues et très difficiles à traduire précisément avec des mots, et encore plus difficiles à être compris correctement par le destinataire. 

Si l'enseignant ne se met pas à la place de son élève et n'expérimente pas en utilisant des analogies, des métaphores ou autres formes d'exemples simples et faciles à ressentir, l'apprentissage ne va pas passer. Le gros obstacle est que que la technique d'enseignement du ski est écrite et transmise dans un jargon technique crypté qui semble souvent dénué de sens pour le moniteur et encore bien plus pour l'élève. 

En même temps, la personne qui apprend à skier doit faire face à la peur de la pente, à une absence totale de contrôle en se retrouvant dans un environnement rude et hostile, où il fait froid, où d'autres skieurs filent de toutes parts, parfois à un doigt de la collision, alors qu'ils sont prisonniers de vêtements restreignant et trop épais, littéralement cloués au sol à des planches lourdes et impossibles à manœuvrer. 

Avant tout, je recommanderais aux moniteurs de ski de se faire vidéographier dans l'intégralité du cursus qu’ils enseignent à leur élèves, avant de s’assoit avec un échantillon de ceux-ci, des experts en communication et des moniteurs très expérimentés qui peuvent facilement différencier une mauvaise communication d'une excellente et, à partir de là, développer un protocole d’enseignement et de phrases adaptées que le moniteur peu alors apprendre à s’approprier. 

Et vous, qu’en pensez-vous ? 

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