La patience du trappeur

Il y a un peu plus d'un an, fatigué de voir toutes nos fraises et laitues mangées par les cerfs et les lapins qui nous rendaient visite, je me suis d'abord attaqué à sanctionner les plus petites créatures en étudiant les différents types de pièges à lapins, et quand j'ai trouvé un concept qui m'a plu , j’en ai construit une copie pour la mettre en service. 

Depuis ce temps, le piège en bois monte la garde dans un coin de notre jardin, mais jusqu'à cet été, n'a pas réussi à attirer les petites bestioles qui pourraient entrer dans son étroit volume. Lorsque le signe révélateur que le long bâton se tient à la verticale, cela indique que j’ai attrapé quelque chose, mais dans la grande majorité des cas, ce n'était qu'une fausse alerte causée par le vent, un animal trop intelligent qui n'est pas entré complètement, ou pour d'autres raisons tout à fait mystérieuses et non élucidées. 

En juillet, cependant, nous avons attrapé un de ces écureuil qui sont nombreux à se balader autour de la maison mais s’abstiennent toutefois de manger nos laitues. C’est donc pourquoi ce premier prisonnier a été pardonné et libéré sur-le-champ. Et, puis, il y a juste deux semaines de ça, j'ai finalement attrapé un lapin qui, du fait de sa petite taille, a été relâché lui aussi à la demande catégorique de mon épouse. 

Avant-hier et une fois de plus, c'était le lapin numéro deux, un peu plus gros, mais toujours éligible à une forme de libération conditionnelle. C’est donc ma femme pleine de merci qui l'a libéré, comme le montre la vidéo ci-dessous… Nous sommes maintenant enfin devenus de vrais trappeurs remplis de compassion !